^ POLICE JUDICIAIRE
pres le
Parquet du "rocureur
du Roi
de I’arrondissement
de CHARLEROI
Section ;C.B.W
ANNEXE
Procds-verbal aud
Suite au P.V. N°
du (s)
de la police de
Suite aux devoirs presents par
le J.I. LACROIX
Bureau :
Apostille: 42/87-F14
Dossier:
du OB mars 19B8
£ charge de
Inconnus
du chef de
Meurtres pour faciliter
le vol
sur plainte de
Divers
OBJET:
Renseignement s
feiiiUet
N' 17 C 1322881
Indicateur N” 524
Transmis a Monsieur le Juge d * instruction LACROIX
Charleroi lo 2 5 NAitS 1988
. ) . : .
.Le Commissaire en’chef
| aux d^legarl^^judiciaires.
PRO JUSTITIA
L'an mil neuf cent quatre^vingt-huit _ , e vingt-trois
t
du mois d e roars . , £ llOOheures.
Nous, FICHEFET Louis
Agent-inspecteur principal de Ire classe. Officier de Police judiciaire auxiliaire
, ' . n . , Charleroi , ,
de M. le Procureur du Roi de.commissionne a cette
qualite par M. le Procureur General pres la Cour d'Appel de.¥.9?.?.
,, . . 09 septembre 1986 , ,
par decision du ... en vertu de I art. 1 de I arret6-
loi du 1 er fevrier 1947 et HEGHOLET Claude, IMdl de gendarmerie
/
. Nous rendons a la Police Judiciaire de Nivelles ou
nous rencontrons l'Inspecteur Judiciaire DORAENE Jean-Pierre
avec qui nous etablissons une ligne de conduite.a suivre en
vue de proceder a l'audition de BOUHOUCHE lladani.
A 11H30, nous le.rencontrons dans le bureau de l'Ins¬
pecteur precite apres qu'il ait ete extrait de la Prison de
Louvain par les soins de la P.J de Nivelles. 1
Nous lui sommes presentes cope etant des membres de
la Cellule de Jumet, ce qui le laisse apparemment indifferent.
D'entree de jeuj nous lui faisons savoir que AJ.IORY
a fait certaines declarations le concernant et que notre but
est de connaitre ses reponses. II marque d'abord son accord
pour que le dialogue s'engage et nous evoquons en premier lieu,
la remise du.GP 9mm a AMORY . Apres une courte hesitation, 11
nie avoir rerais vine arme de ce type a ce dernier. Notre
insistance et les precisions que nous apportons ont pour
effet d'augmenter sa mefiance a tel point qu'il veut con-
naitre tbus les details relatifs a l'arme en question,
ce qui nous ambne a devoir evoquer le nom de l'armurier
DEKAIZE . Des cet instant, il se bloque reellement sans
toutefois preciser qu'il ne desire pas etre entendu.
Nous lui donnons alors lecture integrals des de¬
clarations de AI.IORY reprises dans nos P.V 2 1236 du 11
fevrier 88 et 21326 du 19 fevrier 88. A l'issue de cel-
le-ci, il nous parait devenir plus agressif a notre egard
et se montre de plus en plus difficile a manier. Nous
enchainons en parlant des accusations formulees par
A.MORY et BEIJER relativement autc armes qu'il aurait es-
saye de liquider par 1'intermediaire du dernier cite.
Il nous retorque que AMORY est completement fou et qu'
il ne comprend pas la reaction de BEIJER . ajoutant qu'il
serait curieux de voir la liste des armes qu'il aurait
etablie a 1'intention de BEIJER . Il insists sur le fait
que 1'un et l'autre avancent des choses qu'ils ne savent
pas prouver.
Nous lui donnons ensuite connaissance de la decla¬
ration de AJ.10RY reprise dans notre P.V 2 1241 du 12.02.88.
Apres cette lecture, il manifests sa nauvaise humeur en
precisant une fois encore qu' AYIORY est fou d'avancer de
pareilles choses.
Au moment ou nous raanifestons notre intention d'
acter sa declaration, BOUIIOUCHE demande un delai de re¬
flexion, puis, apres un court instant, il refuse catego-
riquement d'etre entendu par nous car, selon lui, cela
risquerait immanquablement de 1'engager vers le "Brabant
Wallon", ce qu'il ne desire absolument pas. Il precise
encore-que si l'on parle de DEKAIZE, automatiquement, on
tombe dans le "Brabant ’Jallon". i
Il est a noter qu'un peu plus tard, il nous dit
qu'il devrait consulter son avocat avant toute chose.
Par la suite, nous essayons de detendre 1'atmos¬
phere en conversant avec lui a batons rompus. A *iin mo¬
ment, nous avons le sentiment d'etre parvenu a le decris-
per mais il n'accepte toutefois pas , a l'issue de notre
entretien d'etre entendu sur proces-verbal,
BOUHOUCHE l.ladani nous a donne 1'impression d'etre
un personnage particuliereraent intelligent, a 1'esprit
//r/
vif et ouvert mais excessivement mefiant vis a vis de
tout et de tout le raonde. Sa correction n'a en aucun
moment ete prise en defaut. II nous a rappele a maintes
reprises que lorsque l'on accuse quelqu'un, il faut
pouvoir prouver et que, jusqu'a present, on ne prouve
rien, ajoutant que le jour ou l'on parviendrait a prou¬
ver quelque chose, il manquerait toujours quelques cen¬
timetres qui sont les plus difficiles a gagner. Il a
termine en disant qu'il y avait possibilite d'enqueter
a son niveau mais que si nous cherchions a aller plus
haut, nous nous casserions les dents.
A 1600 heures, BOUHOUCHE a e*te reconduit a la
Prison de Louvain par des membres de la P.J de Nivelles
apres avoir eu la possibilite de se sustanter.
Dont acte, clos date que dessus.
t dernier
/'feuillet
Pour copie certified conforme
Le Qretiier - M. STRAUNARD
CL
POLICE JUDICIAIRE
prfes le
Parquet du ?rocureur
du Roi
de I'arrondissement
.da.Niy.elles..
Section: g
Annexe : 0
Proc^s-Verbal aud ...D.
N°
Suite au P.V. N°
du (s)
de la police de
Suite aux devoirs presents par
Monsieur le J.I. HENNART
Bureau :
Apostille :
Dossier: 02/86
du ,
b charge deGOUHOUCHE Madani
du chef dtcomplicite de
me'urtre sur la personne
de Juan MENDEZ,
sur plainte de
OBJET :
Renseignements concernantj
le canon INGRAM saisi
chez BEIJER le 1.10.87
<P !
llol
N° 17 simple (32042)
Indicateur N° 198
Transmis k Monsieur le .. Juge. d.’instruction. HENNART . ^
Nivelles. ( ie..^.^.r.V.T,.19
Le Commissaire en chef principal
de 1 re classe aux delegations judiciaires.
PRO JUSTITIA
L'an mil neuf centquatre-vingt-huit , le deux
du mois de mars , b 14.00 heures
Nous. Jean-Luc NOEL, Officier judiciaire,
£»xxixi»g<j<ixx xxx xitdt x pt (xixoti xx k xicx x knex mix x si legoX text* x jud) k teexx
auxiliaire du Procureur du Roi de I’arrondissement de Nivelles, exposons que
1) Nous avons pris contact avec Daniel DEKAISE qui nous a informe
que le canon de 1’INGRAM volt§e lors de 1'agression en 1982 pouvait
etre muni d'un filetage pour silencieux, mais qu'il ne peut etre
formel.
II se souvient qu'avant 1' agression, il vendait les INGRAM avet
canon filete ou non selon les ddsirs des clients. Apr&s l'agressic
de 1982, a une epoque qu'il ne peut situer, il a vendu les INGRAM
munies alors d'un canon sans filetage pour silencieux.
2) Il est probable, selon Daniel DEKAISE, que 1'INGRAM achetee
par BOUHOUCHE etait munie d'un canon sans filetage dtant donnd
que l'achat se situe apres l'agression.
3) Le canon saisi chez BEIJER ne comporte pas de filetage pour
silencieux.
4) De renseignements obtenus aupr&s du Banc d'Epreuves, il ressort
qu'il n'est pas tenu note dans leurs registres du fait qu'une
arme qui leur est presentee comporte ou non un filetage pour silen
cieux.
Le pistolet-mitrailleur INGRAM n° B2533 est actuellement pn
possession de LAROSSE (PV 385 du 1.2.88). L'inspecteur DENIS qui
a procedd a ce devoir se souvient avoir vu l'arme en question
dont la canon n'etait pas muni d’un filetage pour silencieux.
Le PM INGRAM n° B2532 a 6ti§ vendu le 15.3.84 par l'armurerie
RAIDA INTERTRADERS h ELECTEUR Andrd (11.7.44). Celui-ci <§tait
titulaire jusqu'en 1985 d'une licence d'armurier. Lorsqu'il a
remis cette licence, il a cbd6 1'INGRAM au Shooting Club Jette,
414, rue Leopold I a 1090 Bruxelles; selon ELECTEUR, cette arme
appartient toujours au club et elle n'est pas munie d'un filetags
pour silencieux. Dontacte,
P;,,r copia centre
il QieA# ' <L S;i ~ AU r‘ >
PRO JUSTITIA
L'anmiineuf cent quatre-vingt-huit
le neuf mars , a 17 heures. 30
Nous , J . Cl. LACROIX , Vice-Presidentiuge d'instruction au tribunal de premiere instance
de Charleroi, , assistede M. STRAUNARD,
notre greffier?
en notre cabinet, au palais de justice a Charleroi,
avons procede irtproserrcffd: =:= = zj3cafcpe . a ('audition du temoin d£sign6 ci-apr&s.
Celui-ci nous ayant represente notre avertissement. nous lui avons demand^ ses nom, pr^noms, Sge, 6tat,
m 1 (j >• ic r* »r CL !* t
profession et demeure etabdsstxJorncsiicpjcppacentotjaiacaeaparties^la qaetaegre.
Le temoin a repondu en francais, langue de son choix :
MARNETTE Georges Pierre Marie Marcel , ne a Liege le 14 decembre
1946, Commissaire aux delegations judiciaires, en residence ad¬
ministrative a Bruxelles, rue des Quatre Bras, 13.
Et apres avoir declare n'etre ni domestique, ni parent, ni alli6 des parties, il a pr6t6 le serment :
« Je jure de dire toute la verite, rien que la verite ».
Le temoin declare :
Dans le cadre des enquetes que vous avez menees et plus particuliere-
ment sur 1 1 organisation WNP, avez-vous deja entendu parle^du fait que
LATINUS aurait dispose d’une garde personnelle dont le sigle serait GAP
et dont COCU Michel aurait fait partie?
Tout d’abord, je dois vous dire que le nom de COCU,que je connaissais
dans le cadre de son inculpation dans le cadre des faits du Brabant Wal-
lon.n’a jamais ete retrouve dans l’entourage de LATINUS et du WNP.
Le sigle GAP ne me dit rien, mais il faudrait peut-etre verifier dans
les documents saisis car je ne me souviens pas d 1 avoir lu ce sigle.
Je sais que LATINUS a eu un probleme dans un cafe de la region d'Otti-
gnies. Suite a cela, il a fait appel a des copains pour l'aider a
resoudre le probleme. Il y a du avoir une bagarre. Ce sont des bruits
qui ont courrus dont je ne sais plus la source. Il doit cependant y
avoir eu des PV de cette bagarre dans le dossier LATINUS ou celui du
WNP. Je n'ai jamais entendu parler d'une garde personnelle de LATINUS,
structuree et 1'accompagnant systematiquement. D'ailleurs le jour ou
LATINUS a ete retrouve pendu, il avait ete ramenb par un chauffeur de
taxi seul a son domicile.
Lecture faite, persiste et signe. Approuve«?£mots rayes nuls.
/deposition
-
r"9
DE
TEMOIN
fjO-
J. 24 /*■
PRO JUSTIT1A
L'an mil neuf cent quatre-vingt-huit
le neuf mars 14 heures. 30
Nous, J. Cl. LACROIX, Vice-Presidentjuge d'insvuclion au tribunal de premise instance
de Charleroi, , assistdde M. STRAUNARD,
notre greffier.
INDEMNITE
AU
TEMOIN
en notre cabinet, au palais de justice a Charleroi,
avons procede r -dt = , & I audition du t6moin dt§sign6 ci-apr6s.
Celui-ci nous ayant represent^ notre avertissement, nous lui avons demand^ ses nom, pr^noms, 3ge, 6tat,
profession et demeure
Le temoin a repondu en francais, langue de son choix :
MARNETTE Georges Pierre Marie Marcel, ne a Liege le 14 decembre
1946, Commissaire aux delegations Judiciaires, en residence ad¬
ministrative a Bruxelles, rue des Quatres Bras, 13.
Et apres avoir declare n'Stre ni domestique, ni parent, ni alli6 des parties, il a prSt£ le serment :
« Je jure de dire toute la verit6. rien que la verite ».
Le temoin declare :
*N«*Wl
J
m
fewiliet
II est exact que j'ai ete amen4 en aout 1983 a etre charge d'une enquete
touchant au W.N.P.
Le 16 aoOt 1983, la police de Forest avait arrete Marcel BARBIER suite
a une tentative de vol avec violences au cours de laquelle BARBIER
avait tire en direction des jambes d'un magrebain. Lors des perquisi¬
tions effectuees par la police de Forest aux residences de BARBIER,
elle avait decouvert notamment des armes, des embleues nazis, divers
documents dont des telex de l'Otan.
C'est suite a la decouverte de ces derniers elements que la police
judiciaire a ete chargee de 1'enquete.
J'ai entendu BARBIER a plusieurs reprises concernant les documents qui
avaient ete voles a l'Otan. Dans le cadre de ces auditions, BARBIER
m'a alors parle de 1'organisation a laquelle il appartenait a savoir
le WNP qui etait constitute de plusieurs anciens membres du Front de
la Jeunesse. J'ai bien sur depose au greffe les documents qui avaient
ete saisis par mes soins a savoir ceux qu'a un moment donne LATINUS
m'avait remis. La police quant a elle a depose les premieres saisies
qu'elle a effectue le 16 aout. Parmi les documents, je n'ai pas trouve
de listing, mais de nombreux noms repris dans de nombreux classeurs.
Dans le dossier figure egalement un organigrame en principe du WNP.
Cet organigrame reprend la structure du mouvement.
Quant a LATINUS, je l'ai recherche suite aux declarations de BARBIER
et ce n'est que le 20 septembre 1983 que j'ai retrouvt sa retraite chez
son amie. En effet, selon BARBIER, le plus haut en grade du WNP etait
avait rang de marechal. Une autorite spirituelle conseillait
voir Karl De LOMBAERDE. J'ai entendu LATINUS a plusieurs
LATINUS q
le mouve
reprises. Dans le cadre de ses auditions qui ont ete fort longues,
LATINUS me declare qu'il avait ete depasse par certains membres de
son mouvement qu'il ne pouvait plus controler. C'est du moins le sens
general de ses propos. II m'a alors parle des meurtres de la rue de
la Pastorale comme ayant ete commis par deux membres du WNP le 17 fevrier
1982 a savoir LAMMERS et BARBIER. Je dois vous dire que LAMMERS a 6te
acquite par la Cour d'Assises et que BARBIER a ete condamne aux travaux
forces a perpetuite. Selon ce que LATINUS m'a declare, des exercices
de filature avaient ete programmes sur des agents du KGB et notamment
sur VANDERMEULEN et ARCOULIN qui etaient censes faire partie du KGB.
Ces deux dernieres personnes auraient ete tuees par BARBIER et LAMMERS
a l'insu de LATINUS. LATINUS a signale que BARBIER s'en etait ouvert
a lui des le lendemain des faits.
En ce qui concerne mgs contacts avec LATINUS, ils ont porte essentiel-
lement sur le vol des documents a l'Otan, le mouvement du WNP et le
double meurtre de la Pastorale.
II est exact que le 24 avril 1984 vers 12H00, LATINUS m'a appele par
telephone au bureau pour me dire qu'il avait des informations concer-
nant un trafic de drogue dans la region. Je lui ai demande de restruc-
turer un peu ses informations et de revenir me voir le lendemain. II
m'a dit qu'il etait sur un trafic de drogue et qu'il devait encore rece-
voir des informations. Je lui ai demande de reunir toutes ces informa¬
tions et de revenir me voir le lendemain. II ne m'a cependant donne
aucun detail sur ce trafic proprement dit. II ne m'a pas avise qu'il
serait accompagne de certaines personnes et il n'etait pas du tout
affole lorsqu'il m'a appele. J'ai suppose qu'il allait venir seul comme
a son habitude.
Le 25 avril 1984, j'ai appris, mais je ne sais plus comment, que LATINUS
avait ete decouvert pendu. Je suis alors descendu sur place accompagne
ou suivi de Madame LYNA. Le corps avait deja ete enleve. J'ai fait un
rapport a Monsieur SCHLICKER du contact que j’avais eu la veille avec
LATINUS. II doit y avoir un PV dans le dossier LATINUS a ce sujet.
J'ai accompagne les membres de la BSR locale pour voir s'il n'y avait
pas un ecrit laisse par l'interesse ou des documents qui auraient pu
interesser 1'instruction de Madame LYNA. Personnellement, je n'ai rien
trouve d'interessant et n'ai done rien emporte.
Mon sentiment personnel est que LATINUS ne s'est pas suicide, mais je
n'ai aucun element pour affirmer ma conviction. En tout cas, je ne
connaissais aucune raison de se suicider. Ce qui m'a paru bizarre,
c'est la description faite par les gendarmes du corps pendu, le fait
qu'il se serait pendu a genoux, la position des noeuds, 1'absence d'un
double enroulement autour du cou. II existait dans une armoire un appa-
reil telephonique avec un fil qui n'a pas ete employe, ce qui aurait
ete plus simple que d'arracher le fil du telephone en fonction.
Personnellement, vu sa philosophie celtique, je le voyais, s'il avait
eu envie de se suicider, choisir une autre fagon que la pendaison comme
par exemple une arme a feu.
Vous me donnez lecture d'une partie de l'audition de Monsieur SAUCEZ
( PV 21295 ) selon lequel LATINUS aurait pris rendez-vous avec moi pour
me faire des revelations sur les auteurs du Brabant Wallon et que SAUCEZ
devait accompagner LATINUS chez moi .le 25 avril 1984.
Je dois cependant vous dire que lors de mes contacts ave.c LATINUS, je
lui ai demande s'il ne pensait pas que parmi les membres r* son mou¬
vement, il pourrait y avoir des gens suffisamment fou que pour commettre
les faits du Brabant Wallon qui etaient connus a cette epoque. LATINUS
a repondu qu'il n'en savait rien, mais qu'il allait s'informer. En effet,
il en etait arrive^a constater que tout ce qu'il avait construit de
maniere idealistp/s/tyffondrait autour de lui, notamment lorsqu'il^pris
JlT
POLICE JUDICIAIRE
pr6s le
Parquet du Procureur
du Roi
de I'arrondissement
de.. charle.RO.1.
\ 1/ c
Indicateur N°
Section : c. B.U
ANNEXE
Proces-verbal aud . ..”7.
Suite au P.V. N°
du (s)
de la police de
Suite aux devoirs prescrits par
le 0.1 LACROIX
Bureau :
Apostille :
Dossier: 42/87
du D.I LACROIX
& charge de
In connus
Transmis a Monsieur le Juge ri 1 ins tru ct ion LACROIX
CHA RLEROI.| e .., .t (... 19.9.8
PRO
L'an mil neuf cent quatre vingthuit . le Six huit
du mois de fevrier . a18,35eures.
Nous, FICHEFET Louis ,
Agent-inspecteur principal de Ire classe. Officier de Police judiciaire auxiliaire
de M. le Procureur du Roi de.CHA RLERO.I..commissionne & cette
qualite par M. le Procureur General pres la Cour d'Appel de.!\P//5.
...Lo Commissai/e_en chef p rinc ip a l
lj aux deleg
JUSTITIA
du chef de
Meurtres pour faci-
liter le vol
par decision du .....09. .S.OP.tBCAb.rj3.. 19.86.en vertu de Part. 1 del'arrete-
loi du lerfevrier 1947 at NIGNOLET Claude, If'ldl de Gendarmeri
Certifions avoir procede a l'audition du nomme:
sur plainte de
Divers
A FI 0 R Y Christian,
Detenu,
Uoja identifier
OBJET :
Audition A1Y0RY Chris
t ian.
L
Qui nous declare:
- " Oe desire m’exprimer en langue frangaise.
-" V/ous m* interpellez a nouveau concernant les deu
declarations que je vous ai faites et qui sont relativ
aux armes 11 chaudes" que BOUHOUCHE a "liquide" par l'in —
termediaire de Robert BEYER , du moins, selon mes suppo¬
sitions. II est Dependant exact qu'a l'heure actuelle,
j*en suis certain d'autant plus que ce dernier m'avait
propose de 1'accompagner pour effectuer ce travail mai
j'ai refuse.
- " Si je parle d'un canal, e'est parce que BEYER m
en a parle. Par la suite, j'ai pu me^rendre compte que
la BSR de Termonde faisait procader a des plongees dan
differents canaux et j'ai done eu la conviction a ce
moment, que BEYER avait fourni les renseignements util
-" A mon avis, 'BEYER aura ete suffisamment intelli¬
gent pour n'indiquer que des endroits ou se trouvaient
2
des armes ne pouuant pas le compromettre. A non avis,
il n'a pas donna tous les renseignements relatifs aux
armes a la BSR de Termonde car il voulait que B0UH0U -
6HE ne puisse pas douter de sa loyaute a son egard.
-" A l'heure actuelle, si BEYER a "donna" les
boxs a l'Adjudant GOFFIN ON , c'est parce qu'il savait
qu'il ne s'y trouvait rien de bien interessant et
qu r il pouvait toujours laisser croire a BDUHOIJCHE que
l'Adjudant precite les avait retrouves suited a de
longues recherches.
- " A mon avis, les armes qui ont reellement servis
dans le cadre des tueries du Brabant Uallon doivent
toggours se trouver dans un canal*et, seul BEY ER doit
pouvoir dire o^u elles se trouvent.
- " Vous me faites remarquer que depuis la mi-85,
toutes les recherches que j'ai effectuees visaient
uniquement a retroiu/er les armes du Rrahant Uallon.
Vnus me rJitos nusni quo j n winna (In ilnclnrnr nunir
refuse a HEY Et? de 1' acnornpnnner lorsqu'il a jntn los
armes en question dans un canal, Uous me demandnz si,
dans ces conditions, man attitude n'a pas ete parado-
xale.
- " Be vous reponds que mon intention de recuperer
les armes du Brabant Uallon germe depuis septembre 85,
apres 'que BOUHOU CHE m'aife demande des renseignements
au sujet de la surveillance des grands magasins. Eon
intention a toujours ete, a partir de cette epoque,
de tendre une souricisre entre le MDA et BOUHOUCHE au
moment au les armes seraient livrees. Cette souricisre
aurait ete min itieusement prepares et a insi , .'aura it
eu toutes les chances de succes. De plus, cela n'aurait
permis de me tenir tres loin.de l'un et de l'autre pour
eviter toutes represailles eventuelles. Lorsque 5EYER
m'a fait la proposition de 1'accompagner pour liquider
les armes de BOUHOU CH E , je me suis dit que sa proposi¬
tion n'obiigeait a prendre unr decision trop.raoide
et que cela m'ecartait de mon projet de souricisre.
De plus', je n'avais pas suffisamment confiance en 3 EY ER
et je n'aurais pas ose prendre le rasque. de l'accompa-
gner. Be reconnais qu'en aoissant de la sorte, je voyais
disparaitre les armes que je recherchais depuis lonntemps.
Be me suis dit qu'en agissant ainsi, je garriais las mains
blanches et rest.aijS libre vis a vis de BEYER.
- » Uous me faites remarquer que dans une declaration
precedents, je vous decris BEY ER comme etant un homme n'
ayant pas grand chose a se reprocher et qui est meme e-
tranger aux faits du Brabant Uallon. En agissant comme
il ’1'a fait, soit en se debarassant des armes a la deman¬
de de BOUHOU CH E , ne trouvez-vous pas qu'il parait plus
implique que vous ne le dites dans ces faits ?
-ii je vous reponds qu'amon avis, BOUHOU CHE a joue
avec BEYER la carte de l'amitie et qua les agissements
de ce dernier n'etaient jamais qu'une preuve d'amitie
vis a vis de BOUHOUCHE.
" Be crois utile de vous signaler .que les instruc-
sont faites pay
■J '
tions que RCIIH011n-tt^. a donna a BEYER se
1' intermediaire de son epouse.
- Lecture faite, persiste 'et signe sur le present -{ ,
Dopt acte,iclos date que dessus..
: /—/
-/ /. .-I
• •' /• r-'-.
P*iU( CvjP/v
o Cicnmr - (.1. PTnA
# .
/ POLICE JUDICIAIRE
jjfr. prbs le
Parquet du Procureur
du Roi
de I'arrondissement
de CHARLEROI-
Section : C. B . U
ANNEXE
Proc&s-verbal aud
Suite au P.V. N°
du (s)
de la police de
Suite aux devoirs prescrits par
le 0.1 LACROIX -
Bureau :
Apostille :
Dossier: 42/87
du .1.1 LACROIX
a.
i / c ruvafii
Indicateur N°
Transmis ci Monsieur le Bugs d ' ins truct ion LACROIX
GHA-RLEROI.'e.
■| f ' 'A'
237
19-88
pLe Commissa/e er\ chef pr+nctpal
aux deleg&Wons judiciaires.
PRO JUSTITIA
Can mil neuf cent quatre-vingt-huit . le dix-sept
du mois d e Oeurier . , • • , £13<40|-, eures
Nous, FICHEFET Louis,
Agent-inspecteur principal de Ire classe, Officier de .Police judiciaire auxiliaire
h charge de
Inconnus
du chef de
Neurtres pour facili-
ter le vol
surplaintede
Divers
de M. le Procureur du Roi de.CHARLEROI.commissionnb & cette
* T *
quality par M. le Procureur G6n6ral pres la Courd'Appel de.PI QMS....
par decision du .P.R..?®Rt?m_b_re 1_9_B6 en vertu de I'art. 1 del'arrete-
loi du lerfevrier 1947 st HIGNOLET Claude, IMdl de gendarmerie.
Certifions avoir etortendu le nomme:
A PI 0 R Y Christian,
- Detenu,
. ' De j a iden tifie ,
OBJET:
Audition Arn□ RY Chris¬
tian. .
Qui -nous declare:
- " Be desire m*exprimer en langue frangaise.
- Ir Uous jihb" demandez de vous decrire avec le plus
de precisions possibles et en respectant au mieux la
chronologie des evenements, 'ce qui s'est passe exacte-
ment entre mas premiers contacts avec le FIDA et l'arres
tation de Madani BOUHOUCHE.
L
-■" 0e prends conscience, en septembre 1 985, qu'il
exists un problems algerien car des vacanciers m'infor¬
mant de 'ce qui se'.passe dans ce pays. Durant tout ce
mois de septembre, j& ’ptfendsdivers contacts qui me
confirment l'existence d'un mouvement d'opposition de
type revolutionnaire, B'apprends quela Belgique assure
un soutien logistique a ce Flouvement qui n'est autre
que le NDA. Fin de ce mois de septembre, j'en parle a
ASPAAOUI Mohamed -qui me dit-pouvoir me mettre en rapport
avec certains .responsables qui se trouuent a Paris,
_ii si je me suis montre interesse aux idees de ce
l*louvement, c'ast parce que j'avais appris qu'il avait
1'intention de s'attaquer physiquement a toute repre¬
sentation officielle algerienne a l'etranger.
_ii Toujours fin septsmhre, pout etre debut ootobre
nfi, jo mo suis r on riu a Paris, ail qiiartier rinrhn?n nf In
de me rendre compte des moyens dont ce Mouvement riispo-
sait reellement. La, j'ai realise que le Mouvement exis-
tait bel et bien, que ses membres disposaient d'hommes
et de materiel en suffisance et que financierement, ils
ne connaissaient aucun probleme vu l'aide apportee par
Kadafi et je me suis dit que ces hommes etaient parfai-
tement capables de realiser leurs projets d'attentats
politiques. D'ai d'ailleurs, erl son temps, redige des
rapports dajns ce sens.
- " j’ai omis de vous dire que, lors de mon voyage a
Paris dont il est question ci-auant, ft 5 MAPI! I Pohamed m 1
accompagnait. ♦
-ii Lots de nos entretiens avec certains membres du
fDA, il est clair que nous avons parle d'armes et je
leur ai signals que j'etais susceptible de fournir ce
.qu'ils desiraient, soit des armes de guerre, des explo-
sifs et des munitions, etc...D'avais donne comme refe¬
rence mes contacts privilegies auec Duan MENDEZ , inne-
nieur a la F.N, chose qu'ils pouvaient tres bien con-
troler. D'ajoute que je m'etais presente comme etant
un flic verreux, ce qui a ete confirme’par ASMfl DIJI .
Kes interlocutours n 1 ont exige aucune garantie et ont
paru satisfaits de nos contacts. ■ •
-ii £ n quittant Paris, je n'avais en main aucune
commande d'armes. De ne disposals en fait'que d 1 un en-
droit de contact et un numero de telephone et, pour
etre sincere, je dois uous dire- 'que ■ j e '"ne ■ saua is pas
tres bien ce que j'allais faire ni quel etait mon but.
Ce n'est que quelques semaines plus tard alors que je
me trouuais en Selgique, que l'idee m'est uenue de fai¬
re interuenir BPUHDUCHE comme ' uende'ur d'armes' et pouuoir,
de cette maniere, obtenir des elements.materiels dans
le cadre des tueries du Brabant Uallon. Dans mon esprit,
ce genre de transaction etait profitable pour tout le
monde. BOUHOUCHE aurait pu ainsi ecouler des armes "chau-
des" sans danger puisqu'elles seraient parties pour 1'
Algeria, le T'DA aurait obtenu ce qu'il desirait en arme-
ment et, de mon cote, j'aurais tendu la souriciere qui
aurait permis a la justice d'aboutir.
- " C'est dans cet esprit que, debut du mois de de-
cembre 85, je contacte 3DUH0UCHE qui ne semble pas etre
insensible a ma proposition. Peut etre pour me tester,
il commence par me fournir une arme, soit le GP 9mm,
dont il a deja ete plusieurs fois questions. De m'expli-
querai plus en dbtail concernant cette arme rians un P.U
distinct.
-" Mon souhait eta'it de faire. expertiser cette arme
et j 1 en ai d'ailleurs parle a ma hierarchie, mais la cho¬
se m'a ete refusee. De me suis explique au sujet de ce
rapport dans un P.V distinct. Bomme je n'avais pas obtenu
satisfaction raggidement, j ' en ai parle a A5MA0UI Mohamed
en 'lui demandant de me ramener cette arme apres sa pre¬
sentation au MDA. Si j'ai confie si rapidement cette arme
a ASMACIU I , c'est parce que je tenais a garder le contact
auec le HOA. ‘
■-" Apre.s son retour qui se situe debut janvier 86,
A S ms nil I m'a dit qu'il nvait etn intercepts a la riouano
" ~7 '
£?
/^"police judiciaire
pres le
Parquet du Procureur
du Roi
de I’arrondissement
.. AR&fiig&ai
<?Sk feuiUet
Suite P.V. N°
N* 17 (suits) (32.264)
franco-beige, que l'arme avait ate saisie mais que,
neanmoins, il avait pu avoir un bon contact a Paris ;
et qu'une commands allait etre faite afin d'obtenir
ce que j'avais avance. Personnellement, j'etais sa-
tisfait sur’tous las plans: primo, je n'etais plus
oblige de garder l'arme chez moi; deuxiemement, cette>
arme allait pouvair etre examinee comme je le souhai-;
tais; tertio, la confiance existait toujours et BDU - .
' H Oil CH E allait pouvoir fournir des armes au HDA, ce
qui correspondait a mon plan.
- 11 Comme je m' en suis explique ce matin dans un
P.V distinct, j'ai mentionne toutes les coordonnees 1
relatives a cette saisie d'arme dans un de mes car— 1
nets de renseignements afin de pouvoir .les retrouver ’
au moment opportun. r
-" De n'ai plus eu l'occasion de reparler de tout)
cela a 80UH0U CHE etant donne qu'il a ete arrete a ce \
moment et tout mon plan est ainsi tombe a l'eau. De
precise, pour repondre a votre question que lors de
notre premier contact concernant la vente d'armes,
il s 1 est montre satisfait et je peux meme dire qu'il
a considere comme urie aubaine ma proposition de lui
permettre d'ecouler des armes vers l'Algerie. D'ai 3
compris qu'il s'agissait d'armes chaudes dont il
souhaitait se debarasser et de plus, 1'opportunits
lui etait donnee de se faire de l'argent. Il ne m'a 3
pas paru hesiter un seul instant, lorsque je lui ai
propose ce marche. Toutefois, a aucun moment, il ne
m'a "dit que ces armes qu'il comptait vendre prove—
naient des tueries du Brabant Uallon mais, pour moi,
il s'agissait bien de ces armes la. Il etait aussi
parfaitement au courant que ces armes etaient desti¬
nies au flDA dont il connaissait l'existence et les
proj ets.
--" 3e teens a ajout'er que je n'ai jamais permis
a ASI^AOU I d'entrer en contact avec BOUHOU CHE -car je r
■voulais garder le controle de ces operations.
- " A votre question, je vous reponds que jamais,
BOUHniJCHE n'a eu connaissance que ce pistolet GP
avait ete saisi sur la personne de AS^AOUI .
-ii Vous me faites remarquer que lors dn mnn au-
dition^du 11 fnvrier BB on vos bureaux (P.V 21234),
j'ai declare que l'arme en question m'avait Bte re¬
mise par BOUHOUCHE en septe~bre ou octobre 1985.
Vous me dites^que cela ne correspond pas a ce que
je viens de declarer et vous me demandez de m'en ex-
pliquer.
- " Be vous reponds que, lorsque je vous ai parle
de septembre/octobre B5, je n'avais pas de points de
repere precis mais a l'heure ac-tuelle, en me basant
sur^les divers rapports que j'ai redige dont celui
date du 23 janvier 1986 , je puis affirmer que BflU -
HDU CHE m'a remis l'arme debut janvier.
-ii Vous me- faites remarquer que dans ces condi¬
tions, la remise de l'arme par BOUHIIUCHE se situs a
peu de chose pres a la date de son arrestation.
- " Cela est bien possible et meme certain car il
tirait une drole de figure a ce moment la. Il m'a me¬
me dit qu'il allait avoir des problemes car
A.
les flics allaient s'interesser da pres a sa comptabilite.
-" V/ous me faites remarquer qu'il est tout a fait im¬
possible que les choses se soient deroulees telles que je
viens de vous les decrire en ce sens que ASHAOUI s 1 est fait
arreter en date du 06 decembre 85 en possession du GP et
que, de toute fagon, B0UH0UCHE n'aurait pu me le remettre
qu'avant cette date.
-" Tout d'abord : j e dois vous dire qu'il m'est tout a
fait impossible de situer la date exacts a laquelle j'ai
regu cette arms de B0L1HOU OH E , n'ayant aucun point de re¬
ference, contrairement a ce que je viens de vous dire ci—
avant (cfr au rapport), Halgre la confusion qui regne dans
mon esprit, la seule chose que je puisse encore affirmer,
c'est d'avoir remis le GP 9mm a A5HA0UI le jour meme ou je
l'avais regu 4 de B0UH0U CHE . A mon avis, ASHAOU I doit s'etre
fait arreter quelques jours seulenient apres la remise de
cette arme. II est done tout a fait impossible que B0UHQU -
CHE m'ai remis le GP en question seulement quelques jours
avant son arrestation, nontrairemont a ce quo jo viens He
vnun rlnclnrnr.
Question : Quels soht les elements en votre possession qui
vous permettent d'affirmer que l'arme que vous avez remise
a’ ASHAQUI est bien celle qu'il portait lorsqu’il s'est fait
arreter Te 06 decembre 85 ?
Reoonse : "Rien ne permet d'affirmer qu'il s'agit bien de cet-
ta arme la mais etant donne que je ne lui ai fourni que cette
arme, j'ai toujours suppose que c'est bien avec celle la qu'il
a ete arrete a la frontiere. Pour repondre a votre question,
je n'ai jamais vu l'arme qui a ete saisie sur la personne de
ASHAFU I . je reaffirme qu'il est impossible que A SPA OU I ait
regu une arme quelconque de la part de B0UH0UCHE . 3e suis
formel pour vous dire que ces deux hommes ne se connaissaient
pas avant que 30UH0U CHE ne soit arrete.
En fait, en .ce qui concerne mon rapport date du 23 janvier 86,
il a ete redige entre le 06 decembre 85 et le 07 ou 08 janvier
85 (periede a laquelle j'ai revu ASHA DU I ) car, a cette epoque,
le GP devait toujours me revenir et n'&tait done pas encore
saisi a ma connaissance. Ce 23 janvier 86 est la date de trans¬
mission de ce rapport et non la date d'elaboration.
S'il y a une certaine confusion quant aux dates, cela est du
au’ fait qu'a cette epoque, je me rendais regulierement a Paris
et revenais en Belgique, ce qui embDouille un peu mon esprit.
En effet, la journee, j'assurais mon service et la nuit, je
me rendais a Paris.
- " Vous me faites remarquer qu'a l'epoque ou je dis avoir
ete regulierement passer la nuit a Paris, soit en decembre 85,
je devais avoir coupe court avec tous mes contacts dans cette
ville, si l'on s'en refere a ma declaration du 11 fevrier 88
(P.V 21234).
-" Pour obtenir une reponse a votre question, il faudrait
prendre contact avec les Renseignements' Generaux Frangais qui
ont assure ma protection lors de mes premiers contacts.
- " Suite aux remarques que vous venez de me faire, je ns
sais vraiment plus quoi et n'ai plus aucun point de repere au- <■
quel me rattacher. Ce que je peux vous dire, c'est que fin 85,
debut 86, je vivais une vie tres mouvementee et je ne sais
plus tres bien a\4c precision ce que j'ai fait.
Q.uestion : Suspectant ce GP 9mm d'avoir fait partie du lot des
armss utilisees dans le Brabant Uallon, pourquoi avoir pris_le
risque de la faire "monter” vers le MDA ? g-t; Ue ne plus la revoir?
Rsponse : Il etait uniquement question qu'elle soit presentee.
rst ^
, POLICE JUDICIAIRE
pres le
Parquet du Procureur
du Roi
de I'arrondissemeni
da CHARLEROI
Section : C. B . LI
ANNEXE
Proces-verbal aud
Suite au P.V. N°
du (s)
de la police de
Suite aux devoirs prescrits par
le 3.1 LA CRO IS
Bureau :
Apostille :
Dossier: 42/37
du
3 charge de
0a.
Indicateur N ‘
Transmis 4 Monsieur le Juge d ' in s t ru ct ion LACROIX
PRO JUSTIT1A
L'an mil neuf cent quatre-vinot-huit . le onze
du mois d e fsurier , a ii i o heures -
Nous. FICHEFET Louis,
Agent-inspecteur principal de Ire classe, Officier de Police judiciaire auxiliaire
de M. le Procureur du Roi de ... CHARL ER3 I .commissionne 4 cette
In connus
du chef de •
fleurtres pour facili-
ter le vol.
sur plainte de
Divers
OBJET :
Audition Af'iORY Chris¬
tian .
-ydlL tcuillet
L
qualite par M. le Procureur General pres la Cour d'Appei de . H0JM.S.
par decision du . en vertu de I'art. 1 del'arrete-
loidu lerfevrier 1947 assists ' de MIGNDLET Claude et LECROS
Roberto, sous-officiers de gendarmerie.
Entendons le nomme Af'iORY Christian-Detenu-Deja iden-
tifie - Lequel nous declare:
- " 3e desire m’exprimer en langue Frangaise.
- " Uous m'interpellez au sujet des connaissances qu
je pourrais avoir sur les mouvements de 1'extreme-dro:
te. Je vous dirai d’emblee connaitre relativement peu
de choses dans ce domaine car je n'ai jamais frequentc-
ce milieu. Je les considere d'ailleurs comrne des "illt
mines" at personnellement, je suis apolitique. Quoi
qu'il en soit, durant ma carriers a la Gendarmerie,j’
ai pu me faire une certaine idee de ces gens la et me
rendre compte qu’ils avaient de plus en plus d'adeptes
.a un tel point qu'ils representaient une menace.
- " Jusqu'en 74/75, je ne connaissais absolument
rien des mouvements extiemistes. Petit a .petit, alors
que je me trouvais a l'ESI a Bruxelles, j'ai entendu
p.-V. n° .A»...4i3. du...1v.,01.,00.
dc !a brigade dc Gendarmerie
-••csu. jr-r:? .
Lc coizc ( 16 ) . 011 . nQ ^ 0200 heures, a M entendu par moi/nous vcrbalisatcur(s) :
IDENTITY :
Nom ct prdnorn : ,‘.0: 0. OUT , l-.oharr.ed .
Lieu et date de naissancc : “ ••'."it. 07
_ _ . . 1 '_‘
Profession : ..chauffeur. Etat civil : .f px...r,.Q.. 2. • J.i ■ )Ih.a.ei.c.ja
Adresse : OU-‘P.EGEO!r. Rue L.Caty, n° 6.
Pour miliiaircs : Grade ct numdro de matricule ..
Unitd : .
DECLARATION :
qui a ddclard :
"Je desire m 1 exprimer en lan;jue franqaise et fais choix de la prococ
re en cette lanrjue. Je prends connaissar.ee oue vous d' interpellez dans le
cadre dec affaires dites du TT'-AEALT 1/ALLC1!. Je suis arrive en LEI.GI'^UG en
195 0 a.vcc men parents. Je suis I'atne d'une fanille de onse enfants. J'ai
toujours halite la region do 1 !0V2 . J'ai offectue ues Etudes jusqu'a 1 1 1 je
10 an 3 . J'ai effcctud rton pririaires, puis r.cs revenues on enseijne.v.ent l~-
ral a PIPIT!•.LEE a l'.Ecolc Toyenne de ?A? jTT.C If: . Pnsuite j'ai effectue dec
etudes techniques A2 en electro-tnfcaniquc a l'Ucole Technique d' 1'OP. ~U pur
j'ai teminc a l'Institut Euperieur de 1' At at a ! .Odd . Puis j'ai travaillo
aux goryes de CL\T~1C environ un an et dcaii, puis j'ai travaillo a LICM-IL
a ST-PI'!? IPE-L'C/? pendant environ un an et deal. Ansuitc, j'ai travaill*.
come chauffeur nccanicien dans la re ion dc ! "" E cher. VIC. :» puis air:
entroprises IT TrulTTC]! dans la rc-qion de 1 OTE durant deux ans, puis pour
la C?F:L ITTEu'Et
T'rorcr, j. ^\TV
•TTT-rr
AT' durant
i ' 7 roi
r. ju
nru'a la f'.
lite de la soci'
Etc, je cloin dire
qUC
j'ai ou i:n
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ravail, c'a
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j'etais r'tribuf
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ccaler.ent tenu plusiours caffs dans lc rrand noit LA O'"
puis le C'.YALITP. a crdT EE , etisuite LC PEVETO ;• 'V~‘ . Je ne suis r.tari ' a
l'&ge de 19 ar.s, et j'ai actueller.ent trois c:.f arts et na fe ■: o est once;
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a l'c'poque, cela dovait sc siturr vers l'-'t" ".me. pouveir Ctro fornc-l.
Jl-Vj; LE CT1DC travaillerait actuellerent h l'-'-Stcl .Act .orant IHH'.r “IT.
a HQHS , selon les tlcmiors rensei.pr.oir.ents que j 1 ri cu a son cujet.-
Je me souviens qu'il y avait tz'ois radios colt une - une ■--
vae autre plus sophist icjuze de marque rl< .1—H..J, il y av-j.it dec t.i, i lc-
un autre apnreil avee cette demierc radio. Je ::a:s oi:e ■!' A AO ‘A ail v
sur place avec une ferine et ur. enfant acccc jeur.e. -1 iva.it pr els'’
c'eiait sa femme. JTluI LH GHHC a achete deux rrv.nos soil 1' -C-..G i.t le
PHILIPS. La troisieme dtait vendue trop chare, et il ne l'a pa.c achel'
car il denundait aux environs de 7 a, CC00 PH, ulors qu'il avait dc:. re-
IpCO :■’?> phur c’nacune do:; deux autrec. n'a pas prfeisi d’o.: vi.r.a
cec radios, aui semblaient avoir dfrontJosde vaicurec, cllcs lu;
cas neuvec. Au sujet de ~CU’-.HPIAJ , je rum vous uire cue l'rnt. re c
derar.de de lui trouver dec arr.es car il avait ur. coup or. vue rans ;r o:
Cela s'est pa se apres ca premiere- r.rrevtatior. ot lihlratior. dans te e
doc affaires dites du "A '.P '.H? './ALLCii. Je puis ' - .Ic-ror.t vouc prfeisor
au d.'but ou j’-ni ouvert lc caff PC. IHO, " " 'f "Pa propos e L’.'ir-.
coup a hRCC'PH'fv , la sortie Ac 1' r.utoreutc ::x il . Cost le la • %- -o
je suis dll' avec lui chord.or "T~ 'f ■ __ domicile, A.
ncus no; sr.es allfs sur pl.ac - -v- c "a v Ituro, A .it . JfFd£B3T
ur.e T0V07A CT'.HT, ip prise. Hoiv.alc. cut,
pour *'HC , rr' , C c .I>ar la
suite,
je n'ai plus ruvu
:i v ■ ! i3 ; ; part
prison de vers V
Je
situe la preposition
vers 1 \ DC, je per.se
?(:? '.?.0Unj et na maltr
once COL
HAH?, Laurence (:•*),
nous source allJs cu
place a HPOC'rj’.OS, ur.
sanedi
a^rccj-rudi.
J voulait ne montre:
lieux et que le coup
ft ait fa
.isable. Hous so iuesr
estjs tous troic ciar.
cafetaria. Hous avons vu arrive un fouryon trrr.sportant des fondc, Pp
rn'a fait voir connect les transperteurs procidaient. Hous ftions ail
place avec la voit re de HQ*' HIT , c' f-tait la TOYOTA SPAA!.HP yrise c'.
avant. Cuelaues jours plus tard, j'ai fait part do cette inx'orv.,tion
OOITLCH de la 32?. de "A , qui n'a conseillf do lais.er tc.nber car c 1
yens danroreux. j'aillc-urs pour r.a part HI'PI HP H'.'.P m'avait fait par
avait etc pris pour un coup a la Carbochiriqae a H''.'i''C et qu'il av
puryr une lonyue peine de prison, nais cue la prochaine foie, il ne
laisserait plus prendre, qu'il tirorait dans le tas. Je connais fy.al■
les autres borains, .-.is a part CCC'J , cue je n'zvais j.znais vu au. ara
J'ai vu ce dernier la premiere fois a la . vison de HrAALff . J'ai fa
connaisrance d’AHOHY, Christian, par le ciais d'un ar.i cor.anun, coit
approxinativenent. Jusqu'a l'f.yc de IS A 17 ans, je l'ai frfquc
habituellenent, nous faisionsdes activitds sportives coaue natation
Je l'ai perdu de vue a partir du noner.t ol il est entrf a la render
qu'il est alio a "Alfa '.'LL AH . Ce n'est cue qur.r.d il a itf affeetd a 1:
HOPS., qu'il ect ver.u chex noi on ccrpaynie d'ur. colic-cue Hr £l_HVp )
que je conr.aissais dyalement. Cela se situe vers CO - Cl. A partir <
Seconde suite a 1'annexe N° 1 --§--5-------
/'"•
moment AKORY a repris contact regulierement avcc moi. Vers Aoflt - Gcptcmbrc
j 'ai regu la visite de non cousin KKLTOUI*.1 , Youssef qui habitait PsRIS a 1 e
que. II etait accompagne dd un certain KHmI.KD (rrangais d'origine algc-riennc
qui habitait egalement en ERaI.Cu, sans podvoir specifier. Leur but etait de .
acheter des antes a BRUXELLES pour le compte du KDA (KGUVEKENT POUR LA DEEGC
EN ALGERIE) il s'agit du mouvement preside pax ELI.' I3ELLA Ahmed qui reside en
SUISSE . Kon cousin est en fait le garde du corps de BEN 3SLLX . II voulait de;
antes de poings. En fait, ils etaient venus a BifJ/^LL S pour y faire une trs
saction pour acheter des antes, mais le marche de n'est pas conclu, j'en igr.
le motif et je ne sais vous aider concernant les personnes avec qui cette t.-
saction devait avoir lieu. C'est lors de leur retour, qu 1 ils sont passes civ
moi. Hon cousin m'a demande si je ne savais pas 1'aider pour trouver un ver.
d'armes. Sur ce, j 'ai appele AKORY par telephone chez lui, e'etait ur. samec.
AKORY s'est presente chez moi. Je lui avait explique la situation au tolcph
J'ai presente A KORY comme copain a mon cousin. Directe.ment A.-'.CRY a parle av-
mon cousin et l'autre concernant les armes. Sur ce, comme mon cousin voulaiv
absolument avoir des armes pour repartir, AI .CRY apris contact par telephone
de la cabine a 50 m de mon domicile. J'ignore qui il a contacte. II est rev-
chez moi, il a declare que le type qu'il avait voulu contacter n'Utait pas :
lui. AKORY a dit a mon cousin qu'il connaissait ur. certain ■•■ENP-E qui trava:
a la F N et qui etait representant pour 1'AKERI.i'JE DU EUD et qu'il pourrait
fournir des armes. Il a etc co.nvenu qu'ils se reverraient le plus tot possi':
Personnellement, je ne connaissais pas KENDEZ et ne l’ai jamais cor.nu. nr
suite, mon cousin ne m'a plus parle d'armes dar.s le sens de s'en procurer.
Personnellement, j'ignore s'il y a eu des livraisons ou pas. A.-.ORY ne m'a j'
plus parle de cela non plus. Kis a part ur.e fois ou je suis monte a R.-R1S ,
j'ai rencontre les deux memes personnes, en compagnie d ' .-.KORY . En fait Ai-.CR
etait en contact ivec les RG franqais qui souhaitaier.t obtenir des renseign.
sur le mouvement IDA. Selon moi, AKCRY avait fait cela avec 1'accord de ses
superieurs de la Gendarmerie, car il m'a presente des gens du RG franqais dc
LILLE , l'entrevue s'est deroulee a V.^LR'F.CI FRIRF , en compagnie de Mr J-IAN ECU'.
de la BSR de KONG qui avait mis en rapport ,C LRY avec lesRGs. A PARIS , A)ICR' -
a de nouveau parle d'armes avec mon cousin, car ce dernier lui demandait co
faire disparaitre les traces d'identifications des armes car certaines ar.e:
avaient servis. Sur ce AEORY lui a precise qu'il fallait des modifications i
percuteur et au canon sans pouvoir etre plus precis. Suite au crime co.mmis :
EXNDZZ . A,*3 rY m'a fait part que son copain 30'JHCt'CH 1 avait des ennuis, qu'i.
OllillQt etait file, qu'il y avait eu une perquisition chez lui, jusau'au moment de
decouverte chez lui de l'arme qui a servi a tuer EKND.’Z chez 5CUH0UCHE . ALO '
trouvait bizarre que l'arme trouvCe chez BQUHCOCHE n'avait pas etc decouver
lors de la premiere mais au cours de la .econde perquisition. C'est a la su
de 1'arrestation de BOUHOUCHC , <\u 1 A KORY s'est presente de plus en plus souven
chez moi dans le but de parler. Personnellement, je n'ai jamais vu dCth'.UJCils.
AMORY savait que je jouaife regulierement, dans ce sens, je lui ai fait part
que je recherchais des des electraniques. C'est de la sorte qu 1 C.<{ m'a fait
part qu'il en avait parle a quelqu'un, sans me preciser. C’est ainsi nue dans
le courant de l'annee 86, A KORY m'a donne rendez-vous au JOfzL I~. YCCC AN a
NIV-SLLES . Sur place, il m'a prccsente un certain BOB , dont j'ai appris re com::
qu' il s'agissait de BJYJR . J'ai remis deux bofcs de si:’, des a 3:.i nR . Ce jour-
3HTY JR m'a demande si jhvais des connais. ances dans le milieu italien en I*n..
il m'a egalement precise qu'il detenait des batons de dynamite ainsi que des
detonateurs. Il vendait le baton et le tieto a 2c.COG F3 la piece. Il pouvait
livrer la quantite que l’on voulait. Il m'a demande de chercher des amateurs
j Sur le voyage du retour vers MCf!S avec AMCRY dans son vehicule. Lors du traj-
/ du retour AMORY m'a precis; que e'etait un copain a JC'JJOJCHJ , que e'etaient
des gens dangereux et qu'il ne s'etonnerait pas au'ils intervie.-.nent dans le.,
faits du BRABANT UALLGN. AMORY m'a egalement precise qu'au sein de cette bar.
il existait un elec^ronicien denomme 3USLIK , qui avait ete inquiete suite a
un attentat contre un vehicule de la B3R de BR'JX JLI..U , que ce serait prooabl
lui qui allait arranger les des. Vers la fin 86, ..MC'RY est ver.u chez moi, il
m'a dit que BOB voulait me voir, je rectifie, il m'a d'abord dit que j'allai.
rencontrer une femme dans le cadre d'un projet d' evasion de BCdrlCU JR J . J'cn r
deduit qu'il devait s'agir de la femme de 3CUHCJC::J . In fait je n'ai jamais
rencontre cette femme, mais par contre AMORY m'a aer.ouveau fait rencontrer
BJYJR au TCUCAN . C'est alors que BJYJR m'a demande si je con.naissais quelqu 1
qui prendrait un contrat, de preference quelqu'un qui mopterait d'lTAl.IC. Cn
fait il s'agissait de perpetrer un assassinat contre une personne, dont la
mort provoquerait de nombreuses reactions, et qu'eux s'arrangeraient pour 1.
ser une lettre qui ferait du bruit sans specifier. Je lui ai dit que j'all;
me renseigner, mais je n'ai jamais fait aboutir la chose. Lors du chemin du
retour, AMORY m'a fait part qu'il n'etait pas d'accord avec 303 et ces amis,
qu'il essayait de les raisonr.er, sans y parvenir. It, que la personne visce
par ce projet etait un expert en balistique qui avait identifier l'arrr.e de
3CUHCUCHB . Au sujet de la lettre qui devait faire grand bruit, je me souvie.
maintenant que la victime devait laisser entendre par une lettre qu'il avait
sous la pression de la SURZTL’ 3J L'ZT.Yf dar.s la redaction de ses rapports d'
expertise. AMORY m'avait m§:ne signale qu'il pensait qu'il entrait dans les i
tentions de ces gens la d'aller dcrober l'arme saisie en cause de BCCHCXJCR J ,
car il s'^jissait de la seule preuve. Lors de ce meme rendez-vous, j'avais
^ demande une carte d'identite beige a BZYJR , je lui avait fourni une photogrt
Il m'a fourni cette carte d'identite au nom de Paul-Ker.ri VjvNDJNHAIDZN domic
f euil!et^ F0RJ3T . mais redige a 1'Administration communsle de J-.-GTS . iOIX . avec
teuiUet
Quatrieme suite a l'annexe N°
V
sceau de cette localitc, ainsi que le cachet de la commune de FG-M’.T en regarc
de l'adresse. C'est AMORY qui m'a remis cette carte d'identite quelques jours
plus tard. Je n'ai rien paye, il s'agissait d'un cadeau. Je dois egalement ajc
ter que si j'avais des clients pour des documents, il pouvait m'en livrer.-
Vers le debut 87, j ’ai de nouveau rencontre EEYER en compagnie d* ALORY toujouj
au TOUCAN. Sur place, je rectifie, je me souviens que durant le voyage aller,
AHORY m'a signale qu'il allait s'agir d'une proposition pour un lot d'armes,
que je pourrais peut-etre avoir pour rien car il s'agissait d'armes qu'ils de-
vaient balancer. Sur place, BEYER n'a signale qu'il avait un lot d'armes soit
15 a 20 armes a vendre. Il fallait qi'elles soient vendues hors de BELGIqUE, d(
preference a un mouvement de gauche afin que si l'on decouvrait ces armes dan:
les mains de ces mouvements, "cela foutrait encore plus la merde". BEYER a pn
cise que ces armes etaient brulantes, sans donner plus de precision quant a
leur origine, ni leur emploii Sur le chemin du rctour, .ORY m'a conneille de
pas m'occuper de cela car c'etait trop dangereux. ANGRY semblait bien cor.nait
ce sujet. Je me rapjnelle, que parmi les armes figurant dans le lot propose pa
BEYER , il devait y avoir une KaLASCHMIKGF, un fusil Ml, un fusil L..E EEFIELG,
des FAL, un fusil mitrailleur MAG, ainsi qu'une paire de TALK I J- YALKIJ puissa
d'une bonne marque. Je crois que BEYER demar.dait 37C.CCO FB pour le lot. 3..Y
m'a precise que ces armes se trouvaient dans un box sur BRUM .'LL L> . Je dois _vo
preciser qu'a plusieurs reprises Ai-'.ORY parlait de ses Gens comme intervonant
dans les faits du BllABfJ.’T V/ALLCN, et j'en ai done dtduit que lot d'ame pouva
«= ----- ‘ ’ --_
avoir un rapport avec ces faits vu la demande de B YER et les reticences d'
AKGRY au sujet de ces armes. Lots de la discussion au sujet du lot d'armes, j
me souviens qu' A.-.'ORY est intervenu en interpellant BEYER pour demar.der si dar
le lot figurait egalement des mitraillettes HEJELER UNJ KCCH. B JYER a precise
que ces armes ne figuraient pas dar.s ce lot. Par la suite, j'ai demande a „_t
cequ'etaient ces armes, AEGRY n'a dit qu'il s'agissait d'armes tout a fait pe
culieres, rares sur le marche, quasi introuvables, du genre d'un U.’I et qui
avaient ete volees par des amis de 3CUHCUCHE. Il est bien exact cue j'ai tent
de negocier le lot d'armes propose par BEYER et ce dans les conditions suiva:
En 1935, lors de con arrestation a LILLE porteur d'un OP sans numero, cui m'£
etc remis par ANGRY dans le but de le montrer au IDA a P-vRIS comme premier c<
tillon, j'ai ete en contact avec les Inspecteurs du SRPJ, avec lesquels j'ai
discute des affaires du BRA3A.'.T''.7ALL0N, dont ces enqueteurs avaient l'air de
s'y interesser. C'est de la sorte, qu'en mars £7 apres avoir de nouveau re no
ce service- je leurs ai fait part que je connaissais un type qui vendait des
armes qui avaient peut-etre trait au BRAHJT WALLOW. Ils m'ont signale qu'il
y avait une prime de 10.000.0G0 FB, et ils m'ont propose de rencontnsr des ge
de la CELLULE BRABANT WALLOW. La rencontre s'est doroulee a VALENCI.TINES le
01.04.87 . Il est bien exact que j'avais demande pour avoir 42COO.OCO FB pou
\
UlnqUAcmt:
l
f
c
ct 570.000 FB pour les araes. Mon intention ctait de mettre l'acheteur eventue:
avec BJYJR , les quatre millions m'aurait pen.'iis de fuir en ALGERIE. Cette traa
saction n’a jamais ete conclue. Concernant les enqueteurs du SRPJ de LILLa ,
je puis ajouter que j'ai montre a ces enqueteurs la carte d'identite beige
que 3ZYJR m'avait fait obtenir. Cette c rte d'identite a ete dochiree par AMOR
lors de 1'arrestation de 33Y JR en octoore ou novembre o7 • nU sujet du lot d'ar
je me rappelle egalement que BJYFB avait precise que ces armes se trouvaient
dans un box a BRUXELLES . A la merne epoque AMORY m'a confirme le fait que ses
amis, je rectifie que 5BYER avait plusieurs boxes et qu'il mettoit sur ordina-
teur l'endroit et les marchandises que contenaient ces boxes. Pendant la deter:
tion de BEYER en octobre o7, AMORY m'a contactc alors que j'avais de gros pro-
blemes financiers en me signalant que je pouvais me refaire en allant a JOLtr.'.'.
ST-LAM6ERT pour vider un boxe de son cor.tenu soit des armes sans autre precis
Je dois preciser qu'AMORY m'a mis en garde que ce boxe etait peut-etre surve:
par la police et que celui qui serait pris accompagnerait ScUHCUCil,. en Courc
d'Assises. A KORY m'a precise que ces arrr.es pouvaient etre dAcouvertes suite a
4
1'arrestation de BEY JR et qu'il etait r.ece^saire de les faired dispaxaitre.
En fait AMORY me propose le marche et puis me dAconseille de la faire, il en
agissait de meme quasi cheque fois qu'il me parlait de 3. 3/JR dans le contextc '
une transaction. Dans le mfime contexte, AMGRY c.' a dome un numero de telcphor
dans la zone du 02, en me precisant cue je aevait le contacter le lendenain
soir a 22 ou 2300 heures precises. Cue j'aurais a faire a uno ferrxie ou a un
repondeur automatique. Cue je devais dire le message suivant "L2 F.ORAL 0 EC
EST TRES BAS", sans m' identifier. Je suis formel pour vous dire que je r.e su
nullement intervenu pour le demenagement quelconque d'un box. Peu avant la
87, AKORY est venu me trouver en me signalant que la police le suspectait o'
avoir vide un boxe a l'Avenue Louise, en r.e signalar.t que Mr QCFPI’ICM avait
temoins de la participation d ' AMORY au demenagement du boxas, un des tcmoin:.
serait un ancien gendarme du BITO. A la m.Sme pcriode, il m'a fait part que 1
police faisait des recherches a la foret de Soignes en vue de docouvrir des
armes et qu'en effet des armes y etaient enterrees. Vers debut janvier -3
AMORY m'a dit qu'il avait vu BOB et que ce dernier voulait se cA’barasser d'\
quantite de deux Kg d'HEHOIME pour le prix de 5C0.000 FB. Je lui ai rAnondu
que cela n'ctait pas cher, et cola en est rests la. AMORY n'a signalA que _J
et ses amis se terraient et liquidaier.t leurs affaires dont les 2 Kg d'iiJJO.
En ce qu i concerne le groupe autours de 3.JYJR, AMORY m'a 3ig.nale qu'il s';■■ ■•
d’un g roupe structure qui agissait en commando, r.iais sans jamais me citer c.
de membre s. Je peux vous dire avoir aperqu lors d'un contact avec BEYaR au
TCUCAN, un individu/asiatique^ qu 1 AMORY n'a dit etre un ami de P.-Y-R , d'aiJ
3EYMR en na presence a~Tait ctait d'une relation avec le CHI’1013. A.-.GRY a 1
signale que ce CHIROIS serait charge de faire ta-ire ceux qui auraient une
^ O
Ce jourd’hui trois mars • m ji neuf cent
quatre-vingt-huit .^11,05 heures;
Nous soussign<l(s) M I G N 0 *L E T Claude,
I Mdl dc gendarmerie,
! en residence &
C.B.'.Y - JUMET /MMA/UiWMM
en tenue civile, (1)
- Faisant suite au point 3 repris a 1’annexe de
1'apostille mieux rappelee au recto du present, por-
tons h la connaissance de Monsieur le Juge d'instruc
tion LACROIX qu 1 aux date et heure susmentionnees,
nous avons procede a 1'audition de AMORY Christian
h la Prison de Jamioulx en compagnie de l'Inspecteur
Judiciaire Principal Marc LAMBRECHTS de la Police
Judiciaire de Charleroi.
- Dans des auditions precedentes, consignees dans
les P.V 21184 du 30 Janvier 1988, 21230 du 09 fevrier
1988 et 21232 du 10 fevrier 1988, AMORY Christian
n'a Jamais declare precisdment que les armes exhibee3
a l'agence A.R.I a Bruxelles par BEYER , a savoir
trois pistolets GP °mm. avaient ou non etd emportees
par le trio pour aller coramettre le vol du dinghy a
Knokke.
- En fait, d'apres AMOHY Christian, la "scene" se
serait deroulee de la faqon suivante:
- Lorsqu'il s'est presente a l'agence A.R.I et
qu'il a eu connaissance du projet du vol du dinghy
h Knokke, il a vu BEYER prendre trois GP dans le ti-
roir de son bureau. BEYER en a alors place un en fa-
op H p 1 in nn on f a a (i«nuv "i * - -- — ^- J -
C.B.W JUHET
IEHE SUITE AU P.V N°
DU II MAKS IS88
par 1 1 intermediaire de ASMAOUI Mohamed et que celui-
ci avait connu certains problemes en France. II n'ap-
prendra que plus tard les raisons reelles de ses en¬
nuis (detention et port du GP Smm).
b. Relations avec le Commissaire JANSSENS de la SQrete .
Le IMdl Chef BEDUVVE relate que, dans le cadre de ses
contacts confidentiels, AMOKY Christian lui avait si¬
gnals connaitre le Commissaire JANSSENS de la SGrete
de l'Etat a Mons mais qu'il le connaissait deja du
temps ou il travaillait a Bruxelles.
. AMOKY Christian a d'ailleurs pris contact telephoni-
quement en sa presence avec ce Commissaire J ANSSENS
dans le cadre d'une affaire n'ayant aucun lien avec
l'enqu§te qui nous occupe. A cette occasion, il a pu
constater que les deux hommes paraissaient effective-
ment tres bien se connaitre.
c. Kenseignements relatifs a une livraison d'armes .
Le 23 decembre 1987, lorsque AMOKY Christian a ete
interpelle a Bruxelles par 1'Adjudant-chef GOFFINON ,
le IMdl Chef BEDUWE a ete invite a se presenter a cet
enqueteur. En sa presence, AMOKY parlait de la livrai¬
son de 200 pistolets 9nun de la FN au MDA a Paris, car-
gaison qui aurait ete interceptee par les autorites
franqaises. AMOKY Christian aurait m€me ajoute que "
les franqais auraient pu se sucrer ", etant donne que
ces armes n'etaient pas numerotees.
Le lendemain, lorsque AMOKY a ete relaxe, BEDUVVE lui a
reparle de cette livraison d'armes. C'est alors que
AMOKY Christian lui a explique que, pour mieux s'intro-
duire au sein du MDA, il avait dit pouvoir livrer des
armes par 1'intermediaire de l'ingenieur de la FN, Juan.
MENDEZ .
Le IMdl Chef BEDUWE s'est alors pose des questions quant
a savoir si des Arabes de Paris ne seraient pas descendus
i?« ’.'.HAminoi
I AHCX'tl l.-U W(K'.iM<fiiR DU HOI
pjp -. 0 ■ -GD
PRO
JUSTITIA
Cejourd’hui .-?. n ^ e raars mil ncuf cent
quatre-vingt-huit .^10,30 heures;
Nous soussigne(s) SCHOT Didier, Off icier
MIGNOLKT Claude, IMdl dc gendarmerie,
en residence 4 C - B - W JU1 '^ T /AWMUMxiM/M
cn tenue civile, (1)
- Portons les renseigneraents suivants a la connais-
sance de Monsieur le Juge d 1 instruction LACROIX :
-Profitant de la presence, dans nos locaiuc de Ju-
met, du IMdl Chef BEDUyVE Pierre de la BSR de Mons, le-
quel a travaille en equipe avec le IMdl AlviORY Christiai
nous l'avons interpelle au sujet des relations entre
ce dernier et le nomms ASivlAOUI Mohamed. Au cours de
cette audition faisant l'objet de l'annexe I du presen';
le IMdl Chef BEDUV/E a enchalne sur 1 1 un ou 1' autre
point qu 1 il desirait expli.quer:
a. Relations AMORY - ASlviAOUI .
Le IMdl- Chef BEDUV/E connaissait deja le noirnne AS -
MAOUI Mohamed en tant que suspect en inatiere de re-
cels et de jeux. II etait 1 1 informateur d'un membre
de la BSR de Mons qu' AMORY Christian a repris a son
compte apres la mise a la retraite de ce collegue.
II a done ete amene a rencontrer l'interesse plus
regulierement puisque faisant equipe avec AMORY .
C'est ainsi qu'il se souvient d 1 un service au cours
duquel, a la demande de son equipier, il s'est rendu
au domicile de ASMAOUI Mohamed car des policiers des
Services Generaux franqais s'y trouvaient. Il s'est
__ contente d'assister a l'entretien auquel il n'a d'
Cc jourd’hui
douze fevrier
mil neuf cent
quatre-vinqt-hu it
,4 11,20 heures;
Nous soussigne(s) P I GMOL ET Claude , Ifldl
LEGROS Roberto, IMdl de gendarmerie,
en residence a C.B.U - JUNET revetu(s) /W
en tenue civile, (1)
—:— Faisant suite a notre proces-verbal mieux rappe-
le au recto du present, certions avoir entendu le nom-
me:
A 0 R Y Christian
Detenu,
Dej a iden tifie,
Lequel nous declare:
- " De desire m'exprimer en langue frangaise.
-ii \j qus portez a ma connaissance que tous les car-
nets de renseignements, documents, pieces et autres
objets qui m'ont ete momentanement saisis ont ete in¬
ventories, anaylyses et numerotes par vos soins avant
d’etre entreposes dans treis caissos en carton portant
les references I, II et III.
- ii Vous me dites avoir releve, au cours de votre
lecture, certains renseignements pour lesquels vous
sollicitez certaines explications. De marque mon ac¬
cord pour reponrire a toutes les questions que vous de-
sirez me poser a ce sujet.
- " De prends note que la presents declaration a
pour but l 1 analyse des carnets de renseignements con-
tenus dans la caisse n° I.
- ii j e m' exp 1 iquera i pour les autres carnets et do¬
cuments dans des proces-verbaux distincts.
CARNET N° I .
Pages 5 a 11 : Reprennent les auditions de NflRDELLA ,
CO CU , ES TIEVEN A RT , les 02.et 04 octobre ■
1985 concernant la verification de leurs
alibis pour les faits de Brains l'Alleud
et d'Overijse perpetres le 27 septembre.
Avez-voq^ agi d'initiative ou etiez-vous
commande de service?
Raponsq : 11 Si ma mqmolrn n^t hnunn, Inn trots in to rnu
n 1 on t pns utn coni.rnlos In jour m3ma dos
faits. Quelques jours plus tard, soit les 02
et 04 octobre 85, j’ai ete commande de ser-!—
POLICE JUDICIAIRE
pres le
Parquet du Procureur
du Roi
dc rorrondisscmcnt
.. S)fteL£Jlc>(
dernier
feuillet
Suite P.V. N°
/ISC
N* 1 7 {(o.tel P2.2&4)
- 5 -
aboutir a son expertise,
ausit eta favorable m'aura
tractations avec RfU HOU CH E
du lot de la maniere dont j<
Elle devait me reuenir ei
Cette expertise, si elle
incite a poursuivre mes I
afin d'obtenir le reste
l'ai deja decrite. J ' e t a i s certain que l'arme r e v i e r
drait ou au pis, qu'elle serait saisie par un n servir
de police car je sais que A5 1 ' 1 -AOil I se couvre avec toi
les services de police avant d'entreprsnrlre une quel
conque operation pouvant lui rapporter de l'argent.
C’est d'ailleurs ce qui s'est passe.
Je tiens a vous preciser egalement aue lors de mes
entretiens avec fl S rn fl QUI , je l'ai toujours tenu au cc
rant dans les grandes linnes de mon intention de rec
perer les armes du Brabant LJallon. Je lui ai toujou;
dit que les tractations e talent hyper dannereuses c"
j'nvais affaire a ring inrfiviriua tr‘‘S rlannnrnux n'nc-
ceptant aticunn trahison. J'ai d'ailleurs eu l'occnsi
do lui parlor de certains contacts que mos amis avair
t plus particulierement d'un chinois faisant partie
d'une triade (mafia chinoise) capable, sur un orrire,
[d'eliminer n'importe qui qui etait susceptible de tra
[hir. Je crois, etant don.ne cue je connaissais bien
A SPA HU I ,qu'il etait oblire de suivre a la lettre 1'
e te
dre qui lui avait
acres presentation
donno
je
le suivre a
de me restituer
cette
o r
ar'
Vous
faites re"arouer
qu° ce que je viens c
vous dire est en discordance avec une orecedente de¬
claration (P. V 21236 du 11 fevrier SB) dans laquelle
j'estime que A 51 7 ) 3 PIJ I Mohamed m'a dsnonce aux Rens-eion
ents Generaux Prangais et s'est volontairenent fait
fouxller a la Douane. Pour moi, ce coup monte etait
|4vident vu que AS It APUI voulait a cette epoaue s'atti-
rer les faveurs des frangais.
1 -" Je vous reponds cu'a mon sens, l'attrait de la
prime depassait pour lui la mefiance qu'il pouvait
nourrir vis a vis du chincis. La verite doit se situe
[/n fait dans ma premiere declaration.
" Je me trouvo a l'hourn actunlle dans un etat
de confusion qui m'amene peut etre a paraitre suspect
mais je crois avoir saisi 1'importance aus cette
peut representer.
a rm e
Je me rends compte que je me suis
mis'dans une situation tr^s dalicate, que j'ai Dris
beaucoup trop de risques mais j'espere neanmoins que
toute la lumiere sera apportee et que mon innocence
sera prouvee.
-Lecture faite, persiste et siqn’pj sur le present
Oont acte,clos date que ^dessus.
p our copio certif&e conforme
in Crc.'i.er - M. .'(ulhUNARD
POLICE JUDICIAIRE
pres le
Parquet du Procureur
du Roi
dc rorroiidisscment
. . £fftflL£ko(
ill. > et dernier
euillet
c
Suite P.V. N°
ifHs>
/ISC
N- 17 (suite) (32.263)
- 5 -
Elle devait me reuenir et aboutir a son expertise.
Cette expertise, si elle avait ete favorable m'aura
incite a poursuivre mes tractations avec 8f UHOUCHC
afin d'obtenir le rsste du lot de la maniere dont ji
1'ai de j a decrite. 3' e tais certain que l'arme re vier
drait ou au pis, qu'elle serait saisie par un^servir
de police car je sais que ASFIA OU I se couure avec toi
les services de police avant d'entreprendre une quel
conque operation pouvant lui rapporter de l'argent.
C'est d'a*illeurs ce qui s'est passe.
Je tiens a vous preciser egale.nent que lors de mes
entretiens avec ABHAQUI , je l'ai toujours tenu au cc
rant dans les grandes linnes de mon intention de rec
perer les armes du Brabant Uallon. Je lui ai toujoui
dit qde les tractations etaient hyper dannereuses c?
j'nvain affaire a dns inrlivirlus tr^s dannnreiix n 1 a cr¬
eep tan t aucune trahison. J'ai d'ailleurs eu l’occasi
|do lui parlor de certains contacts que mes amis avair
et
d'
plus part icul ierement d'un chinois faisant partie
une triade (mafia chinoise) capable, sur un ordre,
d'eliminer n'importe qui qui etait susceptible de tra
hir. Je crois, etant donne oue je connaissais bien
ASfAHUI.qu'il etait obline de suivre a la lettre l'or
dre qui lui avait ete donne de me restituer cette arm
acres presentation.
" Vous me faites re-arauer que ce que je viens d
vous dire est en discordance avec une precedents de¬
claration (P.V 21236 du 11 fevrier 88) dans laquelle
j'estime que A S Cl A P 1 J I fiohamed m'a denonce aux Rens-eign
ments Generaux Frangais et s'est volontairement fait
fouiller a la Douane. Pour moi, ce coup monte etait
evident vu que ASflAPUI voulait a cette epooue s'atti—
rer les faveurs des frangais.
- " Je vous reponds ou'a mon sens, l'attrait de la
prime depassait pour lui la mefiance qu'il pouvait
nourrir vis a vis du chinois. La verite doit se situe
fait dans ma premiere declaration.
r - " Je me trouve a l'heurn actunllo dans un etat
de confusion qui m'amene peut etre h paraitre suspect
mais je crois avoir saisi I'imoortance nnp cette arm e
peut representer . Je me rends compte que je me suis
mis dans une situation tr^s dslicate, que j'ai pris
beaucoup trop^de risques mais j'espere neanmoins que
toute la lumiere sera apportee et que mon innocence
sera prouvee.
-Lecture faite, persiste et signs sur le present -
Dont a cte, clos date que^essus.
Pour topic certiftee conforme
Le Grdiier - M. JfiTvHlMARD
POLICE JUDICIAIRE
pr6s le
Parquet du Procureur
du Roi
de I'arror.dissement
..dfi..CHARLEROI
N 3 1 7 simple (32042)
Indicateur N’
Section: C.B.W.
Annexe
Proces-Verbal aud
■1
Trans mis 6 Monsieur Ic J.uge. .d 1 ... Iris.tr uc Lion. LACRO.IX.
.CHARLEROI.le.19.8.8
)
* /
: Le Corrvnissaire en chef pr i nc i pal
a? i r a riac-j auxdeTegations judiciaires.
Suite au P.V. N°
PRO JUSTST1A
du (s)
de la police de
Suite aux devoirs presents par
Monsieur le
JI LACROIX
Bureau :
Apostille:
Dossier: 42/87
du
h charge de
Inconnus
du chef de
VOLS A MAIN
ARMEE et MEURTRES.
sur plainte d
e Divers
OBJET :
Audition ASMAOUI
Mohammed
e
L'an mil neuf ceniquatre-vingt-hui t le vingt-sept
du mois de janvier , & 0920 iieures
Nous, F A B R 0 T Gerard
Commissaire mocteicprincipal dechscxdexpsc aux delegations judiciaires.
auxiliaire du Procureur du Roi de I'arrondissement de CHARLEROI, assiste
de DAIX Jean-Frangois lMdl de Gendarmerie, exposons
avoir entendu le nommei
- ASMAOUI Mohamed - Epx ZERKANI Khadidja
Chauffeur - Nat Algerienne
Ne a AHEIR (M), le 10 fevrier 54
dlie a QUAREGNON; rue L. Caty, n° 6
qui nous declare sur interpellation:
"Je desire m’exprimer en frangais.
Vous m'interpellez au,sujet de mes relations. Je
connais un surnomme "FARID" qui habite dans le Nord de
la FRANCE du cote de ROUEAIX - TOURCOING - LILLE. Je ne
connais pas son nom exact. II s'agit d'un ami de "LILLC
qui tenait le cafe de la Gaiete sur la Place de
JEMAPPES. J'ai rencontre une fois "FARID" au cafe de la
Gaite a JEMAPPES. c e devait etre en novembre 82. II
etait accompagne de TALEB Mustafa. A cette epoque, je *
voulais remettre le cafe "LE DOMINO" que j'exploitais a.
MONS a "LILLO" et Mustafa. En ce qui concerne "LILLO”,
je l'ai connu a 1'occasion des transactions au sujet
de mon cafe. Pour ce qui est de Mustafa TALEB, je l'ai
connu alors que nous etions enfants. Je n'ai plus
rencontre "LILLO". Je ne vois plus non plus Mustafa car
il est souvent en ALGERIE.
Je connais egalement ZEHAR Mohamed. Je le connais-
-sais de vue et j'ai fait plus ample connaissance avec
lui en prison en 84 a MONS. Je ne plus jamais revu apre
Je me suis rendu a deux ou trois reprises au cafe
"KANTERBRAU"; rue Solferino a LILLE. Cet etablissemerit
etait tenu par un ARABE dont j'ignore le nom.
Le nom de MOUSSADEK Ahmed ne me dit rien. Vous me dites qu'il a
exploite le KANTERBRAU. II est possible qu'il s'agisse de 1' ARABE
qui exploitait cet etablissement.
Je connais egalement VITTORIO Adriano. Je 1'ai connu^par 1'
intermediaire de BOUAROUDJ Kaci qui frequentait mon cafe "LE
DOMINO". Cela se passe aux environs de 81 - 82. En ce qui
concerne BOUAROUDJ, je l'ai connu lorsqu'il exploitait le cafe
"LE MONOPOLE" a JEMAPPES. BOUAROUDJ m’a contacte a une reprise
pour commettre un hold 1 up a DROGENBOS sur un fourgon SECURITAS
et ce au G.B. Cela s'est passe au "DOMINO". Nous sommes egalement
alles chez ESTIEVENART Jean-Claude,BOUAROUDJ et moi-meme, pour parler
de ce hod'up. Par apres, je suis alle en reconnaissance au GB de
DROGENBOS avec BOUAROUDJ et ma maitresse COLMANT Laurence. Mon
intention etait d'informer Monsieur COULON de la BSR de HONS de ce
projet de hold'up, ce que j’ai fait. En 84 ou 85, BOUAROUDJ m' a
sollicite pour lui trouver des armes. II m'a dit qu’il voulait
faire un coup sans plus de‘precisions. A ce moment VITTORIO etait
toujours en prison. Je n'ai pas voulu fournir d'armes a BOUAROUDJ
car je n'en avais pas et j’ai averti Christian AMORY de la BSR de
MONS de cette demande. Pour ce qui est de ESTIEVENART Jean-Claude,
je le connaissais par le jeu mais sans plus. Je ne connaissais pas
sa femme DE BRUYN Josiante. En ce qui concerne 3AUDET Michel, je le
connaissais de vue et je l'ai rencontre a la prison de NIVELLE.
Je connais egalement BECKER Robert car j’ai joue avec lui et de
plus, je lui ai un jour vendu une voiture. Pour ce qui est de
NARDELLA Francesco, il s'agit d'un copain que je rencontrais dans
les cafes et les bars. II n'est pas joueur. II s'interesse plu>tot
aux femmes. A votre question, je ne connais ni COCU Michel, ni
FRANCOIS Jean-Claude ni DRAMAIX Jean-Louis.
Je connais egalement le tenancier du "PROVENCE" a MOUSCRON, soit
le nonune OUAMAR Slimane. En effet, il nous fournissait des "pigeons"
pour le jeux.
En ce qui concerne VILLANI Luigi, il s'agit de mon meilleur
ami. Il frequente le milieu du jeu comme moi.
Je connais egalement VILLANI Tony qui exploite le "KNACK" a
QUAREGNON. Je le connais en tant que tenancier du cafe et par 1'
intermediaire de VILLANI Luigi. De plus mon frere Akim a eu des
ennuis avec lui.
J'ai egalement comme relation MINALOPOULOS Adonis. C'est VILLANI
Luigi qui me l'a presente. Il s'agit d’un professionnel du jeu. J'
etais avec lui lorsque j’ai ete trouve porteur d'un 9 mm GP en FRANCE
et plus precisement au poste frontiere du RISQUONS TOUT. Il s'agissait
d'une arme qui m'avait ete remise par AMORY. J'ai connu MINALOPOULOS
a MONS en 1985.
Je connais aussi GHASOUL Michel. Il est actuellement en ALGERIE.
Je l'ai connu alors qu'il tenait le bar ”L£ TABOU" a THULIN.
A votre question, je ne connais pas les noms de FODIL Hachemi
et de SAIIER Isabelle.
J'ai egalement connu RALLO Guiseppe qu'on retrouve mort dans
une citerne a QUAREGNON. J'ai eu des ennuis de recel avec lui
ainsi que JOULAIN Dominique, LOUAHED Abdelkrim dit le "CHINOIS",
KETFI Mohamed et d'autres que je ne connais pas.
Depuis que je suis enfant, je connais egalement KHAMECHE
Abdelhaved. ^e le rencontre encore actuellement dans les cafes.
Je connais aussi ZEMRI Ali qui est un ami de KHAMECHE. u e ne le
connais pas plus que cela.
(Apres lecture, persiste et signe au present)
Pour ecpio certify rnnfcrme ^ \ n
' Nj /Dont acte et cj?os le 27 janvier
88
TRIBUNAL OE CHARLEROI
CABINET DU
Juge d 1 Instruction
J.C1. LACROIX
Vice-President.
- COMMISSION ROGATOIRE .
N° des notices:
10.91.199/87
N° du dossier:
42/87.
Nous, Jean-Claude LACROIX, Vice-President, Juge d'Instruction de I'arrondissement
de Charleroi;
Vu les pieces de 1'information relative aux faits qualifies d'assassinats, meur-
tres, vols avec violences avec meurtres et autres circonstances aggravantes mieux pre-
cisees dans les exposes des faits joints a la presente, commis en Belgique de 1982 a
1985 et connus communement sous la denomination "Tueries du Brabant Wallon";
Attendu que des elements recueillis au cours de notre instruction, il apparait
qu'un sieur ASMAOUI Mohamed, epoux ZERKANI, chauffeur, de nationalise algerienne, ne
a Ahfir ( Maroc ) le 10 fevrier 1954, domicilie a Quaregnon, rue L. Caty, n° 6, a ete
intercepts le 6 decembre 1985 par le service de la P.A.F. de Neuville-en-Ferrain por-
teur d'une arme de poing G.P. 9mm parabellum et d'une boite de cartouches, pieces sai-
sies et deposees au greffe du Tribunal de Grande Instance de Lille;
Que le dit ASMAOUI Mohamed declare avoir regu cette arme de AMORI Christian, gen¬
darme actuellement detenu du chef d'association de malfaiteurs, lequel 1'aurait regue
de B0UH0UCHE Madani, detenu du chef d'assassinat de l'ingenieur de la Fabrique Natio¬
nals d'Armes de Herstal;
Que le meme ASMAOUI est en relation avec VITTORIO Adriano, ESTIEVENART Jean-Clau¬
de, B0UAR0UDJ Kaci, inculpes de vols avec violences et meurtres dans le 8rabant Wallon.
Qu'il reconnait en outre avoir tente d'ecouler des armes parmi lesquelles se trou-
vaient peut-etre celles qui ont servi dans les faits dits du Brabant Wallon;
Qu'une arme semblable a celle saisie par les Autorites Frangaises a pu servir
dans les faits suivants:
1) vol avec violences d'armes et meurtre du policier HAULOTTE a Wavre le 30-09-1982;
2) vol avec violences et meurtre de deux civils et un gendarme a Nivelles le 17-09-1983;
3) vol- avec violences et meurtre de trois personnes a Braine L'Alleud le 27-09-1985;
Vu l'urgence justifiant la transmission de la presente aux autorites judiciaires
requises, un autre exemplaire de la commission rogatoire etant transmise par Monsieur
le Ministre de la Justice;
COMMETTONS ROGATOIREMENT notre honore collegue, Monsieur le Doyen des Juges d'Ins¬
truction de 1'arrondissement judiciaire de LILLE au toute autre autorite competente,
a l'effet de:
1) faire confier aux enqueteurs beiges,‘porteurs de la presente, l'arme et les muni¬
tions saisies sur ASMAOUI Mohamed, actuellement deposees au greffe du Tribunal Cor-
rectionnel de Lille, afin de permettre aux Autorites Beiges de les faire experti-
ser;
2) prendre connaissance du dossier relatif a cette affaire et eventuellement copie
des pieces utiles;
Ainsi fait en notre cabinet, au Palais de Justice de Charleroi, le premier fe-
vrier mil neuf cent quatre-vingt-huit.
V
C.B.IJ DUr.ET
6Er';E SUITE flu PV
DU 12 FEVRIER 88
/
13
/
CARNET N ° V/II
" II s'aqit d'un rnpnrtoire telephonique dans Lequel sont repris
des nurneros et indications relatifs a des contacts proFessionnel
familiaux ou autres, 3e suis pret a euentuellement etre entendu
ulterieurement au sujet des indications que uous jugeriez utiles
- Note des verbalisants ;
La presente declaration s'est terminee a 15H10.
Lecture faite, persiste et soigne sur le present —
e
ARRONClSStTv'ihN• lit- f
PARd{iFT OU Dl.‘ ROi
pjp c.O>V. •••—- SO
Mr
PRO
JUSTITIA
Ce jourd’hui
douze fevrier
quatre-vingt-h^jit
mil neuf cent
,4 15,20 heures;
Nous soussigne(s)
HIGNOLET Claude,IHdl
L E GR 0 5 Roberto,IHdl de gendarmerie,
en residence a C.B.U - JUP1ET revetu(s)/^/////r/f/>/t/9<//!/
en tenue civile, (1)
-Faisant’suite au pronns-v8rbal mieux rappele
au recto du present, certifions avoir precede a 1'
audition du nomme:
- ft FI 0 R Y Christian,
Detenu,
Deja identifie -
Lequel nous declare:
- 11 Je desire m'exprimer en langue frangaise.
- " 3e prends note que la presente declaration
a pour but l'analyse des documents et autres pieces
contenues dans la caisse n° I, qui m'ont ete saisis
pour les besoins de votre enquete. Oe marque mon ac¬
cord pour repondre aux questions qua vous jugez uti¬
les a eg sujet.
PIECE 4 : Permis de port d'arme de defense delivre ■
le 24 mars 1982 pour un pistolet FN 9mm
Para numero 225RN11126.
" II s'agit du permis de port d'arme qui m'
■’ a ete delivre concernant l'arme qui m'a
u t q saiaio par v o s sorvicea.
A l'epoque, nou^etions tnujours dotes, a
la Gendarmerie, du pistolet ,7,65 mm qui,
manifestement ne s'adaptait plus aux re¬
gies de securite personnelle. De nombreux
collegues emportaient en service leurs ar-
mes personnelles. II a ete decide un jour
de grouper des demandes de port d'arme et
de les adresser au Procureur du Roi a flona
Ces demandes ont ete acceptees et nous
avons ete nombreux a les obtenir. "
PIECE 14 :Copie du P^V n° 3139/86 de la BSR de Hons
concernant des vols qualifies commis en 84
par des sujets yougoslaves.
5 II s'agit tout simplement d'une enquete
de vols mettant en cause effectivement des{
sujets yougoslaves mais non identifies
dans le cadre de l'anquete du Brabant {j[
Uallon, "
Bi^eA la m zntion imti
cW
C.B.U DUflET
IERE SUITE AU P.V
du 12 fevrier SB
fouillet
g-llr ^
liar
PIECE 15: lettre datae du 17 avril 85 acrite par ASMADU I
Mohamed adressee a AMORY Christian.
" II s'agit effectivement d'une lettre que l'interes-
se m'a adressee et par laquelle il me demandait s'
il m'etait possible d'intervenir afin qu'il puisse
beneficier d'une liberation conditionnelle.
D'ai pris contact avec le service des "cas indivi-
duels" a Bruxelles en expliquant qu’il s'agissait
d'dn informateur. De crois sauoir qu'il a benefi-
cie de la liberation conditionnelle par la suite.
A cette epoque, ASHAOUI se trouvait a la Prison de
Nivelles et il fournissait des renseignements sur
les membres de la filiere boraine, impliques dans
Inn Liinrltift rlu [Irahunt. ”
PIECE 10: Lettre dates du 14 fevrior 07 rudigoe par AHDRY a
Mr DE HAAN .
" Il s'agit du brouillon d'une lettre que je me pro¬
posals d'adresser a Mr DE HA AN , en uue d'obtenir
les conditions d'emploi en tant qu'agent au service
securite au sein de la Commission de la Communaute
Europeenne. En fait, je n'ai jamais transmis cette
lettre. De voulais simplement me renseigner au su-
jet d'autres-horizons possibles. En effet, comme
je suppose a l'heure actuelle que vous cernez ma
personnalite "d'aventurier", et desirant vivre in —
tensement, je voulais voir et connaitre autre cho¬
se dans ma vie. "
PIECES 22 ET 22 1 : Extractions terminal de DUTILLEUX Marie,
serveuse de bar, connue pour hold up, vol a main
armee, vol avec violences et extorsions.
" Il s'agit d'une personne que j'ai eu l'occasion
de rencontrer dans des circonstances tout a fait
etrangeres a ma vie professionnelle. Peu a peu,
je me suis rendu compte que cette dame vivait de
fagon marginals, c'est pourquoi j'ai procede a
son identification complete afin de me renseigner
a son sujet. Pendant tout un temps, je lui ai lais-
se ignorer ma profession mais, finalement, j'ai du
lui avouer que j'etais gendarme afin qu'on ne puis¬
se me poursuivre pour proxenetisme et qu'elle sache
bien qu'elle avait a faire a un homme honnete qui
ne desirait pas profiter de ses largesses financie-
res. "
PIECE 24 : Extraction terminal de ASMAOUI Abdellahkim.
" Il s'agit du frere de A SMA 0UI Mohamed. D'avais
entendu parler de l'interesse quant a ses rela¬
tions plus que douteuses. Il n'etait pas question
de demander a son frere flohamed ce que faisait
^ Abdellahkim, c'est pourquoi j'ai procede a cette
extraction en guise de documentation personnelle.
De l'ai notamment entendu dans le cadre d'une
enquete de vol d'ordonnan cbs medicales commis au
prejudice de sa soeur. 11
PIECE 36 : Carte de visite de L. MOITROUX ,ex-officier de P.D
• • » / • • •
//
// p
C.B.U 3UMET
2EmE SUITE AU
DU 12 FEVRIER
<3K
p v
80
" II s'agit d'une personne que j'ai rencontres dans
le cadre de ma vie professionnelle. Comme elle est
responsable d'une agencd de detectives prives pour
la region de Hons et de Charleroi, il etait done
interessant de maintenir le contact avec ladite
personne.
Auparavant, il travaillait pour la Spinet! de 1'
Etat au Za'ire. 11
♦
P^ECE SB ; Extraction terminal faite le 04 janvier 83 concernant
HUVLE0ROECK Pierre - Renseignements manuscrits rela-
tifn n un transport d'ornma.
" L' utij.isateur de ce vehicule m'avait !te presente
par DUTILLEUX Marie-Madeleine citee ci-avant. En
vue de savoir quel etait 1 1 utilisateur de ce vehi-
cule, j'ai demande 1 1 identification au BCR. Au
cours de mes conversations, j'ai appris que le 04
fevrier 83, il aurait ete en possession de quator-
ze armes de poing. Ce gargon etait exploitant de
bar et j'ai tent! de nouer avec lui un contact
pour essayer d'obtenir qu'il amene ces armes a
Hons ou une 'souriciere aurait ete tendue. Conns
vous pouvez le lire, j'ai note "contact dans cafe
it Lessinnes pour transporter armes a Hons". Le
jour du contact, Marie-Hadeleine DU TILL EU X s'est
battue avec la patronne du cafe ou nous nous trou-
vions et 1'in tervent ion de la Gendarmerie a ete
demandee. Le contact n'a done pu aboutir et je ne
suis pas arrive a mes fins. En fait, je n'ai done
jamais vu ces armes et a l'heure actuelle, je me
demande si elles ont bien existes. "
PIECE 43; Feuille reprenant divers renseignements relatifs a
la piece 38 ci-avant.
11 Encore une fois, lorsque j'ai rencontre cette
Marie-Hadeleine DUTILLEUX , je l'ai laissee dans 1*
ignorance de ma profession et e'est ainsi qu'elle
m'a confie divers renseignements que je me suis
empress! de noter sur la feuille en question.
Si d'autres renseignements apparaissent, ils ont.
fait l'objet de rapports d'in format ions transmis
aux collegues interesses; que ce soient des rap¬
ports verbaux ou des rapports !crits. "
ituiilet
PIECES 44 ET 45 : Extractions terminal faites le 07 novembre 85
concernant un fait de vol a main armee relatif au
"Negro".
" Lorsque Marie-Madeleine DUTILL EU X a !t! condamnee
en Belgique a une peine tres importante, elle s'
est refugi!e en France dans la region de Lille/
Roubaix pour eviter son arrestation. Il m'arrivait
de temps en temps de lui rendre visits et de ren-
^ contrer des individus hautement dangereux eu
egard aux propos qu'ils me tenaient. Hon atten¬
tion a ete plus particulierement attiree par un
individu surnomme "Le Negro" et qui me paraissait
cnpabla d'etre tres dangereux. Comma il n'etait
pa 3 possible rin lui rinmandnr sns documents d'i-
dentite, j'ai effectue las verifications a son
sujet et dont vous avez decouunr', les do < r »>■ .it
r .,,
~¥~T
/ '
\
/
C.B.U DUHET ..a/^
3EHE SUITE AU PU M^
DU_1^2_FEV/RJ[ER_88
De considerais cet individu dangereux dans le domai-
ne des armes, de la prostitution et des hold-up.
Quelques temps apres, il a ete arrete par la Police
frangaise pour enlevement, sequestration et extor¬
sion. II purge sa peine dans une prison du nord de
la France.
Comme dans tous mes contacts, j'ai pris enormement
de risques dans le but d'aboutir a un resultat et
non pas m£ compromettre aux yeux de la loi.
V NOTE DES UERBflLISflNTS ;
II s'avere que cette extraction a ete faite le 07
novembre 1 985 soit deux jours aaaarbtla tuerie du
Delhai'ze d'Alost. N'avez-vous pas fait un rappro¬
chement entre cet individu identifie comme etant
LARBI Brahim lequel, d'apres les renseignements,
etait de grande taille (1 Pf8□ /2H) alors que juste-
ment dans ces faits, on avait parle d'un auteur de
grande taille ?
Reponse ;Apres verification, je constate avec vous
que les faits se sont deroules deux jours apres.ma
demande d’identification en foi de quoi il est ma¬
nifesto il ne peut y avoir aucun rapport. De n'
avais aucune information relative aux faits qui
se sont deroules a Alosfe deux jours plus tard. De
plus, ce "Negro" est tin individu siuffrant de para-
lysie partielle au niveau du bras et qu'un tel in¬
dividu n 1 est pas intervenu ou du moins n'a pas ete
cite comme tel dans la tuerie d’Alost.
PIECES 46 FT 4 7 : Suite extract inns ni-dessus.
" Il s'agit d'une verification plus approfondie de
1'individu particulierement en ce qui concerns
son signalement physique, ses relations et sa
rnaniere d'agir. "
PIECES 50 A 72 : Copie du P.V 373/84 redige par la BSR de Ua-
vre (copie dossier BU) concernant la transmission
de la transcription dactylographiee d'une lettre
de UITT0RI0 Adrien.
" Lorsque j'ai ete detache a la Cellule Brabant
Uallon a Dumet en fevrier 87, j'ai regu photocopie
de ce proces-verbal et de ses annexes en vue de
commencer l'enquete. D'avais ramene, etant donne
le nombre important d'annexes, ce proces-verbal
au bureau de la BSR de Hons afin de le consulter
a l'aise. Comme par la suite, j'ai ete rapidement
"ejecte" de la Cellule, j'ai estime qu'il n'etait
pas convenable de revenir a Dumet pour restituer
cette copie. On aurait estime quB je tentais a
nouveau de faire la "taupe" comme il l'a ete dit
et ecrit. "
Lottre non dates avec une signature illisible. Con¬
cerns une Info relative a la bande du Brabant Uallon
et aux CCC.
" Cett/e^'Bate du debut de l'annee 85 et est ecrits
par ASHAOUI Hohamsd de la Prison de Nivelles.
31t
C9U DU NET
4ENE SUITE AU P \1
nu 12 FEWRIER 88
" II s'agit d'une lettre par laquelle A SNA DU I me
demandait da prendre contact avec lui le plus
rapidement possible. C'est ainsi que j'ai appris
l'existence d’un projet d 1 evasion de la Prison de
Nivelles de COCU , VITTORIO et DEBARGE . Cette eva¬
sion devait se derouler avec violences et avec em-
ploi d’armes. Immediatement apres 1’evasion, une
entreprise d'armement devait etre attaquee; l'in-
formateur du coup devait etre abattu sur place.
Ces renseignements ont fait l'objet d'un rapport
que j'ai adresse a l'epoque a la BSR de Nivelles
et il a ete decide de disseminer les auteurs de
ce projet d'evasion dans diverses prisons.
En ce qui concerns la vie des evades apres leur
fuite, ils disposaient de documents imprimes avec
entete de la Sprete de l'Etat qui leur permettaier
de se deplacer en Belgique et a l'etranger a bord
de vehicules eux-memes proteges par d'autres docu¬
ments de la Surete de l'Etat.
D'ai obtenu une partie de ces documents que j'ai
d'ailleurs transmis en annexe de mon rapporto
l.a suite de l'enquntn a permis de rnvnler que la
Surete de l'Etat imprimait ces documents a la
Prison rie Nivelles nt que rin nnmhreux detenus on
ex-detenus disposaient afoison de documents offi-
cieux.
Uuant a 1'in formation relative aux CCC, il est ap-
paru que cela n'avait aucun rapport reel. "
PIECES 76-77-78 ; Extractions terminal faites le 15 novembre
1 982 concernant DUTILL EU X Fiarie-Hadeleine.
" De me suis deja explique au sujet de cette femmf
dans le cadre des pieces 22 et 22' ".
NOTE DES VERBAL ISAM TS ;
Nous cloturons cette declaration a 1640Heures en vue de re-
conduire l'interesse a la Prison de Damioulx.
Le 13 fevrier 1988 a lOOOheures, nous reprenons la declaratic
de AiTORY Christian.
PIECE 81 ; Copie d'un P ,\J concernant un numero telephonique er
Italie relatif a ALBERTA RID Teresa (sympathisante
d'une organisation d'extreme-gauche) et ses fils
HARL ETTA Giorgio, Carmelo et Giovanni...
" Le nomnia V/ILLANI Luigi est un individu hautomoni
suspect. C'est dans ce cadre que je suis parvenu
a obtenir sa redevance talephonique ainsi que ler
divers numeros contactes par lui a l'etranger.
Ce l/ILLAN I , comme vous pouvez le constater est er
contact avec des personnes suspectes faisant par-
tie d 1 associations criminelles relevant du droit
commun comme de sympathisants d'organisations
exti-emistes de gauche. C'est dans ce but que j'a;
redige ce proces-verbal afin de pouvoir obtenir
tous les renseignements dont je pouvais avoir be-
soin pour cerner 1'individu et amener une enquefec
juriiciaire fructueuse."
' C.8.UK DUfiET
6EHE SUITE AU P \J
iuuc
PIECE 97 : Extraction terminal du 14.01.85 de LATHERS Eric.
11 En ce qui concerne cette extraction, il s'agit
d'un contact de \l IL L A NI Luigi dont je vous ai deja
parle si avant et sur lequel j'ai mene une enquete.
Je n'ai jamais eu 1'occasion de rencontrer l'interes-
se. J'avais toutefois pu l'identifier suite a divers
renseignements obtenus lors de mon enquete.
PIECE 108 : Note de secvice (annexe 5) sur le role des tireurs
Gd lors de la surveillance des grandes surfaces.
" II s'agit d'une note interne a la Gendarmerie con-
cernant les tireurs d'elite places sur les toits des
grands magasins en protection et dont j'ai fait par-
tie. *
PIECE 113 : Rapport date du 15 fevrier 84 de la BSR de fons
" II s'agit d'une enquete que j'ai effectuee a la
demande de mes superieurs au sujet de certaines per-
sonnes dans le cadre general de l'enquete sur les
tueries du Brabant Uallon. Ce rapport a ete transmis
aux autorites competentes.
PIECE 116 : Carte de visite de la SPRL ARI - Robert BEYER
" II s'agit de la carte de visite de Robert BEYER
travaillant en collaboration avec 3CUHOUCHE a la
Societe ARI. C'est BEYER qui m'avait remis cette
carte.
PIECES 119,120 et 121 : Lettre de BCUHCUCHE datse du 09.06.86
Note des verbalisants :
Lorsque les pieces et autres documents vous ont ete
saisis, vous avez repris l'original de cette lettre.
Y avait-il quelque chose de cenant dans cette lettre?
Nous vous en exhibons photocopie.
" Pour moi, il n'y a absolument rien de genant dans
cette lettre."Si je l'ai reprise, c'est parcB que
l'on me i&a rendue et de toute facon, vous en aviez
photocopie.
Cette lettre m'a ete adressee par B0UH0U CHE apres'l*
entreveee que j'avais eue avec lui suite a~la deman¬
de du Juge d'instruction et a l'initiative du Capitai
ne ROUSSEAU . Comme vous pouvez le constater, BCUH0U -
CllE dnclara qu'il n'a pu trnuvnr, suite a nos entre-
tions, d'intoret avec le juge. Il en a derluit qu'on
ne vnulait pas decouvrir "LA" verite. Cette lettre
m'a conforte dans mon idee qu'il s'agissait reelle-
ment d'un dossier tres brulant et a eu comme but
pour moi de me relancer dans mes recherches afin de
decouvrir les tenants et aboutissants.
Comme vous le voyez, B0UH0UCHE en fin de lettre,
me conseille de bien me porter et d'essayer de me
faire oublier. 3'ai estime a ce niveau qu'il y avait
peut etre danger a tenter d'en savoir plus mais comme
vous pouvez le constater tout au cours de l'enquete,
je suis un peu aventurier et meprise, lorsque j'ai
decide quelque chose, tous les risques encourus.
faite, persists et signe sur le present -
Dont apte,.Q
Z'.yPel dernier
feuillet
Pour copio cctf,{!4o oorlg,
( Gref Her • M. SFBAl.
- 1
OAtU+4*
re
Arrondissement ^g IJivellesi
* -
PARQUET
DU PROCUREUR DU ROI
POLICE JUDICIAIRE
Section : 3
Annexe
Proces-verbal aud q
1 •• N° :L ,; . '
Suite au P.V. N°
du (s)
de la police de
No |7 simple (32 042)
°'Kfe v /;^ /A
carton *•
Indicateur N°
Transmis a Monsieur le Juge d'Instruotion-SCH1ICKER.
Hive lies ] e /. j' m ai
Le Commissaire JOK&bt( principal de i re classe aux delegations judiciaires.
PRO JU5T1T1A
Suite aux devoirs prescrits par
M. onsieur
le Juge d'Instruotion
SCKLICKER,
Bureau :
Apostille :
Dossier : 298
a charge de
Auteurs des ctfrimes
du Brabant-Wallon.
du chef de
meurtres
L an mil neuf cent quatre-vingt-quatr9 le vingt-cinq
du mois d e , a 17,30 heures
Nous. Gijiijrs Bernard, Officier Judiciaire,
auxiliaire du Procureur du Roi de l'arrondissement Hive lies,
transmettons a monsieur le Juge d'Instruotion divers
documents qui m'ont ete remis par monsieur LEFEVRE Henri,
103, rue de la Limite a 1970 Wezembeek-Oppem. L'interesse
a fait des recherches personnels pour decouvrir les
auteurs des crimes dits du Brabant-V/allon. Monsieur
le Juge en donnera la suite qu'il lui plaira.
Dont acte,
sur plainte de
OBJET :
Transmission de
documents.
ARRO.NDSSSE!.
PARQUET nu
POP -.
I'.H 1H.I ROI
PRO
JUSTITIA
Cejourd’hui ■
quatre-vingt-huit
treize fevrier
mil neuf cent
, A 1610 heures]
Nous soussigne(s)
en residence a
NIGNOLET Claude, ir-ldl
LCGR05 Roberto, IMdl de gendarmerie,
revetu(s) d All)/
en tenue civile, (1)
C.3.U - DUEiET
- Eaisant suite a notre proces-verbal mieux rappe¬
ls au recto du present, certirions avoir procede a 1’
audition du nomme:
ft E DRY Christian,
Detenu,
Deja identifie
Qui nous declare:
- " Os desire m'exprimer en langue frangaise.
- " Os prends note que la presente declaration a
pour but l'analyse des documents et autres pieces con-
tenues dans la caisse II, qui m'ont ete saisis pour
les bescins de votre enquete. 3e marque mon accord
pour repondre aux questio'ns que uous jugez utiles a ce
sujat.
PIECE 5 .Carte postale signee Dean-Frangois.
"II s'agit d'une carte d'heureux anniversaire que m'
a adressee un informateur.
PIECE 6 : .Carte postals Harie-Claude et Virginie.
" II s'aqit d'une carte d'anniversa ire do deux admira-
trico3.
PIECE 9 : Carte postale signee Plicheline.
" II s'agit d'une carte de meilleurs voeux d'une admi-
ratrice.
PIECE 11 : Carte postale signee S.Z
" II s'agit d'une carte d'heureuse annee adressee par
Salia Zelitt, admiratrice arabe.
PIECE 26 : Photo.
" II s'agit de la photographie Polaroid concernant un
suspect. He ne sais maffte plus de qui il s'agit.
PIECE 27 : Photo.
11 II s'agit d'une admiratrice arabe dont je ne desire
pas citer le nom.
reuiiiVt
DU 13 FEVRIER 88
PIECE 37 : Enveloppe contenant carte postale signee Rarielle.
" II s'agit ri'une carte d' ann iversa ire emanant de Rarie-
Radeleine DU TILL EU X dont je vous ai deja parle.
PIECES 35-4D-41 ; Lettres dataes de 84 d 1 E5 TI EVEN A RT Andre.
" Tout d'abord, pour repondre a votre question, je vous dirai
qu'il ne s'agit pas d'un membre de la famille de ESTIEVEUART
Hean-Claude.
L'interesse etait detenu a la Prison de Rons et il m'a adres-
se des demandes afin que je passe le voir car il avait des
informations a me Fournir.
PIECE 44 : Requisitoire du Tribunal de Premie: re Instance de
Rons.
" Il s'agit d'un document que j'avais obtenu en blanc au
Tribunal de Premiere Instance a Rons et, par blague, je m'y
suis indique comme Huge d'instruction. H'avais l'intention
lorsque je demandais un service a un collegue d'exiger de
lui qu'il satisfasse le plus rapidement possible a ma demande
en tant qu’autorite judiciaire. Il s'agit tout simplement
d'une blague. He n'avais nullement l'intention de e'en servir
officiellemont et elle n'avait ri'ailleurs aucune destination
autre qua cnlle de serwir dans un but humor istique.
PIECE 48 : Conoocation de la PH de Rons a DU TILL EU X .
" He suis fortement embarasse pour vous fournir une explica¬
tion au sujet de cette convocation. Msanmoins, je me dois-
d'etre entierement sincere et clair avec vous. Lorsque j'ai
connu Rarie—Radeleine DU TILL EU X , elle n'a explique que lors-
qu'elle avait ete arretee, son dossier avait ete trait! par
Rr RflLIC£ Freddy, Officier Hudiciaire a Rons. Elle m'avait
explique que l'interesse lui avait fait l'amour en lui pro-
posant d’allager son dossier. Il parait qu'il ne l'a pas
epargne._Un jour, que je me trouvais chez elle, RALICE Freddy
3'ost pro3nntn au domicile do Rar in-Radnle ino , tenant nn
main une bouteille d'alcool. Il avait l'intontion do...
Rarie-Radeleine l'a renvoye en disant qu'elle avait trouve
quelqu'un de beaucoup plus capable que lui. H'ai suivi la
reaction de Rr RflLICE a partir de l'intarieur du domicile
de 1'interessee, et j'ai ainsi pu remarquer qu'il notait
le numero d'immatr iculation de mon vehicule personnel. He
ne sais toujours pas pourquoi il a fait cela.
Quelques jours plus tard, Rarie-Radeleine m'a signal! qu'
elle avait regu une convocation de Rr RflLICE qui, sans doute,
devait etre tres fache de s'etre fait "virer" de son domi¬
cile et ainsi de n'avoir pu obtenir satisfaction...
C'est pourquoi, de commun accord, nous avons decide de ren-
voyer cette convocation a l'interesse sous pli ferme afin de
ne point en faire une publicite. C'est Rarie-Radeleine qui
a appose l'annotation qui y est reprise, soit "Freddy, j'ai
.eu ta convocation. He ne sais pourquoi tu veux me voir. Si
cela est pour refaire l'amour avec moi,..non. Sincerement,
tu n£®le fais pas bien. H'en garde un souvenir sur Bruxelles,
crois-moi. "
C'est toujours dans un but humoristique que j'ai renvoye cette
carte a Rr RflLICE . He n'en n'ai jamais fait aucune publicite.
He ne voulais pas lui causer de probleme. He regrette sincere-
mont que vnus ayaz saisi catts convocation.
C 0 U 3UHET
2EME SUITE AU PU
DU 13 FEURIER 88
PIECE 50 ; "not" signs ton pote Michel.
" II s'agit de la photocopie d'une lettre adressee par un
detenu d'une prison et sortie par 1’intermediaire ri'une in-
formatrico. II est question dans cette lettre ri'un trafic rjr
voitures destinees a l'dtranger et voloes en Belgique. 3e
n'ai malheureusement pas eu l'occasion d’exploiter ce ren-
s eign ement.
Cette lettre etait destinee au mari de non informatrice et,
dans l'etat actuel des choses, je prefere ne pas uous citer
son nom. Peut etre, realiserais-jo cette affaire.
Quant a 1'auteur de cette lettre, il s'agit de 1 1 intermediai
re dans ce trafic. Cette lettre est relativement recente mai
je ne peux en ‘situer la periode avec exactitude.
PIECE 52 : Contrat BAUDOUX/DEBARGE .
" Encore une fois, il s'agit d'une photocopie de lettre
que j'ai otatenu et qui devait sortir de la Prison de F.ons
par des voies detournees et relatant l'existence d’un contra
commercial entre DEGARGE Willy et OAIJDDUX Francis. Cette
lettre m'avait eta remise par 1 1 in formateur precite car il
estimait qu'il y avait possibility d'exploiter ce document.
L'in formateur visait uniquement a me faire plaisir car il
n'y a aucun interet judiciaire a exploiter de cette lettre.
PIECE 57 : Copies apostille.
" Il s'agit de la photocopie d'une apostille du Parquet do
Mona o f in d'nxtrnlrn A .3 MA PI IT Mohmund nt lr> cnnfrniitnr au qu
N 1VELLE Liona. Il s' agissa it d'effectuer cette confrontation
dans le cadre d'un service judiciaire. Si j 1 en ai fait des
photocopies, c'est parce que, comme uous pouvez uous en ren-
dre compte, A5HA DU I etait une Sbfiormateur a manier avec pre¬
caution mais tres valable. Il m'avait parle a cette periode
de UILLANI Luigi et de ses contacts avec le milieu italien.
Il devait, en principe, m'indiquer 1'endroit de reunion, le
domicile de differents sujets italiens venant en Belgique
pour uniquement y faire des "coups". 3'avais done l'intentior
de profiter de cette photocopie pour 1'extra ire quand le mo¬
ment serait opportun. 3'aurais pu obtenir un original g'apos-
tille pour extraire flSHAGUI mais il me fallait un proc-lverba
initial pour l'obtenir. 3e pranais le risque de me faire pas¬
ser pour un "imbecile" si la suite d'enque'te n 1 aboutissait
pas. Cela s'est d'ailleurs avers exact car A SHA QUI H o h a m e d
s'est mis na paniquer lorsqu'il a commence a prendre des ris-
ques pour me renseigner et qu'il s’est rendu compte qu'il ne
jouait pas avec des "enfants de choeur".
PIECE 59 : Rapport concernant radio volee.
" Il s'agit d'un debut de rapport au sujet de la radio volee
dans le vehicule Saab’de DADOJ ASu debut de la redaction de ce
rapport, j'ni natimo qu’il utoil; ponni.hln il'ohtnnir plus rln
ronsoitjnm'inn La precis dans cotto affaire et ri'on rndigor un
rapport plus complet.
Le rapport complet a effebtivement eta redige et transmis
par la suite.
En ce qui concerne le projet d'evasion dont il est question,
il s'agit encore une fois de l-'evasion projetee de COCU...
de la Prison de Nivelles pour lequel je me suis deja explique.
c B U DU PIET ,
3EHE SUITE AU P \1
OU 13 FEVRIER 88 '
PIECE 88: 4 photocopies convocation DU TILL EU X f’ar ie—Pla de I e in e
" A votre question de savoir pourquoi j'ai tenu autant de
photocopies de cette convocation, je reponds que c'est parce
que la photocopieuse, au moment ou j'ai voulu garder une^copif
de ladite convocation venait d'etre utilises par un collegue
qui avait effectue plusieurs photocopies, le selecteur etant
rests sur "cinq". De ne m'en suis pas apergu et j'ai done
garde cinq photocopies de cette convocation.
PIECE 93 : Carte postale.
" II s'aoit d'un ami d'entrainement qui m'envoit son bonjour
alors qu'”il est’rentre en Italie pour les conges annuels.
PIECE 94 : Carte postale.
" II s'aoit d'une carte vue de la region de Gardaia en Al¬
geria qui m'a ntd envoyee par uno amio qui a prnferF no pns
signer mais dont je connais l'idnr.tite.
PIECE 95 : Carte postale.
" II s'aoit d'un envoi d'amis qui avaient passe leu-a vacan-
ces annualles en Italie.
PIECE 98 : 2 cartes postales.
" Encore une fois, il s'agit de cartes-vue provenant d'Alge-
rie ou j'y ai toujours de nombreux amis.
PIECE 161 : Enveloppe "Bertrand f'ichel"
" II s'agit d'un collegue de la BSR de Uavre avec qui j'avais
ete en contact dans le cadre de l'enquete au sujet de RCilJI-lPU -
CHE. II s'aqissait d'un ami que j'avais connu en non entree
a Ta gendarmerie. Nous nous etio.ns retrouves au Groupe Diane.
D'avais toutes mes raisons de lui Fa ire cnnfiance et, a une
certaine pariode, j'ai cru que j'allais lui reveler les rai¬
sons veritables qui me poussaient a agir de la fagon que vous
savez. Cette enveloppe devait lui etre adressee avec un petit
mot d'explication lui demandant de prendre contact avec moi
et lui expliquant dans les grandes lignes le pourquoi de mes
agissements. Apres reflexion, j'ai trouve que cela etait trop
dur d'avouer une faute meme a un ami tel que lui. D'ai dechir
la Inttrn nui ntnit dnstinne h nnttn nrn/ntnppo rj L j'ni qnrrln
cette dernihrs an mo disant que pout Ptru un jour, jn Lruuvn-
rais peut etre le courage de lui avouer ma faute.
PIECE 168 : Lettre anonyme adressSe a la Surcte de l'Etat.
" De suis l'auteur de cette lettre anonyme mais les circons-
tances qui m'ont amene a la redaction de cette missibe met-
tront en lumiere l'evidence que je ne suis ni mechant ni
rancunier, de tout ce. que l'on a pu me faire.
Cette lettre date de 1983 approximativement. A l'epoque, je
vivais dans un quartier militaire et j'occupais un appartemer
au rez-de-chaussee. D'avais une petite chienne de taille mi-
nus^|le qui avait l'habitude, lorsqutelle avait ses besoins
a satisfaire, de sortir par une porte fenetre donnant acces r
la pelouse. Damais, elle ne nous avait cause de probleme.El Ie
etait tres amitieuse et n'esperait que des caresses car c'otf
un petit chien" abandonne ' que -"j ' ava is recu8i-lli.
Un soir, apres mon service, j'ai constate qu'elle souffrait
terriblement de la patte avant droite et que l'epaule avait
37e
CBU 31) MET
4ET.E SUITE AU P
OU 13 FEURIL'R 00
touillot
ete touchee. A na demands, de sauoir ce qui s'etait passe,
mon spouse m'a repondu qu'elle av/ait regu un violent coup de
pied d'un co-locataire, soit le nomme MIS EUR , gendarme de
profession, qui avait agi de cette maniere simplement parce
que le chien s'etait approche de lui.
3'ai trouve que ce genre d'agissement n'etait pas du tout
normal et c'est ainsi que je me suis directement rendu au
domicile de l'interesse en lui demandant des explications
relatives a sen go3te,
<1 1 in' ci repondu que le cliinn avait Lunin dr; In nnrilrn el. qn'
il avait d'ailleurs arrache la manche de son veston en lui
sautant directement au bras.
Cette explication etait manifestenent fausse, le chien n'ayant
jamais ste agressif et d'apres sa taille, il etait incapable
de sauter a plus de cinquante centimetres du sol. Je n'aime
absolument pas le mensonge et j’ai done traits MIS EU R de
menteur et de sale type.
Pour moi, 1'incident devait en rester la.
Quelques jours plus tardj gi' a i eta convoque avec ordre de
me presenter immediatement au siege de 1'unita de MIS EUR
en l'occurence le Shape.
Des man arrives, je me suis rendu compte que r15EUR avait
deforme mes propos, que je l 1 avals menace de mort et que je
1'avals traite de marchand de cervolas stant donna qu’i
etait employe comme cantinier dans cette unite.
Plusieurs personnes presentes exigeainnt que je presente
des excuses a l'interesse suite a quoi il oubliait 1'incident.
Je n'ai pas 1'habitude de me laisser impressienner et comme
je le fais a present, j'accepte toutes les consequences d?
actes que j'ai reellement poses.
J'ai done refuse d'acceder a la demande qui n'etait formulee.
Bien snur,comme vous pouvez vous en rendre compte egale^ent,
jn n'ai pas non plus 1'habitude do in '"m nra a nr" devant qui
que ce soit et certainement pas devanL unu mauvaiso foi uvi-
dente.
C'est pourquoi dans l'heure qui a suivi ce dernier incident,
j'ai decide de me venger de l'interesse en lui causant d'
enormes problemes.
En effet, MISEUR etait l'epoux d'une ressortissante polonaise
et que ce simple fait suffisait a l'ecarter de son service.
C'est ainsi que je me proposals d'envoyer a la Surete de 1.'
Etat, la lettre qui est en votre possession.
Sous l'emprise de la colere, j'ai timbre l'enveloppe et me
suis propose de la poster immediatement. Lorsque j'ai effec-
tue le trajet entre l'endroit de la redaction de cette lettre
et l'endroit ou elle devait etre oostee, je me suis dit que,
dans le fond, je n'etais qu'un sale type si j'effectuais ce
que je me proposals, j'allais sans aucun doute briser la car-
riere de M13EUR , qu'il en re&alterait des consequences au ni¬
veau de son menage et que dans le fond, il valait mieux que
cette lettre ne soit jamais posted.
Vous pouvez vous rendre compte que je ne suis reellement pas
mechant. Je suis, sans aucun doute tres impulsif mais le
qui s'Sst ecoule entre la redaction de la lettre et
voi m'a permis de realiser que je commettais une erreur
pouvant avoir des consequences tres importantes.
J'ai done prnfurn no pn3 poster enttn lettro on inn disnnt
que dans le fond, elle etait timliroe; quo je pouvnis on ru-
cuperer la valeur des timbres et qu'ils serviraient n toute
autre chose.
temps
son
/
C B U BURET
5ERE SUITE AU PU
DU 13 EEURIER BB
Lorsque je suis rentre au bureau, j'ai decide d 1 en recuperer
les timbres rins qun ce sorait possible, et rapidenent, j'ai
oublie les evenements. C'est ainsi que les timbres se trouvent
toujours sur l'enveloppe et que la lettre est toujours resteS
dans mon bureau.
Be crois uous avoir montre ne pas ptre un mauvais garqon.
PIECE 180 : Carte poStale.
II s 1 aq i fc ri 1 un" carte postale qui. mn rlnnmnrlR do m> pnn prf’ii-
rlrn r)n r t nn* i'j-'j on n1IonL'jouoo’au Lois afin rJe nn pas avoir
1'experience riu monsieur sn PaisanL aqrnsser par deux ecu—
reuils. II s'agi£. d'une carte transmise par uno copine.
PIECE 203: Cooie PU WILLANI.
" Encore une fois, il s'agit d'un proces-verbal rie renseipne-
ments permettant ^identification des contacts de VIL L A NI et
de cerner l'individu comme je vous en ai deja parle anterieu—
r a m e n t.
-Lecture faito, persiste et siane sur le
NOTE DCS VERBAL. ISAPT5 :
A l'issue de cette declaration qui s'est terminee a 174GHr,
nous avons ramene l'interesse a la prison n'e Bamioulx.
Aucun incident n'est a deplorer.
e
o
^io3
PRO
JUSTITIA
Ce jourd’hui
dix fevrier
quatre-vinct-huit
mil neuf cent
, a 1 300 heures;
Nous soussigne(s)
en residence a
r"~ IGN 0L ET Claude,
de gendarmerie,
C . 9 . 1 J - 9U” ET revetu(s)
en tenue civile, (1)
-Faisant suite a notre pro css-verbal mieux rapoe-
la au recto du present, portons a la connaissance de
f'onsieur le Ouqe d 1 ins tru ct ion LA CROIX que, de l'ana-
lyse des carnets de renseignements saisis en cause de
ATORY Christian, carnets contanus dans la caisse N° I,
nous en avons retenu les elements suit/ants:
CARNET N° I .
Paces 5 a 11 : Celles-ci reprennent les auditions de
MARDELLA , CCCU et EST I EVENART , relatives
au controle de leur emploi du temps oour
le 27 septembre 95 (faits de Braine 1'
Alleud et d'Overijse).
CARNET M° II .
Paces 22 ■ et 2 3 : Sur ces feuillets, il est question d'
un homme a abattre; renseignements com¬
pletes d'un croquis.
CARNET IM ° III .
Paoes du fond : II s'agit d’un repertoire telephonique.
CARNET N° I \J .
Feuille volante reprenant des renseignements relatifs
a un depot d'armes.
Paoe 13 : Sur celle-ci, figurent des renseignements et
le nom de CHOQU cf Daniel.
Derniere paoe : Renseignements relatifs a APQRY Parcel
et a APORY Oules.
CARNET N ° U .
Paoes du fond : Reperl^ire telephonique.
CARNET N ° \ll .
Pa_oe_2t Annotations relatives a un enregistrement-Il
. est egalement question du Capitaine ROUSSEAU
et d'une rencontre avec Dany. ^
Paoe 3 : Indications relatives a Dany et un retour d’yfj" fa r\tntion inutilz
C.3.U 3UHET
IERE SUITE AU P.V
DU 10 EEURIGR 88.
T10.
ZH5i
Pace 3 (verso): II est question d'un contact info avec Omar
ZELL IT et d’un pistolet.
Page 4 ; II est question d'un avocat, voisin de f'EMDEZ et d'une
agence commerciale israelienne.
Page 5 : Renseignements relatifs a un contact avec BERTRAND a
Uavre.
Paoe 36 (verso): Renseionements relatifs a ASEAOUI Nohamed.
CARNET ?l° 'ill .
Repertoire telsphonique.
- RENSCIGNETEMTS -
-En ce qui concerne les repertoires talephonioues, en 1*
occurence les carnets numsrotes III, V et I'll, nous n'avons pas
eu le temps materiel de les analyser en profondeur et d'identi-
fier officiellement les identitas qui y sont menticnnees,
-Nous annexons au present proces-verbal, photocopies des
feuillets des carnets de renseignements precites.
- A'JDITIGN -
- L'audition de ANGRY Christian fera l'objet d'un procss-
verbal subseouent.
Don t a cte ,
feuillet
'AAA y y 3 ftfwioj rroj ' t'}'
'~\^~i /Oxi^A/OO/? j ^~\ _ _ . 4-. /O
f?o/ ^h*hn\
vr*p&r *
nno/orxaj on-
7 ' ^3 ' ITfWTij'
73 > /^)'7 ^y
y rz^Toj'
mr onnr)
y\w?p' ?yy ,
?/ J/ AO/^/Ak z
V7 tiyOAya^Ak
0\ ■ V'hbvAO
tffttTrhjKj < l// 3 7yy(}jAO V 1 -^ ?r? ^9/
y?YAr ?1 ' ? AvAtO
j?f v - 5 ' /<> / -'' >|r/ 5 W // 7
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Ce jourd’hui
douze fevrier
mil neuf cent
quatre-vingt-huit
, & 11,20 hcures;
Nous soussigne(s) FI I GN OL ET Claude, I Mdl
en residence a
LEGR05 Roberto, IMdl de gendarmerie,
C. B. U - OUP'ET revetu(s) M
en tenue civile, (1)
—:— Faisant suite a notre proces-verbal mieux rappe-
le au recto du present, certions avoir entendu le norm
me:
A IT 0 R Y Christian
Detenu,
Doj a iden tifie ,
Lequel nous declare:
- " Je desire m 1 exprimer en langue frangaise.
- " Vous portez a ma connaissance que tous les car-
nets de renseignements, documents, pieces et autres
objets qui m'ont ete momentenement saisis ont ete in¬
ventories, anaylyses et numerates par vos soins avant
d'etre entreposes dans trois caissos en carton portant
les references I, II et III.
-ii Vous me dites avoir releve, au cours de votre
lecture, certains renseignements pour lesquels vous
sollicitez certaines explications. He marque mon ac¬
cord pour repondre a toutes les questions que vous ds-
sirez me poser a ce sujet.
-. ii prends note que la presente declaration a
pour but l'analyse des carnets de renseignements con-
tenus dans la caisse n° I.
- " 3e m 1 expliquerai pour les autres carnets et do
cuments dans des proces-verbaux distincts.
CARNET N 0 I.
Pages 5 a 11 ; Reprennent les auditions de NARDELLA ,
COCU , ESTIEVENART . les 02.et 04 octobre■
1985 concernant la verification de leurs
alibis pour les faits de Brains l'Alleud
et d'Qverijse perpetres le 27 septembre.
Avez-voi^ agi d'initiative ou etiez-vous
commande de service?
Reponsn ;" Ri ma mnmoirn nst bminn, Inn troin inhnrf , "'5 |, .'|
n 1 nn t pns ntn control os In jour mfimo dos
faits. Quelques jours plus tarri, soit les 02
et 04 octobre 85, j'ai ete commande de ser^-rj
vice pour entendre les interesses et controi*
• *» /«
la r.tenU on
inut-iA-
C.B.U UUMLT
I ERE SUITE AU P \J
DU 12 FEURIER 88.
mtA-
ler leurs alibis du 27 septembre 1985. Ces auditions
se sont deroulees en leur domicile respectif et j’
eta is seul pour executer ce devoir. Aucune perquisi¬
tion n'a ete effectuee a ce moment.
Q'ai trouve NARDELLA Francesco a .son domicile de
meme qu 1 ESTIEVENART Qean-Claude.
En ce qui concerns CDCU Michel, j'ai d'abord eu af¬
faire a son pere qui voulait absolument se renseigner
a mon sujet car Michel m'avait ap er gu lors de mon ar—
riuee et ilfnavait confondu avec une personne qu'il ne
desirait plus voir.
Apres avoir decline mon identite et ma fonction de
BSR, j ' ai ^rencontre Michel CO CU qui s'est soumis a la
declaration. Toutefois, il n'a jamais voulu me dire
avec qui il m'avait confondu.
Plus tard, en parlant de cela a des colleaues plus
anciens, j'ai appris que j'avais en quelque sorte la
physionomie de DRAMAIS XDean-Louis.J 1 en ai deduit que
c'etait la raison pour laquelle Michel COCU n'avait
pas desire me voir dans un premier temps.
Question: A votre avis, les alibis recueillis au cours de ces
auditions vous-ont-Jlj . parus plausibles ?
Reponse: " Ces declarations etaient tout a fait plausibles et
je n'ai pas du proceder a des devoirs complementaires
d'enquete. " " De ne peux ajourd'hui vous certifier
que .les trois interesses n'aient pas ete controles
le soir meme des faits; cela demande verifications."
CARNET N° II
Pages 22 et 23 : Sur ces feuillets, il est question d'un homme a
abattre. Un croquis est dessine.
Qu'en est-il exactement ?
Reponse : " Lors de mes relations avec le MDA, il m'avait ete
propose la somme de 20.000.000 anciens francs fran-
gais en vue d'eliminer un personnage important de
la Republique algerienne. Avec l'aide des Rensei-
gnements generaux frangais, nous etions parvenus
a identifier cette personne comme etant le nomme'
ME55AADIA Cheriff, ne le 10 octobre 1926, n° II du
Regime algerien. Le meurtre de cette personne si-
gnifiait le declenchement de la revolution algerien
ne. Comme vous pouvez le constater §ur la premiere
page, il devait etre elimine lors de sa descente de
voiture des qu'il se rendait au cafe le "Fouquets"
sis sur les Champs Elysees a Paris ou encore, de¬
vait etre elimine a la grenade pendant qu'il etait
dans cet etablissement. En ce qui concerne la deuxi
me page, vous pouvez vous rendre compte qu'il s'a-
git d'un plan permettant de situer l'itineraire a
utiliser par l'auteur de l'attaque apres'1'attentat
il1im De meme, cela permet de situer 1'emplacement de 1'
appartement ou l'auteur devait s'abriter dans les
premiers jours suivants 1' assassinat. V/ous pouvez
voir, en bas de page, une description de l'apparte-
ment et le fait qu'il se trouve face au cafe restau
rant "Mistral" pres d'une eglise juste apres le me¬
tro aerien soit dans le quartier Belleville, Sgite
a ces divers renseignementd que j'ai communiques,
z
s
C.B.U JUHET i. u .)
2 Ef'1 E SUITE AU P.M^i^T
DU 12 FEURIER 88 .
les Renseignements frangais ont decide d 1 intervenir.
Je crois ainsi avoir fait mon devoir qui est dleviter
dans la mesure de mes possibilites des meurtres ou
assassinats. Si j’etais intnresse reellement par 1'
argent, je ms serais contents des 14 millions qu'on
me proposait pour ce travail.
Pendant mes contacts avec le PI DA, je dois vous signa¬
ler qu'il m'a ete propose, etant donne mes "connais-
sances en armes” d'entrainer les membres de ce mouve-
ment a des attaques terroristes en echange de quoi,
je touchais des sommes mensuelles de plusieurs centai-
nes de milliers de francs. Q'aurais tres bien pu de mi
contenter de cettravail et n'avoir jamais revele ces
faits. .
CARNET M ° III
Paoes du fond : Repertoire telephonique.
" Je peux deja vous repondre qua les numeros de tele¬
phone repris dans ces pages representent pour la pli
part des connaissances professionnelles , amicales
et familiales. Toutefois, je suis tout a fait d'ac-
cord d’etre reentendu eventuellement ulterieurement
a ce sujet si les numeros de telephone devaient etn
identifies. ”
CARNET N° I \J
a) En debut de ce carnet, figure une feuille volante concernant
des renseignements relatifs a un depot d'armes.
De quoi s'agit-il ?
Reponse : ” En mi annee 87, j'ai regu une information au sujet
d’un adjudant de l'armee travaillant au depot des
armes, rue Andre Hasquelier a Hons lequel touchait
de l’argent afin de faciliter des appeles a effec—
tuer Ibut service militaire en Belgique. Pour ce
service, il recevait des sommes variant de 50 a
100. OflO francs selon Ins possibilitns financinrns
des diverses personnes a qui il rendait ce service.
D'ai tente d'identifier les victimes des agisse-
ments de cet Adjudant. C’est ainsi que vous pouvez
relever que j'etais occupe a me renseigner sur un
certain BERTON , fils d'un marchand de legumes a
Hornu, un certain HEUNIER , architecte a Lens et
ayant ete employe en tant que magasinier au DA2,
un certain CHOQUET , fils d’une entreprise agricole
a Brugelette, un certain VAMDRIE5SCHE , fils de la
personne ayant exploits une librairie a Nimy en
decembre 85/janvier 86 ainsi que d'autres elements
d ’ iden ti f icat ion . Le notn du LieuteBant TORET et de
DEMEYER sont des personnes travaillant au DA2 8t
q"ue j 1 a'urais tente d’approcher afin d’obtenir le
^ plus d’elements possibles afin d'aboutir dans cette
enquete. Il s'agit done d'elements ayant pu permet-
tre une intervention judiciaire eventuelle. Il s'
fOUillet agissait de I'Adjudant BEQUET .
b) Page 13 : Sur cette page figure le nom de CHOQU ET Daniel.
S'agit-il de CHOQUET Daniel, membra de la BSR de Hons?
Reponse ; " Mon, il ne s'agit pas de lui. A cette epoque, il
C.B.U DUPET f //
3Ef'lE SUITE AU P \1
DU 12 FEVRIER 88
.etait d'ailleurs soit a la 8SR de Charleroi ou a celle^
de Ath. Ce nom correspond toujours a une personne censee
avoir ete victime des agissements de l'Adjudant BEQU ET
dont question ci-auant.
c) Derniere page ; Sur celle-ci, apparaissent les noms et rensei-
gnements relatifs a A M 0 R Y Marcel et A m Q R Y Jules.
S'agit-il de membres de uotre famille ou de personnes
etrangeres ?
Reponse : " II s'agit de freres a mon pere qui ont servis a la
Legion Etrangere ou ils se seraient couuerts de gloire.
Au cours de. mes nombreux contacts, j'ai eu la possibili¬
ty de rencontrer un responsable de ladite armee. C'est
ainsi que j'ai note les divers renseignenents en ma
possession afin de les remettre a ce responsable et
ainsi, avec son aide, pouvoir determiner les campagnes
auxquelles ils avaient participe et egalement determiner
le lieu de la mort et l'endroit ou ils etaient enterres
Ces renseignements concernant plus specialement AMQRY
Jules car il aurait ete tue a Sidi Bel Abez mais sans
autres precisions. Ces renseignenents avaient un but
"familial" uniquement.
CARNET N° V - II s'agit d'un repertoire telephonique constitue
dans . les pages du fond.
" Je m'expliquerai efientuellement en temps voulu sur
les numeros de telephone repris dans ce carnet.
Note des verbalisants ;
II est actuellement 12H20. Nous suspendons l'audition de AMDRY
en vue qu'il puisse se restaurer.
CARNET N° UI . (Reprise de l'audition a 1400 heures)
Page 2 ; Les indications suivantes apparaissent: Lundi 09 mars 87-
"Enregistrement communication Capt Rousseau pour rencon¬
trer Dany avec Bertrand ".
-De quel enregistrement s'agit-il ?
-Qui sont Dany et Bertrand ?
-Quel etait le but de cette rencontre ?
Reponse : "Cn fait, il s'agit de 1'enriegistrement de formulaires
uniformes relatifs auxP.V qui y sont mentionnes et non
de 1'enregistrement d'une communication comme vous pour-
riez le penser.
En ce qui concerne "Dany", il s'agit bien sur de Madani
BOUHDU CHE et BERTRAND , prenomme Michel est un collegue
de la B.B.R de Uavre avec qui je devais rencontrer B0U -
HOU CH E dans le cadre de l'enquete du Brabant Uallon.
i* opoque, le Capitaine RDUSSEAU desirait, par mon in¬
termedia ire, arriver a reprendre le dialogue avec B0U -
HDUCHE . A cette periods, je venais d'etre inquiete par
la BSR de Uavre suite a un voyage que j'avais effectue
fouillet au Grand-Duche de Luxembourg dans le but d’en apprendre
un peu plus quant aux relations de BOUHOUCHE avec un
certain " 5CHEIDER " que nous devions rencontrer dans ce
pays.
C.B.U JULIET
4EHE SUITE AU PU
DU 12 FEVRIER 88
Au sujet de ce v/oyage, je me suis deja explique en
long et en large au sujet de ce voyage.
La rencontre dont il est question dans ce carnet de
renseignements avait done bien pour but de renouer
le contact avec BOUHOUCHE . a 1 1 instigation et du
Capitaine ROUSSEAU et du Juge d'instruction S CHLICKER .
Cette rencontre devait se darouler a la Prison de
Nivelles en compagnie de BERTRAND , s'occupant de 1'
anquotn nt qui devait verifier si le contact ontre
1111! J111III LI 11. ut; nm i h toil "ncirj'nnt.", 1 u i:iml.m:L u liiun
uu 11 nu, Noua on 30mmQa nrriv/nn ?> In rnnnluninn qun
si les pieces ou objets saisis au domicile de [iOUHOIJ -
CHE etaient restitues, il parlerait de BULTDT . Toute-
fois, cett'e proposition n’a jamais ete acceptee.
Page 3 : Indications apparaissant: Mercredi 11 mars 87 - 08Q0Hr...
Uavre - Contact Dany avec Michel (retour des armes).
De quoi s'agit-il? Quelles sont ces armes? De quel "re-
touf' s ’ agit-il?
Reponse : " Il s'agit de la meme rencontre, du meme contact que
celui qui est developpe ci-avant. Quant au retour des
armes dont il est fait mention, il s'agit d'une eventuelle
restitution des armes de collection saisies chez B0UH0U -
CHE , condition pour que l'interesse en vienne a parler de
SULTOT . BOUHOUCHE n'a jamais ete satisfait par ce qui lui
a ete rendu et il n'a done jamais accepte de parler de
3ULT0T . A .moi personnel1ement, BOUHOUCHE Fladani de m'a ja¬
mais parle en quoi que ce soit de BULTOT .
Paae 3(verso ); Indications apparaissant: Oeudi 12 mars 87
8/12 - Contact info - Omar ZELLIT ...Pistolet.
De quel contact s'agit-il et de quel pistolet ?
Re pon s e : 11 Comrne il l'est specifie, il s'agit d'un contact avec
l'^un de mes informateurs qui m'avait rapporte que le nom-
me Omar ZELL IT aurait ete apergu en possession d'un pis¬
tolet. Il s'agit d'une information n'entrant pas en ligne
de compte dans l'enquete relative au Brabant Uallon.
Page 4 et verso : Avec les indications: Lundi 16 mars 87-Contact
Comdt LEROY , Lt DUKKERS . Adj CONDE et Cap. ROUSSEAU - '
Con tact a Bruxelles-Dos. Dany
Mardi 17 mars 87 - ELOY (avocat voisin de MENBZZ ) - RAIDA
—agence commercials israelienne) couverture...
...nossad - Contact avec ROUSSEAU .
-Veuillez expliquer toutes ces indications.
Re pons e : " En ce qui concerns le contact avec les autorites de la
gendarmerie mentionnees, il s'agit de rapports verbaux
que j'ai fait a mes superieurs suite aux differents con¬
tacts que j'avais eu avec BOUHOUCHE a la Prison de Ni¬
velles.
En ce qui concerns "ELOY", il s'agit du resume de ce que
j'ai cru peut etre interessant de retenir a savoir ELOY,
^ocat, voisin de flENDEZ . Il s'agissait de ce que B0UH0U -
OHE m'avait rapporte comma quoi ELOY aurait regu des ar¬
mes do MENDEZ , fait qua ja n'ai jamais pu verifier,
/ Dn ce qUI con'cerne la societo RAIDA , BOUHOIJCHE m'a expli-
fouiliei que qu'il s'agissait d'une agence commercials servant de
/ couverture aux services secrets israeliens (Mossad) et
/ que cette societe aurait, a un certain moment, traite
•avec MENDEZ . 3'ai cru ces renseignements interessants au
C.B.U DUMET
5EME SUITE AU PV
DU 12 FEVRIER 88
depart pour finnlomnnt arrivnr a In conclusion qu' il n *
agissait sans doute da m'egarer dans mss recherches.
Question ; Avez-vous enquete au sujet de cette societe ?
Reponse: Oui mais pas officiellement. Ce que j'ai appris, c'est
qu'il s'agissait d'une societe commerciale implantee a
Bruxelles, adresse ignores, dont le directeur serait line
"barbouze" de .la CIA qui n'aurait aucun lien de famille
avec MENDEZ bien qu'ils aient tous deux le meme nom.
D'ai appris, au cours de mes recherches, que MENDEZ au-
rait fait la reflexion que vingt-huit morts, en parlant
du Brabant Uallon, n'etaient rien a cote d’une guerre
civile. Ce.fait m'a choque et j’ai bien cru alors que
les tueries du Brabant avaient un but bien defini.
Lorsque je viens de parler de ce MENDEZ , il s'agit du
directeur de la societe. De ne l’ai jamais rencontre.
Note des verbalisants :
Apres cette page 4, il s'avere que plusieurs feuillets ont ete
decoupes proprement avec des ciseaux. Pourquoi? Que contenaient-
ils ?
Reponse ; " De romarque effectivement que certains feuillets ont
ete decoupes au moyen de ciseaux. Pour moi, je peux vous
certifier qu'il n'y a, comme vous pouvez le constater,
qu'un seul feuillet d'enleve. De ne peux me rappeler les
indications qui y figuraient. Si j'ai decoupe cette
feuille, c'est parce que je devais laisser une marge pour
que la page correspondante puisse rester attachee au
carnet. De peux vous certifier qu'il ne s'agit pas d'un
feuillet que j'ai voulu faire disparaitre pour l'une ou
1' autre raison. Sans doute contenaidiHl des betises quel-
conques tout au plus ou qu'un collegue aura peut etre
dessine une obsenite sur ce feuillet car je laissais cons
tamment trainer mes affaires et, par purete d'esprit, je
ne voulais pas que ce feuillet apparaisse.
Page 5 : Indications y figurant: Mardi 31 mars 1987 - Contact.
BSR de Uavre...DI avril 13D0Hr pour Dany - Contact
BERTRAND - accord Cap.ROUSSEAU, Col.MICHAUX et D.I
SCHLICKER .
Qu * en es t—i1 ?
Reponse ; " Il s'agit encore une fois d'un renouement de contact
avec BOU HOU CH E apres l'accord des autorites concernses.
P^qbE36 : (Verso) 29 juillet 1 987 - Renseignements ASMAOUI Mohamed.
De quoi s'agit-il ?
Reponse : " Il s'agit d'un numero d'immatriculation se trouvant su:
une voiture Fiat de teinte bleue a proximite du domicile
ASMAOUI flo^amed. Comme je savais qu'il entretenait des
contacts reguliers en tant qu'agent du MDA, j'ai tenu a
verifier I'identite du titulaire. C'est pourquoi vous
feuillet pouvez trouver en tete de cette page, DIU 2fp juillet 87
a 1700Hr: il s'agit du jour et de l'heure a laquelle j'
ai contacts le BCR pour connaitre le tituiiire de cette
marque d'immatriculation.
IROND^EM'jr i.t i<iARLsF.O>
AifT C<J ttMW.fVub?- DU KOi p
A o-Cbv -— e =jgsagjS
. , PRO rfiS
. a|S 1
JUSTITIA
Cejourd’hui c
quatre-vingt-huit
Nous soussigne(s)
dix-sept fevrier
mil neuf cent
.A 10,30 heures;
i.IIGIIOLET Clauds,
1 I.TDL
de gendarmerie,
en residence a
C.B.V7 JULIET
rev etu(s) Lkkbld.'lJ (4)
en tenue civile, (1)
Exgosons ce_qui suit:
- Aux date et heure susmentionnees, alors que Christian
AL10RY se trouvait en nos locaux de Jumet acres avoir ete ex¬
trait de la Prison de Jamioulx, l’interesse a desire faire
une declaration tendant a demontrer que les differents chefs
d'inculpation libelles sur le mandat d'arret qui a ete deli-
vre a sa charge par lionsieur le Juge d'instruction SCHLICKER
n'etaient pas fondes.
-L'audition de Christian AT.'ORY fait 1'objet d'un proces-
verbal distinct joint au present, Rous en resumons les prin-
cipales phases ci-dessous:
A- L'association de malfaiteurs.
Si^Pff^ctivement, il a bien fait partie de 1'expedition
/a Knokke/ dans le but de voler un bateau, c'est parce qu'il
s lest ^enti moralement oblige d'accompagner ses amis afin
de prevenir toute tragedie eventuelle puisqu'avant de de-
marrer, des armes avaient ete deposees sur une table et
qu'il avait ete question dans la conversation, de ne lais-
ser aucun temoin. A son retour de Knokke, il a bien fait
comprendre a ses amis qu'il ne voulait plus■entendre parler
de quoi que ce soit ni etre mele a un fait quelconque.
S'il est egalement vrai qu'il a continue a avoir des con¬
tacts avec BQUH0UC?f$ et BEYER , c'est pour que ceux-ci puis-
sent garder sa confiance afin de reussir a suivre de tres
pres 1'evolution du projet de racket sur les grands maga-
sins, de determiner une date d'execution et d'en aviser
les autorites au moment opportun.
/ TT1
• • •/ •• •
TT Bc^e/i -fa men-^on
mI-
C . B . V/ JUMET q. jd fl
1ERE SUITE AU P .V
DU 17_PEYRIER_88_
B- La detention illegale d'une_arme_a_feu_de_defense.
En septembre 1985, AMORY Christian etait en contact avec un
mouvement revolutionnaire algerien (UDA) a Paris. L'un des
principaux objectifs prioritaires de ce Mouvement etait, a
l'epoque de se procurer des armes susceptibles d'etre utili¬
se os pour dos attentats,
*
ft ant donna qu'il suspoctait BOUHOUCFTE do detenir les armes
ayant ete utilisees dans le Brabant V/allon, AMORY 1'a contac¬
ts en vue d'obtenir un lot d'armes, pretextant qu'elles pour-
raient etre livrees au MDA. Ici aussi, son intention etait de
"sortir" ces armes du Brabant V/allon.
C'est ainsi qu'il a requ de BOUHQUCHE - ou plus precisement
qu'il lui a achete pour la somme de trente mille francs -
le pistolet GP 9mm remis par la suite a AS1.IA0UT Mo ha in ed en
vue d'etre presente au LIDA.
- REITS El GITEI.1EITTS -
- Au sujet de ce second motif d'inculpation, Christian AMCRY
nous relate qu'en date du 23 janvier 1986, il a redige un rap¬
port relatif a la formation du MDA et qu'a la troisieme page de
cet ecrit, il sollicite toute facilite lui permettant de proce-
der rapidement a une expertise d'arme. Pour lui, en ecrivant
ces lignes, il faisait allusion a ce pistolet GP 9mm qui devait
lui revenir par la suite apres avoir ete presente au MDA a Paris.
- Rous annexons au present, photocopie du rapport cite en
reference par AMORY.
- Comme on peut le constater, l'expertise envisagee ne con-
cerne absolument pas un pistolet GP 9mm mais bien un calibre
7,65 mm qu'il devait recevoir d'un responsable du MDA afin de
le rendre "propre" car il avait servi a commettre quelques b§-
tises.
- Lorsque Christian AMORY a appris que le GP avait ete saisi
sur la personne d' ASMAOUI Mohamed au poste frontiers franco-beige,
il a fait toutes les demarches necessaires en vue de pouvoir
retrouver facilement cette arme en temps opportun.
- loutes les indications relatives a cette saisie sont consi¬
gnees suable feuillet 28 du carnet de renseignements repertorie
sous le numero 198 et dont nous annexons egalement photocopie au
present P.Y.
m
“7
■t
Mlc
C.3.V/ JULIET £
2EI.IE SUITE AU P
DU_17_FEVRIER_88_
- A i3Hr40 # dans un proces-verbal distinct (notre P.V 21320),
Christian ALIORY est appele a reparler de ce rapport date du 23
Janvier 1986.
- Dans cette declaration, il reconnait que ledit rapport a,
en fait, ete redige anterieurement, soit entre le 06 decembre
1985 (Jour de la remise*de l'arme a ASIIAOUI ) et le 06 ou 07
j&nvier 1986 (periods a laquelle il revoit ASLLAOUI qui lui ap-
prend que le GP a ete saisi a Lille). En realite, la date figu¬
rant sur ce rapport *(23 Janvier 86) est, d'apres ALIORY . la date
de transmission et non de redaction.
- Sur le paragraphe de ce rapport ou il est question de 1'
expertise d'une arme et dans lequal Ai.lORY considore qu'il s’
agit du GP 9mm, nous pouvons done en deduire qu’il se trompe,
confond ou ment puisqu'au moment de la redaction qu'il precise
lui-meme, il ignorait encore que le GP avait ete saisi sur la
personae d 1 ASLIAOUT Mohamed.
-Il faut preciser que ALIORY Christian est tres confus dans
toutes ces dates entourant et ses contacts avec le LIDA a Paris
et ses contacts avoc 30UII0UCHB ayant entraine la remise de 1’
arme. Comme il le precise, il avait, a cette epoque une vie
tres agitee, puisqu'apres avoir effectue ses prestations de
service a la BSR de ’.Ions, il montait sur Paris pour realiser
ses contacts avec des responsables du LIDA. D'apres lui, e'est
sans doute a cause de cela que tout est confus aujourd'hui dans
son esprit.
-Christian ALIORY sera interpelle a nouveau sur les circons-
tances dans lesquelles il est entre en possession de cette
arme et cette nouvelle audition fera l'objet d'un procos-verbal
subsequent.
i " p. fcuillet
- RBMSEIGMEr.IEUTS C0UPLELI3NTAIRSS -
- A l'issue de son audition faisant l'objet du P.V distinct
Joint au present et qui s'est terminee a 11Hr50, nous avons in-
terrompu 1'interrogateire de AI.I0RY afin qu'il puisse de reposer
et se restaurer.
-pjjp la suite, apres l'avoir entendu dans le cadre de notre
P.V 21320 ainsi que dans le cadre de notre P.V 2 1321, ALIORY Chris¬
tian s'est enerve quelque peu car il ne pouvait apporter d'expli¬
cations bien precises au sujet du cheminement du GP 9mm. Il en a
C.B.VV JULIET . ■,<
33LIS SUITE AU P.V'W-’Ji'
DU 17 PSVRIER 88.
/Ui4
deduit qua, par la declaration qu'il venait da faire, on pouvait
le suspecter alors qu'en realite, il n'avait absolument rien a se
reprocher, mais qu'il ne pouvait materiellement le prouver. Son
seul but etait de recuperer les armes utilisees dans les tueries
du Brabant Wallon, profitant pour cela de ses contacts avec le
MDA et avec BOUHOUCHE . *
—*r- Nous lui avons bien fait comprendre qu'il etait tout a fait
liumain de ne plus se rappeler certaines precisions datant de 1935
mais qu'il etait neanmoins important de faire une declaration sai-
ne et nette a ce sujet.
- Se sentant contre par certaines des questions qui lui etaient
posees, ALIORY a considere qu'il ne pourrait s' en sortir que tres
difficilement et c'est ainsi qu’il en est venu a nous dire que
nous devious faire tres attention car il avait l’intention de s'
evader.
-Nous avons discute avec lui durant environ une heure afin
do lo fairo rovenir a do moilleurs sontimonts et, af.in d'ovi^or
tout incident, nous avons fait appel k une equipe du peloton ABT
de la Gendarmerie de Jumet afin d'assurer son retour a la Prison
de Jamioulx. Ce transfert s'est effectue sans aucun incident.
Dont acte,
SjJLjU-
Cejourd’hui treize fsvrier
quatre-vingt-hdit
mil neuf cent
,4 10,55 heures;
Nous soussigne(s) C! IGN 0L ET Claude, Ifldl
en residence a
LEGR05 Roberto , If'ldl de gendarmerie,
C.B.U - DUf’iET r evetu(s) (/e^T^/r^r^fo^^t/,/^)
en tenue civile, (1)
-F-aisant suite a notre proces-verbal mieux rap¬
pel! au recto du present, certifions avoir procede
a l'audition du nomm!:
- ft PI 0 R Y Christian,
Detenu,
Deja identifie,
Qui nous declare:
" De desire m'exprimer en langue frangaise.
- " De prends note que la presente declaration a
pour but l'analyse des carnets de renseignements con
te.nus dans la caisse n° II, qui m'ont !t! saisis
pour les besoins de votre enquete. De marque mon ac¬
cord pour repondre aux questions que vous jugez uti¬
les a ce sujet.
\1
CARNET I
Pages 29(verso) -30 t 31,32,33,34
" II s’agit d'une declaration actee le 08 octobre 81
et mettant en cause un certain DEflEURE de LES Paul
notaire a (Ions dans une affaire concernant des toile;;
de maltre. flu cours de l'enquete, nous nous sommes
apergus qu'il s'agissait de fausses toiles emanant
d'un certain BLANC habitant le sud de la France et
desirant vendre ces toiles a certaines personnalites
de Hons et.de sa region. Comme l'enquete s'orientait
vers un certain milieu, il a et! d!cid! que la Police
Dudiciaire de dons poursuivrait l'enquete. De n’ai
jamais compris pourquoi nnus n'avons pu continuer ce
ce que'nous avions commence.
flvant-derniere page : Renseignements et lay-out.
" Comme vous pouve^le constater, il s'agit d'un lay¬
out que j'ai !tabl^en fonction des divers renseigne¬
ments que j'avais !tablis. Le d!but de cette affaire
commence avec le nomme BLANC , domicilie a dasimet (Fr)
lequel fournissait les divers tableaux par l'inter-
m!diaire de LEROY , expert en cette matiere lequel
attestait ds 1 1 authenticit! de l'oeuvre d'art. Il
etait alors possible de les proposer- a la vente. TIT
B-i fa mention -inu
L
.e
C.B.U JULIET
IERE SUITE AU PV
nu is m/RTER nn
Diverses fleches conduisent a diuerses personnes. La premiere
au depart (LEROY) vers 3EUNIflUX Nelly, laquelle avait achate
un sai-disant "David 11 pour 180.000 frs. Au depart de LEROY
toujours, an aboutissait a un certain UAIGRET , a un certain
BLONDAUX, a un certain GUDROUM at a un certain PIGIJET . En ce
qui concerne ce dernier~ IT s^agit d'un important homme d'
affaires suisse qui, selon moi, prenait part a ce trafic.
O'ai suppose que diverses toiles partaient vers la Suisse.
II en a ete de meme pour le nomme GOUDROUFi , lequel s'occupait
plus particu1irarement de l'Allemagne.
Je ne sais si mes suppositions se sont revelees exactes mais
je n'ai jamais eu de nouvelles de la P.J a ce sujet et je
crois que l’enquete n'a jamais abouti.
CARNET II
" Un repertoire telephonique est constitue aux trois dernie-
res pages de ce carnet. Je marque non accord pour vous don-
ner toutes les informations utiles a ce sujet en temps voulu,
" En ce qui concerne le croquis figurant sur l'un de ces
feuillets, il s'agit d'un plan situant une maison face a un
cafe a proximita d'une librairie laquelle etait situee a un
carrefour. II s'agit sans doute d'une enquete a laquelle j'
ai participe et ou j'ai tente de situer un domicile.
CARNET 197
Paoes 3(verso) et 4: renseignements DEBARGE Uilly... COCU .. .
BAUDET ... VITTORIO ... EVASION ... SURETE DE L'ETAT . . .
" Ces renseignements concernent le projet d'euasion de la
Prison de Nivelles pour lesquels je me suis deja explique
en detail dans un proces-verba1 distinct.
Pages 1O(verso) et 11 : Renseignements SEBA ...Directeur
DEL FOSS E de la Prison de Nivelles. Jean le Grec, Helico...
"II s'agit egalement des renseignements recueillis dans le
cadre de ce projet d'evasion.
SEBA Abdelkader etait une personne qui pouvait eventuellement
intervenir dans ce projet mais au cours de mes recherches, il
est apparu qu'il n'etait pas en contact avec qui que ce soit
dans cette aflfaire.
"Helico" signifie qu'a un certain moment, ASF1A0UI avait eu
l'attention attiree par un helicoptere qui avait survole a
trois reprises la prison de Nivelles et il s'ntait imaoine
que cola faisait peut etre partie d'un second projot d'e¬
vasion .
Quant a Jean le Grec, il s'agit d'une personne qui aurait
achete une radio de grande valeur suposee provenir de la
Saab volee au garage Jadot et utilises pour les faits du
Colruyt de Nivelles en 83. J'ai fait un rapport concernant
ces elements.
Page 12 : Renseignements VITTORIO ...NADIA...BAR...NIVELLES.
11 D'ai poursuivi l'enquete au sujet de la radio dont je
viens de parler et j'ai appris qu'une certaine Nadia ayant
travaille dans un bar de Nivelles aurait rovendu cette radio
a un de sss clients, lequel etait directeur general d'une
compagnie d'assurances ■ a Bruxelles.
feu i I lot
c.b.u oumet
3EME SUITE AU PV
DU 13 FEVRIER 88
Page 17 :(verso) DEFABRIEZD Michel...
11 Comme uous pouuez le constater, il s'agit de renseignements
au sujet d'un hold-up qui s'etait deroule a Bruxelles. 3'
auais regu comme information que le nomine DEFflBRIEZO Michel
libere le 23 aout 85, etait un auteur probable dans un bureau
de poste a Bruxelles. II s'etait uante de posseder trois
millions de francs a inuestir dans un casitno en Hollande et
en poursuiuant mes .recherches, je me suis rendu compte que
ce hold-up auait rapporte 2800000 francs.
*-Au uerso du meme feuillet, vous pouvez remarquer que j'ai
repris le nom d'un certain CRU X Norman dit "le Gitan". Oe
sauais que DEFABRIEZO et CRU X avaient vole un uehicule BMU
abandonne dans yn garage a appartements multiples, qua ce
CRUX etait un individu particulierement dangereux au point
de uue hold-up et assassinats; j'ai done note tous ces ren¬
seignements que j'ai transmis a l'epoque a l'Adjudant G0FFI -
NON que je sauais specialise dans les affaires tres delicates
Paoe 23 : Renseignements Gignez Freddy.
" En ce qui concerne le nomme GIGNEZ Freddy, j'ai appris
qu'il s'agissait d'une personne etant le president d'une
association "Contact" qu'il pouuait etre contactable au
n° de telephone 02/5370699 et qu'il pouuait fournir du tra-
uail a des auenturiers desirant se rendre a l'etranger.
En bas de cette page, uous pouuez constater que j'ai inscrit
"Le Marseillais", mercenaire Afrique du Sud. II s'agit d'un
resume de la conuersation que j'auais eue auec B0UH0U CHE
lorsque je lui auais demande et dit que je desirais trouuer
un trauail plus interessant et que CALMETTE dit "le Marseil¬
lais" engageait pour l'Afrique-du Sud des mercenaires qu'il
payait 150.000 francs par mois.
Comme uous pouuez le constater, l'audition precedent ces
renseignements date du 25 septembre 85, e'est done a peu pres
a cette epoque que B0UH0UCHE a du me parler de cela.
El faut peut etre que je uous apporte la precision suiuante:
1'in formation concernant GIGNEZ m'est paruenue d'une source
tout a fait etrangere a celle de BQUHOUCHE . C'est pourquoi
l'ecriture et la couleur d'encre employee est differente.
Paoe 26 : Colruyt...Delhaize.
" II s'agit d'un trauail qui m'a ete demande par l'Adjudant
Chef CON DE , chef de la 3SR de Mons afin d'obtenir des plans
en reduction des magasins Colruyt, DBlhaize, chssee du Roeul>
en preuision des disposi-tions a prendre pour assurer la pro¬
tection desdits magasins. Cette demande precede d'une quin-
zaine de jours 1'installation de tireurs sur les toits des
magasins en question.
Paoe 29 : 1]' SI Ahmed - BEN BELLAH .
" Encore une fois, il s'agit de renseignements en relation
directe auec le mouuement reuolutionnaire algerien, le MDA.
M'51 Ahmed est le nom de codd de BEN BELLAH , actionnaire de
ce Jjpuuement. Ahmed (chef securite qui a assure la surueil-
lance lors de l'appel de M'SI Ahmed), il s'agit d'un resume
des renseignements suiuants:
BEN BELLAH . installe a Geneue en Suisse, a fait alliance
auec AIT Ahmed, chef des Kabil et opposant au regime alge-
rinn actual et a lance l'appel (In In reunite nn Algeria,
/
touillet
3l*L
C.B.U DUMET 4
4ERE SUITE AU PU
DU 13 FEVRIER 88
Ahmed est en realite le Khaled que j'ai rencontre a plusieurs
reprises a Paris et qui etait le chef de la Securite a Geneve
lors de l'appel a la Revolution. De ce fait, il etait possi¬
ble, avec l'aide des Renseignements generaux frangais, d'
identifier la personne avec qui j'avais contact en France.
Les indications en noir sont relatives a un reglement de
compte ayant eu lieu a Paris aux environs du vendredi 20
decembre 85 ou deux nords-africains y avaient ete abattus.
A cette periode, des membres du F!DA etaient remantes de
‘.Lyon vers Paris dans le but de venger la mort de leurs amis,
associes au meme mouvement.
Page 46 ; Renseignements Ualibi.
" En ce qui concerne le nomme CALMETTE , j'ai appris qu'il
avait loue une fermette a Erbisoeul face a une feme. A 1'
epoque, lui et certains de ses amis de memes opinions poli-
tiques y auraient teste des armes et se seraisnt livres a
certains entrainements de type para militaire. De n'ai pas
cru utile de faire un rapport de ces faits etant donna que
je doutais un peu de ces informations et c'est ainsi que j'
ai donne a DEANF10TTE , collegue de la 3SR de Rons, comma il
l'est indiqua, ces renseignements.
A votre question, je ne peux vous donner plus de precisions
quant a cette epoque mais je crois savoir qu'il s'aqit de
debut de l'annee 86.
" En ce qui concerne la seconde partie que je viens de vous
expliquer et pour laquelle j'avais communique un rapport
a l'Adjudant Chef G0FFIN0N , j'ai poursuivi mes recherches
et c'est ainsi que vous pouvez relever le nom de Ualibi,
HUTIN , CRUX Norman, comme etant des personnes gravitant dans
le meme milieu et par consequent, susceptibles d'avoir ap-
proches de pret ou de loin le meurtre de Ualibi dont j'aurais
voulu resoudre 1’elucidation.
De tous les renseignements obtenus au cours de l'enquete re¬
lative a cet assassinat de Ualibi, rion ne m'a permis de
faire une quelconque relation avec les faits du Brabant
Uallon.
Page 46 (verso): DAGA Virginio (deux balles dans la tete)
" Il s'agit d'un meurtre commis sur la place de Cuesmes’le
17 avril 86 a 0100 heure. Dans le cadre de cette enquete,
j'ai identifie les diverses personnes presentes dans un cafe
de la Place ayant assiste au meurtre de la cictime DAGA Uir-
gilio, execute de^deux balles de cal.6,35mm dans la tete.
Ce meurtre a ete elucide. Il avait eu lieu car la victime
avait refuse de cooperer dans une affaire frauduleuse.
Page 47 ; D'AN GEL 0 Pietro...armes
" En ce qui concerne mes recherches au point de vue relations
avec UILL AN I Luigi, j'ai appris que l'intaresse avait fourni
une aide et un refuge apres l'evasion de SANTINI (abattu
• plus tard dans les locaux de la PD de Nivelles), ainsi quB
a XU 1ENE5 et HOUDART Michel. Toujours selon les informations
que™ ' avais regues, les interesses etaient caches chez DANGELC
Pietro, cite du Repos,9 a Cuesmes. Une intervention a ete
effectuee chez l'interesse. Ralheureusement, les evades,
comme je l'ai appris par la suite, venaient de quitter les
lieux quelguRS heures avant notrn intervention et nous n'
avons pu qu' in tnrpollor D* AN GEL 0 car il rintnnnit ring grenades,
"Rills" et des munitions.
C 8 U DU MET
5ERE SUITE AU PV
DU 13 FEVRIER 80
D'ai appris plus tard qua les grenades auaient ete fournies
par V/1L L AN I Luigi lequel pouvait obtenir tout l'armement
que 1 1 on desirait car il avait un excellent contact en Al-
lemagn e.
Toute cette intervention a ete menee a ma propre initiative
et je ne comprends pas comment nous avons pu rater 1*inter¬
pellation des evades.
A l'heure actuelle, je crois que le pistolet 7,65 mm riont
on a parlo dans un Pv distinct a ete soisi chez D 1 AN DEL D .
Page 50 : "Juan"
" A une certaine periods, j'ai appris qu'un ho~ne et une
femme recherchaient des cartes d'identite et des permis de
conduire frangai%. L'interesse se presentait comme un certain
Conte Laurent. II circulait a bord d'une Mercedes deux places
de couleur vert bouteille avec aileron a l'arriere. Le nume-
ro d'immatriculation etait ERT164 et le vehicule avait ete
apergu vers trois ou quatre heures du matin dans les environs
de la gare de Oemappes pres d'un "bordel" comme inddque au
carnet. Lorsque j’ai demande 1 1 identification du vehicule,
il s'agissait d'une Mercedes 280 SLC dont le titulaire etait
MIECRET Alain, rue Flalako f f, 32 C - 5574 a Beauraing.
Au verso de la page, vous pouvez vous rendre compte de la
suite d'enquete a savoir que 1'utilisateur du vehicule
etait 5TRA55EUR Paul, ne a lierviers, le 18 juin 56 et que
l'interesse faisait l'objet d'un mandat d'amener emanant
du Parquet de Bastogne pour des agressions sur des personnes
agees. De la’suite de mes rechercnes, il est apparu que 1'
interesse desirait se rendre en France avec les faux docu¬
ments qu'il etait cense obtenir mais qu'en attendant, il
avait trouve refuge dans une maison se trouvant sur le res—
sort dn In flRR rin Ath. C'o3t ninsi gun vnus pmn/nz »ni.r
inscrit en rouge que ces rsnseigm-VRiits ont fait l'nbjet
du^rapport 187/86 adresse a Ath car j'estimais qu'il etait
preferable qu'il soit interpelle par cette unite afin qu'il
n'y ait aucun risque pour mon informateur. Le prenom de mon
informateur etait Ouan car je voulais pouvoir me rendre comp—
te de la credibility de l'inriividu etant donne qu'il s'anis-
sait de la premiere information qu'il me rionnait, et pouvoir
ainsi si,, dans l'avenir, je pouvais encore lui accorder ma
confiance.
" Les croix gammoes figurant sur cettn meme page ont ete
dessinees par moi alors que j'attendais la reponse de l'iden—
tification du vehicule cite ci—avant et ce, pour passer mon
temps. N'y voyez laa aucune expression de mes opinions poli-
tiques. Il s'agit, a l'heure actuelle, et etant donne 1'a vo¬
lution de l'enquete, d'une "imbecilite" de ma part.
NOTE DES VERBAL ISANTS .
Nous interrompons la presente audition a 1300 heures afin de
permettre a AMPRY Christian de se restaurer.
feuillet
Cn 13 fnvrinr OR a 1340 hnurns, nntin rnprnnnnn 1' nml i fc i on :
Penes 58 et 59: ft SNA DU I - Core...Dial
11 Comme vous pouvez le constater, il s'agit de renseignements
concernant des vols commis par un groupe de personnes s'etant
» Bsi) 5S S!B^a.-;-;jaaKa 8S5a
L b U JUiitl fl »y/
6EHE SUITE AU PV -UWb
DU 13 FEURIER 88
associess pour commettre des vols dans tous ies magasins
et grandes surfaces de la region de Cions, Hornu, La Louviere
at meme jusque Nivelles. tes personnes partaient le matin
npr'ia nucir pris Ins cninmnnrina nt Fnlanlrmh In tniirm'n cl ns
grnnriras surfaces. Lea auteurs dtainnt ATI nil I Omar, LARDING IS
Brigitte et bien d'autres. C'est ainsi que uous pouuez cons-
tater les annotations au sujet de vols commis au Cora La
Louuiare (prejudice 55000 frs en radios), au Dial de Quare-
«, gnon, a Goudeng Goegn ies , etc. . .
Le nom de A 5 Cl A OUI apparaissant a cet endroit du carnet est
le prenomme Abdelhakhim, frere de Mohamed et il est apparu
dans les dossiers concernant des vols commis egalement dans
des grands magasins.
Page 76 : Le chinois...au f'listral.
" En ce qui concerne,1'annotat ion "le chinois du Mistral",
age d'environ cinquante ans, il s'agit d'un individu qui
aurait frequent! le Mistral a une ou deux reprises et qui
aurait eta interesse a un trafic et a la vente d'armes
prohibees en l'occurence, un Bic tirant des cartouches .22
Une description de ce type d'arme en est faite. De bic a une
longueur de 18 cm et a l'origine, etait capable de tirer
des projectiles en caoutchouc. De ne suis jamais parvenu a
identifier ce chinois. Le seul que je connaisse est un cer¬
tain 3EM ABDEL Louaded dit "le Chinois" mais il n'a qu'une
trentaine d'annees, D'ai neanmoins fait un rapport de la
possibi.lite d'avoir affaire lors d'un controle delse trouver
devant un individu en possession de ce type d'arme afin qu'
aucun accident ne puisse se produire.
CARNET 198 .
Page 63 : ASMAOUI .
il
" De reprends sur ce feuillet 154, chemin de 3avay, Fahim
(tout doucsment)*. Il s'agit d'une personne ayant habit! a
1'adresse indiqu!e et qui, en octobre 83, aurait et! victime
d'un vol. U'enquete n'a jamais abouti.
Si le nom d' ASHA OU I apparait sur ce carnet, c'est parce, qu'i
m'avait donna une Information au sujet de DEVERCHIN Alain
lequel aurait recel! des objets vol!s. En raalite, lors de
notre intervention, nous n'avons rien pu repcocher a ce gar-
gon mais nous avons interpell! un sujet espagnol soit le norn
m! CAN 0 Balzero Dos! lequel !tait en possession d'unB arrae
a feu trafiqu!e et !tait en contact a l'!poque avec THIRY
Serge et DJEDAIN I Mohamad, bien connus dans le domaine ju-
diciaire.
Uiuitlwi
CARNET 199 .
Page 85 (verso ) - Renssignements concernant armes.
" Comme vous pouvez le constater, rue Grande,149 a Maizieres
y a®!t! commis un vol qualifie au pr!judice de Mr DUEZ . Il
apparait qu'il s'agit d'armes de collection et comme vous
pouvez vous en rendre compte, je suis interesse par tout ce
qui est trafic d'armes car cela risque d'attenter a l'inte-
grite physique des personnes et je ne l'admets pas. C'est
ainsi que j'ai tent! d'elucider ce fait et mes renseignement
m'ont permis d'orienter mes recherchesvers le vieux march!
a Bruxelles ou j'Bstimais que ces armes allaient etre reven-
id.
C B U DU PIET 3 ,//
7ERE SUITE AU P \1
DU 13 FEURIER 88
duu n , Cl) v/<) J n 1 11 Ln i t co fnlil 1 fl In noth 1 1 * I 111 nninnrl I n || I mnnrhn (
j o trni/n 11 ] :i in m/ric 1 1 Ar) judnnt Chef 111-? AN 111 I I'M RY et j 1 n I im-
mediatement contacte la BSR de Bruxelles en vUe qu'elle ef-
fectue un controls sur place. 0 * ai appris que je suis arrive
"trop tard"; la Police venait d 1 interpe1ler les auteurs riont
[’larie-Madeleine DUTILLEUX que je ne connaissais pas encore a
l'epoque. Plus tarcj, lorsque j'ai fait la connaissance de
cette personne et que je lui ai avoue que j'etais a la base
*de son arrestation, elle ne m'en a pas uoulu car elle a es-
time a sa juste valeur l'honnetete et la franchise dont j'ai
fait preuve en cette circonstance.
Derniere paoe ; Revolver Colt 9 mm
" II s'agit d'un renseignement qui m'a ete fourni par un
informateur selon lequel un certain Alexandre Dean-Pierre
route de Rons a Uasmuel se livrait a un trafic d’armes au
prix unitaire de 10.000 francs. Comme vous pouvez le cons-
tater, il ne s'agit pas de mon ecriture. A ce document, est
attache divers renseignements en vue d'elucider cette histoi-
re mais elle n'a jamais abouti etant donne que l'interesse
a quitte la Belgique a destination de la France trss peu de
temps avant la collecte complete des renseignements nous
permettant d'interpeller l'individu. Attache a ce fBeillet,
il est inscrit ln n° d' immatr i cu1ntion AAS704 qui figure d'
ailleurs sur la premiere feuille inscrite en rouge. Il s'agit
du vehicule•utilise par le trafiquant et j'ai appris d'dn
informateur que ce vehicule avait ete vu a Cannes chez le
docteur GUISE Francis, villa Coplan, chemin Lintier, Golfe
Ouan 006220. L'informateur m^yant signale la chose m'a dit
qu'il avait abandonne ou du moins qu' ALEXAUDRE avait abandonn
le trafic d'armes pour se lancer dans le monde de la prosti¬
tution.
Il s'agit de l'ecriture de 1'informateur lui-meme.
Cejourd’hui Dix-sept fevrier ^ mil neuf cent
quatre-vingt-hu^it ,a 10,45 heures;
Nous soussign£(s) m IGM 0L ET Claude,
1 n d 1 de gendarmerie,
en residence & C.B.U 3UP1ET revetu(s) de/vhUhkkizkMJ M
en tenue civile, (1)
et FICHEFET Lou is,Inspecteur Princ.Premiere Classe,
Certifions avoir procede a l'audition du nomme:
A F 0 B Y Christian,
Detenu,
Deja identifie,
Qui nous declare:
- " Be desire m'exprimer en langue frangaise.
- " Ce tiens a vous fournir diverses explications
qui apparaissent dans rues carnets de renseignements ou
que vous pourrez extraire de divers rapports que j'ai
rediges.
- " Ces annotations ne me paraissaient pas jusqu'a
present avoir l'importance qu'elles peuvent presenter
a ce stade de l’enquete.
- " Be voudrais tout d’abord vous relater certains
faits au sujet de mon inculpation d.'association de nal
faiteurs car je crois que cette inculpation merits d'
e tre eclaircie.
- " Elle permettra, par la suite de mieux cerner le
choses.
- " Au cours des nombreuses conversations que j'ai
eues avec B0UH0UCHE au sujet de ce projet de racket,
jamais, il n 1 yaite question de sommes qui etaient
9usceptibles d'etre exigees et comme je l'ai deja de¬
clare, il s'agissait uniquement pour moi de l'elabora-
tion d'un beau scenario de film. Il n' y avait done au-
cun but de lucre. Ce tiens a vous signaler que par une
qualite d'adaptation, il m'est facile de faire croire
a mes interlocuteurs que j'adopte leurs idees, leurs
opinions et^leur avis. Cette faculte m'a d'ailleurs
permis de penetrer avrf# succes un mouvement revolution
naire en formation (flDA). Par consequent, sans en adop
ter les principes, j'obtiens des renseignements presen
tant une certaine valeur.
-ii Cette faculte d'adaptation a sans doute fait
croire a 90UH0UCHE que j'adherais entierement a son Ty
era
r
feuillet
- 1 -/fair
prajet et j'y vois la 1 b fait d'avoir ate "conuoque" a l'agence
ArI pour y commettre le vol du dinguy. Par un sentiment que je
vous permettrai de qualifier, j*3i estime qu'il m etait impossi
ble de reculer. Par contra, par un sentiment que je qualifierai
de haute valeur morale, ou de force irresistible, j'ai estime
que je devais participer a ce fait car ma presence en assurait
un deroulement normal et evitait toute dramatisation de l'eve-
nemen£. pour le pretexts que j'ai deja evoque, soit le "Chinois
-ii Lots du retour de Knokke, lorsque j'ai apergu le moment
psycho1oqiquemant propice, j'ai declare a mas amis que je no
voulais plus entendre parler de quoi que ce soit. De crois auoi
leue la les dernieres suspiscions a non egard au sujet de mon
fefus de faire partie d'une quelconque association criminelle.
- « Par la suite, si j'ai pose certains gestes, si j'ai en-
tretenu certaines relations, c'est uniquement dans le but de
garder la confiar>ce de mes interlocuteurs et d'obtenir certains
elements materiels me permettant d'orienter mes recherches et
d'aider ainsi la Justice.
-ii 3e voudrais egalement aborder le second motif de mon in¬
culpation qui est la detention et In transport d'une arms 'pro-
hibee;' en l'occurence, un GP 9mm. Je voudrais tout d'abord v ou:
dire que j'ai investi dans cette provocation une somme de tren*
mille francs que je savais investie a perte. En effet, l'obten-
tion de cette arme etait le seul noyen dont je disposals pour
obtenir un element materiel dans l'enquete que je m'etais fixe
Je me permettrai de vous dire qu'au moment des faits, j'etais
deja en relation avec le (ADA. Sous pretexte de cette relation
et de la possibility eventuelle d'un trafic d'armes, j'avais
demande a BOLIHOIJGHE de me fournir des armes. II m'avait promis
un pistolet GP et comma il s'agissait d'un homme de parole,
j'etais certain d'obtenir cette arme. Comme vous pouvez le
constater, dans mon rapport du 23 janvier 1986, concernant la
formation du UOA, en troisieme page, je demande d'obtenir tout
facilite me permettant de proceder tres rapidement a une exper
tise d'arme. Je faisais la allusion a ce que je pouvais obteni
une arme du KDA. En realite, il s'agissait de l'arme de BOUHOU
CHE qui devait etre soumise a 1'expertise.
- " Cette facilite ne m^yant pas ete accordee rapidement,
et etant toujours sollicite par les agents du MDA, j'ai charge
ASf'IAOU I Hohamed de presenter cette arme avec ordre de me la
restituer par la suite. Je prenais le risque de garder cette
arme en mon domicile car, a ce moment, la 8SR de Uavre avait
deja effectuo une perquisition mais j'estimais oue ce risque
devait etre encouru car il permettrait peut etre de procbder
a l'expertise, but que je m'etais fixe. C'est avec satisfac¬
tion que j'ai appris que cette arme avait ete saisie par les
douaniers frangais. En effet, je ne courais plus aucun risque
en gardant cette arme en mon domicile et qu’il me suffisait d>
prendre toutes les coordonnees me permettant de retirer cette
arme au moment que j'estimais le plus opportun. Vous pouvez
constater, en page 28 du carnet repertorie sous le numero 198
de la caisse II, que j'ai pris note de tous ces renseionement
Uous pouvez y lire: "BSR Tlouscron 056/340404 - Ext.215 - Chef
VAN GQED - " Il s'agit la de la personne de la BSR de Mo'scron
ayant un contact particulier avec les douaniers. Lorsque j’ai
ega^ment note "Douanier chef poste Dany 00 3320013613", il
s'agit de la personne ayant saisi le pistolet et pouvant me
fournir toutes les references me permettant de sortir cette
arme au moment que j'estimerais opportun. Lorsque je note
"Risquons tout", il s'agit du poste frontiere ou la saisie
a eu lieu. Lorsque je note "niCHALOPOULOS — Hotel NL Ualkenbu
il s'agit de la personne qui accompagBait ASriAOUI lors de la
saisie. Il s'agissait' done la de pouvoir fournir tous les
- 2 - £
renseiqnements permettant de retrouver cette arrae au plus vite
/ lorsque le moment opportun etait la.
-ii 3e tiens encore a uous signaler que j'ai note "Dany"
avec une fleche"amendB", c'est que flS^flOUI m'avait explique
qu'il n'auait pas trop ete inquiete pour cette detention d'
arme et qu'il avait paye une amende. De n'ai pas ete etonne de
cela car je sauais tres bien que AS IDA Oil I que je considers comme
un etre tres venal et indigne d'une quelconque confiance, avait
donna cette arms a la Police lilloise. C'est pourquoi j'ai note
"SRPD - Lille - Divis ionna ire BAUX" car je savais que A5P1A0U I
travaillait avec l'ipteresse et qu'il lui fournissait tous les
renseignements que je lui transmettais en vue de toucher la
prime de dix millions.
- " De crois avoir fait preuve de ma totale sincerite dans
cette affaire. Si par la suite, j'ai garde nes contacts, si
j'ai pose certainTs actes ou gestes, ce n'est que dans le but
flagrant d'arriver a une resolution de toutes ces affaires.
- " De m'expliquerai en detail sur chaque geste, parole et
entretien et je suis pret a repondre a toutes vos questions.
-it [r n ce q U £ concerne ma comparution en Chambre du Conseil
de ce lundi 15 fevrier 88, lorsque fir le Procureur du Roi
DCPRCTR5 me signals que j'en sais beaucoup plus que ce que je
veux bien en dire, j'accepte cette phrase comme un compliment,
car elle reconnait de fagon implicite que je suis un excellent
policier et que tout bon policier en sait toujours plus qu'il
ne veut bien dire car il ne veut pas se faire court circuiter
comme il en est devenu une regie oenerale dans le present dos¬
sier. Par centre, lorsque Mr le Procureur du Roi me siqnale
que je n'ai pas interet a mener les enqueteurs en "bateau",
je me demande si 1'affirmation de sa premiere phrase ne tradui
pas par la suite un certain nombre de suppositions aboutissant
a une affirmation destinee a faire peser sur chatjun des preve-
nus dans cette affaire un halo de brume destine a compliquer
des choses tres simples et a faire peser certains soupgons qui.
je crois, ne doivent etre etayes que par des faits materiels
probants afin que nous puissions aboutir a une justice saine
ne decoulant pas de suppositions traduites en affirmation.
- " De crois qu'il etait important, avant de repondre a tou¬
tes les questions que j'espere etre capable^ de pouvoir resoud:
de vous avoir explique tout ce qui precede.
- 11 De n'ai jamais eu l'intention a quelque niveau que- ce
soit ou a quelque periods, de faire partie d'une quelconque as¬
sociation criminelle en vue d'attenter aux biens et aux person-
n as.
- 1 De vous signals qua jusqu'a present, je n'ai toujours p.
estime utile de fairs appel aux conseils d'un avocat cor je
suis intimement conbaincu que lorsque 1'on dit la verite, il
est inutile de faire appel au service d'un avocat afin de se
tenir au courant de l'evolution de 1'enquete et des diverses
declarations se trouvant au dossier.
et do
/''Teuillet
L
pslt*
POLICE JUDICIAIRE
pres le
Parquet du Procureur
du Roi
de I'arrondissement
de CHARLEROI
t. •/ c
Indicateur N”
Section : C. B.U
ANNEXE
Proces-verbal aud_ 4 ..
n *...■$ 42.lib-
Suite au P.V. N°
du (s)
de la poiice de
Suite aux devoirs prescrits par
'e J. I LACROIX
Bureau :
Apostille : 42/87 - FI 4
Dossier: 42/87
du 15.C2.R8
a charge de
In connus
du chef de
Neurtres pour 6 aci—
liter le vol.
Transmis £ Monsieur le Huge d ' instruction LACROIX
CHARLEROI
le.
1 9 . 8.3
pf.Le Commissaire en chef pfiFrcTpra-P'
.j aux delegalidt^squdiciaires.
i.L/S'"''
PRO JUSTITIA
L'an mil neuf cent d ua l :re uinnt nuit . j e dix huit
du mois d 8 Fevrier _ ^1020heures.
Nous. FICHEFET Louis,
Agent-inspecteur principal de Ire classe. Officier de Police judiciaire auxiliaire
de M. le Procureur du Roi de.CHA RLER.O I.. commissionne 3 cette
qualite par M. le Procureur General pres la Cour d'Appel de.r.OJVS.
par decision du —P. 9 ..SBj 3 .tenibr,e.. 1.9.86_ en vertu de Part. 1 de I'arrete-
loi du 1 er f 6 vrier 1 947 8 t f'110 M 0 L E T Claude, IF d 1 de Gendarmerie
Certifions avoir proceda a l'audition du nomme:
sur plainte de
Divers
OBJET :
Audition
AN DRY Christian.
ANGRY Christian,
Da t enu ,
Deia identiFie
Qui nous declare:
- " desire m'exprimer en langue Frangaise.
- " Uous me demandez si je confirme ma declaration
du 11 Fevrier 88 (P.V 21234J notamment en ce qui con¬
cerns la tentative de A SNA 01JI Nohamed en vue ri'ohtenir
une somme de cinq millions de Francs en echange des ar
mes du 8 rabant.Uallon.
-" Og conFirme en tous points ce que je votis ai
dit a ce sujet mais je nepeux repondre a votre ques¬
tion de savoir comment j'ai appris la chose.
- 11 £ n gFFet, je tiens a taire l'identite de la
personne qui est a la base de ces revelations. Par
ailleurs, je tiens cepenriant a soulmqner le Fait que
si la chose a ete ebruitee, c'est qu'il y a eu des
Fuitas.
- 11 Qans le contexte general de mes reclierches, il
2
m'est apparu qua js ne pouvais etre sur da pnrsonno
at j'avais mama pousse la rnefiance jusqu'a signaler
a mon collegue 8 EDUUC dans caa darniara temps, ou
se passaiant certains de mes contacts, avec qui ils
se faisaient et ce qu’il y avait lieu de faire au
cas ou il m'arriuerait quelque chose.
- " Si je n'ai pas livre a la Justice certaines
de mes informations recueillies dans le cadre de mes
recherches sur les tu’eries du Brabant Uallon, c’est
parce que je me mefiais de tout le monde, y compris
du Parquet.
-'i Vous me demandez de voi>s preciser de quelle
maniera A S TO A OU I flohamed devait entammer les demar¬
ches en vue d'obtenir la somme de cinq millions dont
il est question ci-avant.
- n g B vous reponds que pour lui, la chose etait
bien simple puisqu'il lui suffisait de uenir trouuer
de3 membres de la Cellule, de leur faire sauoir en
quoi consistait le processus de recuperation des ar-
mes sans citer de noms, de faire en sorte que la cho¬
se soit actee et de venir reclamer son du une fois
les operations terminees. S'il etait aussi interesse
par la chose, c'est parce qu'il sentait que mns ef¬
forts commengaient a se concretiser et il faisait
confiance en mes pourparlers avec le MD.A.
- Lecture faite, persiste et signe sur ^e^preaeat.
Dont acts, clos date que d ( e^sus.
Jour cop 1 .'; ecrVn.ee ccnicrmo
Le Craif.it - M ITP.'.UNA.- •:
POLICE JUDICIAIRE
pres le
Parquet du Procureur
du Roi
de I'arrondisserment
de CHARLEROI
JlHo-
\ 1/ c innsei
Indicateur N 0
Section : C. B.U
ANNEXE
Procbs-verbal aud .. d _
n •..Tffi.l’a'-
Suite au P.V. N°
du (s) •
de la police de
Suite aux devoirs prescrits par
Transmis d Monsieur le Huge d ' ins tru ct ion LA CRD IX .
CH A RLER.OI.ie.. A i;.. /L.19.8.9
I
,Le Commissair^en chef paw i p a I
aux delegations judiciaires.
PRO JUSTITIA
le D.I LACROIX
Bureau :
Apostille: ^/R7-F 14
Dossier: 42/87
du 15.02.88
a charge de
In connus
du chef de
Reurtres pour facili-
ter le vol
sur plainte de
Divers
OBJET:
Audition
A DORY Christian.
L’an mil neuf cent Quatre—vingt huit _ | e dix— huit
du mois da fevrier , £l 345heures.
No.us. FICHEFET Louis,
Agent-inspecteur principal de Ire classe. Officier de Police judiciaire auxilialre
de M. le Procureur du_Roi de.CHARLEROI.. commissionne a cette
quality par M. le Procureur GSndral pres la Courd'Appel de..
par decision du .P.S..$.PRt.P.m.br.P. ..6.6_en vertu de Part. 1 deiarrete-
loi du 1 er fevrier 1 947, et DIGNOLET Claude, IRdl de Genriarmeri
Certifions avoir procede a l'audition du nomine:
A R 0 R Y Christian,
• Detenu,
Deja identifia -
Qui nous declare:
- " 3e desire nt' axpriner en langue frangaise.
-it Comme je vous l'ai declare le 09 fevrier 1988
(P.V 21230), il m'arrivait assez regulierement de ren-
contrer BOUHOUCHE et BEYER apres avoir quitte la BSR
de Bruxelles. Nous ne nous sommes jamais perdus de vue
mais nous restions cependant parfois'- deux ou trois
mois sans nous revoir. Le plus souvent, c'etait B0UH0U
CHE qui telephonait a non bureau -a la BSR de Rons et
qui me fixait rendez-vous soit a Rons, dans man bureau
ou dans l'un ou 1'autrB etablissement de la ville, ou-
encore a Bruxelles a l'agence de la rue Souveraine,
mais, dans ce cas, BEYER etait toujours present. A
Rons, il nous arrivait assez souvent de nous rendre
au -"Drugs", cafe situe sur la Place et, si ma memoire
est bonne, nous sommes alles diner ensemble au restau¬
rant "La Houblonniere" et une fois a "la petite Proven
- " II me reuient maintenant que BEYER a accompagne
una ou deux fois nni.ll-IOllCHE a flons.
- " A Bruxelles, nous sommes allns una fois a "
1' Hippopotamus 11 situs plus pracisement a Ixello3, ainsi
que dans d'autres etablissements dont je ne me souuiens
plus des noms mais toujours situes non loin de l'agence.
Nous avons egalement ete une fois au magasin GB d'Auder-
ghem car mes amis connaissaient cet etablissement. Si
nous, avons pris l'habitude de nous: ratrouver, c'est parce
que nous etions amis et que cela nous faisait plaisir.
- 11 La conversation, lorsque nous etions a trois, etait
d'interet general. Lorsque je me, trouvais seul avec
BOUHOUCHE , i1 arrivait que l'on reparle du projet de
racket. A mo*, avis, BOUHnUCIIE veillait a cloisoiner tres
fort ses contacts pour rester maitre du jeu.
-» (v] a curiosite etait de plus en plus aiguisee au fur
et a mesure de nos contacts fet c'est la raison pour laquel-
le j'ai toujours accepte les rendez-vous qu'il me fixaie?>t.
Be peux dire que tout ce qu'il me racontait etait pour moi
d'un reel intetet policier.
--" Vous me faites remarquer que BOUHOUCHE prenait un
certain risque a mettre un flic dans ses confidences.
- " Be vous reponds que me faculte d'ariaptation est
tro3 grande et quo je suis parvenu a faire crnire a mnn
ami que ce projnt m'intnrnssait en tant qu'acteur, rai¬
son pour laquelle, il na s'est pas mefie de moi et qu'il
m'a fait entrer dans le jeu en 1983 lors du vol du bateau
a Knokke.
-" Be n'ai pa-s le souvenir que personne ne se soit
jamais mele a nos conversations lors de nod diverses ren¬
contres. Nous n'avons jamais' envisage la-question de faire
participer nos epouses a nos rencontres car, personnelle-
ment, j'y etais tout a fait oppose. •
- " A votre question, jen'avais jamais, vu Tchang avant
l'affaire de Knokke si ce n'est une fois a l'agence ARI.
-'' Vous m'interpellez maintenant afin de savoir selon
quelles me thodes les boites de conserve devaient exploser
dqns le cadre du racket des grands magasins.
- 11 A cela, je vous reoonds que BOUHDUCHE m'en a parle
dans le cadre general de son plan, mais il n'avait encore
rien elabore de precis et aucune realisation immediate n'
etait prevue. A mon avis, il s'agissait d'une idee qui a
traverse- l'esprit de ' BOUHOU CHE un moment et il m'en a fait
part, sans plus. Il n'a jamais ete question de dispositifs
de mise a feu et il ne m'a jamais parle do l'un ou 1' mitre
de ses amis qui aurait pu intervenir dans ce jeu. Be vous
repete qu'il n'a vraiment fait qu'nbaucher la question et
je m'estime totalement incapable de vous fournir la moindre
precision a .ce sujet.
- " Pour en fevenir a nos reunions a Hons et a Bruxelles,
de 198D a 1983, nous n'avons pris aucune precaution parti¬
culars en vue d'assurer nqtre securite. A partir du vol de
dinguy a Knokke, nos rencontres se sont espacees car j'avais
mis personnellen^t des distances entre ’nous. Par la suite,
soit debut 84, nous avons recommence a nous rencontrer car
j'avais decide de suivre l'evolution du projet de racket et
j.e ne tenais pas a me priver de renseignemen.ts interessants,
mon but, a cette epoque, etant de faire avorter ce projet
et ainsi me racheter pour l'affaire de KnoEtke. C'est d'ail-
leurs ainsi que je consigns dans mon carnet de renseionements
certains renseionements me permett'ant de suivre l'evolution
/
./
POLICE JUDICIAIRE
pres le
Parquet du Procureur
du Roi
de I'arrondissement
.. .ifhklgfia/
&il ?ot dernier
feuitlet
Suite P.V. N°
mix'
/nil
N* l 7 (» u .ta) P2.2W)
- 3 -
du projet en cours et ainsi connaitre une eventuell
date d'executiorio
- " En 84, nous avons continue a nous rencontrer
toujours aux memes endraits et toujours sans prendr
de precautions particulieres.
- " En 85, nous avons commence a nous rencontrer
a trois^u "Toucan" a Nivelles ( vu que cet endroit
est situe a mi-chsmin entre nos domiciles respectif
Personnellement, j'ai commence a prendre certaines
precautions car je ne connaissais pas exactement la
maniere dont leurs projets avaient evolues. C'est
ainsi qu'avant de me rendre au rendez-vous, je fai-
sais un tour du parking afin de reperer des voiture
dans ‘lesquelles se trouveraient des individus sus¬
pects. De plus, je n'avisais plus personne de mes
rencontres. Oe vous dirai que ma mefiance s'exergai
surtout vis a vis de la police qui aurait pu avoir
vent du projet et je ne tenais pas a me trouver en
conversation avec eux. flpres 1 1 arrestation de 80UH0
CHE , j'ai continue a rencontrer BEYER a ce meme en¬
droit. Tantot c'etait lui qui me contactait, tantot
c'etait moi. Finalement, a partir de septembre 1987
ma mefiance vis a vis de tout le monde a grandi et
c'est ainsi que je ne me rendais plus aux rendez¬
vous avec BEYER et d'autres personnes, en 1'occuren
l'epouse de BOUHOUCHE sans en aviser mon collegue
BEDUME en qui j'avais confiance.
- " A vos differentes questions, je vous repon-
drai que lors de nos contacts de fin 85, il n 1 a' ja¬
mais ete question entre nous de 3uan FEU IDE Z e t meme
pas des tueries dans les grands maqasins Delhaize.
A 1'epoque, j'ignorais encore totaiement qu'un vol
d'armes avait ete commis au domicile de FENPEZ .
-ii Bebut 86, les conversations etaient fort ori
tees vers les armes et c'est dans cette foulee que
j'ai ete amene a apprendre de BEYER que BOU HOU CH E
voulait liquider certaines armes "chaudes" du Braba
Uallon.
- Lecture faite, persiste et sione spi? le.present -
( .-'■h u
A 1'issue de cette declaration, Pinteresse a ete
reconduit a la Prison de Oamioulx.
Dont acte, clos date que dessus.
Pcur ccpio CGrtiflsa confcrme
Le Grenier - M. STRAUNARD
L
liltx
C.B.W JUMET
ANNEXE I AU P.V N°
DU II MAKS 1988
AUDITION
B E D U V/ E Pierre,
Epoux de BEUZE Micheline,
Gendarme,
Nd a Mons, le 23 octobre 1945
Y domiciled, Grand Route,n° 22/H 2
Qui nous declare:
. - " Je desire m'exprimer en langue franpaise.
-- " Vous m'interpellez au sujet des relations existant
entre mon collegue AMORY Christian et ASMAOUI Mohamed.
-" Pour moi, ASMAOUI Mohamed etait 1 1 informateur d'un
membre de la BSR de Mons que AIvlORY a repris "a son compte"
apres la mise a la retraite du collegue en question, lors-
que AMORY a fait equipe avec moi, j'ai eu 1'occasion de
rencontrer ASMAOUI Mohamed plus regulierement. Je le con-
naissais deja en tant que suspect dans le domaine judiciai-
re, principalement en matiere de recel et de jeux.
-" Un jour, alors que nous etions en service, AMORY m'a
demande de 1'accompagner au domicile de ASMAOUI Mohamed
car les services des Renseignements Generaux franpais s'y
trouvaient. A cette epoque, je savais que mon collegue
avait eu des contacts anterieurs avec la Surete franpaise
dans le but d'infiltrer un mouvement revolutionnaire alge-
rien a Paris.
- " Effectivement, lorsque nous sommes arrives chez
ASMAOUI Mohamed, deux policiehs franpais, se deplapant a
bord d'une voiture Peugeot immatriculee soit a Paris, soit
a Lille, etaient la et discutaient d4ja avec ASMAOUI .
- " A notre arrivee, j 1 ai pu constater que AMORY Christian
connaissait tres bien ces policiers franpais.
-’’ Personnellement, je me suis contente d'assister a 1'
entretien qui avait d'ailleurs lieu d'une fapon assez floue
etant donne ma presence.
- " A l'issue de cet entretien, j 1 en ai deduit que AMORY
avait ete introduit dans les Renseignements Generaux par
Ab-.'iAOUI Mohamed et que ce dernier avait eu des problemes en
^^i'Jh’ance, suite a quoi, il aurait refuse de collaborer a nou¬
veau avec eux. J'ai compris que les services franpais ve-
naient chez lui pour le "relancer". A 1'epoque, j'ignorais
la nature des problemes d 1 ASMAOUI qui reprochait toutefois
aux Services Generaux de ne pas 1'avoir couvert. J'ai
suppose que ce probleme pouvait §tre un sejour illegal
en Prance.
- " ASMAOUI Mohamed n'a donne aucune reponse affirma¬
tive a la demande des policiers frangais, s'accordant un
temps de reflexion.
- " Si ma memoire est bonne, cette visite chez ASMAOUI
doit se situer peu apres la redaction des premiers rap¬
ports rediges par AMORY Christian concernant la formation
du MDA a Paris.
-" Au- cours de cet entretien, AMORY Christian ra'a lais-
se 1'impression d'abonder dans le sens des policiers fran-
gais.
- " Quelques temps plus tard, nous sommes passes a nou¬
veau chez ASMAOUI Mohamed mais, lors de notre arrivee, j'
ai remarque la presence d'un suspect notoire du nom de
VILLANI Luigi. Le voyant, j'ai prefere ne pas entrer chez
ASMAOUI Mohamed. Nous nous sommes toutefois arrdtes pres
de son domicile et c'est alors qu'il a signale a AMORY qu'
il avait regu son amende ou sa perception en provenance de
Prance pour un montant de 1.600 FP, il me semble. AMORY a'
coupe court a la conversation et lui a signale qu’il re-
passerait plus tard.
- " Poursuivant notre chemin, j'ai demande a AMORY s'il
pouvait faire quelque chose en France a ce sujet. Je lui ai
meme fait la reflexion que 1'amende etait un peu lourde et
c'est alors que AMORY Christian m'a precise que ASMAOUI Mo¬
hamed s'etait fait pincer en Prance avec une arme.
- " AMORY Christian ne m'a pas precise explicitement qu'
il interviendrait en Prance et, personnellement, je ne me
suis-plus occupe de la chose, car il me paraissait que
AMORY Christian prestait dans ce cadre pour d'autres autori¬
tes de la gendarmerie, autres que celles du District de Mons.
Je veux dire par la qu'il transmettait des rapports a desti¬
nation de l'Etat Major General de la Gendarmerie, Direction
Superieure des Operations. Je ne connaissais cependant pas
le contenu de ces rapports.
-" Dans le cadre de ces mdmes contacts confidentiels,,
AMORY Christian m'a dit un jour qu'il connaissait bien Ve
Commissaire JANSSENS de la SDrete de l'Etat a Mons mais qu'
il 1'avait deja connu a Bruxelles lorsqu'ils y travaillaient
tous les deux. AMORY Christian a d'ailleurs telephone un
jour devant moi a ce monsieur JANSSENS et j'ai compris, au
ZilSL
IERE SUITE DE L'AUDITION DE BEDUffE
ton de la conversation, qu'il s'agissait de deux interlocu-
teurs se connaissant tres bien. Je precise que cette conver¬
sation telephonique n'avait strictement rien a voir avec les
contacts AivlORY - ASMAOUI ou MDA.
- " Le jour de 1'interpellation de AMOKY Christian par 1*
Adjudant-Chef GOFFINON , soit le 23 decembre 1987, j'ai dte
amene a me rendre a Bruxelles a la demande de cet enqueteur.
AMOKY Christian etait present et discutait avec l'Adjudant-
chef. Je crois que c'est a cet endroit que j 1 ai entendu
AMOKY parler d' une livYaison de deux cent pistolets GP 9rain
de la F.N a destination du MDA a Paris. Cette cargaison ne
serait pas arrivee a destination et aurait ete interceptee
par la police franqaise qui, selon les dires de AMOKY Chris¬
tian, "aurait pu se sucrer" car ces armes n'etaient pas nu-
merotees.
- " Le lendemain, AMOKY Christian a ete relaxe par le
Juge d'instruction SCHLICKEH et c'est a cette occasion que
3 'ai reparle de ces armes avec AMOKY . Je lui ai fait remar-
quer qu'il avait joue un jeu tres dangereux et qu'il aurait
vraisemblablement de graves problemes.
-" AlvlOKY Christian ra'a explique des lors que lorsqu'il
etait en contact avec^le MDA a Paris et, toujours dans ses
intentions de s'introduire dans ce mouvement; il avait pro-
mis la livraison d'armes qu'il pourrait avoir par l'inter-
mediaire de l'ingenieur MENDEZ .C'est a ce moment qu'il m'a
egalement explique la remise de l'arme par BOUHOUCHE a des¬
tination de ASMAOUI Mohamed.
- " La conversation s'est alors attenuee et nous n'avons
plus parle de ce probleme d'armes.
- " En ce qui concern la livraison des deux cent pistolets,
AMOKY Christian ne m'a donne aucune explication quant aux
modalites de reception ou d'envoi.
- " Personnellement, je n'ai pas pousse plus loin puis-
que cette affaire paraissait ne concerner que la Cellule
Mendez qui, a mon avis, etait deja au courant de cette affai-
et s'en occupait activement.
I A vots-e question, je peux repondre que cette livrai-
son d'armes pourrait remonter a une periode que je ne peux
preciser avec exactitude mais cependant avant- le meurtre de
MENDEZ. Je m'en refere a une reflexion que je me suis faite
et que j'ai faite a AMOKY Christian quant a la possibi¬
lity d 1 une expedition des Arabes de Paris pour 1'execu¬
tion de MENDEZ vu que la commande d'armes n'etait pas
arrivee a destination.
-" A cette reflexion, AJV10RY Christian a repondu que
cela etait peut etre possible et la conversation en est
restee la. "
-Lecture faite, persiste et signe au carnet de renseigne-
ments du second verbalisant -
Pour copie certifi4e conforms
u-iQRY Christian
iouta d'Ath n °17
’450 NIMY
Hons, le 14 Psvrier 67 1
A Monsieur DR jiAAis, Directeur du bureau de Securite
de la Commission des Ccnmunautes Europeemes.
Apres plus de auinze ans aux services de la Gendarmerie beige,
*
je serais desireux de m'ouvrir d'autres horizons que ceux qui me
sont actuellement ouvert par mon eraplcyeur.
En ei'ze^y. actuellement, je suis affecte a la Brigade de Survei m-
«
lance at de recherches de MORS en RAIKAUT, et ce aepuis uecembre £0 .
Le travail peu a peu devient routinier et casanier, et j'aire-
rais pour cette raiscn m'auresser a vous. Ailli i^GBtSL.IR J.JELqueis
precisions au suj-t des divers empuois qui sent proproses a laCEE,
ainsi que les conditions et devoirs a executer.
J'ai de bonnes connaissances 0 er:craies et uue ccnnaissance toate
particulicre des lois et reglements en natiere judiciaire en Belgique.
Je suis entre en septemore 71 a I'Escadron instruction a Bruxelles
ou j'ai suivi 14a cours ' irtitttiir&J IPfiiil hirtteii til ft b't-pitiii
relatifs aux divers gencirs a remplir par les gendarmes dans le ca¬
dre de leurs activites de routine.
Beout 72 , j'ai ete mute a la Legion Mobile a Bruxelles. A cette
periode, j'etais encore un sportii dit " ue naut niveau " et je pra-
tiquais en equips nationale militaire le judo, ila condition physique
etait exellente etant aonne due je ver.ais u'acandonner 1 'entrainement
reserve a 1'elite du judo en Belgiaue soit en compagnie de VAIJ DE ii ALLr.
RoDert (Chamion olympique) SMETS xnxsxt ( Chamion d'Europe)et mcr.iteur
de gymnastique a l'UL3 Lelie MAo PHSEL (Cnamioon d 1 EUROPE® soute cate-
gorie. Suite a divers tests, d'.naurance, de spychologie, de tirs pra¬
tiques aux fuslis et pistolets, d'escalades et de rochers, j'ai ete
admis a titre de Penetreur-riamouth a l'Escadron special d'Interven¬
tion anciennement appelle Groupe Diane, pendant plus de cinq qns,
je suis reste fidele a ce poste de per.etreur et aucun incident x+xx cu
faute profesionnelle n4 m'a jamais ete reprocne.
VOulant a un certain moment change ue "job" j'ai cpte pour le
cours motocjjgliste lequel a ete
POLICE JUDICIAIRE
prfes le
Parquet du Procureur
du Roi
de I'arrondissement
de CHARLEROI
S Z
/ho
t::ypi
Indicateur N°
Section : C. B . U
ANNEXE
Proc^s-verbal aud
Suite au P.V. N°
du (s)
de la police de
Suite aux devoirs prescrits par
le 3.1 LACROIX
Bureau :
Apostille : 42/87-
Dossier :
du 17.02.8B
Tran’smis b Monsieur le Bulge d 1 instruction LACROIX
PRO JUSTITIA
L'an mil neuf cent R u a tr e — v in g t huit ^ | e dix huit
du mois d e fsvrier _ £-1 1 2Oheures.
Nous. FICHEF'ET Louis,
Agent-inspecteur principal de Ire classe, Officier de Police.judiciaire auxiliaire
i
i
£ charge de
In connus
du chef de
Heurtres pour faci-li
ter le vol
surplaintede
Divers
OBJET:
.Audition AHORY
Christian.
_ ; •
de M. le Procureur du Roi de.CHARLERO.I.commissionne b cette
quality par M. le Procureur G6n6ral pr6s la Cour d’Appel de.[-IONS.
par decision du P.?. 86._ en vertu de I’art. 1 de I'arrete-
loi du lerfevrier 1947 st HIGNOLET Claude,IHdl de Gendarmerie.
Certifions ’avoir procede a l'audition du nomme:
AHORY Christian,
Detenu,
De.ja identifie
Qui nous declare:
—•— 11 3e desire m'exprimer en langue frangaise.
-it Vous m'interpellez afin de savoir dans quelles
circonstances j'ai ete designe- pour faire partie de la
Cellule Brabant Uallon aBumet.
---- " 3e vous^reponds qu'en janvier 87, une reunion a
ete organisee a la- BSR de Hons a laquelle j'ai partici-
pe. L'Adjudant GRANDHENRY s'adressant aux membres de la
BSR, a dit qu'il fallait un volontaire pour faire par-
tie de cette Cellule qui allait se constituer a Burnet,
^precisant que s'il n'y avait pas de volontaire, il en
designerait un d'office.
- " Comma a cstta epoque, j'avais un differend avec
un colle-que , en 1' occurence le IHdl Gerard TAILDEHAN
au .sujet d'une enquete a mener sur un individu de na¬
tionality algerienne^et que l^entente n'etait pas^des
meilleures, je ma suis propose pour etre detache a
2
cette Cellule de Oumet.
-ii c'est done uniquement parce que je connaissais
un probleme interne au sein de man unite que je me
suis ports volantaire.
-ii 3e tiens a soulmgner ici que je n'ai subi au-
cune pression de qui que ce soit et que la hieracbhie
n'a nullement pese sur ma decision.
-ii a ce moment la, je ne pensais. pas pouuoir etre
particulierement utile a la nouvelle Cellule suite a
mas contacts privilegies auec BOUHOUCHE et consorts.
Je reconnais toutefois qu'une fois ma decision prise,
j'ai realise que certaines de mes connaissances pour-
raient servir l'enquete, notamment en faisant ries re—
coupements errtre le milieu que frequentait R fill 11 HI) CHE
et celui que frequentait VITTORIO par l'entremise du
SAC. II eat evident que je n'aurais entrepris ces re-
cherches qu'apres rn'etre assur^ que le Ruger avait
sarui effectivement dans le cadre de certaines tueries
du Brabant IJallon.
- " C'est done dans cet etat d'esprit que j'ai re¬
joins la Cellule de Jumet le 02 fevrier 1987. Je n'ai
pas'^fe temps d'y travailler vu qu'apres quelques jours
d'installation, j'ai ete appele devant quelques Offi-
ciers superieurs de la Gendarmerie qui m'ont fait re-
marquer qu'etant' donne mes relations avec - BOUHOUCHE ,
il ntait preferable quo jo ne fas30 plus partin de la
Cellule. Je me souviens qu'ils m'ont precise qu'ils
n'avaient absolument rien a me reprocher mais qu'il
etait preferable de m'ecarter.
- " J'ai accept! cette decision la trouvant tout a
fait fondle et, dans un certain sens, . je .m'.en suis
meme rejoui etant donne que l'anonymat dans lequel j'
allais me retrouuer, pourrait me permettre de conti¬
nuer mes investigations plus a l'aise, c'est d'ailleurs
ce que j * ai fa it. . ' . > •
- " A votre question, je vous reponds que les dif¬
ferent's arti.cles de presse m^yant qualifie de "taupe"
m'ont laisse tot'alement indeffarent. 3'aura is pu exer-
cer un droit de' r'eponse mais je ne l'ai pas fait afin
de calmer les esprits et Tester dans l'anonymat. 1
/
-Lecture faite, persists et signe sur le present- '
NOTE DE5 VERBALISANTS .
Nous interr.ompons 1'interrogatoire de AflORY Christian
a 1'issue de cette declaration qui s'est terminle a
12H05 afin qu'il puisse so reposer et se restnurer.
Dont' acts, clos date que des,aus
\ - {0
;>
Pour CGpio certifies conforms
Le Grenier - M STT^uqARO
^>i / 7 « io »<
V
If
ROiJDISSF.MENl DL CHARLEROI
rjpger du procureur du noi
r- C.B.W.-GO
MM
PRO
JUSTITIA
Ce jourd’hui
onze mars
quatre-vingt-huit
Nous soussignd(s) t.UGNOLST Claude,
mil neuf cent
,4 1600 heures;
1‘lildl de gendarmerie,
:n residence 4 C.B.’.V JULIET / Y'fWfW/T/ 7V77/7 fllN
en tenue civile, (1)
et FICHEFET Louis,Inspecteur Principal de Iere Classe de PJ
Certifions avoir procede au devoir suivant:
- AUDITION -
A T.I 0 R Y Christian, detenu, deja identifie -
Qui nous declare:
- " Je desire m 1 exprimer en langue frangaise.
-" ii est bien exact que j 'ai fait equipe durant plusieur::
annees avec le Il.idlChef BEDUV/E a la BSR de I.Ions.
- n Vous me demandez si, dans le cadre de nos activites
professionnelles, BEDUV/E etait au courant de mes contacts
et rapports avec le mouvement revolutionnaire algerien de
Paris et avec ASMAOUI Mohamed.
- " Mon equipier et chef d'equipe etait au courant des
contacts que j’avais a Paris mais dans les grandes lignes
uniquement ainsi que pratiqueraent tout le monde a la BSR d'
ailleurs.
-" a votre question, je re ponds que BEDUV/E connaissait
ASIIACUI en tant que suspect du District de I.Ions et etait au
courant que l’interesse avait aussi des contacts avec le I.IDA
et les Renseignements Ceneraux frangais.
- " A aucun moment, je n'ai ete amene a me rendre chez
ASMAOUI en compagnie de BEDUV/E au sujet des contacts avec
Paris.
-" Vous me donnez lecture de la declaration que BEDUV/B
vous a faite ce matin au sujet de sa visite chez ASI.IAOUI alors
que des policiers frangais s'y trouvaient.
- n j e me souviens effectivement de cette visite. Je ne me
souviens plus des circonstances exactes dans lesquelles j'a^TT
la. nen-f-toM <nuti(z
ete amene a me presenter chez ASILAOUI avec BEDUVIE . et ja ne
me souviens plus de quoi nous avons parle a cette occasion.
- 11 Effectivement, je connaissais ces policiers franpais
pour les avoir rencontres auparavant. C'est avec eux que j 1
avais eu les premiers contacts afin d'infiltrer le Mouvement
algerien. Un de ces deux policiers s'appelaient CAHI1ESSB of-
ficiellement mais faisait usage de 1'alias de CHARPENTIER .
Je ne me souviens pas du nom de son collegue.
- 11 Comme je vous l'ai dit, je ne me souviens plus des
propos tenus lors de cette entrevue mais il s'agissait sans
doute des problomes que AS:1A0UI avait eu en Prance apres avoir
ete pris alors qu'il etait porteur du GP.
-ii a la reflexion, je me souviens maintenant qu' ASI.IAOUI
etait retourne en Algerie et y avait rencontre un ex ministre
de l’Interieur, membre du I.IDA qui avait ete limoge. Cette per-
sonnalite lui avait remis des dossiers au sujet de la reparti¬
tion des forces armees sur le territoire algerien ainsi que
l’etat d'esprit de l'armee. ASI.LAOUI devait remettre ces docu¬
ments au I.IDA afin qu'il puisse juger de 1'opportunity de de-
clencher la guerre civile. A cette occasion, ASUAOUI a rencon¬
tre un responsable de la DST qui se faisait appeler Gerard et
qui lui a reproche violemment d’avoir transmis ces documents
directement sans lui avoir permis de les photocopier.
-ii reponse a voire question, je re ponds que je connais
effectivement le commissaire JAIISCEIIS de la Sflrete de l'Etat
a I.Ions que je savais avoir travaille auparavant a Bruxelles,
et ce, dans le cadre de mes contacts avec le I.IDA. Ce n'est
pas a Bruxelles que je l'ai connu.
- " Vous m'interpellez au sujet de propos que j'aurais tenus
a l'Adjudant Chef GOPFIII 1 ..'!! concernant une livraison de 2C0 pis-
tolets GP 9mm au I.DA.
- " Je vous reponds que des non interpellation par l'Adjudant
GOrPII.CH , j'ai discute tres ouvertement avec lui de mes soupgons
de mes suppositions dans le but unique d'eclairer la justice.
C'est ainsi que BEDUY/E aura peut etre entendu parler d'une livrai¬
son d'armes car, lors de la conversation avec l'Adjudant GOFFIIIOH .
je lui avais signale le vol d'une importante cargaison de Barakoudas
qu. ivr it ete voles dans une gare en Prance et que les auteurs
de ce vol avaient^ete interpelles par la Gendarmerie beige et se-
raient impliquos dans un mouvement politique. Encore une fois,
j 'ai communique a GOPPIIICN ces renseignements de fapon tres ouverte
afin de cooperer au maximum a l'enquete.
- " II ne s'agissait nullement d'une livraison d'armes a destination
du I.IDA par l'intermediaire de I.'EiiDEZ . II s'agissait uniquement de com¬
munication de renseignements verbaux a l'Adjudant GOFETIICN .
-ii j e me souviens effectiveinent de l'entrevue que j'ai eue au suj et
de ces antes avec BEDUVfE apris avoir ete relaxe. Je me souviens egale-
ment qu'il m'avait fait la reflexion de savoir si ce ne seraient pas
des membres du I.DA qui seraient venus executer MENDEZ suite a la non
livraison des armes en question. Je lui avais repondu que c'etait pos¬
sible car je ne voulais pas lui dortner d' explication susceptible de
lui causer des problemes ou des soucis.
-ii Pour que tout soit bien clair, il faut que je vous dise que j'
ai discute ouvertement avec l'Adjudant GOFFINOH dans le but unique de
faire progresser l’enquete. Encore une fois, il s'agissait de supposi¬
tions basees a partir de faits s'etant effectivement deroules. Il est
tout a fait normal que ce type de renseignements ne fasse pas a chaque
fois l'objet d'un proces-verbal mais, pour moi, cela pouvait aider a
orienter l'enquete.
- " En ce qui concerne les propos que j'aurais tenu concernant 1'
interception d'une cargaison d'armes par la police frangaise, a savoir
qu'elle "aurait pu se sucrer", je ne m'en souviens absolument pas.
Ce que je peux vcus dire, c'est que les frangais, du moins les services
DST jouaient un double jeu. Ils desiraient suivre l'evolution de tout
ce mouvement ainsi que leur approvisionnement en armes car, a l'epoque,
ils etaient soutenus par le gouvernement algerien qui leur apportait
une aide dans le cadre des otages iraniens et par consequent, pour s'
accorder encore plus de faveurs du gouvernement en place, ils fermaient
les yeux sur certaines choses dont un eventuel trafic d'armes.
-n pour repondre a votre question, il est exclu que le I.IDA ait
quelque chose a voir dans 1'execution de I.IE: D5Z .
-ii jp es t eff ectivement arrive une fois que BEDUYIE ait rencontre
BOUHOUCIIE et BEYER au cafe "Drugs" a I,Ions alors que j 'etais en leur
compagnie. Je leur ai presente mon collegue mais B0UIICUCII3 n'a pas
profite de cette occasion pour demander un quelconque renseignement
au sujet des tnagasins GB.
- " jg me souviens effectivement que, dans le cadre d'une commission
rogatoire a Bruxelles, nous sommes alles BDDUI7E et moi a l'agence ARI ou
BEYER se trouvait, et a qui j'ai presente mon collegue.
JUSTITIA
35 b
PRO
Ce jourd’hui
seize fevrier
mil neuf cent
quatre-vingt-huit*
, & 1050 hcurcs;
Nous soussigne(s) DAIX Jean-Frangois lMdl
LEGROS Roberto lMdl de gendarmerie,
en residence a CBW CHARLEROI-JUMET
en tenue civile, (1)
exposons avoir procede a 1’audition de ASMAOUI Mohamed
dans le cadre du pistolet GP 9mm saisi sur sa personne
en FRANCE, le 06 decembre 85.
Dans son audition, ASMAOUI fait reference a un
sommet en ANGLETERRE entre BEN BELLA et AIT Ahmed.
Apres verification, nous avons pu nous rendre compte
que ce sommet a eu lieu en decembre 1985 mais nous n’
avons pu en determiner la date exacte.
En annexe: Audition ASMAOUI Mohamed.
Dont acte et clos le 19 fevrier 88,
Bi^eA la. men-ticn
FEUILLE D'AUDITION
DECLARATION :
Annexe n° au
P..V. n° . du . 16 fey 88
de la brigade de Gendarmerie
.f^.
Le seized l6)....fev 88 ^ lO.^fiBures, a 6t§ entendu par moi/nous verbalisateur(s) :
IDENTITY :
Mom et prdnom : ASMAOUI Mohaaied.
Lieu et date de naissance : AHFIR (M) ,• le 10 fevrier 5^.
Profession -chauffeur. Etat civil : epx de- ZERKANI Khadidja
Adresse : i^UAREGNQN, rue L..Caty, n° 6.
«
qui a ddclard :
"Je desire m 1 exprimer en frangais et je fais cho<x de cette langue pour
la procedure en Justice .-
-Vous m'interpellez au sujet de l'arme GP 9 mm qui m'a ete saisie en
France- , fin 85- Je vais vous expliquer toufe les tenants et les aboutis-
sants de cette affaire. -
-Je connnais plusieurs personnes au "M.D.A."(Mouvement pour la Democra¬
tic en Algerie) et notamment trois de mes cousins. -
-II y a le nomme KsnTOUMI Mohamed qui est le secretaire de BEN BELLA"
- KELTOUMI Youssef, le frere da precedent, qui est un des gardes du corps
de BEN BE 1,1 A .--
-La troisieme personne est un cousin vivant en France qui porte le meme
nom que moi, AEKA.0UI Mohamed. Ce dernier est age de plus de quarante ans.
II est militant pour le mouvement. -
-A ma sortie de prison en 85 , j'ai ete contacte par mon cousin ASMAOUI
Mohamed, pour fajf-e partie a mon tour du mouvement. On me proposait une
somme de 7.000 nouveau Fr. Frangais pour militer pour le M.D.A.J'ai refuse
cette proposition, et c'est a cette occasion, que j'ai fait la connais-
sance d'un; prenomme "KHALED". -
-^uelques mois plus tard, "Khaled" s'est presente a mon domicile en
compagnie d'un autre militant du M.D.A. que je ne connais pas. Ils m'ont
explique qu'ils etaient venus a BRUXELLES dans le cadre d'un achat d'armes
de poing mais que cela n'avait pas marche. Ils sont repasses chez moi dans
l'espoir que je puisse leur fournir deux a. trois armes de poing immediatem-
ment. II s'est adresse a moi, car il savait que j'avais dej§ eu des ennuiq
avec la Justice. -
—Je leur ai alors propose de contacter une de mes connaissances en leur
disant qfte cette personne pourrait peut-etre les depanne* - . J'ai immedia-
temment telephone a AMORY Christian de la B.S.R. de MONS, parce que je ne
voulais pas me 'faouiller" la dedans. Christian est arrive meme pas une demi-
heure plus tard, et s'est presente F j?t ■*,,
.. •/ ...
C.B.W. — CHhHLilROI(Jumet) ler suite audition ASMAOUI Mohamed
Annexe au P.V. n°^J55 du l6 fev 88.
comrne etant un ancien policier qui etait devenu "truand". C'est du moins ce
qu'il leur a fait comprendre* J'ai explique a AMORY ce que "Khaled" et son
acolyte souhaitaient. Christian leur a propose de les mettre en contact
avec un trafiquant d'armes en precisant qu'il s'agissait d'un nomme MENDEZ .
En ce qui me concerne c'est la premiere fois que j'entendais parler de cet-
te personae. Christian leur a explique que MoNDKZ pouvait leur fournir des
pistolets GP 9mm de la FN. II leur a meme montre le GP 9 mm qu'il portait
sur'lui. "Khaled" a precise qu'il souhaitait avoir uq minimum de trois ar-
mes immediatemment. Christian est alors sorti pour donner un coup de. fil
sans preciser a qui. II dllait revenir de suite. A son ret^our, il a dit
que ce n'etait pas possible, "haled" a alors demande pour avoir l'arme que
Christian avait sur lui. Mais ce dernier a refuse. -
-En conclusion a cet entretien, il a ete convenu que Christian allait raet-
tre "Khaled" en contact avec MENDEZ . A raa connaissance, ce contact n'a jamais
eu lieu. --
-Une semaine plus tard, AMORY m'a apporte un pistolet GP 9mm dont le numero
avait ete lime. Ou plutSt AMORY m'a precise qu'il n'y avait pas de numero sur
l'arme. Il m'a demande d'aller voir "Khaled" a PARIS et de lui remettre cette
arme, en guise "d 1 echantillon". Je devais leur dire qu’un GP tel que celui-la
revenait a 33*0 00 frs. Je devais leur laissor cette anno si le marche etait
conclu en principe pour une vingtaine de pistolets. Je ne devais pas reclaraer
1'argent a ce moment. -
-J'avais rendez-vous aved "Khaled" a PARIS au quartier Barbes, rue Polanson
ou Polanceau dans un cafe tenu par un algerie.u nomine HARANNE(phonetique)• Il
n'y avait pas de date de fixee, mais il suffisait de me presenter dans cet
etablissement si je voulais contacter "Khaled". -
-Quelques jours apres avoir requ l'arme , apportee par AMORY en non domi¬
cile, j'ai rencontre un grec nomine MIHALQPULOS Adonios. Il s'agit d'une
person..e que je connais par le milieu du jeu . MIHALOPPLOS desirait monter
a PARIS pour jouer, et je me suis dit que c'etait 1'occasion d'aller porter
l'arme a "Khaled". -
-Le jour convenu, MIHALQPULOS est venu me chercher chez moi. Il circulait
a bord d'une opel ascona immatricnLee en Hollande et de teinte werte. En sa
presence , j'ai dissimule l'arme dans le filtre a air du vehicule apres lui
avoir explique qu'elle etait destinee a un de mes cousins. Je ne lui ai
jamais exphqiie le motif reel. -
) -—Arrive a^fARIS, nous nous sommes directe'.?aent rendus chez HARANNE , qui
m'a precise que "Khaled" se trouvait en ANGLETERRE, pour un sommet entre
BE5 BELLA et le chef des kabyles AIT Ahmed. -
feuilist -Mon voyage a PARIS c'est passe dans le courant du,mois de decembre a
C.B.W.
Annexe
- CHARLEROI(Jumet) 2eme suite
au P.V. n°^/53?> du 16 fev 88.
Audition de ASMAOUI Mohamed
/ihU
une date que ge ne puis plus preciser plus exactement. -
-j e dois vous preciser' qu'a mon arrivee chez HARANNE, j'ai sorti l'arme
du filtre a air, et je l'avais mise dans la ceinture de mon pantalon. Comme
nous ne pouvions rencontrer "Khaled", nous nous sommes rendus dans une maison
de jeu denommee "Au soleil" sise dans le quartier Barbes. Nous devions prendre
contact avec le patron de l',etablissement pour monter "une combine " pour
tra^iquer la partie et lui verser une part des gains. 1-lais cela ne c'est
pas arrange. --
-Nous avons ensuite repris le chemin vers la Belgique. En cours de route,
MIHALOPU-^OB a decide de repasser par MOUSCROi'l, ou il desirait rencontrer
OUaMAR Slimane, tenancier du restaurant "Le Provence". Comae MIHALQPULOS
m'a dit que cette frontiere n'etait pratiquement jamais controlee, j'ai
garde l'arme a la ceinture. Nous sommes passes le poste de douane franqais
sans encombre. C'est avant le poste Beige, entre les deux frontieres,
que nous sornmes arrives dans un barrage, ou nous avons ete controles. Les
L'oliciers ou douaniers frangais ont decouvert l'arme sur moi. J'ai ete inter-
pelle et je me suis explique en pretendant avoir achete l'arme a PARIS pour
une connaissance. J'ai donne cette version pour camoufler la verite et ne
pas impliquer AKORY dans cette affaire. Nous avons ete libere apres auditions,
et ce separemraent. MIHaLOPULOS etant libere le premier, j'ai fait appel a
mon frere Jamel pour qu'il vienne me rechercher. -
-A mon retour a v^UhKLGNON, j'ai cortacte aHORY . Je l'ai rencontre seul.
Je lui ai explique ce qui s'etait passe. II a insiste pour que je m'en tienne
a la version que j'avais donne en France. -
-Je dois ajouter qu'apres la visite initiale de "Khaled", AHORY m'avait
precise qu'il avait agit de la sorte, dans le but d'infiltrer le M.D.A.
J'avais marque mon accord pour 1'aider, d'autant plus qu'il avait fait un
rapport a destination de ses superieurs. Je l'ai cru sur parole . J'avais
une grande confiance en lui.--
- Pour repondre a votre question , j'ai fait la connaissance de MIHALOPULOS
dans les maisons de jeux- Je sais qu'a l'epoque, il residait , je rectifie y
. son domicile legal se trouvait en Allemagne. Mais en realite, il residait
en Belgique au gra des endroits ou il jouait. Je vous precise qu'il ne vi~
vait que du jeu. Peu de temps apres notre interpellation en France, je sais
C.B.W. - CHARLi£ROI(Jumet) 3eme suite a l'audition de ASMAOUI
Annexe au P.V. n°^333 du 16 fev 88.
. ______ S£i.
AMORY m'a explique que l'arme provenait de chez BCKiHOUCHE. "_
(Lecture faite persiste et signe sur le present).
Cejourd'huivinjt-trois flvrier
ouatre-vingt huit
mil neuf cent
, a 17*00 hcurcs;
Nous soussigne(s) jean-Luc
Officier dc g endarmcrie -
cn residence a CHAHLHR0I ( J'J.IZZ) r^QB)<Je:«Wfe-’Cialtome, (1)
cn tenue civile, (1)
Suite a 1*apostille dont question au recto,
contact avec le cncf as service de la ~pv d
a informs, apres verification au cahier is
i 0~Y ava.it quitte lour service lo C~ fivri
qu'il cot rentrd le 05 fovrior.
■7 IC'iY cst done arrive a la 2Z\! le narii
venarcai 06 . rl a rorris .service a 1
JRY e t done resto 4 jours :i lo, C~\'.
nous avons pris
e CITS , qui nous
service, que
er 37 pour la CB’,7 et
pour la emitter le
o. 137. le lundi 05 .
p /I V
/ POLICE JUDICIAIRE
pres le
Parquet du Procureur
du Roi
de I'arrondissement
.
Section : Cl?.-/
ANNEXE
Procfes-verba) aud ...1...
N^.. .$/[%< 'h.fy
Suite au P.V. N’
du (s)
de la police de
Suite aux devoirs presents par
le J.I. LAC PCI X ■
Bureau :
Apostille :
Dossier: 12/8?
du
& charge de: inconnus.
du chef de : 'meurtres pour
faciliter le vol.
sur plaints de
OBJET:
Audition de:
Ai'.OPY Christian.
e
teuillet
’i . i.. -ir?)
Indicateur N ,J
Transmis £ Monsieur le duge d'Instruction buCAu^
PRO JUSTITIA
L'an mil neuf cent quatre-vin t-huit _ l e dix
du mois cfe fevrier . a 14, OCheures.
Nous, r I C M .’I r T t/o iis,
Agent-inspecteur principal de Ire classe. Offtcier de Police judiciaire auxiliaire
de M. le Procureur du Roi de.CH...:hJHOI. , commissionne £ cede
qualite par M. le Procureur General pres ia Cour d'Appel de_KCiio.
par decision du ■••■09 i Q9v86. en vertu de Cart. 1 de Carrete-
loi du 1 er fevrier 1 947, assistc des premiers •■•'arochnux des Logis
de Gendarmerie IIIGIX 'LCT Claude et L.iCitO.; Roberto, entendons en
nos locaux a JUiiAT, le nomme : r
A L. 0 R Y Christian, deja mieux identifie au dossier, ac'tuel-
lement di'tenu, qui nous df clare en lan-.ue franqaice
"Je confirme entiererr.ent la declaration que je vous ai fnite
hier, et je vais vous parler plus particulieremept du vol
aualifie du dinghy perpetre a KDSKK3. Je vous ai explique
les circonstances dans lesquelles B1IJ5R m’a fixe rendez-vous
a l'r.gence A.R.I. a BRlfXlLIVLS, up soir en "1983, et cela
sans me fournir d'explications Comrre je vous l'ai deja dit,
je vous si.gnale que je m'y stis rendu imvediatemrent acres
la fin de mon service. Pour bien vous montrer que je n'avais
pas connaissance des intentions de 3SIJ3R .je vous signale que
je n'etais nullement habille pour faire ce genre d'operation.
Je port-iis des chnudsures de ville, vetu d'une chemise
•#./•••
cravate,d'un beau pantalon en tissu, et d'un blouson* Get habillencnt
n'etait pour moi vraiment pas hdapte pbur aller com'nettre de tels faits.
Un join's ot une poire <lc bankets aura lent miour convenin'?. J'-iv.-'is av oc
moi mon arme do service OP Vmm.U'iu:: un Lei can, jo n'auraiu pas einporte
non arrne, car si jc l'nvais perdue, clle aurnit nermis mon i icnti fic.-iti on.
A mon arrivee, j' i done d '• lose, cette arme dons le bureau de A .IJAA
cela des -
avant de partir pour KNOKKE, que j'ai etc mis au courant du pro jet
et acres avoir precise qu'il n'etait pas question d'utiliser une arne pour
noi. J'etais d'accord, en cas de problcme^de courvrir la chose en pretextnnt
ma amLite de gendarme, occupe dans une affaire de drogue avec CHANG.
-Je vain vous exoliquer dons que'lles mesures j'ai dedido de pnrticiper
a l'operation plutot que de m'abstenir. in faisant partie de I'expcdition
j’'tais certain qu'aucune arne ne seroit utilisee, etant donne non attitude
cl '-1S 3 i
feme et decidce-, . de plus etant donne la couverture que j'offrais avec
ma fonction. Jlavajs nettement 1'impression qu'avec ou sans ma partici¬
pation, ils etoiept bicn decides a ccmmettre le vol. 11 vallait mieux dans
ce cas la que je sois de la partie. J'ai estime qu'il ne m'otailL plus possi¬
ble de me retirer, car j'avais a faire a des g'-ns tree decides. Je me s.sis
ouar.d me me rendu co.npte que j'ai ais 'commettre un dclit, m is je n'avais
pas beaucoup de temps pour me decider, et la^eilleure solution pour moi i tait
de faire partie de 1'equipe. an voyant leur
attitude bien decidee, les paroles dites par GAIJIIR cot me quoi il ne fallait
laisser aucun temoin m’ont fait craindre qu'eventucllement j'aurais pu etre
l'objet de represailles. Ce genre de situation dans la queli.je me trouvais
demonderait enormcment d'heures de reflexion afin de savoir quo.I l.e attitude
adopter dans ces circonstancos, pour u..c personae soucicusc io la v a d'autrui
et qui accorde plus d' importance a cette vie par rap iort°' U ‘"'Se£iLs qu' il pourr'-it
commettre. (Paroles tentuelle^-
-2n ce qui concerne le deroulement de 1'action propremcr.t dife, je me suis
explique en long et en large a la P.J. de NIVALLAC.-
—Pour repondre a votre question, je vous si ;nale que les vchicules qui ont
ote utilises au depart de BRUXELLES sont une voiture alfa romeo 2,5 L de teir.te
grise propriete /personnelle de 3RIJAR , binsi qu'une camion-ette de marque
toyota de teinte claire^ vitree munie d'un ha./on a l'arridre. ^'i^nore 1'origine
de ce vehicule. Je pense que j'avais deji vu ce vchicule auparavant en statiomernent
face-a l'ngsnce A.R.I., BA^RR m'avait explique qu'il s'agissait de sa nouvelle
cam.ior. ette de surveillance. 3n reponse a V 03 questions, j'ai rccemment fait
le.raprochecent entre cette camion'ette et cel'e qui a ete retrouvee lo"s des
perquisitions du box de l'avenue Loiise. Vous m'apprenez qu'il s'ayit d'un
vch: <sLe vole .?u proju 'ice d'une porfumerie. Je'vous sighale que IK ;
-OLICE JUDICIAIRE
/
pres le
Parquet du Procureur
du Roi
de I'arrondissement
Dur copic ceqifiee conforme
‘.3 GrcVizr - *•!. STHAUN/*#*
Suite P.V. N°
14k 3 ^
N* 17 (suite) (32.264)
entretenai£ des relations a vac un sujot se f-i.-nnt passer
pour sud-americian, a'-ant ete a-ent pour la C.I.A en Amerinuc
du Sud, travaillant a la librairie "Amcricaihe" a l'epoque.
Cette librairie cat S'tm’e A 1'entree d'une •cleric nnr-
chande ou je sais qu'il y a des parfurr,erics. Get individu
avail Ate infonnateur pour ■•■'ACC Irancois, ex-gcridarae a
la base de *1' •• ffaire ? 'A'.’.CCl . Je cais que 3C "JO'JCHS avait
repris cet in forma teur a son connate. Il r.e sera.it pas
impossible que cctte camionnntte ai cte voice par 30'JHi• .C1I3
car j 'tai aporis de la bouche de BBIJB?. qu'il eta it facile
de s'approprier <*e n'ircporte quel vehic lie a condition d'avoi
1'emprante des cles. Je ticns a vcus prociser cu'/u cours
de l 1 unquote on * a carlo a nlusieurs reprises de ce sud-
. < v /.*.
amcrxcain, ct plus exucto:,.o rit dc unvoir s 1 il ;:v it des re¬
lations avec BGUHCUCH3. Cest ainsi que j'en a '~ive a v^us
faire cette deduction. Je vous cc-rtifie quo je r.'ai pas
participe au vol d'un quelcor.que vehicule et er. compag&ie
de n'iraporte qui. Toutes ces deductions viennent unique ent
d'un ensemble de petits details que j'ai ou receuillir tout
au long de mes contacts avec BC-UnCuCl f et EirJJA. 3i ces
details se verifiont, celn prouvera bier, cue je r.'ai rien
A voir dans cette histoire. -
-Pour repondre d votre ruostion, je v:us signale cue
le dinghy cta.it a mon avis equine d 'un rr.cteur. Je ne sau-
rais v us l'affirmer avec certitude. Je vans rrpelle cue
le vol s'est passe alors qu'il fsisait noir, et que mon
role etait celai de ruetteur. J'ai toutefois aide en
poussant le dinghy dans la camiorvette car il glissait
vers 1'oxtAricur. J'ignore comp Ielement tout dc ce mntour -Y
s'il y en avait un, place d-- ns le bateau. Lorsque nous comnes
rentres A B.diXJL/l’S, la ca:nio.: et :e et le dinghy or.t etc- pla¬
cer dans un box a 1'avenue Louise,qui est celui que je vou-
lais d signer aux enqueteurs de 1'affaire ...l.'OJZ. ; n decem-
bre 37, acres mon interpellation chez le Juge-d'lretructi r.
CULICK1B, j'ai appris que ce dinghy av.it cte r-.-vond.u par
1'internediaire d'un journal publ:citaire. J'ignore a qui
vl'JV-.. ■
C.B.W JUMET
IERE SUITE AU P.V N°
DU II MAKS 1988
par 1'intermediaire de ASMAOUI Mohamed et que celui-
ci avait connu certains problemes en France. II n'ap-
prendra que plus tard les raisons reelles de ses en¬
nuis (detention et port du GP 9mm).
b. Relations avec le Commissaire JANSSENS de la Sflrete .
Le IMdl Chef BEDUWE relate que*, dans le cadre de ses
contacts confidentiels, AMORY Christian lui avait si-
gnale connaitre le Commissaire JANSSENS de la SDrete
de l'Etat a Mons mais qu'il le connaissait deja du
temps ou il travaillait a Bruxelles.
. AMORY Christian a d'ailleurs pris contact telephoni-
quement en sa presence avec ce Commissaire JANSSENS
dans le cadre d'une affaire n'ayant aucun lien avec
1'enquSte qui nous occupe. A cette occasion, il a pu
constater que les deux hommes paraissaient effective-
ment tres bien se connaitre.
c .
f
Renseignements relatifs a une livraison d'armes .
Le 23 decembre 1987, lorsque AMORY Christian a ete
interpelle a Bruxelles par 1 1 Adjudant-chef GOFFINON ,
le IMdl Chef BEDUWE a ete invite a se presenter a cet
enqueteur. En sa presence, AMORY parlait de la livrai¬
son de 200 pistolets 9mm de la FN au MDA a Paris, car-
gaison qui aurait ete interceptee par les autorites
franpaises. AMORY Christian aurait mSme ajoute que "
les franpais auraient pu se sucrer ", etant donne que
ces armes n'etaient pas numerotees.
Le lendemain, lorsque AIVIORY a ete relaxe, BEDUWE lui a
reparle de cette livraison d'armes. C'est alors que
AMORY Christian lui a explique que, pour mieux s'intro-
duire au sein du MDA, il avait dit pouvoir livrer des
armes par 1'intermediaire de l'ingenieur de la FN, Juan
MENDEZ.
Le IMdl Chef BEDUWE s'est alors pose des questions quant
a savoir si des Arabes de Paris ne seraient pas descendus
en Be Ill que pour executer MENDEZ etant donne que les ar¬
mes n'avaient pa^S* ete livrees. Il a fait part de ses re¬
flexions a AMORY qui lui aurait repondu que cela n'etait
. p ?fuiG5 0Ssible --'
fouillot
5lc
C.B.U 3UF1ET
2 EKE SUITE flU PV
HU 13 FEVRIER B8
Q'ai d'ailleurs fait un rapport a ce sujet.
En ce qui concerns le numero de telephone 75 94 33, il s'
agit du numero de telephone laisse a r ASEflOU I par Vf ITTORIO .
LOLIVIER Elise est la titulaire de ce numero de telephone et
"la Vierqe" est le surnom coda da cette personne que vous
pouuez d'ailleurs trouver au dos de la carte de visite de
1 1 Auocat CHEVALIER (Piece 39 de la caisse I).
Note des verbalisants :
Nous uous signalons que LOLIVIER est un membre de la belle—
*• famille de VITTORIO Adrien.
11 Je l'ignorais jusqu'a ce jour. "
Pane 15 (verso ) - Audition PIN ILL A le 06 septerabre 85.
" L'audition de ce PINILLA Juan est actee dans le cadre de
la peur soudaine qu 1 il a eprouvee suite au vol d 1 un fusil
Riot-gun qu'il auait laisse chez sa belle-soeur G05SEE . Il
faut dire qu 1 a l'epoque, en septenhre 85, il y auait de quoi
avoir peur de ce type d'arme. Il tenait a se mettre a couuer
en mo relatant css faits mais il n'avait pas precisement
de suspiscions a me citer au sujet de ce vol. En bas de page
uous pouuez remarquer que je note divers noms dont EIA TON
uean-Louis, SERNAROI Elio, UEBER Daniel, 5AP0RIT0 Franco,
3ONASSE Jean-Frangois. Il s * agit de noms de suspects que je
considerais comne etant capable^ d' avoir commis ce vol. J'ai
done debute non enquete en ce sens mais peu de temps apres,
j'ai appri-s que PIN ILLA 3uan avait recupere cette arme chez
sa belle-soeur. Comme a l'epoque, cette fille etait depres¬
sive, qu'elle s'adonnait a la consommation exessive d'alcool
et de medicaments, j'en ai deduis qu'elle avait sans doute,
pep peur de se servir de cette arme contre elle—meme. Elle
l'avait sans doute caches dans un coin en pretextant un vol.
Lorsque je me suis renseigne a plusieurs interesses cites
dans cette affaire, j'ai eu. la conviction qu'aucun vol n'
avait en realite ete commis.
En reponse a vos questions, f'lIfT.TON et SAP0RIT0 sont connus
comme des drogues notoires. Al'epoque, ils avaient des pro-
blemes d'approvisionnement. Ils frequentaient GOSSEYE Bereni
et PINILLA 3uan avait eu tres peur des reactions de ces dro¬
gues en manque, Ses craintes n'etaient nullement fondees. en
ce qui concerne l'usage de son Riot-gun dans le cadre des
tueries du Orabant IJallon mais bion on fnnetion do l'empl&i
do enttn arme par des riroquns.
Paoe 16 (verso ) : Renseignements "American" -Llalibi
" Cette page contient des renseignements que j'ai obtenus
au sujet d'une agression commise a Lialibi sur la personne
d'un transporteur de fonds et qui a d’ailleurs ete abattu.
Vous pouvez remarquer que un ex-serveur de l'American Quick
Bar a Hons, a liepoque, avait trouve un emploi a Ualibi, que
ce meme sorvour devait une somme de 700.000 francs a un cer¬
tain BECK Raymond, pere et qu'en echange de l'oubli de cette
craance, il aurait fourni des renseignements permettant de
reviser le coup. Vous pouvez voir egalement "armes de PIN11
LA". Il s'agit d'une information que j'avais reque comme
quoi PIN ILLfl louait des armes a certains auteurs de mauvais
coups"! 3* a i verif ie ces divers elements. 3’ai fait un rappo:
de ce qui me paraissait vraisemblable et je l'ai adresse au>
unites que la chose concerne.
CBU DUMET
5EME SUITE AU PV
DU 12 ET 13 FEVRIER B8
b!UC
PIECE 80 : Document de saisie d'une arme a feu FN 7,65mm saisi
on rJa to du 1)4 octobrn FIS.
De quelle arms s'aqit-il ?
Do quelle enquete s'aqit-il ?
" Comma vous pouuez le constater, il s'agit de la
saisie d'un pistolet FN 7,65 mm saisi dans le cadre
d'une enquete judiciaire faisant l'objet des noti-
- ces reprises sur ledit document. De ne peux toute-
fois me souvenir des cirConstances de cette saisie
ni meme des personnes impliquees dans cette affaire
Ce pistolet a ate remis a la Police Dudiciaire de
Mans pour suite d'enquete.
•
PIECE 89 : a) Carte de visite auocat Dean-Marie CHEVAL IER de
Bruxelles.
Cette carte m'a ete remise par ASMA0UI Mohamad
lorsqu'il etait detenu a la Prison de Nivelles.
Cet auocat, selon ASMA0UI , devait transmettre
un message annongant la prochaine evasion de
DEBARGE , COCU , VITTORIO de la prison de Nivelles
et ce, en employant la violence. A l'epoque, j'ai
d'ailleurs redige un rapport et la BSR de Nivelle
(Adj GUEBELS ) a ete avise des faits. Pour eviter
cette evasion, il a ete decide de repartir les
principaux interossos dans diversns prisons de
Belgique. P_ersonnellement, j e ne connais pas cet
avocat que j 'TTi suppTTffe—faire—pa-rtTe du comp"lot~
cf* evasion. • .
Au verso de cette carte: message concernant DEBAF
GE et d'un sujet polonais ZLOKY .
" A la lecture de ce message, j'ai suppose que l'o-
peration visant l'evasion etait en cours. Le nom¬
ine ZLOKY etait la personne qui connaissait la
societe d'armement "MECAR" qui devait normalement
etre attaquee apres l'evasion pour se fournir en
armes. ZLOKY devait ensuite etre abattu.
Ce message a ete ecrit de la main de ASMAOUI.
PIECE 90 : Feuille de renseignements ASF1A0UI + VITTORIO .
" Il s'agit de l'identite complete de ASMAOUI Mohame
Vous pouvez constater au bas de cette page que j'
ai note VITTQR10 75 94 33. Il s'agit du numero de
telephone auquel VITTORIO pouvait etre contacte.
En effet, VITTORIO a tente de prendre contact avec
ASMA0UI a plusieurs reprises. Il lui a meme demanc
de le conduire une fois a Bruxelles afin qu'il pui
se prendre contact avec des membres du SAC. Ces
renseignements ont fait, a l'epoque, l'objet de
rapports que j'ai adresses aux unites concernees.
i«ui!!ei
PIECE 96 : Extraction terminal du 14.01.85 concernant KUF1P5
" Il s'agit vraisemblablement d'un numero de plaque
d'immatriculation que j'aurai releve dans le cadre
de mes activates professionnelles mais je ne me
souviens plus du but. Il n'etait sans doute pas
important etan't donne que je n'ai apporte aucune
annotation.
POLICE JUDICIAIRE
pres le
Parquet du Procureur
du Roi
de I’arrondissement
'de Charleroi.
Section C EV/
ANNEXE
Proces-verbal aud .1
Suite au P.V. N°
du (s)
de la police de
Suite aux devoirs presents par
N- 17 C 1322881
Indicateur N°
Transmis d Monsieur le Juge d 1 Instruction LACROIX.
Charleroi
19. .Pi
Le Commissfaire en chef pdnrtpal
aux dele^dtjnQs judiciaires.
7
2^
PRO JUSTITIA
le J.I. I A C no IX .
Bureau
Apostille l' 1 14
Dossier
du 2J/4/B0
a charge de : incc : nus.
du chef de : aicurti’os pour
faciliter le vol.
surplaintede : divers.
OBJET
Audition do:
ARY Christian.
L’an mil neuf cent quatre-vingt-huit . le onze
du mois d e rars , £ 10, jCheures.
Nous, F I C II E F S T 1 ouis
Agent-inspecteur principal de Ire classe. Officier de Police judiciaire auxiliaire
de M. le Procureur du Roi de_Cuarlorpi.commissionne b cette
qualite par M. le Procureur General pres la Cour d'Appel de ...v&P.?.
par decision du . '/.?/. P.9. en vertu de Part. 1 de I'arretd-
loi du 1 er fevrier 1947 ot . -IGF 1 . 151 Claude, 1 ID 1 de gendarmerie,
OQ : • * I '•C "t
entendons en nos bureau::,' le' homme :—-•
A C v. Y Christian, doja qualifie
au dossier, actuellenent detenu, qui
nous d. dare en langue frargaire:— -
o confirme enti recent la decl nation que j e vous ai fa
te le ..9/2/88, a la prison de Jamioulx. ~
Lien que j e me sois explique en details concernant ma fagon
de voir les choses pour ce qui est de la tentative d’ASMAOUI
d’obtenit une prime de 5.000.000 Frs, vous ne semblez pas
totalement satisfait par mes reponses. Vous vous demandez
! entr’autres, comment il est possible que le precita ait en-
I core essaye de faire recuperer les armes du Brabant Wallon,
par mon intermediaire, et ce en 1987, alors que je savaie
tros bien que les armes en question avaient etd "balancees"
par BEYER, dans un canal, durant le mois de mars 1986.—
- 2 -
Je vous re pondrai tout d'abord qua je n’ai jamais dit a ASMAOUI qua je
savais que les armes avaient ate jetees dans un canal par BEYER. Je l'ai
laisse dans la plus grande ignorance S e? e je lui laissaii toujours entendre
que j'etais sur le point de pouvoir les retrouver. Je n'ai jamais eu con-
fiance en lui et la suite des evenements tn'a donne raison. Dans mon esprit,
aussi longtenips qu'ASi.LAOUI crcyait en raoi, je pouvais l'utiliser. Jusqu'ci
la fin, je lui ai laisse croire que je savais comment recuperer les armes du
Brabant mallon, raison de sa demarche en vue d’obtenir la prime de 5 millions.
— Vous me faites remarquer que dans la meme declaration du 29/2/88, je dis
qu'en fovrier 198/, j'ai repris contact avec BEYER, avec l'espoir que, par son
entremise, il me serait possible de recuperer les armes du Brabant Wallon.
Vous me dites qu'etant donne que je savais que l'interesse s'etait debarasse
ou plutot avait aide BOUHCUCHE & se debarasser des armes en question, mon
attitude vis a vis de BEYER otait assez bizarre, en 198;.—
Je vous reponds qu'il m'est difficile de repondre a votre remarque. Peut-etre
ai-je eu l'intention a l'opoque de sonder BEYER en vue de connaitre l'endroit
ou il avait jete les armes. Je ne puis vous fournir aucune autre explication
lZ^.
S i J
POLICE JUDICIAIRE
pres le
Parquet du Procureur
du Roi
de I'arrondissement
....de.. Charleroi.
Section : CB’.i
ANNEXE: 0
Procds-verbal aud_1..
N 0 ...
Suite au P.V. N°
du (s)
de la police de
Suite aux devoirs presents par
M.
| e JI IACROIX
Bureau :
Apostille : 42/87 FI 4
Dossier:
du 23/2/88
3 charge de inconnu(s)
N’ 17 C (322881
Indicateur N
Transmis h Monsieur le Juge d 1 Instruction LACROIX
....Charleroi.... Ie...l.19..03
_e Commissaire en fchfef ///////--
aux ddlegqflpps judiciaires.
PRO JUSTITIA
le virrgt-neuf
1 , a 17 heures
L'an mil neuf cent quatre-vingt-huit
»
du mois d e fdvrier ,
Nous, FICHEFET Louis,
Agent-inspecteur principal ///////////, Officier de Police judiciaire auxiliaire
de M. le Procureur du Roi de . .Charleroi. commissionne S cette
qualite par M. le Procureur General pres la Courd'Appel de ...W.dhS
du chef de meurtres pour fa-
•iliter le vol
surplaintede divers
OBJET :
.dition de AHORY Christian
par decision du ..Q9/9/86. en vertu de I’art. 1 de I'arrete-
loi du 1 er levrier 1 947 , ncus rendonsa la prison de Jadoulx, ou nous ei
tendons le nonrc : - - - - A H 0 R Y Christian, ddja qualifie
au dossier, ddtenu,
qui, sur interpellation, nous declare en Franqais :
-" Vous m' interpellez a nouveau afin de sdvoir de quelle
I
maniere les armes du Brabant wallon devaient £tre proposees'par
* r
ASMAOUI , afin de beneficier d'une prime de 5.000.OOOfrs. Je crois
1 f I
utile pour plus de comprehension, de vous rajjpeler lbrigir.e de
cette affaire. ;
--— Comme je vou3 l'ai deja declare precedemment, le IB/lo/85,
j'ai rencontre 30UH0UCHE qui m'a propose demo remettre une arme
de poing a destination du Ii.D.A. C'etait la premiere fois rp'il
11 t
me proposait quelque chose de concrot et jo me suis dit den cet
instant, qu*il ne fallait pas ddsesperer de recuperer par son
interipediaire les arnes du Brabant wallon. Je A'en suisouvert
quelque3 jours plus tard a * ASMAOUI et lui ai fait comprendre que
j'alais peut-etre parvenir a rccupnrer les armes queje cherchais.
- 2 -
Je lui ai fa', t confiance, car il n'avait aucun contact avec BOUHOUCHB
et de plus il savait que j’etais le seul a pouvoir negocier. Je tenais
k 1* mettre dans les confidences vu qu'il allait devoir jouer dans le
jeu. viuelques jours plus tard, je lui ai remis l'ame que j'avais
achetde a BOUHOUCHB dans las circonstances que vous savez. Apres son
arrestation a la frontiere franco-beige, je lui ai fait comprendre
I
que dans ]e contexte du moment, je n'avais plus 1 s contacts suffisants
pour faire ressortir les armes. Jamai3 je ne lui ai parle de prime
et de son cote, il n'a. jamais evoque co ge>nre de chose,
- Apres 1'arrestation de BOUHOUCHB , nous avons continue a nous
voir, mais a chacune de nos rencontres, je lui faisais comprendre
que le moment n'etait pas propice a une quelconque transaction,
Ce.n'est que debut 1987, en fevrier si ma memoire est bonne, que j'ai
repris conta ct avec BBYBR et que j'ai a nouveau eu l'gpoir, par son
entremise, de recuperer les armes du Brabant wallon. En plus de notre
conversation relative aux armes, BBYBR et moi avons parld de 1'elimi¬
nation de l'expert DBRY et, pour en savoir plus a ce sujet, j'ai intro-
duit ASHAOUI -qui etait un personnage susceptible d'.aider BEYER
dans la realisation de son projet. Je su : s persuade qu'a partir de ce
moment, soit des qu' ASHAOUI a realise qu'o- voulait reellement eliminer
l'expert precit4, il aura compris egalement qu'il n'.-vait pas affaire
a des enfants de doeur et que j'etai3 parfaitement a meme de sortir
des armes "chaudes" du Brabant wallon. Manifestement ASHAOUI a ete im-
pressionne par notre conversation d'nutant plu3 que je lu : ai dit
que dans 1'organisation il y avait un chinois charge de regler les
comptes. Mon but etait de m'assurer de sa totale obeissance, mais une
chose est certaine, c'eot que j'ai reusni a 1'imprensionner. Par la
suite j'ai appris qu'il avait ete ala police afin d'obtenir une prime
en echange des armes du Brabant wallon et ce, par non intermediaire.
J'en ai conclu que sa soif de gains etait plus forte que sa craintqAe
1*organisation. . ,
- Je ne tiens pas a vous dire d'ou vient ce renseignement et je
ne vois pas en quoi cela ferait .progresser l'enquete. Je ne veux
couvrir personne. J'estime sinplement q;'en devoilant le nom de celui
qui m'a revele la chose, je lui ferais du tort ce a quoi je np/;iens pas.
-J'ai egalement appris qu' ASHAOUI .demandait 5,000.OOOfrs en echange
, des armesdu -^rnbant wallon. Il,ne fait aucun dout e que c'est suite
k diverse3 conversations ayec BBYBR , notamnent concernant l'expert DBRY .
qu'il aura acqu’s la conviction qil'il etait sur la bonne voie pour ob-
tenir les armes par raon imtermf?diaire, Je vous repete qu'il ne m'a jamais
parle de prime. Il a agi a mon insu, du moins il a essaye de ,le faire
vu que je suis parvenu a le savoir. Il a essaye de me "doubler" a la
■ difference pres que lui a agi par esprit de lucre etr-que de mon c3t£, .
\ oX n'nie certifies conforme
£lcfe4!i?^e§IXlt^ - M- STRAUUARO
DON'T ACTS, clos date que dessus.^
N- 1? C 1322081
POLICE JUDICIAIRE
prds le
Parquet d j Procureur
du Roi
de I'arrondissement
. de . Cliajrlp.TP.%.•..
Indicateur N°
Section
ANNEXE
Procds-verbal aud ..X_
Suite au P.V. N°
du (s)
de la police de
Suite aux devoirs presents par
le J.I. J ACROIX .
Bureau
Apostille
Dossier -1-2/0/'
du
a charge de • incennus.
Transmis 3 Monsieur le Juge d 1 Instruction LACROIX .
PRO JUSTITIA
L'an mil neuf cent quatre-vingt-huit , le onze
du mois d e mars , a9,10 heures.
Nous. FICHEFET Louis,
Agent-inspecteur principal de Ire classe. Officier de Police judiciaire auxiliaire
de M. le Procureur du Roi de .Charleroi. commissioned h cetle
qualite par M. le Procureur General pres la Cour d'Appei de .. .Eons.
du chef de : neurtres pour
facUitcr lc vol.
sur plainte de : divers.
OBJET
Audition de:
A.lO.ny Christian.
par decision du .9./3/S6.. en vertu de I'art. 1 de I'arretd-
loi du 1 er fdvrier 1947 , et MIGIIOLET Claude, 1 MDL de gendarmerie,
entendons en nos locaux a Jumet, le nomme:-
A M 0 R Y Christian, deja qualifie
au dossier, actuellenent detenu, qui
nous declare en langue franqaise:-
—" Avant toute audition ou confrontation, je tienfi. a precise
certaines choses afin de determiner mon role exact dans tout
cette affaire et ne plus etre considers comma un individu
hyper-dangereux. Wes conditions de detention ainsi que les
mesures exceptionnelles de securite prises lore de mes tmns-
ferts, tendent a me le faire croire.-
Dans toute cette affaire, jamais je n'ai espere,essaye, tente
ou accepta da recevoir une quelconque somme d'argent, malgre
les nombreuses offres concretes qui m'dint ete proposees. Si
j'ai investi beaucoup de mon temps et mon argent dans cette
affaire, e'est pour obtenir des renseignements et des element
qui sont d’ailleurs note's dans mes divers carnets de renbi-
-J-
gnements, comme vous avez pu le verifier. C'est d'ailleurs un des
renseignements obtenu de i.Iadame BOUHOUCHE, qui, transmis maladroitement
et sous couvert d'un faux anonycst a destination de la Justice, par
1’internediaire de l'Adjudant GOFEIMON, a amene les enqueteurs a se po¬
ser des questions a mon sujet et ainsi arriver a mon inculpation. Je
vcus affirme avoir la profonde conviction d'ptre rests honnete vis-a-vis
de moi-meme. C'est en aidant la Justice de fagon maladroite que j'ai ete
arrSte. Je voudrais que l'on s'en rende compte et je crois que cela est
etabli a present. Je crois qu'il eta^t necessaire de vous livrer le plus
":-jr -topic cert-fife cotfe
Ut 'j/s/iif - .Vi. STHAUN.-'J
W
N’ 1 7 C (322301
POLICE JUDICIAIRE
pres le
Parquet du Procureur
du Roi
de I'arrondissement
.ds..Charleroi...
Section CBW
ANNEXE
Proces-verbal aud . J.•
n
Suite au P.V. N°
du (s)
de la police de
Suite aux devoirs prescrits par
Indicateur N°
Transmis h Monsieur le Juge d 1 Instruction LACROIX .
.C-ba.rlexo.i
le.
1 1388
19.88
PRO JUSTITIA
le J.I. LACROIX.
Bureau
Apostille
Dossier 42/8/
du
a charge de : inconnus.
du chefde : meurtres pour
faciliter le vol.
surplaintede : divers.
OBJET
Audition de:
A:..ORY Christian.
....i’A' demi9r
jeGW
/
X
x
/
L'an mil neuf cent quatre-vingt-huit • l e onze
du mois de mars . a 11 , 0 t>eures.
Nous. F I C H E P E T Louis,
Agent-inspecteur principal de Ire classe, Officier de Police judiciaire auxiliaire
de M. le Procureur du Roi de . .Oharlero.i. commissionne A cette
qualite par M. le Procureur Gdndral pres la Cour d'Appel de_‘i-P.h.S.
par decision du .9/.9/Q*?. en vertu de Part. 1 de I'arret6-
loi du 1 er fdvrier 1 947 1 et ..ilGMOlEX Claude, 1 LID' de gendarmerie,
entendons en nos locaux de Jcmet, le nonim:-
A 0 R Y Christian, deja qualifie au
dossier, actuellement detenu, qui nous
declare en langue frangaise:-
Vous me ireinterpellez une fois encore au sujet du pistolet
GP 9 mm que j'ai achete a BOUHOUCHE et que j'ai remis le jour
meme a AS11A0UI, afin qu'i.: le presente aux tnembres du KDA a
Paris. Vous me dites qu'au travars de mes declarations, il
n'apparait pas que j'ai eta marque par la perte de 30.000 Frs,
vu que j'avais remis cette somme a BOUHOUCHE et quo l'arme a
ensuite ate saisie.—
Je vous reponds que je n'attache aucune importance a 1'argent.
Je reconnais qu'il est malheureux de perdre 30.000 Prs, mais
cela ne m'a pas marque. Je precise que si j'etais arrive au
but poursuivi, je suppose que cette somme m'aurait ete rem-
boursse. A aucun moment je n'ai pense demander a la gundar-
“2 -
merie de m'avanoer cette somme, etant dome la lentour administrative
et la tendance des chefs de toujours se mettre a wouvert. je me suis
dit que I'enjeu etait tenement important qu'il etait normal d'y aller
" de sa poche". Je vous re pete que pour moi, 30.000 Frs de perdus,- ce
n'est pas la fin du monde. J'en suis d'autant plus conscient maintenant,
que je suis detenu.—
— Les 30.000 Frs payes a BOUHOUCHE, m'appartenaient et mon epouse est
restee en dehors de tout cela. f.'Ia famille n'a jamais p£ti de la situation
— Je vous repete ce que je vous ai deja declare a la prison de Jamioulx,
le 29/2/88, a savoir que la somme en question ou plutot 35.000 Frs ont
ete retires soit de mon compte courant, soit de mon carnet de depot au
Credit communal de Belgique - agence de Gain, le jour meme ou j'ai paye
BOUHOUCHE. II.doit done s'agir d'un retrait effectue debut decembre 1986.
C'est le seul retrait d'un tel montant que j'ai fait en '.985.-
Nous faisons remarquer a AHCRY Christian que
suite a nos recherches, il est a -paru que le
retrait dent il parle n'a pas ete effecue a
l'-poque qu'il dit, mais bien le 1/3/1985.
A;..0::Y Christian re pond:- -
Je continue a p.dtendre avir bien retire au Credit cmmutal a Ghlin,
ui:c somme de 35.000 Frs au:: environs de decembre 85. Fuisqu’a cc moment
je n'ai pafe fait ce retrait sur mon carnet de depot, je dois l'avcir fait
sur mon compte-ccurant. -to tiens a ce que la verification soit faite, car
ARRONPinSFMEM OF CHARLEROI
Cejourd’hui onze • mars - mil neuf cent
quatre-vingt-huit - ' 09,50 heures;
Nous soussignd(s)
en residence 4
SCHOT Didier, Officier
MlGNOLET Claude , IMdlde gendarmerie,
C.B.W JUMET
en tenue civile, (1)
- Faisant suite aux prescriptions de 1'apostille
mieux rappelee au recto du present, portons a la con-
naissance de Monsieur le Juge d'instruction LACROIX
qu'aux date et heure susmentionnees, nous avons proce-
de, en nos locaux de Jumet, a 1'audition de BEDUWE
Pierre, IMdl Chef de gendarmerie, affecte a la BSR de
Mons. - Cette audition fait l'objet de 1'annexe I du
present.
- En fait, le IMdl Chef BEDUWE etait parfaitement
au courant que son equipier AMORY Christian rencontrai
tes copains BEYER et BOUHOUCHE notamment a Bruxelles.
El savait egalement que AMORY avait, sous 1'instiga¬
tion notamment du Juge d'instruction SCHLICKER , renoue
les contacts avec BOUHOUCHE apres 1'arrestation de ce
lernier.
- Ndanmoins, le IMdl Chef BEDUWE conteste le fait
;ue son subordonne lui ait fait certaines confidences
>articulieres en lui precisant notamment l'endroit de
;es contacts et la marche a suivre en cas de problemes
’our lui, rien ne laissait supposer que. AMORY Christian
it pu etre en danger en se rendant a ses rendez-vous^
'autant plus qu'il ne lui avait jamais confie quoi
ue ce soit.
- En resume, d'apre*. BEDUWE, AMORY Christian ne lui
urait jamais donne aucune directive a suivre au cas
1 "quelque chose" lui arriverait.
(J^ vSr——;] > i - J'j G"i
soijojuoo oojjjyco eidco jrio..;
, r p iT'y^ r ?Y ^rryppfejrif^:
■/72X777- ~m^f
-t^mr<y.
"fj? -p~7?mf-&p ’^T^r^fnx Q ' ■ nfyt ■ ix o/i.
. ’ ''" ' ' 'ST -
^■■■■ryp?3fr)~or** ■ r>973p7~H7!y$-tt
r ~7&v'~vy?7 ■ i yvf-'p}> ■ ? o*
j -V. S c yi u j j/
,T*27' "-*%> yrym^frsr ^ s fir H ?r ~
y^—v^-> ^ ^ y \ . /t i"H'y^ TT^V, ' 7- y~J* a — £ 1 ” /
"'*T*nfrr JT 7 ^!^
? 7.?/P 7 y -&o 'zn'ffym-.zh vs/^^y^Ut^rr^
. ipp ' Ttpnrf T^ z > p yw p m ' 'j ■ ' ^ ■m : rff'"
~vy -9P7iy~Tr^4>"Y< ^TT)Tpjsr?~arTrfy—.■hp^TYprri'Xfyryf- —
/ri.ip-^'*) —t ^^nf)-rnnyviJi^
pi V * /Wnii ^7'-/7f7pro'zr . iTpffirt p - tr y & w vty *'
yri-’j/~ 7irfl--pf0rf''iTij- i " tvn -rribfc-fi- iffvjrr&frtpr-
/
'-77^ /i-yp'-^nvy^ sT^mv^o -
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■yu-
rfWrtfyi/fyiy Y'-lfr
-T'TiitnrTft
■ rtVy 7 7ylp~f^O]{^
CHEVALIER
TEL. 344 07 80
v --
XVEM'S
1060
MOLIERE. 47 6
BUCX ELL.ES
m
/
C.B.W JUMET
ANNEXE I AU P.V N°
DU II MARS 1988
AUDIT I 0 N
B E D U W E Pierre,
Epoux de BEUZE Micheline,
Gendarme,
ne a Mons, le 23 octobre 1945
y domicilie, Grand Route,n° 22/H 2
Qui nous declare:
- " Je desire m'exprimer en langue franpaise.
-" J'ai effectivenupnt fait equipe avec le IMdl AMORY
Christian a la BSR de Mons durant plusieurs annees. J'
etais parfaitement au courant qu'il etait en contact avec
BOUHOUCHE et ce, rneme avant 1'arrestation de ce dernier.
AMORY Christian m'avait egalement dit qu'il frequentait
BEYER Robert.
- " Un jour, lors d'une commission rogatoire executde
a Bruxelles, AMORY Christian m'a amend a l’agence A.R.I '
ou j'ai fait la connaissance de BEYER .
- " AMORY Christian vantait la qualite de ses copains
en tant que detectives prives et en tant qu'anciens gen¬
darmes .
-" Je sais que AMORY Christian, comme je l'ai deja
dit, continuait a voir ses copains, surtout a Bruxelles.
Apres 1'arrestation de BOUHOUCHE , je savais que mon col-
legue AMORY continuait a voir son copain, sous 1'instiga¬
tion d'ailleurs du Juge d'instruction SCHLICKER de Nivel-
les notamment.
-" AlvlORY Christian me disait qu'il se rendait a dif-
ferents contacts a Bruxelles et je lui avais meme dit a
1'epoque de se mefier de ses frequentations car il pour-
rait avoir des problemes au niveau disciplinaire.
- " Dans le cadre de ses contacts dans 1'affaire MENDEZ
et de 1'enquSte du Brabant Wallon en general, AMORY Chris¬
tian ne m'a jamais fait de confidences telles qu'il aurait
pu craindre pour ses jours et ne m'a jamais non plus preci-
f:4, ce q. u 'il y aurait lieu de faire en cas de problemes ou
au cas ou i^ lui arriverait quelque chose.
b — " Encore vine fois, je ne peux que dire que Christian
^ AMORY avait de frequents contacts notamment a Bruxelles,
qu'il m'en parlait mais il n'a cependant jamais ete ques¬
tion de confidences particulieres et rien n*aurait pu lais-
ser presumer qu'il pouvait courir un certain danger. De
meme, il ne m'a jamais fourni aucune explication parti-
culiere ni de marche a suivre en cas de "pepin" . "
-Lecture faite, persiste et signe au carnet de renseigne-
ments du second verbalisant -
Dont
acte,
Pour copie certiiide conform©
' ^ .. OTOAUKiARD
AHHONuiG ji-.'vitN I l.-i i.’HARLEnOI
1‘AHQi'ET DU WUClifiCUH DU HOI gjP
" PRO ^^^K ST1TIA
Ce jourd’hui
onze mars
mil neuf cent
quatre-vingt-huit
.410,30 heures;
Nous soussigne(s)
en residence 4
SCHOT Didier, Officier
IvlIGNOLE'f Claude, IMdl de gendarmerie,
c. b . w j uiviet
en tenue civile, (1)
- Portons les renseignements suivants a la connais-
sance de Monsieur le Juge d 1 instruction LACROIX :
- Profitant de la presence, dans nos locaux de Ju-
met, du IMdl Chef BEDUWE Pierre de la BSR de Mons, le-
quel a travaille en equipe avec le IMdl AMORY Christia
nous I'avons interpelle au sujet des relations entre
ce dernier et le nomine ASMAOUI Mohamed. Au cours de
cette audition faisant l'objet de 1'annexe I du presen'
le IMdl Chef BEDUV/E a enchalne sur 1 1 un ou 1 1 autre
point qu'il desirait expliquer:
i. Relations AMORY - ASMAOUI .
Le IMdl- Chef BEDUV/E connaissait deja le nomine AS ¬
MAOUI Mohamed en tant que suspect en matiere de re-
cels et de jeux. II etait 1'informateur d'un membre
de la BSR de Mons qu 1 AMORY Christian a repris a son
compte apres la raise a la retraite de ce collegue.
II a done ete amene a rencontrer l'interesse plus
regulierement puisque faisant equipe avec AMORY .
C'est ainsi qu'il se souvient d' un service au cours
duquel, a la demande de son equipier, il s'est rendi
au domicile de ASMAOUI Mohamed car des policiers des
Services Generaux franpais s'y trouvaient. II s'est
contente d'assister a l'entretien auquel il n'a d'
ailleurs pas compri^grand chose, tout en s'abste-
nant d'intervenir. A 1'issue de cet entretien, il a
neanmoins pu comprendre que AMORY avait ete mis en
contact avec les Renseignements Generaux franpais_
1
C.B.W JU1VIET
2EME SUITE AU PV N°
DU II MARS 88
- RENSEIGNEMENTS -
(1) - Concernant la rubrique a .
En vue de situer approximativement la date de la
visite des Renseignements Generaux franqais au
domicile de ASMAOUI Moharjed, des recherches sont
entreprises pour determiner la date de redaction
des premiers rapports de AMORY Christian relatifs
a la formation du MDA a Paris. A 1'issue de ces
recherches, un P.V subsequent sera redige.
(2) - Concernant la rubrique b .
Nous tentons egalement de determiner la periode a
laquelle AMORY Christian a contacte le Commissaire
JANSSENS de la Surete de l'Etat a Mons. Ces rensei¬
gnements seront consignes dans un P.V subsequent.
(3) - Concernant la rubrique c .
Des recherches sont entreprises en vue de determi¬
ner dans quelles mesures une livraison de 200 pis-
tolets PN 9>nm aurait pu etre effectuee a destina¬
tion du MDA a Paris. Tout renseignement utile a ce
sujet fera l'objet d'un P.V subsequent.
( 4 ) - AUDITION .
AMORY Christian sera entendu au sujet des points
repris ci-avant. Son audition fera I'objet d'un
proces-verbal distinct.
Dont acte,
POLICE JUDICIAIRE
pres le
Parquet du Procureur
du Roi
de I'arrondissement
de Charleroi...
Section: C B W
Annexe 0
Proces-Verbal aud .Q.
n ° fo.'rt.
Suite au P.V. N°
du (s)
de la police de
Suite aux devoirs prescrits par
Monsieur le »’.I. LACROIX
Bureau :
Apostille:
Dossier: 42/87
du 25 / 5/07
& charge de COCU t'ichel
et autres
du chefde vols h main ar¬
se et ir.eurtres
sur plainte de _ _ _
OBJET:
Rensetenements.
-e
N° 17 simple (32042)
Indicateur N°
Transmis h Monsieur le . Juge. ,d.'. Instruction..LACROIX.
. Charleroi. le...P..?...^iWJ387.. 1 9...87
?o Le Commissai]
da_Ue-ctesse
f ^ineip al—
udiciaires.
PRO JUSTITIA
L'an mil neuf cent quatre-vingt-sept , le premier
du mois d e join , a 16 heures
Nous. L A I T 5 H Jean
Commissaire :smxtefc:xpima5i?izfc:dec^^ aux delegations judiciaires,
auxiliaire du Procureur du Roi de I'arrondissement de Charleroi, Nous rendons
en compagnie de nos collegues de la gendarmerie, Mrs VERDIN Camill
et KA3CHTEN Alain, respectivement Adjudant chef et MDL, a Bruxelli
rue Royale 188 ou Nous nous entretenons avec le Notaire BERQ.ITIN
lequel nous avait ete renseigne par D3GR0EF Christel comme pouvanr
etre une relation assez intime du couple FOUREZ - DEV/IT.
Be cet entretien il ressort que le Notaire BCR UXN n'etait ntille-
ment en rapports suivis avec les victime>, II a ete invite une
seule fois a prendre part a une soiree chez les F0UR3Z-DEWIT mais
il est incapable de nous citer le noms des autres participants.
-Il Nous depeint F0UR3Z Jacques comme un homme presse qu±-"f’
q ui paraissait avoir bsaucoup d 1 argent mais qui en realite c onnais
sa.it ou allait conaitre rrochainement des problemes financiers,
n offet oes affaires ne semblaient plus tres prosperes.
Il nd peut n- us en dire plus etant donne qu'il ne s'occupait plus
de ses affaires depuis deja. quelque temps.
•ue Notaire B-J<0TJIiT va se renseigner aupres ® son epouse afin de
nous cormuniquer le nom de certains participants a la soiree a
lf.quelle il a dte fait allusion ci-dessus pour autant toutefois
qu'elle se le rappelle.
■ : ont acta clos date cue dessus.
'o:ri
TRIBUNAL DE FRHII3RE INSTANCE
demdsrmonde
Cabinet du Juge d 1 Instruction
?. troch:
—- iU?(r
9330 - Dendermonde,le 27 / 07 / 1987 .
A Monsieur le Juga d’Instruction LACROIX
da et a C TT ARI.EROI ,
Cher Collegue ,
Renvoyant a. votra lettre du 23 / 07 / 19 S 7 . j'ai l'honneur da confirmer qua le dos¬
sier en cause des faits a Aalst du 9/1 ■>/°5 na contient aucun element utile en
cause de Cocu, Vittorio, Bouaroudj, Xstievenart et Debruyn.
La name chose est valable en ca qui concarne le dossier en raoport avec les fai
a Torase du 10/9/33 qui ast egaleraent isstruit par non office,,
Pour Stro couplet jo paux ’ajouter qua cas dossiers ne comportent pas non plus
d ’elements utiles concsrnant les faits da ',1982 et 1983 qui sont instruits Jar
VOUQ.
Veuillez agreer, Cher Collogue, lo temoignage de ma consideration sincere et
distinguee.
Le Juge a’Instruction ,
■deposition
" 'os
. 7SMCIN
NO EM NIT!
AU
TEMOIM
r>
- <=■ z
/fe?T>6x3? y ^LT & V
/3 /s /* <rr.
Yd
3°
PRO JUSTITIA
L’^n mil r.euf cent QU 3 u 7 -- — V iflQ'C — SSp t
tr siZ2 juiilet . 3
10
heuref
30
•\ous 0 ,C'l * LACRO IX , V ice?? ' . xfl*ins;ruc:ion au :nbunal ce premiere Insane#
ce Charleroi. - • . H • STRAU.'JARD,
nctre greffier.
: i, dans les locaux de la Gandarmeri3 c
avons precede Mors ce la presence d 2 S ncuioeo . 3 1 'auciiicn cu temom das;gr.e c:*aores. Ournst
Ca'ui-ci nous avant represent nctre averiissemeni, nous lui avons Gemance ses “.cm. prerorns. age. e’a'.
profession -it demeure et s'il es: aomestic.ue. parent cu ailie ces parties, e: £ duel cegre.
novamcra 155c
Ue temoin a reoondu en frar.cais. iangue Ge son chcix :
C H C 0 U E T Oanial Raoul' Louis , na a Ath la
gendarme, domic ilia a 5 t Ghi slain ( Viaucraga ) , rue das
Chauf ours, 79,
£» 3pres 3voir declare n’^tre ni comestique. ni parent, ni allie ces panes. ; l a pr£te : e sentient :
< Je ;ure c.e dire toute la verite. -*ien qua la vents ».
La tenom declare :
ai eta araana
Vous me demanded dans quelles circonstances j
a rencontrer SOUAROUDj.
En 1 982 - 1.983, j'enquStais suite a. des uols de cigarettes
commis dans les grands msgasins. Un certain HERRAIZ Ortega
ayant ete oris en flagrant delit, je suis remonte sur LHOIH
Freddy, patron da. la Cannatta de Cuiure qui etait soupgonne
de recel. A partir de ce cafe, j'ai verifie les clients sus
ceptibles de commettre des recels, et e'est ainsi que j'ai
fait la connaissance de 30UAR0UD3, Apres qusioues contacts,
B0UARGUD3 m 1 a fait part qua E3TIEVENART at VITTORIO montaie
ou anvisageaient de monter des coups a (Ions et dans la regi
Bruxelloise. 3GUAR0U03 ne me donnait rian de precis. Cela
cevait se passer en januier et fevrier 1983. 80UAROUD3 acce
blait surtout VITTORIO. II lui reprochait m§me d'etre a la
base de ses faiilites. En effet, 80UAR0UD3, lorsqu'il pre—
nait un cafe sur la place de jemappes, etait oblige de ser-
vir gratuitament a boire a VITTORIO et tous ses copains.
3e sais egalement qu'un peu plus tard, un coup de riot-gun
a ete tire chez E57IEVENART, il y a peut-Stre eu plusieurs
coups de feu de tires. 0'ai mis cela en rapport avec I'ani-
mosite qui tournait autour d 'ESTIEVENART, VITTORIO at 30UA-
ROUOO . .
4 # if
ci. m 3 O M n n n n in n n i- cu ‘n f n... < tu o a. id c l_j pi h- ^ c:
(0 (D (D> D - (U O !-• 0) (/> C IT O <13 H- C 10 lu rf — - >1 D 0) ft) 3^ CD 0) C/J (U D O
us ns cemandez comment j'ai ete en possession du P.uger de CCCU.
iour que is ms trcuvais au bureau, man coiiegue SEDUUE m'a mont." :
Rugsr en me disant qu'un different conjugal avait surgi antes
TIEVENART et 0E3RUYN et que I'arme avait ete remise par QE3RUYN,
n'ai pas demands d ' expiication et j'ai cru que SEDUUE etait intar-
nu dans oe differend conjugal. Connaissant le caractars d'ESTIEVE-
RT, j'ai demands a mon coiiegue SEDUUE comment Oosiane DE3RUYN al-
it expliquer a son mari la disparition du Huger. Monsieur BE0UUE
rapports qua Josiane DE'SHLLYN- lui dir>ait- qu 1 il l'avait perdu dans
care lors -o'une beuverie, En fait, il m'a dit que Oosiane avait
is i'arme a la oeinture de son mari lorsque celui-ci etait en star
ivresse. L'arme doit avoir ate remise ainsi fin mai je crois et
ast a la mSme epoque que cette conversation a eu lieu antra SEDUUE
moi. Mcus n'avons plus.reparle de cette arme avant le depart en
canoes de SEDUUE a part qua je lui ai signale qu'evsntueilament
peurrais effactuar das racharchss ooncarnant 1 1 utilisation even-
eiie ce catta arme.
n j uin, debus juillat, SEDUUE m 1 a remis la Huger auquel j a me suis
terasse da plus pres. Ccmme ja savais par 30UAR0U0G cua VITTORIO
E5TIEVENART envisageaiant da faira das coups dans la region bruxel-
la is
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d' Instruction c
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dossier de
Hal
etant en va
nces, ac son remplagant' ne scuhaitant .pas prendre una position imms—
atemane, la 5 5R de Hal et moi evens ccnvenu da tirer une balls de
moaraison avsc le Huger, ce cui a eta fait dans les locaux de la P. 3
Mens. Un saul tir a eu lieu avec I'une des dalles cui acoomoagnaier,
arms, Una deuxiene dalle a ete tiree avec une munition de la P.D.
s'est rendu oomote que las munitions de references presentaient la
me nombre ce rayures que la munition de Hal. La jugs d'Instruction
mplagant le titulaire du dossier de Hal a alcrs requis Monsieur OEHY
fairs la conparaison. 0 ' ai conduit la Huger chez Monsieur OEHY qui
a tire des dalles de reference, j'ai ramens la Huger le jour m § m e a
Mans .
Au mars d'aoGt, je suis parti en conge, L J arme est restee pendant ce
temps la a la 53H -de Mans. Ce doit Stre en octabra qde la resultat de
4TIV .'*”"wW»0
/
DECLARATION
£•4. <©uW*
FEUILLE D'AUDITION
476-1
Annexe n°..... au
_P.-V. n°..du .....1.6...fe.v...88.
. _ —de la brigade de Gendarmerie
C.B.W.- CHARLEROI(Jumet)
Le . 16 fev 88. & .lA.obeures, a 6t6 entendu par moi/nous verbalisateur(s) :
IDENTITY : .
Nom et pr6nom :. iJSMAOUI .Mohamed.
Lieu et date de naissance : ...A^.’.^.CliJ..»....1.8....?Q....£e.y....5ft.
Profession : ...chauffeur.. Etat civil : -S px .-dc ~ZKRKANI- .Khadidja-
Adresse : i^UaREGNON, -rue ~L» ■ Caty | ....n® ..6.
qui a ddclar6 : *
-nje desire m'exprimer en fran$ais et je fais choix de cette langue pour
la procedure en Justice* ---
- Vous m'interpellez concernant ma connaissance dur le nomme VITTORIO
Adrien, actuellement detenu^ et mis en cause dans les affaires dites du
"Brabant Wallon". -
J'ai fait la connaissance de l'interesse a l'epoque ou je tenais le
cafe "Domino" situe rue Leopold a HONS. Je situe ce moment en fin 82 ou
debut 83. VITTORIO est arrive dans le cafe en compagnie de BOUAROUDJ et
d'une troisiepe personne que je ne connaissais pas. Je connaissais BOUAROUDJ
precedemment. A l'epoque ou il tenait le "Honopole" a JEMAPPES j'avais ete
dans SOn etablissement en tant que client. -
En ce qui concenne VITTORIO , c'est la premiere fois que^£’ai rencontre
le jour ou il s'est presente dans mon cafe. BOUAROUDJ me l'a presente com-
me etant un de ses copains. -
■n , , . . .. ce moment la
-rour la troisieme personne, je me souviens qu'elle teuait Wun cafe
a CUESMES. Il s'agissait d'un homme aussi grand que VITTORIO , mais plus
carre. Il portait un bouc._____
-VITTORIO et BQUaROUDJ sont venus plusieurs fois dans mon cafe a cette
epoque. En fait VITTORIO lui servait de chauffeur. Quelques fois, BOUAR¬
OUDJ est venu seul, surtout du temps ou il habitait MONS. Par contre VIT¬
TORIO n'est jamais venu seul chez moi. Il allait souvent a la friture en
face de mon cafe chez Jean "Le --
-BOUAROUDJ; m’avait mis dans la confidence d'un projet qu'il avait, pour
faire un fourgon charge de recuperer les fonds d'un grand magasin a DROGEN-
BOS. C'est ainsi qu'il est arrive une fois que je l'accompagne jusqu'au GB
IjSg/? ce ^Ee localite, dans le but de faire des reperages. -______
VITTORIO n'a jamais assiste a ces conversations, et il ne se trouvait '
pas en notbe compagnte lorsque nous sommes alles a DROGENBOS. _
Je n'ai jamais eu beaucoup'de conversation avec VITTORIO, et c'est «
C.B.W. - CHARLEROI(Jumet) Ier suite audition de ASMAOUI Mohamed
Annexe au P.V. n° 2^3/^ du 16 fev 88.
plutoC BQUAROUDJ qui cherchait a me frequenter. -
-—Je peux vous certifier qu'a cette epoque, ni VITTORIO , ni BQUAROUDJ
ne m’ont demande pour leur fournir des armes. Lors de noa conversations,
BOUmROUDJ voulait m'associer a l'attaque du fourgon en question, mais cela
etant reste au stade preliminaire, il n'a jamais ete question d'armes. -
-J'avais renseigne Monsieur COULON de la BSR de MONS, sur le projet de
BOUaRoUDJ. II m'avait conseille de laisser tomber etant donne le danger.
-J'ai suivi ses conseils et c'est la raison pour laquelle BQUAROUDJ
n'est plus venu dans non cafe. -
-Au sujet de ce projet, lors de nos conversations, BQUAROUDJ m'avait
precise qu'il avait deja une equips dont faisait partie ESTIEVENART . Avant
la visite a DROGENBOS , j'avais accompagne BQUAROUDJ au domicile d' ESTIEVE-
NaHT , a proximite de la place de WASMES. A cette occasion, E5TIVENART
m'avait precise qu'il etait partant. ----
- BQUAROUDJ m'avait dit que VITTORIO etait incapable de participer a
cette operation etant donne son manque de condition physique. -
-Lors de non incarceration a la prison de NIVELLES en 85 , j'ai de nou¬
veau ete en contact avec VITTURIO . Nous nous trouvions ensemble dans ce
qu'on appelle "le quartier ferme". C'est aindi que nous prenions nos reps
ensemble, que nous regardions la television ensemble, et que nous etions
a l'atelier ensemble. C’est ainsi que nous avons renoue nos contacts.
VITTORIO ne m'avait pas reconnu au debut. J'ai du lui rappeler que nous
nous etions rencontres en compagnie de BQUAROUDJ au cafe le "Domino" de
MORS a 1'epoque ou j 1 en etais le patron. -
- A ce moment, il a ete question d'un projet d’evasion pour faire sortir
de la prison un certain "ZLOiCY'-l et DEBAKGE Willy incaxceres egalement a
NIVELLES. COCU, VITTORIO et BaUDKT devaient etre liberes dans peu de temps.
Il y avait egalement un projet d'attaque contre une usine d'explosifs
denomraee "MECAR" situee non loin de NIVELLES. C'est DEBARGE Willy qui
——— ^
m'avait fait part des intentions du groupe. Ges propos m'avajfTVete con-
firmes par VITTORIO . J'ai alors demande a rencontrer quelqu.'un de la
BSR et j'ai eu affaire a L'adjudent LET-EUL de NIVELLES. Je lui ai racon-
te ce qui se preparait. Je lui ai fait part que je connaissais AMORY
de la BSR de MONS. C'est ainsi que Christian a ete charge de poursuivre
les contacts avec moi pour cette affaire.-
-Lors de mes contatts avec VITTORIO , a la prison de NIVELLES, je lui
donne le numero de telephone de mon frere Jamel , le numero de telephone
de VILLANI Luigi que je lui avaij dit Stre un copain surnomme "Gigi",
ainsi que jT'adresse de ma maltresse a l'epoque soit CQLMaNT Laurence. '
Il s'agissait de ne pas se perdre de vue lorsque nous serions sortis
tous deux de prison. —- -L__.
.*
/
C.B.W. - CHARLEROI(J ume t) 2eme suite audition de ASHAOUI Moharaed
Annexe au P.V. 16 fev 88.
-A ma sortie de prison , sur les conseils d'AMORY et de l'adjudant LETEUL
j'ai eu quelques entrevues avec lui, deux ou trois tout au plus. Avant que
je ne soife libere, il sonnait souvent chez non frere pour savoir si j'etais
sorti. Lorsque j'ai ete libere, je lui ai fixe une premiere fois rendez- vous
a AUTREPPE. Il m'acppriq ue DEBaKGE etait deplace. Je n'ai rien appris d'in-
teressant, que ce soit de cet entretien et des autres qui ont suivis. J'ai
chaque fois rendu-compte a Christian AMORY de nos conversations. --
-Lors de la derniere entrevue que j'ai eie avec VITTORIO , il m'a demande
pour le conduire a BRUXELuES. J'en ignorais la raison. Sur le conseil
d' AMORY , j'ai refuse. Il pretendait que cela pouvait etre dangereux pour
moi etant donne les confidences que j'avals fait au sujet de la tentative
d'evasion et de l'attaque de l'usine "MECAR". C'est la derniere fois
que j'ai parle de VITTORIO a CHristian. La conversation est revenue sur
lui a 1'occasion de son arrestation du cote de la frontiere frangaise.
Christian et moi avons discute du fait que son arrestation paraissait
assez rocambolesque. Je ne vois rien d'autre a vous dire concernant
VITTORIO . Je vous ai fait part de tous les contacts que j*avals eu avec
lui et des circonstances qui m'ont amene a en parler a AMORY."_
(Lecture faite persiste et signe sur le present)
- " Je suis certain de ce que j'avance car je prends comme
point de reference septembre 1985, epoque a laquelle j'ai pris
mes premiers contacts avec le MDA. Pour moi, il ne fait aucun
doute que c'est cinq ou six mois apres que s'engagent les pour¬
parlers avec BEIJER concernant les armes et non un an et demi
comme il semble vouloir le dire. D'autre part, il a toujours
ete dans mes intentions d'obtenir des armes de poing et les
armes figurant sur la liste de BOUHOUCHE n'avaient pour moi
aucun interet policier comme je l'ai dsja dit.
- " Contrairement a ce que dit BEIJER, c'est moi qui ai pris
l'initiative de parler d'armes et d'essayer de recuperer celles
qui etaient en possession de BOUHOyCHE me doutant bien qu'il s'
agissait d'armes chaudes qui pourraient avoir ete utilisees dans
le cadre du Brabant V/allon.
-— " Je precise encore que pour moi, BEIJER disposait d'armes
personnelles et qu'il m'a propose d'aller faire 1'inventaire
avec lui.
-— " D’autre part, je suis egalement formel pour dire que BEIJER
m'a affirme que les armes appartenant a BOUHOUCHE avaient ete
"liquidees", sans me donner d'autres precisions. Pour moi, il etait
clair que BEIJER savait ou se trouvaient les armes appartenant a
BOUHOUCHE.
- " En fait, je maintiens integralement la declaration que je
vous ai faite anterieurement.
BEIJER Robert declare:
- " Je desire m'exprimer en langue franqaise.
-ii J.'ai eu connaissance de la declaration d'AMORY Christian.
_— " Je viens d'entendre en outre ce que vient de declarer 1'
interesse. Je n'ai absolument rien d'autre a dire que ce que je
vous ai dit ce matin. Je maintiens done entierement ma version
des choses et ne puis §tre d'accord avec ce qui a ete dit par
AMORY.
- " J e voudrais toutefois ajouter que si j'avais su ou se
trouvaient les armes et le type d'armes, je n'aurais pas eu
besoin de passer par 1'intermediaire de madame BOUHOUCHE. "
AMORY Christian declare: "Je n'ai rien d'autre a ajouter." \;
-Lectur^ faite, persistent et signent chacun en ce qui le concerne-
i> lM0RT : - 'Pour copie certiftee conform!)
L ^ --"'P \ Lb Oreffier - M. STRAUNARE
Pont acte^cl^q date que dessus^^^)
V
2lo
POLICE JUDICIAIRE
pres le
Parquet du '^rocureur
du Roi
de I'arrondissement
de CHARLEROI
N' 17 C 132208)
Indicateur N°
453
Section c.B.W
ANNEXE
Procfes-verbal aud .21 _'
Suite au P.V. N°
du (s)
de la police de
Suite aux devoirs prescrits par
le J.I LACROIX
Bureau
Apostille 42/87 - F14
Dossier 42/07
du
b charge de
Inconnus
du chef de
Meurtres pour faci-
liter le vol
sur plamte de
Divers
OBJET
Audition A3MA0UI
J.Io ha me d.
Transmis & Monsieur le juge d' instruction LACROIX
. . Cha.ylpxd.i.le...! .'l .. I ! /.'!\}. ];$8... 19. SB
,Le Comm aire en cheLfuiaetpel
aux de d'tJons judiciaires.
PRO JUSTITIA
L'an mil neuf cent quatre-vingt-huit . le onze
du mois d e mars , &J230 heures.
Nous, FICIIEFET Louis,
Agent-inspecteur principal de Ire classe. Officier de Police judiciaire auxiliaire
de M. le Procureur du Roi de.Charleroi.. commissionne S cetta
qualite par M. le Procureur General pres la Cour d’Appel de_f.'?. 1 ?.®.
par decision du ..9?.. sejptembre.1.9.06 ... en vertu de I'art. 1 de larretd-
loi du 1 er f 6vrier 1947 et ill OHO LEI Claude ,ILIdl de gendarmerie
Certifions avoir entendu le nomine :
A S M A 0 U I I.Iohamed,
deg a qualifie, ,
qui nous declare:
" Je desire m'exprimer en langue franqaise.
- " Je confirme mes declarations anterieures faites en ce
qui concerne la remise de l'arme GP 9mm. Tout s’est deroule
exactement comrae je l'ai dit et je n'ai aucune information
nouvelle a vous communiquer. Je continue done toujours a
pretendre que l'arme que je portals sur moi lorsque j'ai ete
intercepts par les douaniers a la frontiers franco-beige de¬
but decembre 85, m'avait ete remise une huitaine de jours,
ou du moins quelques jours auparavant par AMORY Christian a
mon domicile.
- " Je precise a votre demande que, pour moi, cette arme
etait depourvue de nuroero et que la couleur etait uniforme
sur toute sa surface.
-ii j e dois vous dire que l'arme en question ra'a deja eta
presentee par vos collegues et que je n'ai pu la reconnaitre
etant donna que sur celle qu'ils m'ont montree, les numeros
ou du moins certains d'entre-eux apparaissaient. De plus,
tous les pistolets GP se ressemblent.
-ii Comme je l'ai deja declare, AJ.IORY Christian m'a remis
l'arme sur laquelle se trouvait un chargeur, ainsi qu'une
boite contenant vingt-cinq cartouchgs. Le tout etait einballe
dans un plastique et je n'ai pas pris la peine de 1'examiner.
Je n'ai vraiment vu le GP en question qu'a Paris lorsqu'un
membre du I.DDA l'a examine. Personnellement, je n'ai pas etudie
cette arme en detail.
-ii Je vous rappelle qu'au moment ou AMORY m'a remis l'arme,
il ne m'a fourni aucune explication quant a sa provenance.
- Lecture faite, persiste et signe
Pour copie certifiee conforme
Le Gfclher - M. STBAUNARD
liitx.
POLICE JUDICIAIRE
pres le
Parquet du Frocureur
du Roi
de I'arrondissement
de CHARLEROI
Section : C.S.'.Y
ANNEXE
Proces-verbal aud
Suite au P.V. N>
du' (s)
de la police de
Suite aux devoirs presents par
le J.I LACROIX
Bureau :
Apostille :42/87-? 14
Dossier: 42/87
du
A charge de
Inconnus
du chef de
Ueurtres pour faciliter
le vol
sur plainte de
Divers
OBJET:
Confrontation entre
ASfiACUI et A.MOHY
v./ f,'. \W&
' '
y
N 1 1 C 1332881
Indicateur N°
453
Transmis A Monsieur le Juge d'instruction LACROIX
PRO JUSTITIA
L'an mil neuf cent quatre-vingt-huit _ | e onze
du mois dd mars • , A 1430 heures.
Nous. : FICHEPBT Louis,
Agent-inspecteur principal de 1 re classe. Officier de Police judiciaire auxiliaire
de M. le Procureur du Roi de.Charleroi.commissionne A cette
qualite par M. le Procureur GAneral prAs la Cour dAppel de_Hqns.
par decision du .O 9 .sep.tembre.i 9 O 6 .. en vertu de I'art. 1 de I'arretA-
loi du lerfevrier 1947 et IIIGIIOLET Claude,IMdl de gendarmerie
Confrontons en nos locaux de Jumet, les nomms ;
AHORY Christian et ASLTAOUI I.Iohamed - deg a qualifies.
Nous donnons a ASi.LAOUI connaissance de lq declaration
faite par AuORY Christian le II fevrier 88 (P.V 21236) et a
— » connaissance de la declaration faite ce jour par AS-
LLAOUI i.lohamed au sujet de la remise du GP 9mm.
Stir interpellation, ACr.LAOUT Llohamed declares
" ^ declaration que vous a faite ALIORY est bien exacte. Tou-
tefois, il aura ete mal inspire lorsqu'il s'est imagine
que je l'avais denonce aux Renseignements Generaux frangais.
Si 3 'ai ete arrete a la frontiere franco-beige, c'est'malen-
contreusemont,et ma seule intention etait de remettre le GP
a ALIORY aprbs l'avoir presente a des membres du LIDA a Paris.
A part cela, il a tout a fait raison dans ce qu'il vous de¬
clare.
A1.I0RY Christian declare:
" Ce que vous a dit ASf.IAOU1 I.Ioharaed est bien exact a quelques
details pres.
" En effet, je n'ai pas souvenir d'avoir remis une boite de
cartouches a AS1.1A0UI en meme temps que l'arme. De plus, au
moment de la remise de l'arme, je lui ai dit qu'elle etait
sortie par 1'intermediaire de MENDEZ sans pour autant lui par-
ler de BOUHOUCHE car je ne tenais pas a ce qu'ils se rencontrent.
" Je repute encore une fois que le GP 9mm ne comportait aucun
numero d'identification et rien, sur l'arme, ne laissait suppo-
ser qu'un numero aurait pu y avoir ete frappe. Je ne suis pas
sQr de pouvoir le reconnaitre si*on me le presentait car tous
les GP se ressemblent. Comme je vous l'ai deja declare, l'arme
est sortie a coup sur avant d'etre passee au banc d'epreuve.
- Nous interrompons momentanement cette confrontation en
vue de presenter aux interesses les trois armes en notre pos¬
session que nous reprenons sous les numeros 1,2 et 3 que nous
expliciterons mieux in fine du present.
ASI.1A0UI Mohamed declare, apres presentation :
" L'arme reprise sous le n° 2 est totalement a ecarter comme
etant celle ayant pu m'etre remise par AI.IORY . Toutefois,
hesite entre les numeros 1 et 3. Apres examen plus minutieux,
je retiens plus particulierement celle reprise sous le n° 3
car la forme de la sftrete du n° 1 ne semble pas correspondre
a ce que j'ai vu. De plus, . la crosse du n° „t ne me rappelle
rien. Sans pouvoir etre formel, je puis dire qu'il n'est pas
impossible que l'arme reprise sous le n° 3 soit celle avec'
laqufelle j'ai ete intercepte a la frontiere mais ce jour la,
je pretends qu'elle etait beaucoup plus neuve et qu'il n'y
ficurait aucun numero.
AI.IORY Christian declare, apres presentation:
" Sans hesiter, je desicne le GP repris sous le numero 3 com¬
me etant tres ressemblant a celui que j'ai achete a BOUHOUCHE
et remis le jour meme a ASMAOUI . Je precise toutefois que ce¬
lui dont je parle etait dans un etat neuf et depourvu de nume¬
ro; du moins de tout numero apparent.
" A votre demande, je repondrai que les GP repris sous les n°s
1 et 2 ne sont jamais passes par mes mains. Je ne les ai jamais
vus et certainement pas a l'agence A.R.I en 19Q3. Pour ce qui
concerne ceux-la, les crosses etaient en bois.
Nous faisons remarquer aux interesses que selon le rapport de
1'expert en balistique TOiVJjNUP date du 08 fevrier 1988, il ap-
pert que la personae qui a lime les numeros de l'arme a tente
de maquiller les operations de limage a l'aide de peinture
noire qui faisait contraste avec le noir mat du reste de 1*
arme.
Nous leur demandons de s'expliquer a ce sujet vu qu'ils decla-
rent l'un et l'autre que le GP dont il est question etait car-
faitement lisse et la peinture parfaitement homogene.
AI.10RY Christian declare:
" J’estime que*l'arme aura ete examinee a l'aide d'un rayon
lumineux oblique avant toute attaque chitnique ce qui explique
qu'il aura decele des nuances que moi meme je n'avais pas vu
apparaitre. Si, comme il le semble, les retouches ont ete ef¬
fectives au moyen de peinture, il est fort possible que des
differences de coloration aient apparu avec le temps et selon
le mode de transport.
ASMAOUI I.Iohamed declare:
" Je continue a pretendre que l'arme avait toutes les apparen-
ces d'une neuve et je n'ai apergu a aucun enaroit une quelcon-
que forme de retouche. Je ne m*explique pas les constatations
de 1'expert. De plus, le gars a qui j'ai presente cette arme
a Paris n'a fait aucune reflexion a ce sujet.
Le pistolet n c I ost le GP 5m;.i portant le n° 245 PZ 46579 saisi
e-'tre les mains de ’NYK.ilP Parcel.
Lc pistolet n° II est le GP 9mm competition n° 245 PZ 46196 saisi
entre les mains de PUPJTI’N 'oger ( armurerie PSIMISil).
Le pistolet n 3 III est le GP 5mm parabellum n° 245 PZ 46156 saisi
par le 3PPJ de Lille.
Dont acte, clos date que dessus.
■*** ___
,//r
/ ' c'
Pour copie certifi6e conlorme
Lq Greyer - M. STRAU^ARD
r-'fv
i
' / POLICE JUDICIAIRE
pres le
Parquet du Procureur
du Roi
de I'arrondissement
de CHARLEROI
MU
U i/CiKJMi
Indicateur N’’ 476
Section: C.D.V/
ANNEXE
Proces-verbal aud
1 ,
Suite au P.V. N°
du (s)
de la police de
Suite aux devoirs presents par
le J.I LACROIX
Bureau :
Transmis & Monsieur le Juge d ' instruction LACROIX
Charleroi.19P.?.
Commissalre
aux dele
PRO JUSTITIA
fan mil neuf cent quatre-vingt-huit , | e onze
Apostille: 42/87 - F14
Dossier: 42/87
du 2 3 . 02.19 88
a charge de
inconnus
du chef de
Meurtres pour faciliter
le vol
sur plainte de
Divers
OBJET :
Confrontation entre :
ASMAOUI Mahamed et
AMORY Christian
du mois de mars . A 13,3b eur es.
• Nous - FICHEFET Louis,
Agent-inspecteur principal de Ire classe. Officier de Police judiciaire auxiliaire
de M. le Procureur du Roi de ....... . y!aa . r . lero -.commissionne S cette
qualite par M. le Procureur General pres la Courd'Appel de .I.Ions..
par decision du .. en vertu de I'art. 1 de I’arrdtd-
loi du lerfevrier 1947 MIGNOLET Claude,Itldl de gendarmerie
Confro n t o ns_ e n_nos_lQcaux_de Junet, les-nommes:
AMORY Christian et ASi.lAOUI Mohamad - deja qualifies
-ITous donnons au dernier cite lecture de la declaration
de AMORY Christian faite a la Prison de Jamioulx le 29.02.88
relativement a la prime de cinq millions de francs quiil
comptait toucher contre la fouruiture des armes du Brabant
Y/allon.
ASMRPUX Mohamed declares
" Tout ce que vous a declare A?.;PRY Christian est exact et je
ne peux que me rallier a sa fapon de voir les choses.
" Cependant, a un point, sa declaration me contrarie, a Ba-
voir: lorsqu'il dit qu'il tenait a me mettre dans les confi¬
dences vu que j’allais devoir jouer dans le jeu. En fait, je
n'ai jamais eu 1'intention de jouer dans aucuncjeu, mais com-
me j»etais le confident d 1 AMORY . je me disais qu*a l'occasion
il m'utiliserait comme temoin de toutos ses activilcs
" Comme je l'ai deja declare precedemment, je me suis demande
a un moment si AKORY Christian ne me mettait pas au courant de
beaucoup de choses avec l'arricre pensee que j'irais tout ra-
conter a la police.
" Pour moi, AI.10RY a toujours essaye de faire au mieux son boulot
de flic mais il est evident qu*il n'avait pas peur de prendre des
risques.
" Je vous rappelle pour situer les choses au mieux, qu'aprbs avoir
ete intercepts a la frontiere franco-beige, j'ai ete entendu par
les membres du SRPJ de Lille qui m'ont demande ce que je pensais
des hold-up sanglants qui s'etaient deroules dans le cadre : des
tueries du Brabant V/allon. Je leur.aiCrepondu que pour moi, il ne
faisait aucun doute que 1'organisation qui devait etre a la base
de tout cela etait certainement 1'extreme droite. Peut etre ont-
ils eu 1*impression que j 1 en connaissais suffisamment a ce su-
jet; toujours est-il que une bonne annee plus tard, les memes
membres de la PJ de Lille m'ont recontacte et ont essaye d'en
savoir plus. Nous avons fait une sortie ensemble et avons bu
suffisamment pour que je me sente emeche. Ils auront compris
autour de la conversation que j'en savais plus que la premiere
fois et ont essaye de me faire dire ce que je savais. Je leur
ai fait comprendre que j'entrevoyais la possibilite de les met-
tre sur la voie de la decouverte d'armes "chaudes". Ils ont in¬
terprets mes paroles comme s'il s'agissait des armes du Brabant
Wallon. Quelques jours plus tard, j'ai ete entendu par des poli-
ciers beiges, membres de la Cellule de Jumet a qui j'ai fait une
declaration que je confirme, En realite, il s'agissait d'une de¬
claration -verbale. Je n'ai pas eu le sentiment que les informa¬
tions que je leur ai donnees les aient satisfaittet je n'ai plus
entendu parler de rien par la suite.
" Si j'ai bien voulu parler aux policiers beiges, c'est parce que
j'ten avais pris 1'engagement vis a vis des policiers frangais,
mais une chose est certaine, c'est que si je me suis engage de
la sorte, c'est parce que j'avais bu. Mon intention n'a jamais ete
de doubler AI.XRY Christian.
" Pour me resumer, je puis dire q.ue toute cette histoire de prime
se resume a du vent, "
ANGRY Christian declare:
" Je crois que la declaration que vient de vous faire ASI.1A0UI en ma
presence est conforme a la realite. Elle rejoint d'ailleurs la mien-
ne.
" Je dois avouer que dans un premier temps, j'ai ete choque en appre-
- 3 -
nant que ASHAOUI avait essaye de toucher ime prise sans ra'en
parler, mais par la suite, j'ai compris qu'il pouvait encore
d'etre utile et j'ai continue a le mettre dans les confidences.
ASi.iAOUI declare:
" J'ajoute que je savais que A?.10RY avait ete mis au courant de
ma demarche et corame il a continue a faire comme si rien n'
etait, j 1 en ai cenclu que ma demarche n'avait pas contrecarre
ses plans.
-Lecture faite, persistent et signent chacun en ce qui le con¬
cern e -
ASLIAOUI {L
Dont acte, clos date que des.us
/flnoNijic.'.r.f/.on «*t I'j-iAhiiBdi
PAROUff (HI PHUCURtlJR LSU HOI
PJF .- C.B.W. - GD
PRO
JUSTITIA
Cc jourd’hui
onze mars
quatre-vingt-huit
mil neuf cent
, ^ 1600 heures;
Nous soussign£(s)
MION0LET Claude,
I Mdl
de gendarmerie,
en residence 4 C * B * W JUIvi£T A
en tenue civile, (1)
- Faisant suite au proces-verbal mieux rappele au
recto du present (audition de BEDUWE Pierre), portons
a la connaissance de Monsieur le Juge d 1 instruction
LACROIX qu'aux date et heure susmentionnees, nous
avons procede, en collaboration avec Mr Louis FICHE -
FET, Inspecteur Principal de Premiere Classe de la
Police Judiciaire de Charleroi, a l'audition de AMORY
Christian qui avait ete extrait ce matin de la Prison
de Jamioulx. Cette audition fait l'objet d'un P.V
distinct joint au present.
a. Concernant la rencontre des services franqais .
AMORY ^Christian declare que son chef d'equipe,le
IMdl Chef BEDUWE , etait au courant dans les grande 3
lignes, des contacts qu'il avait avec le Mouvement
Revolutionnaire Algerien (MDA) a Paris.
Dans un premier temps, AMORY declare qu'il n'a ja¬
mais amene son chef de service au domicile de AS -
MAOUI Mohamed dans le cadre desdits contacts.
Nous avons done donne lecture a AMORY de la decla-
tion de BEDU'.VE , relatant sa rencontre, au domicile
de ASMAOUI, avec des policiers franqais.
A ce moment, AMORY Christian dit se rappeler effec-
tivement de cette visite mais ne peut plus precise: -
les motifs exacts de l'entretien.
A notre question, AMORY Christian repond qu'il oon-
naissait el 1 ec Live rue at ces policiers qui officiaiei t
sous de fausses identites . L'un d'eux repondait au _
nom de CANNES5E . alias CHARPENTIER.
znl
C.B.W JUMET Q , ,
, IERE SUITE AU P.V-^rfi
/ pU_IIJflARS_I988_
b. Concernant ses relations avec le Commissaire JANSSENS .
AlviORY Christian reconnait qu'il connait effectivement
le Commissaire JANSSEiiS de la Surete de l'Etat a Ivlons
et ce, dans le cadre de ses contacts avec le MDA. II
sait que cet homme travaillait anterieurement a Bruxel¬
les mais il dement le fait 1'avoir connu a cet endroit.
c . Concernant une livraison d'armes au MDA .
En ce qui concerne les propos qu'il a tenus a l'Adju-
dant Chef GOFFIKON au sujet d 1 une cargaison d'armes,
AMORY Christian nous relate qu'en fait, il s'agissait
d'une importante cargaison de "Barakoudas" qui avait
ete volee dans une gare frangaise. Les auteurs de ce
vol avaient ete interpelles par la gendarmerie beige
et seraient itnpliques dans un mouvement politique.
Il ne s'agissait done nullement d'une livraison d'ar¬
mes a destination du MBA, via l'ingenieur MENDEZ.
AMORY Christian se souvient effectivement de la refle¬
xion que lui avait faite BKDUWE a ce sujet et, s'il
lui a repondu qu'il etait possible que les Arabes de
Paris aient execute MENDEZ, c'etait uniquement dans
le but de ne pas lui fournir d'explications suscepti-
bles de lui causer des soucis.
Pour repondre a notre question, AMORY Christian nous
affirme, d'une fagon categorique, que le MDA ait quel-
que chose a voir dans 1'execution de Juan MENDEZ .
- REN5EIGNEMEHTS -
- A l'issue de cette audition qui s'est clSturee a
1700 heures, nous avons ramene AMORY Christian a la Pri¬
son de Jamioulx. Le transfert s'est deroule sans aucun
incident.
- Les auditions de la journee se sont deroulees dans
un bon climat.
- J 3RY Mristian a refuse de se sustanter sur le
temps de midi.
de tT, ' cr
Dont acte
Pour cock certifide conforme
1 1 Q/enur ■ M. STF
\
^ POLICE JUDICIAIRE
pres le
Parquet du'Procureur
du Roi
de I'arrondissement
de Charleroi
N 17 C I3.J88I
Indicateur N 1 547
Section: C.B.7/
ANNEXE
Proces-verbal aud
4
N '..MM
Suite au P.V. N°
du (s)
de la police de
Suite aux devoirs presents par
Transmis & Monsieu
rle Juge d' instruction LACROIX
Charleroi.le.. .2 5. -NARS-1388-■ -19.9.8
_ Le Commissajre en chef princ i pa l
II* aux delega’y^/f^judiciaires.
PRO JUSTITIA
le J.I LACROIX
Bureau :
Apostille : w2 /^~
Dossier: 42/87
du 16 mars I9bB
£ charge de
Inconnus
L'an mil neuf cent quatre-vingt-huit . le vingt et un
du mois d® mars , aI3,I6feures.
Nous, FICHEFE'i 1 Louis,
Agent-inspecteur principal de Ire classe, Officier de Police judiciaire auxiliaire
de M. le Procureur du Roi de.Charleroi.commissionne S cette
quality par M. le Procureur General pres la Cour d'Appel de..
du chef de
Meurtres pour fuci-
liter le vol.
sur plainte de
Divers
OBJET :
Audition AkORY Ch.
par decision du Q° ..S.eptamb;rfi..I?.8.6... en vertu de I'art. 1 de I'arrete-
, . , . ... ...^et MIGNOLiiT Claude, I Lid 1 de gendarmerie
loi du 1 er f^vrier 1 947 - ’
Certifions avoir entendu le nomine:
A m 0 K Y Christian,
Detenu,
Da ja qualifie -
Qui nous declare:
-" Je desire in' ex primer en langue franqaise.
- " Vous me demandez si je confirme les declarations
que j 1 ai de ja faites jusqu'a present, princinalement
celles ou il est question des armes ayant appnrtenu a
BOLJHOUCHE et qui pourraient avoir servi dans le cadre
des tueries du Brabant V/allon.
- » Vous me demandez d'Stre tout a fait sincere et
de vous fournir uniquement des renseignements dont je
sois nur.
- " j e tiens a vous dire immediatement que je ne cor
firine pas entierement ce que je vous ai deja dit, a
savoir que peu apres 1 1 arrestation de BOUHOUCHE , j 1 ai
2
ste contacte par BEYER en vue de liquider avec lui,
dans un canal, certaines armes chaudes.
-" Eri fait, les choses ne se sont pas passees
exactement coinme cela et si ma premiere versionr
n'est pas tout a fait exacte, c'est parce que je
tenais a inclure dans mes certitudes certaines de¬
ductions dont je ne suis plus sur aujourd'hui. Mon
impression etait qu'il fallait faire progresser 1'
enqudte et c'est ainsi que je ?oua ai fournijcertai-
nes deductions plutot que des faits reels.
- " Voici quelles sont aujourd'hui mes certitudes:
- " II est exact qu'en feyrier 86, je me suis rap-
proche de BEYER vu que BOUHOUCHE etait detenu et que
je ne pouvais plus rien obtenir par lui. Je lui ai
demande s'il pouvait me fournir des armes vu que j 1
etais en contact avec un mouvement revolutionnaire.
II m'a dit qu'il avail, des armes dispersees un peu
partout et qu'il devait en faire un inventaire. II a
ajoute que, parmi les armes qu'il connaissait, certai¬
nes appartenaient a BOUHOUCHE et qu'il ne pouvait se
decider pour lui. C'est a ce moment la qu'il ma de¬
mande si j'etais d'accord de trier ses propres armes
avec lui dt de voir ainsi ce qui me conviendrait. J'ai
refuse sa proposition car je devais m'executer tout de
suite et cela ne m'arrangeait pas. II m'a egalement dit
qu'il allait essa,ye>"de se renseigner afin de savoir si
BOUHOUCHE etait d'accord de se defaire des armes qu'il
detenait. Cette conversation s'est deroulee, si ma me-
moire est bonne, au domicile de BEYER . Environ un mois
plus tard, BEYER m'a montre une liste qu'il avait dres-
see et dans laquelle se trouvait 1'inventaire des armes
qui pouvaaent eventuellement m'Stre vendues et qui etaient
sa propriety. II demandait 200.000 Frs pour 1'ensemble,
mais comme il s'agissait d'armes qui n'avaient aucun inte-
r§t policier, je lui ai dit que je ne pouvais conclure le
marche avec lui, ajoutant que ce qui m'interessait, etaient
des armes de poing ,pouvant servir a commettre des atten¬
tats. C'est a ce moment que je lui ai parle des armes de
BOUHOUCHE lequel lui avait repondu, selon ses dires, qu'
elles ne pouvaient etre vendues. Je lui_ai demande ce qu'
elles etaient devenues et il m'a simplement repondu qu'il
s' en etait debarasseae*. Je suis absolument formel pour vous
dire que cela represente bien la verite et que BEYER doit
' , & s
■, done savoir ce aue sont devenues les armes qui vous
interessent.
- " Si, lors de declarations anterieures, je vous
ai parle d'un canal, precisant que selon les dires de
BEYER , e'est dans un pareil endroit qu'il aurait jete
les armes, e'est parce que dans mon esprit, lorsque 1'
on veut jeter ou se debarasser d'armes, il n'y a pas
mailleur endroit qu'un canal.
- " Vous me faites remarquer que ma reaction est un
peu simpliste.
- " Je vous reponds a cela que pour moi, il s'agissait
d 1 une deduction logique et je, ne puis m'en expliquer au-
■trement. D' autre part, si je vous ai parle lors de pre-
cedentes auditions de ma participation a 1'expedition
de BEYER lorsqu'il a liquide les armes chaudes, ou plu-
tot de mon refus de participer a cette expedition, c'
est parce que j'ai confondu entre deux moments, soit
celui ou il rn'a demands de 1' accorapagner pour dresser 1'
inventaire et celui ou il in'a dit qu'il s'etait debaras-
se des armes .
- " A l'heure ^ctuelle, j'ignore done totalement ou les
armes de BOUHOUCliK peuvent se trouver mais, comme je vous
1'ai deja dit, BEYER doit le savoir.
- " Je suis pret a confirmer tout ce que je viens de
vous dire, devant lui. J'ai le sentiment de vous avoir
toujours dit la verite, mais j'ai fait l'erreur de vous
purler d'un canal et de vous dire que BEYER m'avait pro¬
pose de liquider les armes avec lui.
- " Par ailleurs, en ce qui concerne la remise du GP
9mm par BO UH QUO HE au Toucan, debut decembre 85, je con-
firme entiereraent ce que je vous ai deja declare. Je ne
reviendrai pas la dessus et suis prgt a etre confronts
ovec BOUHOUCHE qui ne pourra, s'il est sincere, que con¬
firmer mes dires.
-Lecture faite, persiste et signe sur le present-
7
, U-
-RENSEIGNEi.LENTS . -
A l'issue de cette audition qui s'est terminee a 1400 Hr,
nous avons rnmene AMORY a la Prison de Jamioulx. Le trans-
fert s'est deroule sans incident.
, Pont acte, clos date que dess.us-r
/icviHet - Vf:l
Pour copie certifibe conforme
Le Qrcffier - M. STRAUNARO
POLICE JUDICIAIRE
prds le
Parquet du Procureur -
du Roi
de I'arrondissement
de CHARLEROI
Section : C.B.W
ANNEXE
Proces-verba! aud .7..'....
Suite au P.V. N”
du (s)
de la police de
Suite aux devoirs presents par
le J.I. LACROIX
Bureau :
Apostille: 42/87
Dossier:
du
& charge de
Inconnus
du che(de
Ueurtres pour faciliter
le vol
sur plainte de
Divers
OBJET :
Audition BEIJER Robert
feuillet
N’ 17 C (32288)
Indicateur N°
Transmis £ Monsieur le Ju S® d*instruction LACROIX
PRO JUST1TIA
L an mil neuf cent quatre-vingt-huit - ' e vingt-deux
du mois de mars . Jl355^ eures -
Nous, FICHEFET Louis,
Agent-inspecteur principal de Ire classe, Officier de Police judiciaire auxiliaire
de M. le Procureur du Roi de . Charleroi., commissionne a cette
qualite par M. le Procureur General pres la Cour d'Appel de. Mens .
par decision du .9.9.. e .P.^r e . F. ?..9 en vertu de Part. 1 de l arrele-
loi du 1 er levrier 1947 et MIGNOLET Claude, IMdl de gendarmerie
Certifions avoir procede a l'audition du nomme:
BEIJER Robert, detenu
Deja identifie
Qui nous declare:
- " Je desire m'exprimer en langue frangaise.
- " A votre question de savoir quelles ont ete mes motiva
tions pour proposer les armes en vente, je vous reponds:
- " J'avais deja parle de ces armes a la BSR de Wavre et
le but etait done de les faire sortir. D'autre part, l'oc-
casion se presentait puisque BOUHOUCHE, via sonepouse, vou
lait faire de l'argent. Enfin, j'estimais qu'il etait imper
tif que ces armes sortent et ce, principalement depuis la
mort de MENDEZ. Dans mon esprit, depuis la mort de ce der¬
nier, ces armes revetaient un tout autre caractere d’impor-
tance d'autant plus que j'avais entendu dire que MENDEZ au-
rait ete tue parce qu'il avait decouvert "des choses horri-
bles" en faisant des recherches a propos de ses armes. D'autre
part, il est vrai que dans le cadre des tueries du Brabant, et
des recherches s'y rapportant, dans mon esprit, toute arme pou-
vait presenter suffisamment d'importance.
- " J'avais entendu dire que des armes avaient ete fournies a
l'Extr&eme droite. D'autre part, je soupqonnais 1'extreme-droite
et des personnes s'y rapprochant (SQrete de l'Etat) d'etre melees
de pres ou de loin dans les affaires des tueries.
-— " Entre AMORY et moi, les armes n'cnt jamais ete vues mate-
riellement; tout au plus, j'ai remis a AHORY une liste d'armes
qui avait ete ecrite par BOUHOUCHE lui meme. "
-Lecture faite, persiste et signe Sur le present -
Pour copie certifi6e conforme
Le Greflier - M. STRAUNARD
POLICE JUDICIAIRE
i V
prfes le
Parquet du °rocuretir
du Roi
de I'arrondissement
ds..CHARLEROI....
N' 17 C (322881
Indicateur N°
Section : C.B.V/
ANNEXE
Proc6s-verbal aud
Suite au P.V. N Q
du 22.03.88(s)
de la police de
Suite aux devoirs presents par
le J.I. LACROIX
Bureau :
Apostille: 42/87
Dossier:
du
& charge de
Inconnus
du chef de
Meurtres pour, facili-
ter le vol
sur plainte de
Divers
OBJET :
Audition BEIJER R.
_ dl-r- fewiliet
Transmis h Monsieur le Juge d'instruction LACROIX
■ , Charleroi , 2 5 fiARS 198.3 ig 88
../."
iLe Commissaire en chef principal
^iLe uommissaire en cnei ^rinripai
, || aux ddlq^1^>ajudiciait;es. • 1 1
PRO JUSTITIA
L'an mil neufeent , . , , , le . , • ‘ •
quatre-vingt-huit vingt-deux
du mois d
e mars
• ® 1145 heures.
Nous. FICHEFET Louis,. •••
Agent-inspecteur principal de Ire classe, Officier de Police judiciaire auxiliaire
de M. le Procureur du Roi de. Charleroi .commissionne k cette
" * •• * t '
qualite par M. le Procureur General pres la Cour d'Appel de .Kens.
par decision du 0.9..s.eptembre. .I9i3£i....... en vertu d^ I'art. 1 de I'arretd-
loidu lerfdvrier 1947 e t HIGNOLET Claude.IMdl de gendarmerie
Certifions avoir entendu dans les locaux de la Gendarmerie
de Bruxelles, en vertu d'une commission rogatoire delivree
par Mr le Juge d'instruction LACROIX , dGment validee|
le nomme:
BEIJER Robert, epx HICKMAYER Viviane, directeur de
societe, ne a SCHAERBEEK, le 19.03.1952-dlie
~ a 1050-Bruxelles, Square Steurs,n° 22 -
Qui nous declare:
- " Jo desire m'exprimer en langue franqaise.
- " Vous me donnez lecture de la declaration que vous a
faite AMORY Christian en date du 21 mars 88 et relative a
f
une proposition de vente d'armes que je lui aurais faite.
A ce sujet, je vous .reponds : avant ma separation d'avec
BOUHQUCHE ,dans la SPRL A.R.I, nous uvions coutume, AMORY,
BOUHOUCHE et moi-m§mq de nous rencontrer occasioqnellement
soit a Bruxelles, soit au Toucan a Nivelles. Generalement,
nous dinions ensemble. II s'agissait de contacts de pure
amitie. Jamais, nous n'avions parle "armes".
-— " En octobre 1984, je me suis done separe de BOUHOUCHE et
j'ai continue seul a diriger la SPRL A.R.I. Depuis cette date,
je n'ai plus vu AMORY. J'ai suppose que BOUHOUCHE m'avait deni —
gre aupres de lui. Notre amitie commune remontait a l'epoque ou
nous travaillions ensemble a la BSR de Bruxelles.
-— " Apres 1 1 arrestation de BOUHOUCHE, mais je ne peux plus
vous preciser quand, AHORY a repris contact avec moi. Nous nous
sommes revus au Toucan. AMORY avait l'air fort affecte par l'ar-
restation de BOUHOUCHE et il se demandait comment nous pourrions
l'aider. Durant cette annee 86, nous nous sommes vus quelques
fois, soit au Toucan, soit chez lui. C'est au cours de l'annee
87 , je ne sais plus vous preciser quand, qu'il a ete question
avec AMORY de vente d'armes.
- " En fait, mon but etait d'organiser une transaction dont
1'issue aurait ete la sqisie des armes par les autorites. Avant
de parler de cette vente avec AMORY, j'ai ete tres prudent car
je savais AMORY tres proche de BOUHOUCHE (m§me plus que moi-
meme) et de son epouse. Je craignais en effet qu'il ne mette
madame BOUHOUCHE au courant du fait que mon but etait d'amener
des armes aux autorites. C'etait vraiment mon but et je vous en
apporte la preuve en vous renvoyant chez les enqueteurs de Wavre
(capitainfe ROUSSEAU et THEYS). Finalement, faisant etat a AMORY
que j'etais "embete" avec ces armes, nous sommes tombes d'accord
pour les faire sortir de la faqon definie ci-dessous.
- " II m'a dit qu'il se chargeait de trouver un acheteur poten-
tiel dans des milieux politiques (Nords-Africains). II m'a deman-
de effectivement de lui fournir une liste d'armes possibles a
vdndre.
- » A votre demande, je vous precise qu'AMORY m'a dit §tre en
rapport avec des membres d'un groupe MPA ou quelque chose du genre
et- il m'a-dit que ses superieurs hierarchiques le couvraient dans
cette mission. Il m'a dit etre en contact dans la m§me affaire avec
le SRPJ de Lille. Il m'a aussi dit qu'il avait tres fort avance dans
cette affaire a tel point qu'a un moment donne, l'Etat Major de la
Gendarmerie aurait "panique" et que ordre lui avait ete donne, via
la voie hierarchique, de cesser tout contact. Je ne peux vous dire
a quel moment cela se situe. --
1
-— " Pour en revenir aux armes, j'ai contadte madame BOUHOUCHE et
me suis fait remettre parelle une liste provenant de BOUHOUCHE
lui m§me. Cette liste contenait 1'enumeration de plusieurs armes
avec des prix dont essentiellement des armes longues. Je me sou-
viens entre autres de "Mag, de Kalaschnichov", de fusils et de
quelques armes.de poing,. Papmi r ces_,apmes de ) poing, f( il..pouvait :t y, / ^ „_
avoir des GP et^du 9mm , court. pas -d^autrejs precisions j...
ce su 0 et. *V. 1 r ' r -».+ >■■•/ '■> >«t '. J ••.■->{ r: Ptori” .-■•t r ■) ' r r . i , •• r
-" II est faux,-comme. le , pretend-AMORY qu i ^ (( jfpurait.. $y d *8 n „
m I f
armes appartenant. A mon avis, toutes les armes pyqpose.es f ,pro-., ^. fcn•' f>
viennent du meme lot via le canal de BOUHOUCHE.
: *■ , r Jo $••••£ • < ,od '■•jl r > ' T i;dr-'-
- " A votre question sur l'origine de ces armes, etant donne
que je sais que BOUHOUCHE a participe a une escroquerie a l'as-
surance avec les armes de MENDEZ, (selon les dires de BOUHOUCHE),
j'en ai deduit qu'il s’agissait principalement des armes de MENDEZ.
, , , .“V”,u' ,r > '■'(;> jid-sli ao [o , oior, Jci'i..
Cette idee m'etait confortee par la similitude des armes raises en
vente et le releve du BCS des armes volees au prejudice de MENDEZ.
Toutefois, a ma souvenance, il y avait aussi des armes qui ne
correspondaient pas.
- " A votre question, je vous reponds que je ne sais plus les-
quelles mais qu'il apparaissait que des armes proposees en vente ■
ne correspondaient pas avec celles du BCS. A ce sujet, j'ai pense
(cela n'engage que moi meme) qu'il pouvait malgre tout s'agir d'
armes provenant de chez MENDEZ mais que celui-ci aurait detenu
illegalement.
- " Contrairement a ce qu'affirme AMORY, ce n'est que tout a
la fin de l'annee 87 qu'il est venu personnellement a mon domi¬
cile a 1030 - Bruxelles. II y est venu deux fois. Une premiere
fois avec son ami le pharmacien LAMBRECHT et, la seconde fois,
c'etait peu apres son interpellation par le juge SCHLICKER. Cette
derniere fois, il etait panique et me demandait si je ne pouvais
pas faire sortir des armes pour eviter son arrestation.
- " Il est faux qu'AMORY aurait precise qu'il fallait des armes
de poing. Bien au contraire, il avait specific que des armes lour-
des convenaient mieux aux mouvements terroristes. La seule raison
pour laquelle la transaction ne s'est pas faite, est que BOUHOU¬
CHE, via son epouse, n'etait pas d'accord sur le prix.
- " Il est faux que j'aurais propose a AMORY de m'accompagner
a un endroit ou se trouveraient les armes et ou, comme il le
pretend, on aurait du en faire un inventaire. En effet, je ne
savais pas moi meme avec certitude ou se trouvaient ces armes,
mais j;v;3Upposais connaitre un des endroit 80
- " A votre question, je vous reponds que je n'ai pas fait
connaitre a AMORY 1'endroit suppose pour la bonne raison qu'il
n'etait pas au courant des contacts de BOUHOUCHE et moi-m§me
avec la SRrete de l'Etat, laquelle etait au courant de l'exis-
tence de cet endroit et en avait les cles.
demfef
"^feuillet
-" A votte qdqstionj vous £?§cise que C' est^bleii moi' "P
qui ai parle le premier a AHOt?Y tie ies arrries* ' A ^e 'momerit'* 0 ’’ I * ovc
la , il n'etait pas encore question de vente mais il etait
question d ' acres ' appartendnt' a BOUHOUCHE” dont ce derhi6$ UF> ^ "' ' ^
. dnitrn oo
LI " —
H
'drr-d ,iis.ii- rtf'-’ .inr.rtf-iT'-iii; «mu
.. *!•••; • !' f rr .-.-a r- r ■ ■ iv do f o n * ti jr !> dnomtoiv
-Lecture faite, persiste et signe sur le present-
f-r-rj-.h o ■ - 1 ' n i~ !. ’’ o 1 L "t<~ " "• id r *» t’ •' o*t in-r ;> "-
O .inrtrro'Tr'-- - . '• rn-f ' o ; o/r.+ 'r-'o r, nrn airr or, ot.'p
>L o• :.;.oil- a®- ' fso' i" : ' : !1 of- no.-on r n I onvr. ooncit/n
• i L ... L'" : r f" i o !• ri'r d in nr. i;y 1 n X : * dinF-Ah rss oo'r
desirait se'debarrasser.
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cddex .
• dno-olr-^ol.r i
'O 'A '•■r'irVV'r.rp 03 dro-roirodnoO "-
v *k\> Li'vr 7 ; o‘-me.'I ob nil r.I
;- 'b irrov dan v XT .no L !’o:ct/ofl — 0 £ 0 I h olio
d- J :'.J f'oioprn-rt i o.C inn non oovn niol
1 ■
dip
om
' d n.CJn toodni non boots iron dirdo'o
niovrrn-r o" <■ di‘-'ny do cupinjF.q diodi Li f aiol oisimab
• /to id ■ dr. or z • :">n "r.div' orm nob oidoor. ooir.l m-o
noron o.o-'i ii • li' -'a f 3 dc-ron Y!':'A»up xirnl duo il " -
-otio.r nop ”tr .'. ;o j.dir.vr. Xi f 00 v nodni’0 /»•• noici .^rioo oh
non.:"" o r **or • omd:- '"•T'food b.I .’"‘'Toworr xw r ’ ytroir dnoirnnvnoo nob
■' , '! 1 ”-'r dno'r- or- no cdoo-nr.ood nl oileunr. £ -t.-OT
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... .n-v-rij-i;- rim dipd-'-'r f "ntto-r *■ non r,iv e L-. : J’li
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V.v-.v-
Ii 1 1: < nor.
o d.'.•'■fo:• o p.ob rrfr oodiiurnoo
•• 1 ' of. f-oo■ Ao r-frov or f no idnoirn ooiov A " - —
.. r ./rrO'T ono.-r;- t. dioo r 'no'I YX'O 'A r oodinmoo
" • • ’’ r 1 : of- rdodrr>3 non d'f R oiff>o nr. n o-t dicdo'n
!•
di-'di o'
*:—r.t (dndii'T 0F1 '-dooB-". nl oovi;
. r.L 0 n->I di-.vn no do dioobr-o doo o!- oonnd
POLICE JUDICIAIRE
pres le
Parquet du-Procureur
du Roi
de I'arrondissement
de CHARLEROI
Section : C.B.W
ANNEXE
Suite au P.V. N’
du (s)
de la police de
Suite aux devoirs prescrits par
N’ 17 C (322881
Indicateur N°
Transmis a Monsieur le Juge d'instruction JLACROIX
Charleroi. le..25..i:!AiIS. .1388.... 19.88
/
, w, Le Commissfaire en chef prin ci p al .
, / aux delega'bsqs judiciaires. ...
PRO JUSTITIA
le J.I. LACROIX
Bureau :
Apostille :
Dossier: 42/87
du
a charge de
Inconnus
du chef de
Meurtres pour faciliter
le vol
surplaintede
Divers
OBJET:
Confrontation entre:
AT.10RY et BBIJER
L'an mil neuf cent quatre-vingt-huit , le vingt-deux
du mois d e mars , a ^^^heures.
Nous. FICHEFET Louis,
Agent-inspecteur principal de Ire classe. Officier de Police judiciaire auxiliaire
de M. le Procureur du Roi de .Charleroi.. commissionne a cette
qualite par M. le Procureur General pres la Cour d'Appel de.Hons.
par decision du P.9. ,?ept emh.re.. 1.9$6. en vertu de I'art. 1 de I'arrete-
loi du 1 er fevrier 1947 et MIGNOLET Claude,IHdl de gendarmerie.
Certifions avoir procede, dans les locaux de la BSR de
Bruxelles, a une confrontation entre les nommes:
AHORY Christian - detenu - deja identifie
BSIJER Robert - detenu - deja identifie
Nous leur donnons lecture de leur-declaration respective.
dernier
feuillet
AMORY Christian declare:
-" Je desire jn'exprimer en langue franqaise.
- n J'ai eu connaissance des declarations que BEIJER Robe:
ici present vous a faites ce gaur.
—- " En ce qui me concerne, je maintiens integralement ma
f
derniere declaration que je vous ai faite le 21 mars I 988 .
BEIJER se trompe lorsqu'il dit que c’est'en I 987 que BOUHOU.
CHE m'a fait parvenir une liste d'armes reprenant ce qui lu:
appartenait.
POLICE JUDICIAIRE
pits le
Parquet du Procureur
du Roi
de I'arrondissement
de MONS
Section:
0 Annexe
Procds-Verbal aud./.
N“ .1.2.4/.C.O.nf../88
Suite au P.V. N°..
du (s)
de la police de
Suite aux devoirs prescrits par
Monsieur le President de
la Cour d'Assises .
•et ordre verbal
Apostille:
das 04 et 09.03.88.
d charge de
COCU Michel et consorts.
du chef de vols avec vio
lences - meurtres. V.
sur plainte de - .... .
OBJET :
Audition de
- WAROUX Yvon.
-;:rc
: r t'. : •'
is/b .uh
■y - I m :?»• r»
• X ft v u o q
af Jo * up noi
d 1 r."no
N° 17 double (32040)
• I'OQ :-f'irr.Cv ■
e on
If!‘* v'fl , : '■
Indicateur NoE/12/Conf /
88 .
Transmis h Monsieur . 4.-. , V.F.RfiEC.KE . t ..P.r.6s i dent., de . la Cour,. , 4 ,
d'Assises du Hainaut.
. ,,/• • • , .. ..;..Mpns_| e ..1.4...USE?.... 19.?.? •
■■*’ >v...
L'Officier Commissaire en chef gfi/it^ijfa/
dyeylje^a^eauxd6l6gations judiciaires..
PRO JUSTITIA
:
L'an mil neuf cent quatre-vingt-huit ,-*le ohze
h 10 -, 5C fc
eures
du mois de mars
Franz LECLERCQ, Commissaire
Nous, Philippe CHEVALIER, Off icier
' : ! • C~\ ' t r • 1
/$tf\i\Mdah1rh\kieluhleh/chMtfr'ht.'\b&\/dQl'\ld tl&^sfe/aux delegations judiciaires
de I'arrondissement de Mons , entendons en nos bureaux’, 1 le
nomme :
: : i.: " : • i r [ n . . r . .
. ....., W A R 0 U X -..Yvon,
r ■ • ft '. ■ ::• .. n
;'/h : ;.v n "h 1 1: r r
r . ne a Fontenoy, le 29.05.1929 ,
} hpoux de LAMBOT Claire,
I ;• J 1 r'j
retraite, . .
domicilie a MONS, rue des Brasseurs, n° 5,
'qui declare sur interpellation : ' , f:! :V " .
,rn. 'h' ..' :vs , ir V t 1 r.nbi-i ", ’
t " Hier soir, soit le dix mars 1988, ma
belle-fille a telephone chez moi; mon dpouse a decrocf
et m’a ensuite fait part de ce que je devais me mettrr
en rapport avec la permanence mobile de Mons, immedia-
tement. Je n.'ai pas donnd suite rar il etait '23 MO"
heores; je me suis rendormi et, ce matin ,' j e ' me’'s'uis
leve a 07.45 heures. Je vous dirai franchement que' je
n 1 a vais" pas' 1' intention de tdlephon’er & la gendar- '
merie car ce_^ia ne m'intdressait"pas de savoir pourquc
on m'avait fait une telle communication tardive ■la
veille '' r Toutefois .’'vers 08 TOO heures',V/urf r membre de 'la
B , r S,R. r de Mohs,"qui "s' est ’pfi'serit'6 'comme ntant' Mr?.’*
QUINET' .que | je ne v connais d 1 ailleurs 'pas
q. tj'fpqcrb as.Cj
r. - r t ,'r
.sea ol 'drcvs
n : ldtiRVlU.'5»-‘5Sr’
r
XfV/,i3!GUL 33IJOR
t§ldphon6 pour me dire que je devais me presenter ce -matin dfes
09.00 heures a la Police Judiciaire de Mons. Je lui ai r^pondu
que j'avais pris d'autres dispositions et que je n'etais pas
libre. II n'etait nullement question de ne pas me presenter a
une convocation quelconque mais l'heure tardive m'avait ennuyg.
" C'est S 10.40 heures ce matin que vous avez
sonn6 chez moi en me demandant de me rendre avec vous au siege -
de la P.J.; j'ai accepts et vous me dites maintenant que mon audi¬
tion est necessitee en vertu du- pouvoir discr^tionnaire de _
Monsieur VEREECKE, President de^la Cour d'Assises, dans le • ■ •
contexte de ma fonction de policier au sein de la B.S.R. de Mons.
v \ . . : -'•* ' • *
* /
"• ^ ' " J'ai dirige la section judiciaire durant sept
ou huit ans avant de devenir chef de la B.S.R. le premier avril
1984, je crois, au depart de Monsieur MANISE. i .
" Sans entrer dans les details, je n’ai plus
travaille sereinement pendant le commandement de mOnsieur MANISE
qui voulait tout commander, tout savoir et tout faire et' nous
eu quelques heurts de service b ce moment-la. Ma reaction a dte
• ' . -*• . • \ * S: p
depuis 1981, au moment de la nomination de MANISE comme chef
B.S.R., celle d'un homme de plus de cinquante ans qui n'.avait
plus rien a dire. La situation qui s'est installee a fait que
je n'avais plus mes hommes en main et, I tout le moins, je
n'dtais plus au. courant des enquetes qu'ils menaient.. : r.
i-ro u'j
y. o c n s
. . . " C'est ainsi qu'en 1983 , je n'ai appris qu'aux
environs .du mois de juillet quand la B.S.R. de Halle est venue
h Mons voir CH0QUET qui travaillait dans ma section, ique ce der- ‘ •' •
nier avait entame des recherches•au sujet d'une arme qu'il dete-
nait et dont j'ignorais la provenance. •
- , rr • " Je vous dirai -que , i j usque la, j'ignorais qu'il
y avait eu remise d'une arme par .DEBRUYN a la B.S.R. jpar l'inter-
L m6diaire de la brigade de Colfontaine; je ne sais done rien vous ... ...
.^dire au sujet du f ait qu' L elle . n' ait pas dtd ddposde au greffe b
_ce.; moment-la et je n'ai en tout cas ..jamais,, vu de proefes-verbaux
quelconque audition pour detention illdgale d'arme 5 feu
charge de DEBRUYN ou ESTIEVENART. Je ne m'en souviens toujours
vn'JP?.?.: oVpus me, dites que, par la suite, vsoit >au moment Idu diclenche-
ment du processus d'enquete pour 1'arrestation d'ESTIEVENART et
■■ ‘■■■• i
••consorts, urimembre de .la B.S.R ."vous adit""'
. :•
;s'estxmer heureux que
allait de main en main
-"i-'Va,.-.,. . ...
bien eu du mal de dEterminer.-tle ■ dernier idEtenteur-fit, .•P.ar.s.on.r.-iiJ
- -nellement,' j e n’ai -jamais eu pettev;arme en mains et je -.'.vous > rEpi
te que j'etais un peu mis ■ E :-li!;Ecart . ; *; r *. JTHI\ Sbf'/f't)'.
" Je ’sais" qu r ' a un 'moment donnE,une ce'liule
de crise a EtE crEEe a. 1' Etat-Ma j or du 'Brabant 'b Bruxelle's^et" -
• , , • i . ^ .. ,* v .r ft".. ' ,
nous avons regu E Mons soit' un tElex soit une note de service' 0
• - - r *• * ,. « . - . . • ... r
Emanant de cette cellule de crise/ demandant a toutes les unitEs
de transmettre tous les renseignements qu'elles pouvaient
acquerir dans des recherches ayant. trait aux attaques & main
armee du Brabarwt Wallon. i -.i .. :■ ; .- t i«, •» r: -
" je me souviens qu'en ’octobre, apres mon
retour de conge, j'ai regu une communication tElEphonique du
Major GILBERT qui dirigeait cette cellule, m'apprenant que
l'expertise de 1 1 arme que'Mons avait:donnE E expertiser chez j.i-
Monsieur DE RIE, revelait des caractEristiques positives pour ■
le hold-up de Genval. II demandait que quelqu'un de la B.S.R. .
monte a Bruxelles et je crois que c'est mon collegue GRANDHENRI
qui y est allE; vous me dites que Hr. CHOQUET l'aurait accom-
pagne; c'est bien possible f je ne m'en souviens plus.
. •• .- Je n'EtaispasE la B.S.R. au-. retour de
boor
GRANDHENRI et c'estVle lendemain qu 'une mission avait it6. ~
confiee a CHOQUET par la cellule de cr.ise; il s'agissait d’E-'
tablir un lay-out, soit la liste des contacts d ESTIEVENART
Jean-Claude. Plusieurs membres.de la B.S.R. ont participE E
1 1 Elaboration de. ce travail qui..devait etre accompli rapidement
pour permettre a l'E.S.I. de commencer ses surveillances et ses
a;.-n.* .r-tou-j;,’. :i-. . no.r.ivint.Tanl •
filatures. ,
■ ’ •• ' :.5T • i? o f -rlovKb ;* n ::: •'/*:- M: h; 1 ’
." II:avait - donc : bien ete etabli par la.- r ~, •
cellule de crise que ces filatures et surveillances se fe-
i .. . r.t.:; :nos-. ... ,
raient a partir des allees. et^ venues de ESTIEVENART et de ses
contacts. On s'est apergu qu' ESTIEVENART-Etait detenu a la
prison de Mons et le major GILBERT ,‘'dEs"qu' il a EtE en posses¬
sion du lay-out, m'a contactE personnellement pour' pouvoir'
concrEtiser une mise en place “des "filatures : par ^l' E .S . I '.’"Nous ■
savions qu 1 ESTIEVENART Etait E ce moment-li placE sous mandat !
d'arret par monsieur le Juge d'Instruction POPI JN7 :r E : Mons, '•mais
je ne sais plus de quel chef ’'d' inculpation? Le‘ Maj or GILBERT
de la cellule.de crise, vm* a[ demande^si ; j e pouvais intervenir
- t aupres du Magistrat po jr t .spvoir^dans quelles, i conditipns - ,ESJ,IEi , 6-
NART. Etait dEtenu et s L son u maintjLep._soils 3 les.. liens’Jdejla JdEten-
tion 6fait envisage pour une longue durfie Major GILBERT m'a de-
mandb,' dans la mesure du possible, 'de tenter d'bbtenir la :libbra-
tion d / ESTIEVENART et je suis intervenu personnellement auprfes
de Monsieur POPIJN, ■ auquel j ' a.i^ exposi verbalement la situation;
le-Magist.rat m'a dit ( qu 7 jESTIEV.ENART devait etre entendu.et que .
pour envisager une bventuelle liberation de Jean-Claude, v je.devais
alors avoir realise les devoirs qu.'il, me prescrirait pour , son dossier,
dans le delai que je demandais, et qu'il prendrait alors une decision.
" J'ai alors entendu ESTIEVENART et remis les
devoirs executes a Monsieur POPIJfJ quim'aappris qV'il ne s’oppo-
serait pas a la liberation d / j ESTIEVENART qui btait ainsi prevue
pour le lendemain, je- pense. . , • ,
• ■ ■ ’ • : "t • s. n • , j -1? n t * •*' t : w
" Je me suis alors adressfi b Monsieur LEBLON,
directeur de'la prison de Mohs/pour lui demander s'il btait possible
de faire sortir ESTIEVENART de la maison d'arret b une heure bien
precise, ce qui :fut fait pour permettte de commencer la filature
par l'E.S.I. dans de bonnes conditions. ' '‘
r <■
" J’ai fecontacte par telephone le Major
GILBERT et 1'operation a debute comme prevu. Elle a durd plusieurs
jours, jusqu'au moment ou l'E.S.I. a et§ TorOle II a alors fallu
• . ~ ' -.f
accelerer la procedure d' interpellations et d ' arresta'tions de
ESTIEVENART et compagnie.' '• ■ r. Ir'/ -v. j. r ■ tcq YiT-BOHC s nhi'-nnr.
Aux questions que vous m'avez posees, je vous
reponds que je n'ai jamais regu l'ordre du" Major GILBERT d~'btablir
ou non un P.V. de mon intervention auprbs' de~ Monsieur le Juge
d Instruction ni meme un rapport interne ' b' ce su j etd •.initiative,
j'ai decide de ne pas devoir le faire; tous les contacts ont btb
pris par telephone entre la cellule et moi.
_ " A ma connaissance,. ii n'a pas non plus etb dres-
se de rapport S- la suite de la surveillance de^ 1 ' E . s'.'l .7 , -
•V ; : ■■■ :• "T-rson ' a nl). . , ,
-zr.ri-r '."vVous me demandez comment NARDELLA s 1 est .retrou-
vS sur la liste suspecte. Je n'en sais rienll ;i Vous^ine. ditesoque c'est - i
Monsieur.CHOQUET.qui a.'.dresse procbs-verbal .,ie . 4.7octobre.'83, Vdans c—TT~ a '
“'■ Vi ? # ■* .. # ■ ■; r ;;j - v•* •,..r k **V »• r •, ...
il ...note, que NARDELLA est ^placd^sous "zoller” ; ce
:.P.tY.» ^transmis le ,26..octobre 83 au .Magigtraf^et^il 0 -porte ,
comnie signature . de 'transmission ; icelle de^Mo'nsieurSANISE
V;. :
‘" .Vous me demandez si?les°P» - V'.'f ! qUf ffitaient' - ' 4^
- v.' rr . ■ * . ■I
dresses par mes hommes ne devaient'-'nas "’m••fet.rp'isftiifiis fe't .rami s”avant
r par mes hommes ne devaient’pas
'’que "je -ne h les' remette ’mbi-meme "au'"chef
■' .>
\
m' ^tre jsoufhis ...bt ..remis'levanx
de B ?S VR^jtCela cfie } s^passe ^
Arrondissoment do
PARQUET DU
PROCUREUR DU ROI
POLICE JUDICI AIRE
pas comme cela chez nous et les hommes remettent
directement leurs P.V. au chef de la B.S.R. C'est
juste, comme vous me le faites remarquer qu'il
n'y a pas de filtre.
Personnellement, je ne signais les pifece
pour transmission au Parquet qu'en l'absence du
chef B?S.R. Cela veut dire que je ne contrfilais
plus les enquetes de mes hommes.
*
* *
«
" En ce qui concerne DEBRUYN Josiane et
ESTIEVENART Jean-Claude, je les ai connus dans
ma vie professionnelle parce que, comme tout le
monde le sait, ces dSlinquants menent une carrie-
re parallele a celle des policiers et, en plus,
j'avais §te a l'origine de 1' arrestation de
ESTIEVENART lorsqu'il avait commis le hold-up
a la carbochimique de Tertre au debut dej annees
70.
" Depuis que j'ai quitte la gendarmerie,
je n'ai plus jamais eu de contact avec Josiane
DEBRUYN, ni ESTIEVENART.
★
★ ★
" En ce qui concerne CHOQUET que j'ai
eu dans ma section, il a fait mutation & Charle¬
roi pendant que j'etais chef B.S.R. mais son ___
dossier disciplinaire avait 6t(§ traite par Mon-,
sieur MANISE avant son depart.
" Vous me demandez quels dtaient mes
rapports avec;Christian AMORY qui dtait aussi
dans ma section. Je me souviens que tous ceux
qui ont travaill6 avec lui dtaient satisfaits
d'avoir un tel dquipier. II m'a toujours donn^
entifere .satisfaction ^et rien ne m' a j amais'laiss§
supposerj dans son comportement qu'il aurait pu
POLfCE JUDICIAIRE ^
, pr^sla .j. ..., . s ‘ a ■
Parquet du Procureur .
...... . r du.Roi ...
de I’arrondissement .
Section : “ 1 '
r vs•trirv • • 1 Ft:io.' ~.-
- - '--j Annexe ^ ’ ‘'
' i J
.»Li' >! A W r- c - :. • - c r : - 1
-‘Proc&fe-Verbal aud ...,'l.. 4 . 44
Jir: *«■ ’-■ It : a .
:-N° ,j26/9.on^' • /§8
STfiiJil /? T sr- •
Suite au P.V. N® ..V;............
.noIIeV; iac-diiiH
10 K •x»;v.'t 9 r(^f, a..'i-jir.cnCv-'j sou oigoloito't'io si wrr.fc , ':•? rue ■' r 3*2
:yri sn -.: r , ,a3.'iosit( coi-.v.- ;-'4- t.-iuod n.'ov novv.-q uio.--.^o!r -uca
.tfoiltK o-.I" ."ceoila'-i" o.i. c.ir.r :x -n su iuluo -fee xup
•.'Uij'.C * no'iJRC. * r f-iovuo : 4 *■ a c.v .—. 1 " inoo ,
i-.n;n$ l.\ .. r<.?aeJ • rue.. r'. cf nr: h c.siitra
“ *• . .. "■ r ,lndicateur N°S/1^/_Qonf.
vr:; : lev . V.'X.n no r - .Of.- 4 .-u :is» - - — iU 4 g
fj-ti . ‘c-.i• -r: o.t >,u ■ .roibsq of fs
;;;.»?•/ * •. •' •» ->>• . 4 " vli 3;-VC * caftan SUOB
Transmis h, Monsieur^: J,.VSSEEGK5. ,..E£S:S.i4-Qnu. A d.s.. JLa :.Cour --Ty
„• ... _ _ d'Assises. du Ilainaut
**" ’. ”, '..V.Mons.! le.V.. / l^.'mai;SvlSI-B8
jvg r u a i.. X Lj •* .’n - . ^ . — • . i L* .'it/ lu V/.J
. >• _ . '■' • 1 r ' "^T^rfsrtou
*. , r . ., t - " L'Officier Commissaire en chef^iSi?3SJ^ ■„ ‘
' 1 *■ ’ aaCKiCBil^y^^^d^l6gations^ Ldiciairea.
PRO JUSTIT1A
• trou'irynr • a a
. : t eoi’t'-o'b
duN-nan ;. (s)
de la police de -■ a - -
•. * >.? rr-. * t o (70 r ^/> * n j ..y *■
du mois d e mars
, £ 13 heu’res
if.Uol
L an mil neuf cent . quatre-vingt^huit • onzi . _ t - r .
* _l v i' rr 01
Suite aux devoirs.prescrits par
Monsieur le Pre sid.3 nt de
la Cour d'Assises.
Apostille: ordres
■ verbaux.
du 4.3-88 et sui-vants
'COCU Mi-chel'
h charge de st; contorts.
( ■
du ch'ef de r ‘ vols a vs c
violences - neurtres.
surplaintede ■—- . vr.*.r 1 9
* /*><i - * -. r- <1 C
■ objet: .
Audition de
■ G RANDH5NRY Ravaond.
• ’J >J • J . i- .. ' ’
e f'l&iri'jhns'i /• -r.i-- oi
;x."-oe.rn.--o^
-.ixCsvcc: . t: ".
non <>.*• ano.C ion i
e £ ■ o b. 3 1 rvi! ■ f 1 • l -
I •'/ C ' .10'..
Nous, E\UTCOEUR Jacques, ? uiov-v. • -:n lI
Officier commissaire en chef ^TOdpatixhixticenatestsecaux delegations judiciaires .
de I'arrondissement de Mons, entendons' en nos locaux : le nomine:' 3 asa
GRANDHETfRY Ryamond, apoux de MA-YEUR- Carmen, ne a Wi-brin l"e 2 -a'vril
T933» sous-'officier de gendarmerie, domicilie a Mons, rue du -' J ~
Rivage, n° qui declare sur interpellation: ~~' jZ 'tudonc
"Je me suis presente a votre convocation a 11 Hrx 45 et 'vous"'ni'ave
expose qu' en vertu du pouvoir discietionriaire de Monsieur-le'Presi¬
dent de la : Cour d'Assisses VEH^ECKE, ce magistrat vous Bt 'deaigne
pour m'entendre et reoueillir mes explications quant a-la 'inaniere,
aux motifs-et'aux developpements de I'enquete relative a la mise
sous surveillance d'individus- suupgbnnes d'etre les auteurs d'atta
ques a main armee, dans l'affiare di'te 'des. "£ueurs du Brrfbant: Wallc
Apres avoir'converse avec vous, je vous/'donne les gran'des -lignes
de-non intervention, sachant que je pourrais etre reentendu par J
votre personnel specialement designe dans le cadre" de'la mission
dont vous etes charge- ~ I •' -v.Aot.i:' in' L> esI t:fcKoyr:-.>
" Je vous redis done•que^dans le courant de fin 1982,- debut 1983 ,
j 'ai-ete iiute de la section moeurs de la B.S.R.^ commandefe'par’iu
1'ad judant CASTELAIN, a la': sectiorP'vol"' du m eme service commandee
par' l'adjudant-chef WAROUX.' A 1'epoque,-'j'eta'is'rcoi-meme ad judant.
A cet effet, - - 4 je travaillais plus precisement avec ; le'marechal des
logis TAILDEMAN, ' qui etait mon 'equipier', 'sans m’occuper ■ cles f autres
membres de la section "vol". y 3-fsfXa't ocp-.dxb x-jvx.': r. jsuoV
'Un jour,'"sans pouvoir ’ pr eci ser’.‘mieux y' 4 ' -EEJDUWE est arrive avec 4
une : arme en inai'ns dans le bureau' qu'ii' partageait avec inoi. ’ ll m'a
montre cela un jour au' matin'eiAnfe disant: "ftegarde,quel 4 ' beau 3 revol
ver". Je ne sais pas’ all a"di't-‘cela’ pour montrer' : qu'ii travaillai
ou pour m'ast'icoter.°'T1" a’reoce" rSvblver 'dans sen 'tiroi'r' eV’ 0
je n'en ai plus entendu’parrer. 'll ne m'a" 4 pas repondu’sur 3 la' 1 prove
nance de cette armej ce n'esf que’loigtemps^apres’, a’mon : avis^plusei
semaines, que j'ai appris que cette arme avait Bervi’^ dana. les \; , 4 .
tueries du Brabant Wallon, ou plus exactement dans un hold-upOhi'.
1 ’ -• - : •• :-v-A. 7 ^rAl' 4 >/A'- 4 >r~p»ji
V
Brabant Wallon.
Par la suite, dans la chronologie des evenements generaux dont je vous ai parle, mais
sans toiitefois pouvoir vous donner des dates precises, je me souviens d'un"autre episode
qui est celui de mon intervention dans le "Pelican". "Le Pelican" est un cage de Jeamppes
mal frequente, dont j'avais decouvert que le patron etait l'auteur de vols qualified et
autres dans la region de Ranee, Mons et Casteau. Au cours de differentes auditions, j'ai
appris que VITTORIO cherchait des armes et des personnes pour faire des "coups". C'est
surtout des armes qu'il cherchait. Ce dossier de vols divers a ete mis a 1 1 instruction
et le patron, Willy,dont le nom ne me revient pas en memoire pour le moment, a ete mis
sous mandat avec divers complices. Je ne sais pas non plus vous preciser si j'ai connu
VITTORIO a partir de ce moment-la. Toujoufs est-il qu'au cours de 1' instruction,-; 1'.adjudant
chef Manise,commandant la B.S.R., m'a donne comme directive tres precise d'attendre,avant
de tranSmettre mes proces-verbaux au'parquet: je precise bien qu'il s'agit de proces-verbaux
paratleles a 1'instruction dont je viens dq vous parler. J'ai obei et il ete precise
que je devrais remettre les proces-verbaux, "en temps voulu", a 1'adjudant-chef WAROUX
quand il le solliciterait. Je tiens a bien ajouter que les PV concernant VITTORIO n'avaieivfc'
rien a voir avec 1'instruction dont question ci-dessus, mais qu'ils contiennent des faits
qua j'ai appris d'office lors de contacts que j'avais noues pendant l'enquete relative
a 1'instruction decrite ci-dessus. Si ilia memoire est bonne, ce sont ces-proces-verbaux
d'office qui ont ete a la base des perquisitions chez les membres presumes de la filiere
boraine. Pour les dates, je consulterai mes archives et je pourrais vous les preciser ' J
si besoin en est.
Toujours dans lfc chronologie generale des evenements que je peux raccrocher de memoire
a l'affaire du Brabant Wallon, il y deux faits qui a mon avis ont du se passer concom-rL^-tanent
a savoir un deplaoEment'a c Bruxelles que j'ai effectue en compagnie de CHOQUET au B.C.R.'ou
le revolver a ete montre.- Je ne sais plus etre certain maintenant que CHOQUET m'accompagnait
A mon avis, c'est le revolver que m'avait exhibe BEDUWE qui etait montre aux gena'du B.C.R.
Il me semble, mais pouvoir en etre certain, que c'est le meme jour qu'il y a eu reunion
a l'etat-major ou je me suis rendu en compagnie de CHOQUET, je crois, et du lieutenant '
DUCKERSp;du lieutenant, j'fen suis-sur, car c'est lui qui conduisait et j'etais assis a.. r
sex cotes. A cette reunion d'Etat«»Major a Bruxelles, participaient des officiers de "
• .l'Etat-i'iajor, des gens..des B.S.R. du Brabant et nous-memeS. L'objet de la reunion etait' v ' '
les tueries du Brabant Wallon et il etait question d'.apporter un remede pour pouvoir
arreter ces tueries et leurs auteurs. Je me souviens que la question posee a ete "Qu'est-ce
.,,,qu'on va/#aire?'J .• • ___
A votre demande de savoir la raison pour laquelle j'ai ete choisi pour assister a cette
reunion, j'imagine que c'est a cause des PV rediges en. cause de VITTORIO, lequel recherchait
.des armes. - J'ai ete designe d'office pottr -assister a cette reunion, et je n'ai meme pas
eu un mot d'explications avant le debut de la reunion. Quelque temps apres la reunion,, les
. 'mandats de perquisition sontftombes. On a rassemble les officiers de police judiciaire pour
v.' faire dne perquisitions et j'ai eu le choix du piandat a executer; je ne sais pas si ce
• :r. : choix m'a ete laisse parce que J'etais le plus ancien-.ou parce que j'avais fait les PV. j;
J'ai estime bon pour moi de prendre -le.manda^ y .de perquisition en cause de COCO, puisque
n.-l'arme venait de lui; cela personne .ne me l'a jamais dit officiellement,"'mais j'en“a'i
entendu les rumeurs. J'ai procede a la perquisition chez COCU • ,et ensuite je l'ai entendu.
, Apres cela, ( c'est mon collegue WIJNS qui s'en est occupe apres que je l'ai conduit a la
diposition de Monsieur le Juge d'instruction WEZEL a; Bivelles.'' !
, Lore d.e la reunion a l'Etat-major, il; a e f te dit quelque .chose'a propos de la cellule de
.: crise , .sans.pouvoir mieux vous preciqdr maintenant, la denomination.de cette celluie. Je
. if .ne-me_ souviens plus si cette reunion .dont r je parle c^eait la cellule de crise a la gendarmerie
. c .pu si j'assistais a une reunion de la cellule de .crise. ;-»r> J J
Vous m'avez dit que j'allais etre entendu de faqon plus detaillee par votre Commissaire
LECLERCQ#.)Je. tiens a ,vous ( redire que je ne puis pas vous affirmer avec Certitude les
■i' -decilaratiqns• .que je vous ai;-faites. Je jjourrais sans doute mieux 1 preciser mes souvenirs
-!o°. n • PJ indiquait. des• points. de reperes. . Ypus me dites qu'il;,en sera ainsi lors de mon
, 1 .;P a r Mr LECLERCQ; -j'ajoute que je'.n'y vois aucun. inponvenient. ^e n'ai rien a
• cacher.dans cette-af faire j, mon,.plus grand souci;, est de> vous dire- la verite, mais de le
- > •.
POLICE JUDICIAIRE
prbs le
Parquet du Procureur
du Roi
de I'arrondissement
de MONS
N» 17 double (32040)
Indicateur N£/12/Conf/88
Section :
0 Annexe
Procbs-Verbal aud.1.
Transmis b Monsieur J »..U5REECKE v -Pr-Bsdder>t---de--l-a"Cour ■ '
d’Assises du Hainaut.
.Haas. , le. 14-..wars.... 19.8.8,
• L'Officier Commissaire en dhef pfi/i</if/g/
tjfe/lfe/c/att aux delegations judiciaires.
127/Conf ./88
Suite au P.V. N°
PRO JUSTITIA
de la police de
Suite aux devoirs prescrits par
.Monsieurle President de
la Cour d ' Assises.
Apostille: et ordres
verbaux
dues 04.03.88 et
suivants.
d charge de
COCU Michel et
consorts.
du chef de vols avec
violences - meurtres
sur plainte de
OBJET :
Audition de :
- GRANOHENRY Raymond,
L'an mil neuf centquatre-vingt-huit . le onze . * o
du mois cP mars # ^ 14. Secures
.. Franz LECLERCQ, Commissaire
N °us, Philippe CHEVALIER , Officier
£>/f/c/qf £ddW$Mi/d 44 44<4 b444tfst 44 4 aux delegations judiciaires
de I'arrondissement deMons, entendons en nos bureaux le
nomme :
GRANDHENRY Raymond,
deja qualifib au dossier,
qui declare sur interpellation :
" Monsieur le Commissaire en Chef HAUTCOE
m’a explique que la continuation de-. mon interpellatio
... ' .) .
consisterait en des reponses a des points precis
que vous alliez m’exposer.
V D'une manifere gbnerale, je vous ;
repondrai que j'aurais du mal a etre concern^ par
votre enquete parce que je n'etais pas direcetement
au fait des recherches qui ont ete entamees en juille
1983 par Monsieur CHOQUET. ... . . ... •
11 ’ " Je ne sais pas pourquoi ce dernier a
axe ses recherches vers la rbgion bruxelloise. Ce que
je peux vous direc'est que, si j'a'vais dO contrfiler
le travail des"‘homines' b 1' bpoque ,' j'aurais invitb -"
BEDUHE a entendre DEBRUYM et ESTIEVENART pour deten¬
tion illbgale d'arme en insistant fermement sur
I JRIADIdUL 23iJOR T 5 ;-
■ ei :3iq
>(*.-'1' ».f', pip^ ..
l'utilite qu'il y avait a deposer cette arme au greffe correctionnel.
' K ‘
A l'epoque, les rapports v^le chef de la section judiciaire, Mr. • -o
WAROUX et le chef B.S.R., Mr. MANISE, etaient mauvais et cela n'a
certainement pas simplifie le bon fonctionnement et le bon abou-
tissement d'enquetqj faitei par les hommes. i _ . nfV ...
• ... ■ : . n C'est possible que les hommes passaient au- *
dessus de WAROUX ,qui etait pourtant .Leur sup6rieur hi6rarchique • -
direct, quand ils devaient transmettre des proces-verbaux et qu'ils
remettaient directement ceux-ci a Mr. MAMISE. ' _
" J'ai declare a Mr. HAUTCOEUR, votre Commis-
saire en Chef, que j'avais. ete choisi pour assister i une reunion
d'une cellule de crise a Bruxelles, creee au sein de la Region
Brabant de l'Etat-Major de la Gendarmerie dirig£e & ce moment-la par •• j
le Major GILBERT, parce que j'avais dresse des P.V. anterieurs en
cause de VITTORIO. Je le presume du moins que e'en est la raison
parce que, un soir d'oetobre, je me suis rendu a cette cellule avec
CHOQUET. II me semblait que le Lieutenant DUKERS etait avec nous
" Nous avons regu des directives precises a la '
cellule de crise mais j'ignore comment elle s'est creee, dans quelles
conditions et depuis quand. .
! . . r:>'; :
" Je ne me souviens pas s'il y avait eu annonce—
officielle au sein de la gendarmerie de la creation de cette
cellule de crise. ; - -
•• • .... ...... . ■ decern'
" A Bruxelles, ou il n'y avait que des officiers
et des membres des B.S.R. concernees, un officier faisant partie
de cette cellule a expose que l'expertise du RUGER etait positive
; J .• . v : ; • n __
et qu'il fallait axer les recherches dorenavant sur la personne
de ESTIEVENART. II fallait done etablir un lay-out a partir de
J.'UC
ifiiJtVi.
1 r.dfj ti
! ; n
f o > v
ab o;r: ',!a -sua
celui-ci. La mission devait etre faite discretement,' soit etre
r£alisee par nous deux en 1’occurrence et personne' ne devait
participer a cela. Comme CHOQUET avait seul travaille dans ce qui
declenchait l'operation, il m'a fait remarquer en revenant qu'il
6tait "emmerdfi", parce que, comme je ne saurais pas l'aider.il se
demanda.it comment il ferait tout seul parce .qu'en plus^on avait
recommande la discretion dans 1'etablissement de cette' liste. Je
sais.que CHOQUET a decide de passer au-dessus de cet appel a la
discretion en demandant de l'aide au Commandant :de District,
■: u.
n Le lay-out a done etd rdalisd mais je n'y ai pas personnel
lement participd; j'ignore la procedure qu'il fal'eit utiliser
pour-recontacter la cellule de crise.
" Ce que je sais, e'est qu'a cette cellule et h la reunion
a laquelle j'ai done assiste, la grande question etait posde
par les officiers du Brabant de savoir ce qu'on allait faire.
II a done ete decidd de* travailler sur ESTI EVE MART et les ordres
ont ete donnes en ce sens par la cellule de crise.
n Je ne sais pas vous dire comment on a retrouve NARDELLA
dans tout ce contexfce ni comment ont ete organisees les fila¬
tures a partir d* ESTIEVENART. Je me souviens qu' un jour il y
a eu toutes les interpellations d* ESTIEVENART et les "Borains"
suivies de leur arrestation et mise a disposition du Juge" WEZEL
a Nivelles.
" Je n'ai jamais eu aucun rapport professionnel avec DEBRUYM
ou ESTIEVENART ou alors e'etait tellement insignifiant que je
nem'ensouvienspas. ...
★
* *
" Vous me demandez quelles etai- ; -ent mes relations profes-
sionneles avec Christian AMORY. Je ne le connaissais que comme
membre de la B.S.R. et je n'ai travaille qu'a de rares occasions
avec lui, en cas de mission speciale."
Lecture faite, persiste et signe avec No us/
POLICE JUDICIAIRE
prfes le
Parquet du Procureur
du Roi
de I’arrondissement
de HONS
Section :
0 Annexe
Procds-Verbal aud.1.
an:). : i-r ; ~;
• ' «:o
N» 17 double (32040)
- : n o n x i i b a f
to r
..... Indicateur N° E/12/Conf/8
. o . . p • •• Tor elide.cl’
Transmis & Monsieur V^FjEECKE^ . President de l a .Cour
; d 'Assises du Hainaut. .- b
n rr:r ' r ’ T .Mon?...'.; | e .mars . r isg8.7
'. ’ ti *; ' r r :‘r, ' . •” f'l!"
. ’ r , .. L'Officier Commissaire en cbef^gcjp^l
M U dux d<§l<§gationJt jud.cia.res, ' f ' :
328/ Conf/88
Suite au P.V. N°
PRO JUSTITIA
de la police de
Suite aux devoirs prescrits par
Monsieurlepresident de
la Cour d 1 Assises.
Apostille ret ordres
verbaux
dQs 04.03.88 et
suivants.
£ charge de
COCU Michel et consorts
du chef de vols avec
violences- meurtres
sur plainte de
OBJET:
Audition de :
- HARZEE Christian.
L'an mil neuf cent qua trer-vingt-huit . le onze
du mois d e mars - . . t a 15.5Cbeures
K , Franz LECLERCQ, Commissaire
Nous. p hilippe CHEVALIER. Officier
Philippe CHEVALIER , Officier
/Qff/qlpf/fc^ch/r/isf'SjAj^ £4 fai Me/tfiishfc aux delegations judiciaires
de I arrondissement de Mons, entendons en nos bureaux, le
HARZEE Christian, Ferdinand, Florenl
Ghislain,
epoux de HENRIET Suzanne,
ne h Mazy, fi le 07.07.1937, • ,r.-rrO
Lieutenant-Colonel de’ Gendarmerie , '' ub
domicilie ! S Charleroi, section de Marci-
I .. , . .. . .
nelle , rue des Fleurs ,' n° 10 ~ ■■■■•■ "deni
qui declare' en franqais sur"interpellation
" Je me suis presente a votre convocation
de ce jour a 15.00 heures et vous m’avez expose qu'en
vertu de son-pouvoir discretionnaire, vous etiez
•jxozr. •> it'd " -rjji i •• •, .... ...
designes par Monsieur VEREECKE, President de la Cour
d'Assises du Hainaut, pour m'entendre et recueillir
'• "••■Ci’- ' b A 'O*' £ "UP -’r.."c n : : ;•
toute information utile h la maniere dont a ddbute
. -1 r n ', »7 rt r £ I , f; f>
a partir de la B.S.R. de Mons la recherche qui a perm:
de declencher \’u mois d ’ octobre ’ 8 3 une sdrie d'ope-,;-^.
rations qui 6rit' r anierie les "arrest at ions ’d’ *> ESTI EVEN ART
et autres.
0XfiTtb ' CD
" Je *vous~'diFai>'que : dV- 1980 b mars 11984
jiCUL HOUOS'
je dirigeais le District de Gendarmerie de Mons en ma _ quality ;; de ’
Major et j’avais dans mes attributions la direction de la.B.S.R.
notamment et de toutes les brigades de gendarmerie composant le
District; cela faisait plus de trois cents hommes et vous com- -.
prendrez aisement que les taches sont' rdparties et qu'en ce
qui concerne le depart des recherches concernant le revolver
RUGER, je n'ai pas de precision qui pourrait vous satisfaire. II
• -. -
est evident qu'une hierarchie existe au sein de la B.S.R. et que
je ne pouvais pas connaitre en detail ; toutes les enquetes qui
se developpaient tant en judiciaire > qu'en roulage ou en ordre
public. Ce qui fait que ce n'est* qu'en octobre 1983 , je veux
dire au moment ou l'on a su que le RUGER etait expertise et decla¬
re comme ayant servi lors d'une attaque a main armee a Genval que
j'ai su que l'arme provenait d'une enquete debutee au sein de la
B.S.R. de Mons. J'ai appris que c'etait Josiane DEBRUYN qui'
avait remis ou fait remettre volontairement ce Ruger a la B.S.R.,
arme qu'elle avait subtilisee a son mari ESTIEVENART suite a une
dispute conjugale. ■ ‘
" Vous me demandez sije sais les raisons qui
ont motive CHOQUET a diriger ses recherches vers des faits commis
dans la region bruxelloise; je ne peux que vous r6pondre par la
negative. .•••■'• : • L..: . ■_
" Je sais qu'a la Region Brabant qui coiffe le
Groupe territorial ainsi que les divers districts de la province
du Brabant, s'est creee une cellule de crise dirigde par le
Major GILBERT mais j'ignore a quelle date precise elle s'est
installee; nous pensions que c'etait a la suite de la tuerie de
Nivelles en septembre 83 et des faits anterieurs que les membres ~
de cette cellule tentaient de relier entre eux mais je ne peux
pas vous dire si cette cellule de crise a ete une creation a
cause de cela ou si elle a ete une transformation d'une cellule
ou plutot d'un groupuscule d'Officiers de la Legion Mobile a _
Bruxelles qui avaient ete reunis pour enqueter plus particu-
lierement sur les vo f Is d'armes et de vehicules de l'E.S.I. en
1981 je pense. ' j
■ • sb ’> i -icu j
" Ce que je puis affirmer, ,c'est..que c'dtait
le Colonel LOST qui dirigeait le groupuscule a la Legion Mobile.
r ■' * '• j
" Ce dernier travaillait avec le Parquet de
Bruxelles et la cellule de crise 6tait_ en liaison avec le Parquet
».• ',4 -iA y
- 'Mi..-'-
de ; Nivelles ainsi que celui de Bruxelles egalement.
" Je me souviens qu'un jour, une §quipe est montde 5
Bruxelles, a la cellule de crise, et que, au retour, le Chef
CHOQUET est venu me voir; je lui accorde l'entretien qu'il
sollicitait; il m'a explique que le Major GILBERT avait decidd
de lui faire effectuer un lay-out autour d J ESTIEVENART mais il
ne disposait pour cela. que d'un delai tres court. La mission
dtait bien evidemment secrete mais il est bien certain que
j' ai donnd mon accord pour que du renfort soit procure a
CHOQUET de maniere a ce que ce travail soit effectue.
«
n Ce lay-out a ete etabli pour permettre a l'E.S.I. de
debuter ses surveillances et filatures. J'ignore toutefois
par quel moyen materiel ce lay-out a ete transmis au Major
GILBERT mais selon la procedure normale, c'est un officier
de l'E.S.I. qui vien—t en prendre connaissance sur place.
" Vous me demandez si je sais qu'il y a eu une intervention
faite aupres d'un Magistrat de Mons pour solliciter la mise en
liberte d ' • ESTIEVENART de maniere a permettre le debut des
investigations de l'E.S.I. J'ignore qui de la B.S.R. de Mons
est alle voir le Magistrat. En tout cas, ce n'est pas moi qui
suis a l'origine de cette demarche qui a dte effectuee sur ordre
de la cellule de crise probablement a la suite de contacts avec
le Juge WEZEL.
" Je dois vous signaler que j'etais assez mecontent de la
maniere de proceder de la cellule de crise et du Juge WEZEL
parce quails se permettaient de commander ma B.S.R. sans meme
m'en aviser.
" Je sais que les arrestations operdres dans le Borinage
en date du 27 octobre 1983 ont ete precipitees parce que l'E.S.I
ne decelait plus rien de particulier dans le comportement des
personnes surveillees.
★
* *
" Vous me demandez si je peux vous donner la raison pour
laquelle, dans un proces-verbal du 17 octobre 1983, le Marechal
des Logis Chef CHOQUET mentionne l'existence d'une surveillance
telephonique exercee au ; domicile de NARDELLA. Vous me faites
remarquer que la mention de NARDELLA est apposee avant la
confection du lay-out, travail qui amenera 1' etablissement d'une
liste de personnes chez lesquelles des perquisitions seront
effectuees le 27 octobre, au moment des interpellations des
" Borain.s Je ne sais pas vous repondre. ...»
*
" J'.ai connu Christian AMORY alors que je
dirigeais le District de Mons. II donnait satisfaction.
" Lorsque j'ai quitte le District de Mons, et
apres un sejour de deux ans a 1'Etat-Major General de la Gen¬
darmerie, je suis venu a l'Etat-Major de la Region Hainaut-Namur
a Charleroi.
" En.ffivrier 87V la cellule Brabant Wallon
a ete creee a Jumet et'j'ai appris que l'on demandait un membre
de la B»S.R. de Mons pour.y representer ce service. Le District
de Mons a designe AMORY et c.'est seulement a l'arrivee de ce
dernier qu'il a fait part de sa liaison avec BOUHOUCHE, liaison
professionnelle anterieure. • '
" Vous me demandez pourquoi AMORY n’a pas .
signale au'moment•de sa designation qu'il connaissait BOUHOUCHE,
ddnonciation qu'il aseulement apportee & son arrivee a Jumet.
Je crois que jusque la, il nes'etait pas rendu compte du
travail qu'on allait lui demander la-bas!
Lecture faite, persiste et signe avec Nous,
N» 17 double (32040)
POLICE JUDICIAIRE
prds le
Parquet du Procureur
du Roi
de rarrondissement
.da.MONS.
Section:
Q Annexe
Procis-Verbal aud.1.
“I r ! f R •'r • '•> r- •:
. ;::: r ' r,- ; : ' r.•:''• i::' n .._. j .,,, a
Indicateur N°E/12/Conf/8E
• - ; , . ... ■, , ^ P V f 61 V
Transmis & Monsieur/^ .J....VEfiEECKE,.J?r.iaident..da.la..Caur d'Assises
.;:. an
^ . duHainaut. •
•.Moris - ’ le .*14--mars - " ^-88.
• ' r ' • . ’ ' . {i f*)
, L’Officier Commissaire en cjhe^rjrysj^
■ •■ ' fly aux delegations judiciaires, ' b
No --- a2 S--/--conf/88
Suite au P.V. N°
PRO JUSTITIA
■ • on
de la police de
Suite aux devoirs presents par
Monsieur le President de
la Cour d'Assises
Apostille «t ordres verbaux
dies 04.03.88 et
suivants.
i charge de
COCU Michel et consorts.
duchefde v °l s avec
violences - meurtres
sur plainte de
OBJET :
Audition de :
- GILBERT Maurice.
L’an mil neuf cent quatre-vingt-hu j.1e onze
rib
du mois d e mars
, ci 2 0. Ofieured
M Franz LECLERCQ, Commissaire,
N0US ' Philippe CHEVALIER, Officier ' uor
khi\hisM aux delegations judiciaires
de I arrondissement de Mons , • entendons en nos bureaux, r: le
nomine :
GILBERT Maurice, Georges, Gabriel,
epoux de VAN PEVENAGE Eliane, n: - - rob ns'dtr
ni a Tongrinne , le 20.02.1948,''''To or*! «b •
Major de Gendarmerie, ' .rc-nep nb c
domicilii a Braine- l'Alleud r , rue ‘ Champ •'
du Bois, n° 42; ' 1 r« : ,a: v‘r,rt
qui nous diclare en frangais sur interpella
tion :' ' .. .. ... ....
" Je suis actuellement affecte a l'Etat-Major ' ' ■
- - ir i. •_ .
General de la Gendarmerie, Direction Superieure’ 'du '
Personnel, en tant que' Directeur. de 1’Administration,
depuis dicembre r 1986 r r • * >•'•» tr '-u-. -r .+ tv, .t ais f
: ' ' * :'»>• * 1 V_< '?*' 6 i s •...*< ty
En 1977, j'itais Commandant du District
,de Nivelles, jusqu’en octobre 81.
; • .'-v.: voz.. s ,i-". , r .-.re ‘ , r ,i:cni .j+immaufKl;*-
"r.-JJ ai .a.lors; fait mutation vers -11 Etat -1 h
Major de la Gendarmerie, en vue de participer..&‘,la •
rialisation du Plan directeurinformatique.
n En avril ou'.mai 83,- j'ai fait mutation '
<C ft?*!".; ...
MjiaUL aOfJCH ••••••■
pour le Groupe Territorial de la Province de ,Brabant afin d'y ' u,ti.;jatjf.>i.»H
; i :;i',
exercer la fonction de Directeur des Operations. ..■>>
” ' " Je sais qu'en fonction de divers faits
violents,' il y avait des enquetes en cours qui dtaient suivies
par des unites de Gendarmerie, comme par exemple 1'affaire
DE KEYSE mais, apres les faits d'OHAIN ( les Troi's" Canards )|
qui faisaient suite au massacre du 17 septembre 83 au Colruyt
de Nivelles, ainsi que le meurtre pouiffaciliter le vol de gilets
pare-balles a Tamise, j'ai ete appele chez le Colonel BERGHMANS,
actuellement General, qui dirigeait la Region Brabant, en vue de
• ...
crder, au niveau de cette Region un " team de r.echerches'\".
II m'a ete adjoint, sans que je me souvienne si on m'a demande
mon avis, le Major BLICQUY, qui etait officier supdrieur nderlan-
dophone au meme groupe territorial que moi. Je veux dire que je
n'ai pas impose le Major BLICQUY et je n'ai pas eu le' choix
de pouvoir &lcre, , au sein de toute la Gendarmerie, un adjoint
pour me seconder. En plus, le Commandant de Region m'a adjoint
deux membres de la B.S.R. de Bruxelles, un neerlandophone et un
francophone, pour cette tache. C'est le Commandant de District
de Bruxelles qui a fait son choix quant a ces deux personnes.
" Nous avons done instalie ce team de recher-
ches dont la mission etait de centraliser les renseignements,
de les coordonner, de donner des ordres.de'recherche aux uni¬
tes de gendarmerie et de tenter de rdunir les elements qui
auraient pu confondre les auteurs des faits %j'a 'p pr; criminels
graves,rdeents de l'epoque. ( _ _ ... 1
" Les premieres' investigations du team ont
ete rdalisdes a partir des faits d'OHAIN. A cette dpoque, etaient
lids balistiquement les faits de Nivelles, Tamise et Ohain. Plus''
exactement, des le premier jour de l'existence de notre team,
^dtaient lids balistiquement Tamise et Nivellesjles faits d'OHAIN
laissaient prdsumer qu'ils dtaient lids a ces faits> Jm'dtant in-
‘formd aupres du District de Nivelles de l'dtat de leur enquete,
j'ai appris que trois autres faits dtaient dgalement lids balis¬
tiquement par l'arme . 22, a savoir': chez* VuRION ,° b le meurtre
.d'ANGE.LOU, et le vol de la SAAB au cours".duquel un chJe,navait
dte abattu V r ; ' ' v f*ts , si ~ar,z ndtjua.* cl slf -ro{•*<',?•?.
. ..• :■ nr.I" j yb roid r; ? x 1 fi r'-r
... .. . • I ■■■3 • CVAT op : ’Ll •/.
H *7 ' Jn J •.* ~ .7 r 7- < *- f , r.t ♦ ?. : \ ** * , ••...•
'il »>h
" Vous me demandez si, lors de la creation du team, je n'ai
pas regu d' ordres. pour aviser les unites de gendarmerie de' >• n
notre existence; je vous reponds qu'effectivement je n'ai pas
regu l'ordre de le faire et, personnellement, je ne l'ai pas
fait; si besoin est, il est possible de determiner si toutes
les unites ont ete prevenues de notre existence et par quel .
moyen. .
•
" II est bien certain que nous existions uniquement au sein
de la gendarmerie et, qu'initialement, je n'ai pas personnelle¬
ment prevenu les autorites judiciaires de mon existence.
" Dfes les deux premiers jours de notre existence, nous
avons done compulse notre documentation B.C.R. et nous avons'
pu determiner que trois faits presentaient des similitudes avec
ceux cit§s ci-avant.
" Est alors prevue une premiere reunion h laquelle sont
convies l'officier dirigeant ainsi que les enqueteurs sur ces
faits,par 1' intermediate des commandants.de Districts concer-
nes; cette convocation a normalement dte faite par tdlex, mais
il est possible qu'elle ait ete faite par coup de telephone.
" Le but de cette convocation etait. d '.officialiser l'exis-
tence du team et de ses missions precises et il a §t§ expose
la synthese de nos recherches, ainsi que demand! de nous faire
parvenir une documentation existant et un point d'enquete pour
permettre une evaluation de la situation.
" A cette reunicn, assistaient dgalement le B.C.R. et 1'
E.S.I. et je vous signale que c'est d'initiative que j'ai
convoque des officiers de l'E.S.I. dans le but qu'ils soient
ddja informes pour une eventuelle mission.
. " La semaine suivante, et a l'aide des renseignements qui
nous ont ete • communiques par les diverses B.S.R., il est
apparu.que les trois faits de Genval, Uccle et Halle du
debutdel'annee 83 pouvaient etrelids.-
" A votre question, j'ignorais que la B.S.R. : de Mons avait
dejS procede a des recherches sur base d'un RUGER, et,qu'elle
avait contacte la B,S,R.de'Halle; j'ignoraistout autant :
qu'un Magistrat de Bruxelles, S savoir le Juge d'Instruction ■
KESTELOOT, avait engage une procedure en demandant l'expertise
de cette arme detenue par la B.S.R,
l'Expert DE RIE.
de Mons, auprbs de
, " " Dans nos investigations, j'ai eu connaissan-
ce que Mr. DE RIE avait et6 ddsigne comme expert et c'est ainsi
que d 1 initiative , je l'ai contacts par telephone. Le but de
ce contact etait de lui parler directement afin de savoir si
les faits de Genval, Uccle et Halle etaient lies balistiquernent
entre eux ou en tout ou en partie avec les faits dejb lies balis-
tiquement; cette precision m' interes^sait car, pour les voleurs
de la Peugeot et de la Golf ayant servi respectivement a Genval
et a Uccle, des temoins donnaient une description precise des
auteurs et etaient susceptibles de^ les reconnaitre.
"A votre question , je vous .reponds que j'i-
gnorais que la B.S.R. avait procede a des recherches relatives
aux attaques a main armee dans la region bruxelloise. Venant de
Mons, je n,e disposais que du dossier etabli par la P.J. concernant
la decouverte de ANGELOU.
" L'expert DE RIE m'a repondu qu'il avait un
element neuf pour un de ces.trois faits et il s'est rendu a la
gendarmerie, chez moi, a la rue de Louvain; d'un bureau voisin
du mien, il en a avise le Juge d'Instruction WEZEL a Nivelles.
Le Juge WEZEL a alors demande a me parler et je lui ai propose
de proceder a une observation E.S.I., ce qu'il a accepte et a
demande de la mettre en place; c'est a cette occasion que j'ai
appris que l'arme appartenait & ESTIEVENART; c'est le Juge ou Mr.
DE RIE qui me l'ai' dit.
" J'ai contacte la B.S.R. de Mons afin de venir
le jour meme pour preparer 1' observation 'd ESTIEVENART. Ils ont
deja amene des informations et' une ebauche de lay-out, selon moi.
J'ai demande a ce qu'il y ait un complement de lay-out dans un
delai tres rapide; j'ai demande aux membres de la B.S.R. de Mons
d'effectuer le lay-out eux-memes, c'est-a-dire par les personnes
pr£sentes b la-reunion de maniere a garder la plus grande dis¬
cretion et pouvoir permettre la mise sur terrain-de l'E.S.I.
Il n'y avait pas d'instructions ' precises sur la maniere de me'
renvoyer les resultats. . , .
olfr?-’ "fjnfo , " Il faut pr6ciser"qu'& "la reunion , : 1' i-
tablissement du lay-out'demande a r la'B.S.R t de Mons"etait 1 centre
sur-ESTIEVENART. . I "rnv->r: ' , qr. r -s ::r.zii:su'A‘ fw’-. :
• ' t i •* ~ i't-i : •' -i f'-r -•_* ^rwltKifi ’ r *'S ~ I
" A votre question de savoir si on a fait"quel-
fj l - ' '. T* '> * I r ; *1 , »? \ *7| * f nil'.., r} rj i.- * r ■'-
que chose sur COCU & ce moment, je vous reponds par la negative.
. 31H 3Q j7or^ ‘ '
N° 17 (suite) (32.264)
Arrondlssement de
PARQUET DU
PROCUREUR DU ROl
POLICE JUDICI AIRE
Suite P.V. N*
Je vous signale puisque vous m'en faites la
remarque verbal^ que j'ignorais a ce moment-lS que
la B.S.R. de Mons savait depuis le 26 mai 1983
- sans l'avoir transcrit - que COCU Michel avait
ete le premier detenteur de cette arme. J'ignorais
done forcement qu 7 jESTIEVENART l'avait acquise
aupres de COCU.
" Ce dernier, d'ailleurs, n’apparaitra
qu'au cours de 1 1 observation.
* . /
" Nous avons eu connaissance qu ^ -—
ESTIEVENART etait emprisonne a Mons. J'ai person-
nellement charge un membre de la B.S.R. de Mons
d'intervenir aupres du Magistrat competent et
solliciteir la liberation d ESTIEVENART de maniere
a permettre la mise en place de 1 1 observation.
" A votre question de savoir pourquoi je
ne suis pas intervenu personnellement aupres de
ce Magistrat, je reponds qu'il avait ete convenu
au moment de 1 1 installation de notre team que
les contacts avec les Parquets se feraient par
1 1 intermediaire des B.S.R. competentes territoria-
lement. Mon deldgue de la B.S.R. de Mons ,m'a
informe, sans entrer dans les details, que la
demarche dtait acceptfie et que 1'observation
pourrait commencer tel jour S telle heure, a
tel endroit.
" Au cours de 1 1 observation, nous avons
appris, lors d'une dvaluAtion, par quelqu'un de
la B.S.R. de Mons que l'enquete qu'ils menaient
parallelement S 1'observation pouvait laisser
supposer, qu 1 au moment des faits de fevrier et mars
dans la region bruxelloise, ESTIEVENART n'ait pas
et6 en possession de l'arme mais que celle-ci
ait appartenu & un certain COCU.
" Vous me f.aites remarquer que, de toute
fagon, la B.S.R. savait depuis le 26 mai que
; .. .. n •
l'arme avait appartenu initialement 5 COCU et que
1 • • - vf?.
rien n'avi
jait 6t6 transcrit. Vous.me faites encore
.^v !
. <! .v.*T n.M.-i j .;.
v -i - 1 '
U _
remarquer qua c'est une situation pour la moins anormale.;-‘ 7 ? . ' T
je ne puis que vous repondre que je 1‘ignorais at que si je
1’avais su a l'epoque, le dispositif d 1 observation aurait ete
adapte en consequence. • • •
" Cet-element a jou6 un rflle dans la proposi¬
tion au Juge d'Instruction d'arreter 1'observation, d'autant
plus que les contacts d' ESTIEVENART.se limitaient toujours aux
memes frequentations et que 1 1 observation etait difficile.
Le Juge d'Instruction a alors delivrd les mandats de perquisition
chez des personnes $$$$$$%$$$%$$-% que nous avons designees
et qui apparaissaient dans les filatures* ainsi que pour COCU
et DRAMAIX. ........... ... '
" Vous me signalez que, dans les proces-ver-
baux que vous pessedez et qui vous ont ete remis en photocopie
dans la procedure actuelle et a travers laquelle vous mlinterpel-
lez, il n'est jamais fait mention des reunions provoquees par
moryteam . II n'y avait pourtant aucune directive i /'interdisant
de faire mention de notre existence dans les procbs-verbaux et
je vous signale que les autorites de Nivelles etaient p_-revenues
de ces reunions par 1'Officier responsable du District de Nivelles
et, lors de ces reunions, un exemplaire de la documentation remi¬
se aux participants etait fourni pour les .autorites judiciaires
de Nivelles.
" En ce qui concerne la creation de mon team,
je vous repondrai que j 'ignore que c'est le General BEAURIR ,i a
i
l'epoque,qui commandait la Gendarmerie,qui a decide de mettre
cette equipe sur pied; je veux dire que''si^c^elt lune initiative
personnelle ou si ce fut concerte avec ses officiers d'Etat-
Maj or.
" Apres les interpellations et arrestations
des membres de " la filiere boraine ", notre team a continue a
exister et j'ai participe activement a l'enquete en executant
' • i
des missions ponctuelles prevues par le-Juge d'Instruction.
*
★ *
* * 0 G h : : |
? qr. ^
" A la question que vous me posez de savoir
dans quelles circonstances le gendarnje AMORY ' a "6t6 dSsignS pour
rejoindre en 87 la cellule a Jumet, jje 'vous' rSpondrai que j'igno¬
re totalement ces circonstances
L^pr^^aite, persiste et sig^eyc'vecj Nous,
n;
. y- : t ■'
• v.
...... r . : -.V : -•.* •
' V.-'W
__• v ■■■' <■&
POLICE JUDICIAIRE
prds le
Parquet du Procurcur
du Roi
de I'arrondissement
de HONS
N° 17 double (32040)
Indicateur N° E/lM/Con f/88
Section :
Annexe
Proc6s-Verbal aud.
N»... 1 . 3.1/0 on f./88
Suite au P.V. N°
Transmis a Monsieur (g>:.J.« y.EF.t i IKli,..r.rp.S.id.Qn.t. .de..In.Spur d'Assises
du Hainnut.
.Hons, le.17. .njtvpp.... 19 . 88 ’
L'Officier Commissaire en chef pnrroipal
ctEXt-raxIoss^raux delegaUbns judiciaires, /
de la police de
Suite aux devoirs prescrits par
Monsieur le President de
la Cour d'As-.iscs.
Apostille: et ordres ver-
baux
dos 4 mars 1988 et suivsr
S charge de
et consorts.
COCU Michel
du chef de vols avec vio¬
lences - meurtres.
surplaintede
OBJET :
R SKSEIG NEiHSNTS.
L’an mil neuf cent quatre-vingt-huit , le seize
du mois d e nnrs , £ heures
LECLERCO Franz, Corr-rr.issaire
Nous,
CH FV.UIER Philipoe, Officier
0jSrxsr:ccramns’SBirex3rT':cb3h9nncxpat5fc:Jtr^x>S^>at>Wielegations judiciaires
de I arrondissement do Kons, exposons :
Ce jour a 10 H 00, nous avons procede aux derniers devoirs
nous prescrits par Monsieur le Magistrat, en rencontront Josiane
DEBSUrW.
Notons cue l'interessee avnit regagne son domicile, sentier
de Srint-Ghislain, 72 a Vi'asmes, depuis le lundi 14 mars aprds
avoir quitte la clinique Notre-Dame des Sept Douleurs a Frameries
ou elle avait ete hospitalisee. Le Docteur en medecine LUSTI.N,
que nous avons rencontre, nous a precise que DEBRUYN avait voulu
quitter 1' etablissement hospitnlier et qu'elle avait d'ailleurs
procede a la decoupe de son platre, elle-meme, et a l'aide d'un
coupe-ongles qu'elle detennit..
Ainsi que nous l'avons signale verbalement a Monsieur
le Hagistrat, notons que DEBRl'LN Josiane a, a deux reprises, soi t
au cours ou plutot a 1'issue de sa premiere audit ion du 9 mors
et ce jour lors de notre entretien verbal, "lance" qu'elle ue se
presontenit pas "a la Cour d'Assises", faicant reference bien
eviderwient a 1;>. prochnine session du proces.
COUR D ASSISES „ •• fylONS le ^ _mars l 9,8§.
DE LA
PROVINCE DE HAINAUT
Cabinet da PRESIDENT.
INTERROGATOI EE.
L'an mil neuf cent quatre-vingt-huit, le seize mars,
a quatorze heures trente
Devant Nous, Jacques VEREECKE, conseiller a la Cour
d'Appel de Mons, President de la Cour d'Assises de la Province de
Hainaut seant a Mons pour la cinquieme session de l'annee 1988,
assiste de Madame Danielle MARCHAL, greffier au tribunal de premiere
instance de Mons, en execution des articles 268 et 303 du Code d'ins¬
truction criminelle, a comparu en Notre Cabinet, au Palais de Justice
a Mons, le nomme:
GILBERT Maurice, Georges, Gabriel, Ghislain, age de 42 ans, officier
de gendarmerie, ne Tongrinne le 20 fevrier 1946, domicilie a Braine-
l'Alleud, Champ du Bois n& 42,
lequel, apres avoir prete le serment suivant : "Je jure de dire toute
la verite rien que la verite" declare, sur interpellation, en langue
franqaise:
" Je ne suis ni parent, ni allie, ni attache au service des accuses
COCU Michel, BAUDET Michel, VITTORIO Adrien, ESTIEVENART Jean Claude,
DEBRUYN Josiane et BOUAROUDJ Kaci.
Vous me donnez lecture integrale de la declaration que j'ai faite a
la Police judiciaire le 11 courant, audition reprise sous le n° 129/
CONF/88 : je la confirme globalement mais j'aimerais apporter certaines
precisions sur des points de detail.
La decision de creer une cellule speciale au sein de la gendarmerie
a ete prise apres la crime d'Ohain , au restaurant les trois Canards, j
Le commandant de la gendarmerie qui etait a l'epoque le general Beaurir
| a decide la creation d'une institution interne a la gendarmerie qui
pourrait defcoger aux structures et aux methodes normales de recherches.j
! Cette decision a fait l'objet d'un telex qui a ete diffuse le trois
octobre 1983 Je l'Etat Major de la gendarmerie aux differentes regions
soit aux cinq regions.
Le quatre octobre 1983 , j'ai ete designe par la Commandant de region
du Brabant pour diriger cette cellule . L'officier qui a prial cette
decision est le colonel Berckmans actuellement general.
Des le quatre octobre j'ai requxKammKxmxssiaKy. cette mission avec
comma objectif immediat d'organisetune reunion le cinq octobre.
Cette reunion a ete preparee par un telex adresse par la region du
Brabant aux autorites concernees.
Dans le cadre de 1'execution de cette mission, je me suis adresse aux
autorites qui etaient concernees par les faits de Tamise et Nivelles
et Ohain, ainsi que les faits de L'auberge de Beersel, le meurtre du
taximan Angelou, l'armurerie Dekaise, les Delhaize^N^e Genval, Uccle
et le Colruyt de Hal.
Devaient egalement etre presents a cette reunion le buraau central
de recherche^ W ESI, escadron special d'intervention.
II est bien entendu que pour preparer cette reunion de maniere utile,
nous avions prevu de demander la presence de l'offi cier dirigeant
ou de son plus proche collaborateur.
Nous n'avons pas souhaite que ce soient exclusivement des merabres de
BSR qui soient presents.
Nous estimions que^KBHtHHM de 1'importance des enquetes en cours,
il fallait qu'un officier s 1 en occupe activement.
Pour autant que non souvenir soit exact, je crois que c'est le lieutenan
Duckers du District de Hons qui est venu a Bruxelles asisiSmpagtiK
Vous m'apprenez qu'il n'y a eu aucun proces-verbal redige au sl/jet des
interventions de l'ESI , du moins qu'il n'en existe aucune manifestation
officielle dans le dossier de la procedure.
Dne observation s'impose: le groupe d'intervention ne redige jamais
lui-meme de proces-verbaux. C'est l'unite qui beneficie de l'assistance
de ce groupe d'intervention qui doit rediger ces pieces, apres exploi¬
tation des renseignements.
Dans le cas d'espece qui nous interesse, il est certain que la BSR de
Mons aurait du rediger les proces-verbaux relatifs aux activites concer-
nees.
Je vous reraets d'ailleurs a toutes fins les rapports d'activite qui
ont ete etablis par l'Esi au profit de la BSR de Mons.
Vous me faites observer qu'apres avoir parcouru ces documents, vous n'en
avez releve aucune trace dans le dossier de la procedure. Il est
evident que s'il etait inutile d'etablir un proces-verbal relatant
toutes les observations , il n'en reste pas moins qu'un proces-verbal
aurait du etre etabli et aurait du a tout le moins exprimer la synthese
des observations. *
Vous me donnez connaissance de la declaration qui a ete faite par
l'adjudant chef Waroux et qui est reprise au proces-verbal 124/CONF/88-
Il est exact que j' afc demande aux participants , sans que je puisse
preciser s'il s'agit de Waroux ou de Duckers, d'essayer d'obtenir que
Estievenart puisse etre libere le plus rapidement possible par le
magistrat instructeur , de maniere a commencer 1'observation dans les
delais les plus brefs. Je suis assez conscient du caractere insolite de
cette demarche , mais il faut comprendre qu'en 1983 il etait essentiel
d'obtenir des resultats le plus rapidement possible pour mettre un
frein aux agressions sanglantes. Compte tenu des elements d'enquete et
de balistiques qui avaient ete portes a ma connaissance^il m'est apparu
a ce moment qu'Estievenart pouvait etre considere comme important dans
l'enquete, meme tres important. Il constituait d'ailleurs a ce moment-la
la seule piste existante. J'ai done decide de recourir a cette demande
au magistrat instructeur compte tenu de 1'importance des interets en
cause.
Vous me donnez maintenant connaissance de 1'opinion exprimee par
l'adjudant chef Waroux au sujet des observations realisees par l'Esi-
L'operation d'observation a commence le vendredi 21 octobre a la sortie
de prison d'Estievenart. Une premiere evaluation a eu lieu le 24 octobre
au district de Mons. Assistaient a cette reunion le commandant de
district, le commandant de 1‘->ESI, un officier du peloton d'observation
de l'ESI, la BSR et moi-raeme. .
Il a ete decide de poursuivre 1' ocpcecnadxxocix statique et mobile sur Estie¬
venart principalement a l'effet de determiner ses liens eventuels avec
la region bruxelloise. On decide d^'abandonner 1statique
concernant Vittorio, debutee egalement le 21 octobre.
Il est egalement prevu de rechercher le maximum d'informations concernaht
Cocu, car il n'etait pas exclu de considerer que celui-ci aurait ete
en possession de l'arme au moment de la perpetration des faits de Genval,
Uccle et Hal. Le 2$ octobre suite a une nouvelle evaluation de l'observafr
tion, il a ete propose au juge d'instruction dfeymettre fin et de proceder
a des perquisitions. Cette evaluation a eu lieu le matin.
Vous me donnez connaissance du proces-verbal 2344 du 27 octobre 1983
( I, l8, 6 ) redige par le marechal des logis chef Choquet.
Le proces-verbal de Choquet dont vous venez de me donner connaissance
est sans doute le reflet de 1'evaluation finale.
Ce proces-verbal dont vous me parlez,s'il constitue le seul document,
est manifestement insuffisant. Il ne permet evidemment pas de se rendre
compte de la teneur et des details des observations.
Si nous avons decide de cesser les observations c'est pour plusieurs
raisons, en premier lieu Estievenart tournait toujours dans le meme cercl
de frequentations et 1'observation ne paraissait plus susceptible d'ap-
paorter quelque chose de neufj ( \
1b
disposait
s.v. '!
Verification faite aupres de la BSR de Mons qui a examine le cahier
de service d'Octobre 1983 , il apparalt que c'est l'adjudant Waroux
qui a dll venir a Bruxelles.
Ce sont d'ailleurs le lieutenant Duckers et l'adjudant Waroux qui
ont tpujours ete raes interlocuteurs.
Cette reunion a ete puivie de plusieurs autres ; il y a eu ensuite une
reunion au Parquet de Bruxelles, intervefaue apres le vol avec meurtre
au Delhaize de Beersel ( 7 octobre 1 983 )>reunion convoquee par le
Procureur du Roi de Bruxelles Monsieur Poelman.
Etaient presents a cette reunion des magistrats de Bruxelles et de
Nivelles ainsi que 1'expert en balistique Monsieur Dery.
En ce qui concerne le district de Mons, il y a eu une reunion tenue
plus tard et qui est intervenue le 17 octobre 1983 a Bruxelles, l'apres-
midi.
Etaient presents a cette reunion l'adjudant Grandhenry, 1b chef Choquet
et Taildeman et d'apres nes souvenirs le lieutenant Duckers.
Vous me donnez connaissance de la declaration qui a ete faite par
le sous-officier Choquet a la Police Judixiaire et qui est reprise sur
le proces-verbal n° 122/CONF/88
Cette declaration me laisse assez perplexe et ne me parait’/correspondre
au souvenir que j'en ai conserve.
Il me parait assez curieux que le secret aurait du etre conserve a
l'egard d'un commandant de District, alors que l'offivier, charge du
service judiciaire de son District participait a la reunion.
Par ailleurs, cette reunion n'avait nullement pour objet d'imposer
un axe d'enquete mais tendait uniquement a recueillir et a exploiter
des informations.
Je dois vous preciser que le jour meme.le matin, j'avais eu un entretifio
avec 1'expert Dery auquel j'avais demande de preciser si les faits de
Genval, Uccle, Hal, etaient lies entre eux , et eventuellement lies
aux derniers faits commis,etant le Delhaize de Beersel.
Mon objectif etait de determiner si 1'expert disposait d'elements
balistiques corrobrorant les axes d'enquetes qui avaient ete degages par
nos recherches dans la documentation. Monsieur_Dery m'a signal* repondu
negativement puis m'a laisse savoir qu' il d'un element nouveau
important pour l’enquete dont il devait donner connaissance au Juge
d'Instruction Monsieur Wezel.
Je l'invitai a passer a mon bureau Rue de Louvain et la, d'un bureau
voisin du mien il a telephone a Monsieur Wezel qui a demande a me parler.
C'est le juge qui m'a appris que l'arme appartenait a un certain Estie-
venart, habitant la region montoise; il m'a demande ce que 1 'on pouvait
faire pour exploiter cette information.
Il a ete convenu de recourir aux services de l'ESI et de proceder a
une observation d'Estievenart. Cette observation a ete preparee par la
fameuse reunion du 17 octobre au sujet de laquelle le sous-officier
Choquet a ete entendu.
Lors de cette reunion du 17 octobre, les participants de Mons, concernes
par Estievenart se sont presentes avec une ebauche de Lay out, c'est-
a-dire un releve des personnes liees avec Estievenart et susceptibles
de commettre eventuellement des actes delictueux en sa compagnie.
C'est alors que j'ai appris que Estievenart avait deja commis un vol
avec violences et venait d'etre arrete le matin meme.
C'est egalement lors de cette reunion que 3'ai appris que c'est lorsque
la BSR de Mons a ete en possession de l'arme, et disposant d'informationE
relatives ai? projetf de voE projetl* par Vittorio et Estievenart, qu'elle
s'est enquise de savoir si cette meme arme n'avait pas pu etre utilisee
dans un des autres faits delictueux qui faisait l'objet de recherches.
Il a egalement ete demande lors de cet entretien d'approfondir et de
completer le lay out.
En second lieu, la presence constante des vehicules etrangers a cette
region avait suscite l'eveil de la police rurale, et en dernier lieu
il subsistait le probleme Cocu lie a la detention et a la possession
de l'arrae.
Lorsque nous avons decide d’agir, 1'observation n'avait rien donne si
ce n'est une serie d'adresses qui etaient apparues tant par les obser¬
vations que par le lay out.
Je me suis encore par la suite occupe de l'enquete, notamment pour
verifier s'il n'existait pas d'autres pistes.
Certains points ont attire non attention et me paraissaient necessifebr
certaines recherches de la part des services de police.
II me paraissait ainsi interessant d'identifier le plus rapidement
possible le personnage tres haut de taille qui est intervenu dans
plusieurs des faits et de trouver la planque des voitures qui devaient
se trouver dans un rayon assez proche des agressions et plus particu-
lierement dans une zone Rixensart-La&ne-Bruxelles. Ce qui ra'a toujours
frappe c'est la tres faible distance parcourue par le vehicule 504
dont nous savons avec cerfitude qu'il n'a parcouru qu'une centaine de
kilometres.
En ce qui me concerne j'aurais souhaite que la BSR de Hons joue un
role plus actif dans l'enquete compte tenu du fait qu'ille pouvait
verifier materiellemeqt les affirmations des prevenus et qu'elle me
paraissait mieux a meme de rencontrer leur personnalite.
Je ne vois rien d'autre a ajouter a ma declaration et je remets a
telles fins que vous jugerez utiles:
1°) les rapports d'observation de l'ESI
2°) le telex du 3 octobre 1983
3°) le telex du 4 octobre 1983
Lecture faite persiste et signe avec Nous et Notre greffiero
sntcJl Adye/ Cl\-
{/
c/pjJlu )
Ce jourd'hui vingt-deux fevrier
auatre-vingt huit
. 14.15
a
mil neuf cent
heurcs;
Nous soussignc(s)
Officier
SCHOT Didier et DUTEKHE Jean-Luc
de gendarmerie.
cn residence d CHARLEROI TTr^v foHlrTr nTrrYmviru-mry (1)
en tenuc civile, (1)
Faisant suite a 1'ap_.ostille de Monsieur le juge d'instruction,
dent question au recto, certifions avoir entendu MM CHOQJJET
et BldUIJWE a propos des raisons pour lequelles COCU ou ESTIEVE-
MART n'ont pas ete entendu avant octobre 83.
Ces auditions sont jointos en annexe au present.
DAT S. A LAQUELLE ESTIEVEUgRT E T COCU FUREHT 5NTEUDU5 POURLA
PREMIERE FOIS .
Suite aux recherches effectuees, nous avons pu determiner o
la promiere audition d'ESTIEVENART suite a la detention du RUGGER
date du 27 septembfce 85.( P.V. n° 2J60 BSR MOMS; 1,18,10)
La premiere audition deOCOCUdans ce contexte date egalement
du 27 septembre 83. ( PY n° 2352 BSR HONS ; 1,18,7)
Dont acte
(I) Differ la mem ion muisle
"UIVpl
Q
|U>« '
ir Jo I arnn’o I Kii.uin |S' 2<!iai
DECLARATION :
FEUILLE D’AUDITION /Ul
Annexe n°. 1 .au
P.-V. n° du..22..Fev-88.
de la brigade de Gendarmerie
CBW JUHET
Le 22. f eyries....68. heures, a 6t6 entendu par roci/nous verbalisateur(s):
IDENTlTfe :
Nometprdnom :. 0 ^^...^. 1 .
Lieu ct date de naissance :.?.
Profession :. Etat civil :
Adresse : ..4.® ja .identif ie.
Pour militaires : Grade et numdro de matricule :
Unit6 : .
qui a d£clar6 :.
" Je desire m'exprimer en franqais, et fais choix de cette longue en
justice".
3 Vous fee demandez pourauoi COCD n'a pas ete entendu plus tot concemant
la detention et la vente de son arme.
En ce qui me conceme, j'attendais le rc'sultat de 1'expertise avant d'
interpeller qui que ce soit. Lorscue les resultats ont ete connus, une
filature a ete executee sur ESTIEVENfR'i’, CCCU et autres personnes en
liaisons avec eux. A ce moment, 1'enquSte m'echappe tout a fait. J'
execute les missions qui me sont imparties."
031)7 • lmprimerk do Forco antWo - 150.000 ex. (N* 14219 Cxi. 914 Dtp)
DECLARATION :
FEUILLE D’AUDITION
/#C
Annexe n°
P.-V. n° ..
.au
du.22..fevier..88.
de la brigade de Gendarmerie
CBW JUMET
Le.22.i'.evrier..88. 4 ..14_.1.5 heures, a 6t6 entendu par moi/nous verbalisateur(s) :
IDENTITE :
Nom et prdnom : ...
Lieu et date de naissance :.
Profession : . Etat civil :
Adresse : .de ja..id.en.tifie...
Pour militaires : Grade et numdro de matricule :
Unitd : .
qui a declard :
" Je desire m 1 exprimer en franqais, et fais choix de cette langue en
justice.
Vous me demandez pourquoi COCU n'a p-s ete entendu plus tot a propos
de la detention et de la vente de son arme.
A cela, je vous repond que je voulais tout d'abord verifier si ; 'arme
qui n us etait parvenue avait pu servir a comr.ettre l'un oul'autre
t ,t _
delit. C'est volcntaire<*aue je n'ai pas entendu COCU ou bSTIEVENART
p us t6t, car a ce moment, l'enquete etait tout de suite terminee.
Comme un ou deux jours plus tard, j'avais requ par la m§me voie des
plaques volees a ENJHIEN, il etait evident que je devais tout d'abord
proceder a une enquSte pour determiner ou cette arnie aurait pu servir
avant d'interroger le proprietaire ou le vendeur particulier.
Comme je l'ai deja,expliaue, mes recherches n'ont pas aboutij comme
le Chef CROQUET aurait pu §tre interesse par 1'arme dans le edre de son
enqudte, je lui ai laisse. II l'a fait expertiseret comme le resultat est
tombe taraivefeeent, vers le mois d'oetobre, cela explique que les
interesses n'ont pas ete entendus plus tot.
Je vous precise que suite a;la personality d'ESTIEVfiNART, je tenais
absolument a avoir des arguments en main pour l'entendre sur la possessio
et l'utilisation eventuelle de cette arme, d'autant plus que j'etais pers
ade que DEBHUTN avait remis cette arme dans un but bien precis, et pas
uniquement pour un port illegal d'arme a charge de son mari„"
Apres lecture persiste et signe sur le present.
03137 - Imprimcric des Forets irm^n - 130.000 ex. (N* 2421* Cat. 914 Dep)
N' 1/ iumplo
v POLICE JUDICIAIRE
pr£s le
Parquet du Procureur
du Roi
de I'arrondissement
...de..CHARLEROI
Ir.ciicaieur f-J
Section: c.B.W.
Annexe
Transmis a Monsieur leJ.uge..d'...Lns.truction.LACROIX.
.CHARLEROI.le... r.::.: r'.4 : A... 1 9.8.8
Suite au P.V. N°
du (s)
de la police de
Suite aux devoirs prescrits par
Monsieur le JI LACROIX
Bureau :
Apostille :
Dossier:
42/87
du
A charge de
Inconnus
du chef de
ARMEE
VOLS A MAIN
et MEURTRES.
surplaintede Divers
OBJET :
fo Le Commissair
eio H fO ' d a
PRO JUSTSTIA
L’an mil neuf centgua tre-vingt-hui t le onze
du mois de fevrier . a 1230 heures
Nous, F A B R 0 T Gerard
Commissaire moctek principal deotasccSesxtx aux delegations judiciaires,
auxiliaire du Procureur du Roi de I'arrondissement de CHARLEROI, assist*
de DAIX Jean-Frangois lMdl de Gendarmerie, exposons
avoir entendu a MONS le nomine:
- B 0 N J E A N Alain - Operateur Principal de lere Classe
Ne a LIKBOURG, le 19 juillet 1942
dlie a CASTEAU; rue de 1' Aga.ce, n° 20
qui nous declare sur interpellation:
"Je desire m'exprimer en Frangais.
Je suis Operateur Principal au laboratoire de la Police
Judiciaire de MONS.
Vous m' exhibez une enveloppe. Je reconnais mon ecriture sur
cette enveloppe. C'est done bien moi qui ai effectue le tir d*
essais avec l'arme RUG_ER POLICE SERVICE SIX R 153 —26696 a la
demande d'un service de police que je puis plus preciser.
Je ne sais pas vous preciser a quelle date j'ai effectue ce
tir d' essais. J'ai omis d'inscrire la date sur 1' enveloppe.
Je n'ai pas non plus inscrit ce tir d' essais dans 1' indicateur
du laboratoire.
Audition BON JEAN Alai
Lorsqu'un tir d' essais’- est effectue suite a un requisitoire
d' un magistrat, il est evident que inscris ce tir d' essais
dans 1' indicateur. La^is le cas present, je suppose qu' il s'
agissait d' un tir d'essais officieux demande par un service
de Police.
C 1 est moi qui ai classe 1' enveloppe dans la documentation
munitions. Comme vous pouvez le constater, le service de Police
m'a dit qu'il s'agissait d'une affaire de vol en cause de
DRAMAIX J-L et ESTIEVENART Jean-Claude. Je me nouviens de cela
a la lecture des mentions que j'ai inscrites sur 1' enveloppe. Je
n'ai jamais fait le rapprochement avec l'arme RUG_ER saisie dans
le cadre des affaires du "BRABANT WALL01P'.
: i
Avant que vous ne me montriez cette enveloppe, je ne me souvenais
plus de ce travail. La munition a certainement ete apportee par le Service de Police.
(Apres lecture, persiste et signe au present)
N' 17 simple (320^2)
POLICE JUDICIAIRE
, prds le
Parquet du Procureur
du Roi 1
de I’arrondissement 1
...de..CHARLEROI
Section: C.B.W.
Annexe A
Procfes-Verbal aud.
41 UL
Suite au P.V. N°
de la police de
Suite aux devoirs prescrits par
Monsieur le JI LACROIX
Bureau:
Apostille :
Dossier: 4 2/87
£ charge de Inconnus
du chef de VOLS A MAIN
ARMEE et MEURTRES.
surplaintede Divers
OBJET:
Audition MULLER Henri
Renseignements.
i i
Inaicateur N 1
7 ' I 1
Transmis a Monsieur le Jitge ..d.'.. .Ins.tructi.Qn. .LACRO.IX. 1
.CHARLEROI.19.8.8
PRO JUSTiTIA
L’an mil neuf centquatre-vingt-hui t le onze
du mois d e fevrier , e 1210 heurcs
Nous, F A B R O T Gerard
Commissaire mocfask principal deobecxisaxEK aux delegations judiciaires,
auxiliaire du Procureur du Roi de I'arrondissement de CHARLEROI, assist*
de DAIX Jean-Frangois lMdl de Gendarmerie, exposons
avoir entendu a MONS, le nomine:
- MULLER Henri - Ne a EUPEN, le 02 septembre 1926
Chef'de laboratoire principal de lere classe
dlie a MONS; Chemin des Mourdreux, 5
qui nous declare sur interpellation:
"Je desire m'exprimer en Frangais.
Je suis le Chef du laboratoire de la Police Judiciaire de
de MONS. Ce jour, j'ai ete avise par l'o/sfcateur KRUPA que le
Commandant SCHOT de la CBW a JUHET avait telephone pour demahder
si des tirs d* essais auraient pu Stre effectuei au laboratoire
de la P.J. de MONS en juillet 83 avec le revolver STURM RUGGER
n° 153-20696. Suite a cet appel, j'ai fait des recherdhes dans
la documentation ad hoc du laboratoire.
Les differents tirs d' essais qui nous sont demandes par les
services de Police ou de Gendarmerie sont places dans des ■
enveloppes avec indication relative a l'arme et classee dans 1'
armoire "documentation munition" qui se trouve dans mon bureau.
C'est dans cette documentation que j'ai immediatement retrouve
1' enveloppe portant les mentions suivantes': "Vols avec L RAMA LX
J-L ESTIEVENART Jean-Claude 16.05.1945 STURM RUG.ER et Co.
Inc. SOUTHPORT CONN. USA 38 special. RUG-ER POLICE SERVICE SIX
R 153-26696". Vous pourrez remarquer que l'ecriture de ce te*te
est de la main de 1' Operateur Principal BONJEAN Alain et que 1'
encre est fortement pSlie. Cette enveloppe contient une balle
tiree de calibre 38 Sp du type Metal Piercing ainsi qu'une
douille de..calibre 38 Sp, percutee, portant les marquages suivants;
V-SUPER-W 38 Spl + P.
Je prends note que vous saisissez 1'enveloppe et son contenu.
• • •/• • •
Les tirs de ball 6 !' epreuve, faitsa la demande des services de Police, se
font dans un recipient contenant du glucose, cela afin de ne pas abimer le projectile.
Normalement, un travail de ce genre fait l'objet d'une inscription dans le
registre des affaires traitees par le laboratoire. Le Commandant SCHOT m'a dit que
cette balle d' essaL aurait ete tiree au laboratoire en juillet 83 . J'ai verigie
dans le registre pour le mois en question et je n'ai trouve aucune trace de 1'
inscription de cette affaire. Je vous signale qu'en juillet 83, j'etais en conge
annuel et qu'il serait done opportun d' interroger l 1 Operateur Principal BONJEAU
a ce sujet.
Je n'ai aucune souvenance de ce tir d' epreuve et de la mise en place de 1’
enveloppe en question dans la documentation munitions.
(Apres lecture, persiste et signe au present)
Pont acte et clos le 11 fevrier 88,
1
t
1 ^
[
V_y 1
•
i
RENSEIGNEMENTS COMPLEMENTAIRES.
En annexe : Photocopie de 1'enveloppe dont question dans 1'audition
de Monsieur MULLER Henri.
Dont acte et clos le 11 fevrier 88,
I /
5 ~
N-t/ i,nnf.lu (XtU'IZI
POLICE JUDICIAIRE
pr6s le
Parquet du Procureur
du Roi
de 1‘arrondissement
...de..CHARLEROI
Section: C.B.W.
Annexe
Proc6s-Verbal aud./?.
Suite au P.V. N°
du (s)
de la police de
Suite aux devoirs prescrits par
Monsieur le JI LACROIX
Bureau :
Apostille :
Dossier: 4 2/87
du
h charge de Inconnus
du chef de VOLS A MAIN
ARMEE et MEURTRES.
surplaintede Divers
OBJET :
Renseignements
Intiicatsur M
Transmis d Monsieur IcJ.uge ..d. 1 ...Ins.trucLion..LACRO.IX.
.CHARLEROI.le..V.'.. V!8. .. 19.8.8
PRO JUSTSTIA
L'an mil neuf centquatre-vingt-huit le onze
du mois d e fevrier , a 1130 heures
Nous, F A B R 0 T Gerard
Commissaire KsootiEk principal deobs&cckisxx aux delegations ]udic>aires.
auxiliaire du Procureur du Roi de I'arrondissement de CHARLEROI, assistc-
de DAIX Jean-Frangois lMdl de Gendarmerie, exposons
suite aux instructions verbales de Monsieur le Juge d'
Instruction LACROIX, nous etre rendus a MONS au Labora-
-toire de la Police Judiciaire afin de proceder a l'audi
-tion de Messieurs MULLER, Chef de laboratoire et BONJEA
Operateur Principal.
En effet, lors de'son audition aupres du Commandant
SCHOT, le MdlChef CHOQUET a declare s’ etre rendu en
juillet 83 au laboratoire de la P.J. de MONS pour faire
proceder a un tir d> essai de 1'arme RUGER n° 153-26696.
Le Commandant SCHOT nous a informe qu’une balle et
une douille tirees par cette arme se trouvent taujours
au laboratoire de la Police Judiciaire de MONS.
Dont acte et clos le 11 fevrier 88,
TRIBUNAL
DE PREMIERE INSTANCE
Palais de Justice
Avenue G6n6ral Michel
6000 CHARLEROI
CABINET
DU JUGE D'INST RUCTION
J. CL LACROIX
Vic&^fiteident
Jugo dTrmtvdCn
Ref. : 4^/sj-
En cas de renvoi mentionner
sur le pli le noin du magistral
precile.
TRANSMIS
RENVOYE
J. 31
Z '
Procureur du
Juge d'instr^ction
Commi^aire de police ou I'officier ou agent judiciaire
qiarassiste le procureur du Roi pres le tribunal
-d«-perttCE-
Commissaire en chef aux delegations judiciaires
ou I'officier dirigeant £ ft
rnmmjnrfanl.ri.i riirlrir-t Ho ge n darmer ie
Commandant de la brigarJe-TJegendarmerie
Bourgmestre—■—aTfTcier de police
ir ; ci:r' r " d p pnlir p
a '
.
ANNEXE:
/A, AU ‘t
iufL-4- U6 ^ A- 6, .
_ & cC Zo ^
^ •_ - 2.66?f a Zv • r / z -
■ _ <r Z ee&
CC/u.—> a ff^jr f " ’ /
A. tA
0 & ^ H
-rf, * ■ '4*3J
- M r su^-^A Z?
t r UrLC&'
Z CSA +('
Charleroi, le
rtj'
’ <£ > o
cZ- /-Y C ©
19
Le Juge d'lnstruction. -
••*V .
e
. ; * , ;.'dr
€IsP POLICE JUDICIAIRE
prds le
Parquet du Procureur
du Roi
de I'arrondissement
de MOMS
Section:
0 Annexe
Procds-Verbal aud_1..
No.. 122/Conf. /88
..ID' r
Suite au P.V. N° ...
du (s)
de la police de
n
Suite aux devoirs_ presents par
Monsieurle President de
Cour d'Assises.
Apostille : + ordre verbal
art.268 et 330 C.I.C
du 04 et 09.03.88.
b charge de
CQCU Michel et
du chef de consorts
Vols avec violence -
meur.tres .., -, _
surplaintede
OBJET:
Audition de -: •
- CHOQUET Daniel
■jp.s'f ,iup or
uc’uppi.* r
on Yl bir
• . • r >
'listen
N° 17 doubla (32040)
. up ,r;! r.r,t :n<-m :■;.en.te-.1~:>.-. Tib \1 ir/t Iosp "
■ o.;i n c '?.T r-K-t J i!; •- v> • unm ;> ~ •> r. 1 !v .«??:>*> ~ f*? tf.fr
Indicateur N°E/,12/Cqpf/8f
Transmis b Monsieur " ^ • J^REECKE , Resident de la Cour
i.; - '. .. d'Assises du Hainautr
. : : n i;...,..... WflnS,.., le...J.l.9.8? -
L'Officier Commissaire enfehef pfinetpef -
. cte-4 aux d6!6 gati^ns judiciaires.
rt}\
r .i Q fn O'
H : ’ Q f"
OU J
PRO JUSTITIA
L'an mil neuf cent quatre-vingt-huite dix
du mois d e mars
,b .13.0Beures
Nous Franz LECbERCQ , Commissaire
'Philippe CHEVALIER, Officier
ir.'ipr-:
tt
-Ofll&ier-GOflfmiesaire^fl-chef-prineipal-de-l-re elesse aux delegations judiciaires
de I'arrondissement de Mons, entendons en nos bureaux, le
nomme : , it , - .* ft. -■ - - - ■ -
' C H 0 QUE T Daniel, '' ' '
'sous-officier de gendarmerie, .1
~
"■■■■ *i not;
’< n. J -r r s n
n ;T.' r 1 f
”. n ; ddjd qualifid au dossier, ':*!< c .M. n a - c \> '. c
qui declare en frangais sur inter peii'at'io r n :
r -j : I j e me su i s presente a votre convocation ce
jour, d '13.00 heures et vous m ' a vez lexposd "qu'’en‘Vertu
de son pouvoir diserdtionnaire,‘Monsieur~le President
de la Cour d'Assises, J. VEREECKE ,"vous’ a 'ddsignds
pour m'entendre et recueillir mes explications quant d
la maniere, aux motifs et aux ddveloppements de l'en-
quete que j’ai entamde d partir ^d ‘une arme-qu'on ne
m'avait pas remise personellement et qui a finalement
abouti d declencher les : arrestations : de*ce•que'1'on a
appelld courammeqt pla . filidre jboraine " r; des tueurs d
Brabant.Wallon.
1 D 0
r
Hop' fbfOf)''a rW'iiCr.f. eupaiud.,
. - .v
! " Apr6s deux"heures r et"demie"de conversations
n «s
.«‘r
au cours desquelles vous avez p insiste sur'diVers poibt
que l'on va ddvelopper ci-aprds ^"je vous : ai "ef fe'etive-
it>v:
3HIAiLV';?.i.iL iK.UJO-
• , ' V * t • < U
merit fait part.de -certains manquements que.: j:i' a.i ,moi-meme
qualifies d'erreurs au cours. des, divers iproces-.verbaux que j'ai
rddigds. :<i. "r* . • «< .• . ; m: / ••«. ::i- i ..mi: . ■ .
‘ __• . ” h Vous avez 'insist'd eri"me ddriongant
clairemen't que -l" impact de 1 ' enquete' que j ''avais : mende dtait 1
d 1 une "importance telle que, 1 si' ces 'err'erurs dtaient personnel-
les, elles ressemblaiqit plus f er'mement, sinon d' des faux, d de -
nets manquements dans le 'tra’itement de l'enquete judiciaire.
En tous cas.'je he m’en su'is pas rendu compte directement au —.
moment’de"l'enquete et, bien que'vous m'en fassiez la remar-
que, je me refuse a admettre qu'elles etaient intentionnelles
et je vous certifiesque je n'ai jamais ressenti etre victime
de manipulations de la part de mes supdrieurs. Si cela a dtd
le cas, j'emploierai un autre terme en disant que ' j e n'ai '
jamais dtd aidd par eux et que, manquant d’expdrience sur le
terrain a l’dpoque, j’ai quelquefois dO rdagir et dresser des
proces-verbaux avec du retard, ceci laissant maintenant sup-
.poser que c 1 etait .intentionnel a l’dpoque.
” Dans les faits proprement dits, et
pour decortiquer les diverses sdquences dont nous venons de
parler, je vous repondrai que ce.n’est pas moi qui ai eu
l'arme de DEBRUYN des le vingt-six mai 83. J'ignorais d'ailleurs
d l'dpoque que BEDUWE avait etd ch^rcher cette arme mais il me
l'a dit un matin de fin mai 83. .... .. :
•r ; , ... . ." BEDUWE .m' a done parle de cette arme en - ;
... me disant ,que Josiane l'avait prise a la ceinture du pantalon
..de.son mari, a 1'insu.de.celui-ci, et qu'elle.se ddbrouille-_
rait -pour lui faire croire qu'il 1' avait. perdue .
o (i,'>
0 ■
-mo ■
■ sd
• 'u.■ .:rr -r. •; » BEDUWE savait que j e 'm ' dtais interes-
d VITTORIO, BOUAROUDJ , a ESTIEVENART,'concernant leur milieu,
-leur champ d'action. Toutefois, nous n'avons pas pense / ni lui ---
:tn ‘ni moi, d interroger et DEBRUYN et ESTIEVENART sur Une detention
r illdgale d'arme dfeu. Personnellement~ ; j'ai estimd que c'dtait
h •' ! 'une his to ire “qui pouvait ‘ attendre. C' est r d' ailleurs ce quis'est
passd puisque BEDUWE a gardd cette arme r dahs"son'bureau jusqu'au
£(TO imoment.. de son depart le .^quatre juillet, date a laquelle il me
3 ^,- 1 'a ^remise d ma demande et je ..lui ai . dit M que, j iallais tacher
d|en sortir. quelque chose. .^ pt .r'rfy- ,< f C 1
'■.’tv ••■'••" ’ ” Je l'ai encore toutefois laissd
*; y tj \ • /. c • •: . j x t -. vc •• 4<• 'l & j % sfX- 5 -
->-T
-- .
moisir " •
...
quelques jours dans morv bureau'tet ;j ' ai''alors e'ntamy des./ si
recherches dans le'B.C.S.' dans un contexte -de txavai-1- ax6 :-sur
des attaques a main armye.au cours desquelles il iaurait:.yty.
fait usage .d'une arme d.'un calibre 9 mm. J'ai eu mon attention
attir§e aussi dans ces r.echerches par les r.enseignements .que
j'avais .acquis tout au ! long de mes contacts avec les Borains
precites et, comme .j ' a vais~ regu le renseignement qu'ils ■ : r.~>
pouvaient s'attaquer. £*la region de Bruxelle.s, c.'est la raison
pour laquelle j'ai ainsi dirigy mes recherches.vers le
Brabant. 'Je precise^que c'est seulement avec. BOUAROUDJ que
j ' ytais en contact..* • :s : , m.
" Vous me faites remarquer que j'aurais pu, par secu¬
rity entendre d'une part comme on l'a dit, DEBRUYN et '
ESTIEVENART pour detention ill&gale d'arme, deposer cette U;
arme 'au Greffe du Tribunal correctionnel de Mons et continuer
S
tout a fait librement' et sans ‘risque de voir cette arme se *
" perdre "^mes recherches ultyrieurement. ■ -- • - -"w
" Je n'ai pas pensy a cela et, de plus, je repete que
mes chefs ne m'ont pas aidy; ,je veux dire que je n'ai jamais
■ ' ■ • r:. . * , vr i
trouve d'appui intellectuel et professionnel auprfes d'eux.
C'e^tait Monsieur WARROUX qui etait mon chef de section.
'! J'ai ainsi pu dyterminer qu'un fait etait interes-
sant, a savoir celui de HALLE, commis le 03.03.83.et ie me
suis mis en contact teiyphonique avec mes collegues de la B.S.R.
locale. Cest vers le dix juillet que mes collegues de HALLE
m'ont fait .part d'une pibce h conviction et j'ai alors decidy
de demander au laboratoire de r la P.J.deMons d'effectuer un tir
d'essai avec deux munitions que j'ai fournies et qui prove-:?.
naient du lot de munitions qui accompagnaient l'arme lors de
sa remise a BEDUHE. .11 m’a du moins remis ces cartouches en
. ■ •_ "■ ■ ‘i 'fin : .‘.s i 1 .
me disant que c'etait ce qu'il avait recu avec l'arme mais ie
. • .■ ' • ' • ••• - o -is ' - i
.n’ai plus en memoire le nombre de munitions. Maintenant que
. ; : i. 11 :... -,v • • .'I!;'-' • r
vous me citez le nom de l'opyrateur du laboratoire, je me
. souviens que c'est effectivement Monsieur BONJEAN qui a effec-
: >.f. » I ' i - 'J r. X-:
^ . tue les tirs de -.-comparaison; il m’a remis, pour mon enquete,
• ' : ' ’ ‘‘ : . ,i *2 C 1 cf; x ch •: i ‘n so ; • r '
une douille et une balle. et a conserve les indices du second
: • •• "•! .v.un^c.no-.'i. oavR bosz
. tir , pour ses archives . i II- m' a communiquy, a ma demande , le •
1 • ■ J. i 'toQxs ’ I- *h> f.^wuinS"; -»a J 'r-un u.o :
sens et le nombre des yayures du cbnon de l'arme, ce que j'ai
B '1.;, . KAVBLl f; a.t >.^r.T) n-ti .
tion aux coliygues de HALLE qui m'ont
•’.Uoi r J.L*UpH .1.- -Pflsn' . i ! x-K K:..rAi .-9
T» Il n 1 ok! « n 4- 4 n m i ■ 4 a m a n X X „ n • _
le vingt juillet^S HALLE ou <^e Juge d 'Instruction KESTELOOT m'a
vremis en mains propres un rdquisitoire' .d ’ expertise que j '.ai '
remis S Monsieur DERIE, avec l'arme et les munitions. Cette
demande d'expertise avait trait uniquement au hold-up de Halle
mais j'avais appris par les collegues de HALLE qu'ils "faisaient
une relation avec les hold-up de GENVAL et v de UCCLE. J'en ai
fait part verbalement & Monsieur DE RIE sans que. le Juge -r
d' Instruction KESTELOOT n'en ait dmis le souhait. Monsieur DE
RIE m'a demandd de lui ecrire les r6f§rences des faits que je
voulais voir dd^elopper au'cours de l'expertise. C'est le
vingt-deux juillet que j'ai entoyd cette lettre :S Monsieur DE
RIE et j'ai dressd le proces-verbal 2.,325.que j'ai datd du
vingt juillet, en rapportant les devoirs que j'avais faits et
que je viens de vous exposer. Ce P.V. .qui esf done datd du .
20 juillet a en fait etd redigd soit .le 20, .octobre 83, jour
de sa transmission officielle, ou la veille ,et ,vous me demandez
• • • .. i
pourquoi ce proces-verbal , eat antidatd. Je M congois qu'il s'agit
d'un faux mais en fait, je vous dirai que je n'avais aucune
intention de nuire et que cela a eti ainsi datd tout simple-
ment parce que j'avais effectue les devoirs d cette date,
, • . . ■ ■ ' , " . " • •' ~ r>p f r.. . r\ ;• ••.! •.?•' *v .«•>•>, c - ■■
devoirs que je n'avais toujours pas transents. 4 44 44 *"
• ■ 4 it : 4 iX’ff:A'v iu»/sna v *3
"Vous me faites remarquer qu'il s'agit
" x-.; • " ' ”■ * ' • *-• * I- nr’ r ’»• r r O ’ i* •* * *, *•
alors d'une serieuse negligence, b laquelle j'ai joint mon
. { , * ■ 1 • ■ • ■» *\ - »i f «n " " r Q \' C p i • '•> -■ o
collegue MICHEL qui s*est.contente d'apposer sa signature au bas
1, D m' ' ' ' ” ’’ '' ' ’^fi'.-n' 4 '.•!£»d- .-Jondnoo ns aim riua
du P.V.
* i r ; ^ Y ’ v ‘ .} ■'V. r .» •’ n- - - ',— r
11 Je prends acte aussi que vous me^faites
encore observer qu’a partir de ce" moment,je'n'^a'i^pius "d
t . f . .4 . • % • ■: i \ * ».• *.i*/ 1 ...i* • .• r j m . • rYr L*
de proces-verbal; j'ai gardd l'arme et je n'ai toujours
ce moment-id - juillet 83 - ddcide d'interpeller'ESTIEVENART et
nrnnuuu ! i 1 1 vt ; > ‘ • : V It I - I . '■ t' 1 t . 1 ' r ' •' ■' ' ' ^
dresse
**• TV.
pas, a
a BEDUWE. Je lui avais bien sOr communi'qud ce que 4 j 1 avais fait
! • - •>»• •£• , ••••> .-,7 . ..e.h non 9 r vfjd.rr- ~n. ?nrv
comme techerches et, lorsque ge suis revenu decongd, je lui ai
t 1 - • t 4 : . t 1 ■ 4 - U t . ! •; t . 4 ' l ■ f.,- .-I ... I ‘ll'. , 4 .r.Cl T n Ct r> t) 4 ' ^ fi l) n r<pn MM' ^y r ,
demandd si on avait des nouvelles de 1'expertise, c' dtait ndga-* 4
'• • tit!/; , I ■ , • f t -■ r~[ 03 oh 3 T r ,"t p f .. j f -f
. tif; ce n'est que le dix octobre, apres que' : j : ''aie‘'pris contact ■>
. ■ V • «' t • i. • 1 j 3 3. : -i o 1 f r. ' l enti .■to ft r r" r 'H o,-mi
a plusieurs reprises avec Monsieur DEARIE, par tdldphone, que
. 4 ' •' C- 4 - 4 . , " O r •: i ■' -.03 '• ‘ "■ RT ■ oc, v irl^'rrs ' * B R' : ^ T V n n " X ."t
; j.ai su que les resultats de l'expertise 6taient positifs pour
1 . . ■' • . 1 ! *"■ n 5 r "’ - ;■ 3 3 . 3 h O'T df'Tirt -nr. ,tp pf-n;
les faits commis a GENVAL. J'ai alors aressS procfes-verbal
* 1 * ' ' 4 * *' * ' “■ • • • t »j ■ • ■ , t' ■/{•."; fl '‘ ’
( P.V. 2330 ), dans lequel j'ai rapf ‘ ''
V ' » I? ~ 1 ■' ' • f* ;• t'. r. 1 r n I c |
nais que le RUGER avait done servi
PROCUREUR DU ROI
POLICE JUDICIA1RE
Suite P.V. W Vr . ' . ,.v . N" 17 (suite) (32.264)
dans ce procfes-verbal que l'on pourrait 'dveritiielle
ment gtablir une relation entre les auteurs’'de
ce fait et les auteurs des faits commis dans le
Brabant Wallon. Dans le meme P.V.,-je mentionne
que le Juge WEZEL a fait effectuer une surveillanc
telephonique du domicile de NARDELLA .Francesco;
a votre question de savoir par quel moyen nous
avons pu 6tablir un;lien entre NARDELLA et des
personnes que nous soupgonnions & ce moment-l& -
et qui n’etaient pas encore mentionn§es sur procfes
verb’al - je suis oblige de vous repondre que
personne n'a voulu dresser un proces-verbal,
j'entends personne de la B.S.R. de MONS, relati-
vement aux filatures qui ont ete effectuees durant
la semaine qui a pricSdd 1'arrestation des mem-
'. :: :;t f o ' r, p
bres de la filiere boraine.
• : ' • • ■ ‘V* o'I -f>;i
" Je signale que l'Esedron Special d'lnter-
vention^qui a prodedfi S ces filatures,., n'est- pas
charge de dresser de tels proces-verbaux mais que
c'est au contraire la B . S . R . .locale qui effectue
cette tache administrative. ,.
" Je ne sais plus vous dire comment a §t6 fai
te la liaison avec NARDELLA et sur quelles bases
on l'a ainsi mis au jeu. : : ■ ' >jp.t vup- if ' •
" >> • . — • • r *» r r. r> .*% 1 if • •
"Vous me demandez d'expliquer pourquoi, lors-
que j ai d§cid6 d'orienter mes recherches vers
des attaques S main arm§e commise dans la region
bruxelloise,‘je n'ai pr6sent6 en expertise qu'une
seule arme.'S savoir le RUGER .38 de Josiane^
DEBRUYN, alors quej'aurais pu, dans une : 'recherche
policiere plus vaste, faire .expertiser d-'autres
armes du meme type dont j'aurais pu Sventuelle-
ment retirer, du Gref f e ,.certains exemplaires .
" Je n' ai’ pas'-'pens^ cela et"j'6tais unique-
. „ . ment axe .sur cette arme en fonction de sa relation
..... avec les
l • f
•' • Vou
1 policier
/.* ••
.gens dont.. j .'ai/parlS plus haut. ..!■.«
j ‘t:-. “ • .1 - r ‘ • • •
me demandez' ! sur base de quel travail
j ' ai 1 ddterminfi’ par"mon pro c& s'-verbal'."
base des filatures que l'E.S.I. avait pratqiuees a al deman-
de de la B.S.R., de Hons.' :
"A votre question de savoir pourquoi
j'ai ridige le P.V. 2325 et le P.V. 2344 en y associant le
premier Marichal des Logis MICHEL., alors que j'ai dresse
seul le P.V. 2330, je vous reponds qu'il n'y a vraiment au-
cune raison suspecte a cela. Peut-etre etait-il tout simple-
ment absent b ce moment-la.
♦
" Vous me dites que l'arme n'a dte
diposee que le 9 dicembre 1983 alors que 1'arrestation " des
BORAINS " a lieu le 27 octobre. On ne s'est plus servi de
cette arme si ce n'est pour des presentations de recon¬
naissance visuelle. Je ne l'ai done deposee que le neuf d£-
cembre, soit environ un mois et demi apres 1'arrestation
des "Borains", tout simplement parce que je n'etais plus
maitre de cette arme ( sic ). Je ne la detenais d'ailleurs
plus et elle allait de la brigade de Mons . a la brigade de
! Nivelles, sans qu'il y ait jamais eu entretemps de depot
au greffe. Vous me faites remarquer qu'il est plus que
dangereux d'avoir ainsi laisse se balader une telle arme
et la remarque que vous me faites est exacte, a savoir que
si quelqu'un l'avait derobee ou egaree, je ne crois pas
qu'on ait pu un jour la retrouver ni identifier son dernier
ditenteur.
'■ • - " Personnellement, je n'avais pas mot
dire, je n'itais qu'un executant et un sous-fifre et, si
tout cela a manqui de rigueur, j'estime que e'est aux
:- r superieurs b devoir rendre des comptes si cela:est neces-
" Finalement, e'est en profitant de
la' presence de cette arme a nouveau dans mon service que je
• j;-suis parvenu b la diposer au greffe correctionnel de Mons.
^ ^ f? r x .*• a .*• *. /* j« • .f i * j... 1
" Vous m'avez parli, antirieurement,
de "manipulation", en parlant par exemple de la manibre dont
j'avais axi les recherches a l'aide de l'arme .!a ce stade-li,
I
je-ne crois pas avoir iti manipuli et je pritends que je n'ai
personnellement manipuli personne. J'ai agi librement et d'i-
\ .
Afrondlssement da
PARQUET DU
PROCUREUR DU ROl
POLICE JUDICIAIRE
Suite P.V. N* N“ 17 (suite) (32.264)
nitiative. : Par contre, ou l'on pourrait concevoir
une manipulation et une direction donnbe & une
enquete a un moment donnb, c'est dans le genre de
travail qui a ete impost le 17 octobre 83, aprbs
la tuerie de Nivelles, quand j'ai §te convoqub &
la cellule de crise qui a §te mise sur pied au
niveau Region Brabant de la gendarmerie. J'y suis
alle sur convocation en compagnie de l'adjudant
GRANHENRI; j'ai lb appris que l'expertise du RUGER
s'etait revelde positive pour GENVAL et les offi-
ciers superieurs ont exposb les relations qu'ils
etablissaient entre divers faits violents que
l'on baptisa des lors "tueries du Brabant wallon".
Des missions furent imposees nominativemerit aux
gendarmes presents, b savoir : l'Etat-Major de la
cellule de crise et GRANDHENRI et moi; il n'y
avait aucun autre District represente et l'on nous
a impose d'etablir un lay-out - liste des person-
nes suspectes - en rapport avec l'enquete que
j'avais menbe jusque la. II etait bien specifie
que seuls GRANDHENRI et moi devions etablir cette
liste et qu'il ne fallait pas bbruiter la mission
au sein du service, mission qui devait §tre ter-
minee au maximum deux jours plus tard. C'est le
liettenant-colonel ou le major de la cellule de
crise qui m'a impose cette mission, me disant que
je devrais reprendre contact telephoniquement avec
eux des la fin de la mission pour permettre la
mise en place de l'E.S.I. chargee des filatures.
J'avais regu comme instruction de garder secrete
cette mission, de ne pas en parler a mes .superieur
directs. ,En revenant, .j'ai dit . a l'adjudant
GRANDHENRI que j'btais bien ernbetb par^ce que je
ne saurais jamais rbaliser un tel travail valable-
ment tout seul dans un laps de temps .si court. Je
voulais par lb lui ( faire ,remarquer. ; ,qu'il ne
m'aiderait certainement pas, parce qu'il.ne con-
naissaitjpas suffisamment les personnes et ,mes
renseignements* * r • * f
' r , urittti .
y'jfc t iV-l j, A
■ f:
' o-. Quand je suis arrive au bureau, j’ai dit
£ Monsieur MANISE, mon chef de service qui me demandait pourquoi
j'avais ete appeld a Bruxelles, que cela ne lui regardait pas;
il m '.a alors dit que le Commandant de District, le Major HARZEE
attendait de mes nouvelles; celui-ci, & mon avis, ignorait
Sgalement les raisons de mon voyage a Bruxelles. J'ai alors
decide de passer outre des ordres que j'avais regus de Bruxelles;
je veux dire que je n'ai pas garde le secret et que j'ai avise le
Commandant de District qui a organise le travail parmi les divers
membres de la B.S.R.
«
" C'est le Major HARZ£-E qui a lui-meme
repris contact avec la cellule de crise.
★ m
* *
" Vous me demandez quelles etaient mes
relations personnelles et professionnelles avec AMORY.
tantes .
" Personnelles, elles etaient inexis-
"Professionnelles, elles se resumaient aux
contacts normaux necessites par le travail courant et par les
equipes quelquefois formees. Si un service commun nous etait
impose, il etait accompli mais on ne se recherchait pas particu-
lierement.
" Nos relations se sont definitivement
detdriorees au debut janvier 1984 lorsque j'ai eu une alterca¬
tion avec lui dans le cafe exploite par Madame Claudine FLAMENT ■
face au stade de football de Mons .~ Vers 19.00 heures, je consom-
mais seul au comptoir et, a un moment donne, un collegue de
la brigade de gendarmerie de Mons, dont j'ai oublie le nom,
a commande un hamburger; a soninsu, j'ai glisse un carton sous-
bock dans le sandwich mais, cotnme le collegue sortait de chez
le dentiste - chose que j'ignorais - il s'est "Scrase" les dents
'dans le carton. Il n'a pas apprdcie la blague et s'en est pris
assez violemment verbalement a moi; au lieu'de me calmer, j'ai
ri de plus belle et cela a d§plu davantage au gendarme; peut-
‘etre Claudine a-t-elle cru que cela allait tourner mal et, a
mon insu, elle a fait appel tel^phoniquement & AMORY.
I '
I
dernier, il s'est
? A l'arrivfie de c
f
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-y
Am>ndl8»«ment da
PARQUET DU
PROCUREUR DU ROI
POLICE JUDICI AIRE
- 9 -
Suite P.V. N" N* 17 (suite) (32.264)
precipitg sur moi, m'a empoigne par la cravate et
m'a emmene vers les toilettes oil il m' a signifiG
fermement que ce cafe 6tait son territoire; j'ai
tente de m'expliquer et je suis parti de moi-
meme apres lui avoir toutefois fait remarquer que
'.je lui etais sup^rieur en grade.
" £et incident m'a valu un rapport discipli-r:
naire et j'ai 6t# mut# a la B.S.R. de Charleroi
en juillet 84.
• " Je sais que AMORY a participfi aux perquisi¬
tions et a l'audition de ESTIEVENART lors de
1'interpellation des Borains le 27 octobre 1983.
II avait egalement participe a 1'elaboration du
lay-out dont j'ai parlg ci-avant.
" Ce que je puis dire d'AMORY, c'est-qu'il
s'y connaissait en armement; qu'il avait ses
" entrees " a la Fabrique Nationale de Herstal
et que, quand on voulait connaitre les caracteris
tiques de telle ou telle arme, on pouvait franche
ment s'adresser b lui.
★
★ *
" Quant a mes relations avec DEBRUYN Josiane,
elles etaient inexistantes; je me souviens que
j'avais dO intervenir au cours d'un service & une
audition ou a une perquisition chez elle mais
c'etait un travail de routine qui n'avait rien
a voir avec ce futur dossier des "tueries".
" Quant & ESTIEVENART, je l'avais une fois
interroge dans une histoire_de vols qu'on lui
reprochait, soit au d§but de 1'annSe 83.
Cejourd’hui onze mars
quatre-vingt-huit
mil neuf cent
, A 11,45 heures;
Nous soussigrM(s) SCHOT Didier, Off icier
MIGNOLET Claude , IMdl de gendarmerie,
en residence 4 C - B . V/ J UlViET W
en tenue civile, (1)
- Faisant suite au proces-verbal mieux rappele au
recto du present, portons a la connaissance de Mon¬
sieur le Juge d'instruction LACROIX qu'aux date et
heure susmentionnees, nous avons procede a 1'audition
du IMdl Chef BEDUV/E de la BSR de Mons en nos locaux
de Jumet, concernant le contrble des alibis de COCU
Michel et consorts en date du 27 septembre I985,apres
la perpetration des faits de Braine I'Alleud et d'O-
verijse. - Cette audition fait l'objet de 1'annexe I
du present.
- Des renseignements obtenus aupres de la BSR de
Mons, il s'avere que le IMdl Chef BEDUV/E et le I Mdl
AMORY avaient requ pour mission de proceder au contrd-
le des alibis de certains membres de la filiere borai-
ne et plus precisement ceux de COCU Michel et BAUDET
Michel.
- Le IMdl Chef BEDUWE se souvient de cette mission.
D'autres services etaient charges de controler les au-
tres personnages. - En fait, au cours de leurs recher-
ches, BEDUWE et AMORY n'ont pu rencontrer COCU et BAU ¬
DET mais ont neanmoins requ diverses informations re-.
~ i
latives a la presence des deux individus precites a
tel ou tel endroit a 1'heure de la perpetration des
meurtres aux magasinsJPelhaize de Braine I'Alleud et
d'Overijse.
- Un compte-rendu verbal a alors ete fait comme con
venu au depart de la mission, au chef de permanence
mobile mais aucun. ecrit n'a ete redige a ce sujet.
BiiiZA. fa meJntion inutUz
C.B.W JUMET
IEHE SUITE AU P.V
DU II MARS 1988.
- Quelques jours plus tard, il etait prescrit de
proceder a 1'audition des borains et c'est ainsi que
divers services de la BSK de Mons ont rencontre les
membres de la "filiere". C'est egalement ainsi que
AivlORY Christian a procede aux auditions de NARDELLA
Francesco, COCU Michel et ESTIEVENART Jean-Claude,
debut octobre 1985 .
- RENSEIGNEMEflTS -
- Au stade actuel, ce controle d'alibis en date
du 27 septembre 1985 n'est pas encore etabli claire-
ment. Nous redigerons un proces-verbal de synthese a
ce sujet a la suite de quoi nous poursuivrons nos
investigations qui feront l'objet d'un proces-verbal
subsequent.
C.B.W JUMET „ ,
ANNEXE I AU P.V N°^V
DU II MARS 1988 '
AUDITION
B E D U W E Pierre,
Epoux de BEUZE Micheline,
Gendarme,
Ne a Mons, le 23 octobre 1945
Y domicilie, Grand Route,n° 22/H 2
Qui nous declare:
- " Je desire m'exprimer en langue franpaise.
- " En ce qui concerne le 27 septembre 1985, soit le jour
des faits commis a Braine l'Alleud et a Overijse, j'ai repu
comme mission du Chef de permanence mobile de proceder au
contrdle des nommes GOCU et BAUDET . J'etais accompagne de
AMORY Christian. Cette mission a debute a 2200 heures.
- " Au cours de nos recherches, nous n'avons pu rencon-
trer les interesses mais nous avons toutefois appris qu'ils
avaient ete aperpus a tel ou tel endroit au moment des deux
hold-up sanglants.
- " Un compte-rendu verbal a alors ete donnd au Chef de
permanence et, quelques jours plus tard, un telex emanant
du BCR de la gendarmerie prescrivait de proceder a 1'audi¬
tion des borains non entendus a ce sujet.
-" C'est probablement ainsi que AJvlORY Christian a prece¬
de a certaines auditions debut octobre 1985, soit celles de
COCU, NARDELLA et ESTIEVENART . Je n'ai pas participe a ces
auditions mais en ai acte d'autres.
- " A 1'issue de cette mission du 27 septembre 1985, mis
a part le compte-rendu verbal, je n'ai redige aucun proces-
verbal ni aucun autre document de service; ce qui avait d'
ailleurs ete prescrit au depart de la mission. "
-Lecture faite,persiste et signe au carnet de renseignements
du second verbalisant-
Cejourd'hui onze. mars
quatre-vingt-huit
mil neuf rent
, * 11,30 heures i
Nous soussigni(s)
cn residence 4
SGHOT Didier, Officier,
MIGNOLET ClaUde , IMdl de gendarmerie,
C.B.W JUMET
en tenue civile, (1)
- Faisant suite au point 6 de I'apostille mieux
rappelee au recto du present, portons a la connaissan-
ce de Monsieur le Juge d'instruction LACROIX qu'aux
date et heure susmentionnees, nous avons procede a 1'
audition du IMdl Chef BEDUWE de la B.S.R de Mons, en
nos locaux de Jumet.
- Dans son audition actee en date du 09 fevrier 88
(P.V 21230), AMOKY Christian nous avait declare avoir
parle a BOUHOUCHE du fait.que son collegue BEDUWE
pourrait quitter la Gendarmerie pour occuper in emploi
au sein de la societe GB. Or, a cette epoque, un pro¬
jet de racket sur cette firme avait ete envisage par
BOUHOUCHE , ce dernier avait paru interesse par une
rencontre eventuelle avec BEDUWE dans le but d 1 en sa-
voir un peu plus au sujet de 1'organisation de G.B.
- Notre but etait de determiner si, a l'une ou 1'
autre occasion, le IMdl Chef BEDUWE aurait pu §tre con-
tacte a ce sujet par BOUHOUCHE ou quelqu'un de son en¬
tourage .
- Le IMdl Chef BEDUWE nous a relate se souvenir que
vraisemblablement dans le courant de l'ete 1983, AMOKY
lui avait signale qu'il allait diner a Mons en compa-
gnie de se's copains BE¥EK et BOUHOUCHE .
- En fin de matinee, passant par hasard sur la Gram
Place de Mons, BEDUWE a remarque la pre sence de son
coequipier installe au cafe-restaurant "Le Drugs" errj-yy
8 la. mention inut-ite.
corapagnie de deux autres personnages. Invite a les
rejoindre a I'interieur, AMORY Christian a fait les
presentations., BEDUWE se retrouvant ainsi en compa-
gnie de BOUHOUOHE et de BEYER qu'il ne connaissait
jusqu'alors que. de nom. Ensemble, ils ont parle de
choses et d'autres jusqu'au moment ou AMORY a signa-
le a ses copains que son collegue BEDUWE allait peut
etre, lui aussi, quitter la Gendarmerie, pour aller
travailler pour le compte de*la Societe GB-Inno-BM.
Neanmoins, ni BOUHOUCHE ni BEYER a'ont eu de reactions
a ce sujet.
-Plus tard, le IMdl Chef BEDUV/E n'a jamais ete
contacte ou approche par BOUHOUCHE ou quelqu'un de
son entourage afin d'obtenir des renseignements quel-
conques.
L'audition de BEDUWE fait l'objet de 1 1 annexe I du
present P.V.-
<f55C
C.B.W JUMET
ANNEXE I AU P.V N°
DU II MAKS 1988.
AUDITION
B E D U W E Pierre,
Epoux de BEUZE Micheline,
Gendarme,
Ne a Mons,» le 23 octobre 1945
y domicilie, Grand Route,n° 22/H 2
Qui nous declare:
-" Je desire m'exprimer en langue franqaise.
- " Dans le courant‘de l'annee 83, peut Stre en ete,
alors que je faisais equipe avec le IMdl AMOKY Christian,
celui-ci m'avait demande de pouvoir terminer son service
de l'avant-midi un peu plus tdt car il allait diner en
ville avec ses deux copains BEYER et BOUHOUCHE . II ne
m'avait pas demande de participer a ce repas.
- " Peu avant midi, en passant sur la Place de Mons,
j 1 ai remarque la presence des trois personnages, assis a
l’interieur du cafe-restaurant "Le Drugs", pres de la
grande vitrine.
- " Ils m'ont fait signe pour m'inviter a les rejoin-
dre, ce que j 1 ai fait. Je me suis attable avec eux et
nous avons discute de choses et d'autres.
- " A ce moment, je ne connaissais ni BOUHOUCHE ni
BEYER si ce n'est de nom. C'est AMORY Christian qui a fait
les presentations. •
- " A un certain moment, AMORY Christian a precise a ses
copains que j'allais peut §tre aussi quitter la gendarmerie
etant interesse par un emploi eventuel chez GB-Inno-BM. J'
avais d'ailleurs parle de ce projet auparavant a AMORY. Ce
n'etait en fait qu'un vague projet, aucun contact n’avait
d'ailleurs encore eu lieu entre la firme GB et moi-mSme.
- " Aucune reaction provenant de BOUHOUCHE ou de BEYER
n'a eu lieu au sujet de cet eventuel projet et aucune pre¬
cision ne m'a ete sollicitee concernant 1'organisation de
la firme GB.
-v®'- ” En-dehors de cette rencontre, je n'ai jamais ete con¬
tacts par quT que ce soit au sujet de 1'organisation de la
^P^^iete GB ni pour un quelconque autre motif. "
e -Lecture faite, persiste et signe au carnet du second verba-
lisant _
Cejourd’hui quinze fevrier mil neuf cent
quatre-bingt-huit , A lljOO heures;
_ -- *
Nous soussigne(s)VANDEN BOSCH , Charles, 1 MDL CHEF, OPJAPR
__ . de gendarmerie,
en residence A C.B.W. JTJMET XEroCK^dxxzaEexiotfc)rX}ep(i)cxx
en tenue civile, (1)
; * ' r. ’ Portons a:'la connaissance de Monsieur le Juge
d'Instruction LACROIX de Charleroi, les faits suivants:
- Pour ce qui est de la bolte postale n* 211 au bureau de postes
de la Chee de Boondael n° 55 a Ixelles, il nous est revenu ce
qui suit des enqueteurs MENDES ;
- Cette bolte postal® 211 a ete louee par un certain BREMER ,
Franqois domicilie a St Josse Ten Noode , rue Willems,n°l6.
La location avait pris cours le 07.06.i985 et est toujours
en cours en ce moment.
Les enqueteurs MENDES ont effectue des recherches en vue de tcou
ver le nomine BREMER, Francois mais ces recherches se sont avereet
s
negatives, I'int6rens6 n'ost pan connu au regintro National.
Via le percepteur du bureau des postes de la Chee de Boondael a
Ixelles, les enqueteurs MENDES sont parvenus en fin de compte,
par l 1 intermediaire d’un expediteur de courrier, a tomber sur
le nom de la personne qui avait loue la bo£te postale 211......
il s'agit du nomine CASTALDO , Roberto qui est un des faux noms de
BOUHOUCHE Madani. C'est egalement via cet expediteur que. les en-
qu§teurs MENDES ont decouvert le box pour voiture n° 179, rue
du Beau Site a Ixelles ; box ou se trouvait la camionnette TOYOTA
volee au prejudice de la firme ICI PARIS XL.
Il nous est encore revenu que la bo£te postale n°211 etait en
^ fait une bolte aux lettres entre la sQrete de l'Etat et la firme
de detectives ARI dirigee par BEYER/BOUHOUCHE , en Bon temps.
- Au stade actuel il ne nous est pas pernis de dire qu'il y a une
(1) Biffer la mention inutile
liaison entre la SANTANA <*.ikd-pii
acte,^“
COUVENT
Auditoriu'i
' XfX I'OCrOGWJ
V>V
r --. so. r. y-\so of L a <
Vu.CICtRlCI(^/\ l ‘AH8AI [ I [ r
\ Lr v c \,3^\ci
HIPPODRO
Clos des Cheneso^
V^\£/ongs des
\Enfants Noyes^
OV A T E Ey'lf
an* ^CK
\c*» \v
m,
VavCV
/
r* ^ CT ^/c*/•
1**1
F '4
POLICE JUDICIAIRE
pr£s le
Parquet du Procureur
du Roi
de I'arrondissement
de Charleroi
Section: C3W
Annexe 0
Proces-Verbal aud
Suite au P.V. N°
du (s)
de la police de
Suite aux devoirs presents par
Monsieur le J.I. LACROIX
Bureau :
Apostille:
Dossier: 4 2/ 87
du
i) charge do I ncorum(;;)
du chef de meurtres pour
faciliter le vol
sur plainte de
OBJET :
Renseignements .
17 simplo (32042)
Indicaleur N"-,90
Transmis b Monsieur le ..Juge.d.'Instcuat.ictfi.iLAjCROIX.
* .C.dflrleroi.le.
19....
Le Commissaire en chetrpHsraxxj
xrf&cixexdaQSK aux cwl^gatiansjuciicioires.
PRO JUSTiTSA
L'an mil neuf cent qua t r e - v i n 51 - h u i t , le seize
du mcis d e fevrier , b -■. 30 heures
Nous, ’"'lain 3SRTRAND , Officier Judiciaire ,
auxiiiaire du Procureur du Roi de I'arrondissement de Nivelles ,
exr.osons que de renseignements recueillis auores de nos collegue:
de la Police Judiciaire de Nivelles , il resulte que , seion
30UH0UCHE Madani , interpelle par leur service , le canon
Ingram 9 MM decouvert chez le nomme BEIIES Robert lors d'une
visite domiciliaire en date du 1 . 10 . 8 ? serait le canon d'origine
de son pistolet mitailleur/ Ipgram 9mm achete le P9.1P.S5 a
I'.'imiurier DKKAIME et. porlonl. |.- mmi.'-ro R , ‘iV| .
l.e .-.anon file to pour modern tour de :-.on Ariui innt I'arme dont
question lorsau'elle fut saisie par la 33S de V/avre le 5.1 .86
aurait ete achete par ce dernier chez Armabel .
Ces devoirs font 1'objet du P.V. 520/58 de la FJP de Nivelles
il est a noter qu'en ce aui concerne le canon Ingram 9mm , la
banc.d 1 epreuve , suite a l'exarr.en des poinqons , a orecise
que ce canon a ete eprouve en 1?32 , annee au cours de laquelle
cinq pistolets mitrailleurs Ingram 9\-m ont ete prese.ntes a
savcir les armes portant les numeros : B2529 , 32550 , BP 551 ,
B2532 , B2533 .
Une e.nquete concernant ces armes a ete effectuee par la PJP
de Nivelles et la synthese est reprise dans le P.V. 4?0/88 .
Les pieces d'armes saisies chez BEIJER Robert sont deposees
au Greffe. correctionnel de Nivelles sous le numero 25.539 •
(PV 431 PJP Nivelles du 8.2.88 )
Des photographies de ces pieces furent prises par le labora-
toire de la PJP de Bruxelles et remises a Monsieur l'Expert DERY
en date du 13.01.88 . (P.V. 174/88 de la PJP Nivelles )
En ce qui concerne les silencieux , egalement decouvert chez
BEIJER Robert , ils font l'objet du depot 25546 du Greffe corretionnel
de Nivelles . (PV 486/88 PJP Nivelles )
Dont Acte
e2/l ^
ARRQaOiSS&VBfT Or CHARLEROI
F.AROiv' 1 ' ijt*. •-'-'U'.OREuR DU ROI
p,ip -G.Q.Vv.-GO
PRO
m
JUSTITIA
Cejourd’hm seize fevrier
quatre-vingt-huit
mil neuf cent
4 09»^5 heures;
Nous snnssignefs^ VANDEN BOSCH , Charles, 1 Mdl Chef, OPJAPR
en residence a C.B.W. JUMET
de gendarmerie;
xxxainfcixboDOtxxiJ^^
cn tenue civile, (1)
.. r Portons a la connaissance de Monsieur le Jug
d'Instruction LACROIX que nous avons eu contact avec les enque
teurs charges d'enqueter sur le meurtre de MENDES.
De cet entretien, nous pouvons repondre aux questions mentionn
suyl'apostille jointe de la maniere suivante:
point 1: La Ctte TOYOTA de la firrae ICI PARIS XL a ete retrou
dans un box n* 179 du Parking sis a Ixelles , nie du Beau
Site. Ce vehicule avait ete vole au prejudice de la firme
precitee en octobre 1981 alors qu'elle se trouvait static
nee sur la voie publique.
- "La location du box 179 a ete faite le 07.10.198l par le
nomine BOUHOUCHE Madani sous le faux nom de CASTALDO .Robci
point 2 :
Nous joignons au present proces-Verbal un plan mentionnar.
en chiffre rouge n # l.. l'endroit ou ont ete retrout
les parfums qui se trouvaient dan3 la camionnette TOYOTA
dont question ci-devant et... le chiffre rouge n®2 qui
represente l'endroit ou la Santana a ete retrouvee incen-
diee. ( Dreye du Tumuli.)
Nous joignons egalement au present un second plan sur lequel
nous avons encercle de rouge le morceau de plan( approximatif
trouve dans la residence de BOUHOUCHE au littoral Beige.
Jiont acte,
049)} • Iraprimcrk Forco ua>6a • 1.000X00 ex. (N *\
(I) Biffer U mention inutile
Ce jourd’hui
Seize fevrier
quatre-vingt-huit
*
mil neuf cent
*
,4 1 500 heures;
Nous soussign£(s)
en residence a
MIGNOLET Claude,
1 MOL de gendarmerie,
C.3.U DU MET revetu(s)
en tenue civile, (1)
- Faisant suite a l'apostille mieux rappelee au
recto du present, portons les renseignements suivants
a la connaissance de Monsieur le Duge d 1 instruct ion
LACROIX ;'
-Alors que Christian AMPRY etait toujours Bn con¬
tact aunc le Mouvoment Ravolutionnaire Algdrien (MOA)
des responsables lui ont propose une somme de vingt
millions de francs anciens (l*equivalent de quelque
quatorze millions de francs’beiges)pour eliminer un
personnage important de la Republique Algerienne. Le
meurtre de cette personne signifiait le declenchement
de la revolution algerienne.
- D'apres les informations recueillies, AMORY
Christian a denonce ce pxojet d'assassinat aux Ren-
signements Generaux frangais et c'est ainsi que la
personnalite visee a ete identifiee comme etant le
nomme MESS A APIA Cheriff, .ne le 10 octobre 1 926, le
numero deux du regime algerien.
- En fait, il devait etre abattu lors de sa descen
te de voiture des qu'il se rendrait au cafe "Le Fou-
..quets" s'itue sur les Champs Elysees a Paris ou, enco-
-T8, etre elimine a la grenade pendant qu'il se trou-
vait dans cet etablissement.
-Lors de l'analyse des carnets de. renseignements
saisis en cause de AMORY Christian,nous avions rele-
ve, au cours de notre lecture, certaines annotations
relatives a "un homme a abattre", annotations accom-
pagnaes d'un croquis. Ces riiverses indications fiqu-
rent sur les feuillets 22 et 23 du carnet n° II riper 1
torie dans la caisse n° I.
-Les feuillets precites et relatifs a cette affai 1
re ont ete photocopies et sont annexes a notre P.V n°
21253 du 10 fevrier^988. AMORY Christian a egalement
ete entendu a ce sujet et son audition a fait l'objet
de notre P.V 21264 du 12 fevrier 1988.
Pour copie cortifiie conforms
!s Grctiier - M. STIV-UNARD
Oont acts,, O
Tf
la mntion
/Wlfl®ISScM3ir DP CHARLEROI
FAtttX'f^r ui; I'KiCDiuiiR nu nni
PJP'C. '-.- «.. . VV .
PRO
JUSTITIA
Ce jourd’hui
Seize fourier
quatre-uingt-hi^it
mil neuf cent
,4 1600 heures;
Nous soussigne(s)
en residence a
MIG N 0 L E T Claude,
1 MDl
de gendarmerie,
C.B.U - DU MET revetu(s)
en tenue civile, (1)
-Portions a la connaissance de Monsieur le Duge d'
instruction LflCROIX que le present proces-uerbal con¬
cerns la synthese generate des auditions de Christian
AMORY ayant fait l^objet de nos P.U n°s 21257 et
21259 du 11 feurier 88 - 21264 et 21265 du 12 feurier
88- 21266, 21268, 21270 et 21271 du 13.feurier 88 -
21279, 21:280, 21282 et 21285 du 14 feurier 88.
- II est bien euident que cette synthase n'a trait
qu'aux faits essentiels interessant plus particu1iare-
ment notre enquete et que tous les autres renseigne-
ments ou indications n'y sont pas repris.
P.U 21257 -
AMORY Christian a ete entendu dans le cadre de la de-
mande d'acquisition d’une arme a feu de defense, soit
un revolver 357 Magnum qu'il desirait acheter au Mdl
Chef UACHAUDEZ de la BSR de Mons.Etant donne que cette
transaction n'a finalement pas eu lieu uu les euene-
ments, il ne nous parait pas opportun d' "inquieter"
ce collegue de la BSR.
P^U 21259 -
Au sujet du reuoluer Taurus de calibre 38Sp portant le
numero 675549 qui a eta saisi en cause de Christian
AMORY , nous n'auons pu avoir confirmation, a l'heure
actuelle que cette arme etait legalement detenue.
~ AMORY pretend auoir achete cette arme en 73 ou 74 a un
ancien collegue de l'ESI, en.1 1 occurence UERSTRAETE
Raphael, aujourd'hui affects au BCR de .la Gendarmerie,
et detenir, en son domicile, 1'autorisation de deten¬
tion qui lui aurait ete deliuree par le Commissariat
de la Police d'Etterbeek, Aupres de ce seruice, nous
n'auons pu obtenir confirmation de cette detention.
Une demands officielle a ete introduite en uue de de¬
terminer l'origine exacte de cette arme. Lorsque les
renseignements nous seront communiques, un proces-
uerbal .subsequent sera redige.
1
c.n.u Jiir'irr
MRU SUITE au P.\I
DU 16 FEl/RIER 88.
P. \l 21264
1. - Commande de service, AMORY Christian s'est rendu seul,
les 02 et 04 octobre 1985, au domicile respectif de
NARDELLA , ESTIEl/ENART et COC1J , en uue de proceder a
leur audition relative a leur emploi du temps de la
soiree du 27 septembre, jour des faits de Brains 1’
Alleud et d ' 0 ver i*j s e.
Dans un premier temps, Michel CO CU se serait dissimule
* etant donne qu'il avait pris AMORY pour quelqu'un qu'il
ne voulait plus rencontrer. AMORY apprenrira par la suite
que son physique correspond quelque peu a celui de
DRAMA I X Dean-Louis.
0'apres AM0RY , les trois interesses n'auraient pas ete
controles le jour meme des faits. De plus, aucune per¬
quisition n'aurait ete effectuee.
Cela demande verifications et un proces-verbal subsequent
sera redige a l'issue de celles-ci.
II nous parait peu evident qu'une autorite de gendarmerie
ait envoye un seul hamme verifier les alibis de ces per-
sonnages susceptibles d'avoir participe a des tueries dans
des grands maqasins.
2. - AM0RY Christian s'est explique sur des annotations rela¬
tives a un homme a abattre. Etant donne qu'il s'agissait
d'une personnalite politique algerienne qu'on lui avait
propose d'eliminer contre une forte somme d'argent, dans
le cadre de ses contacts a Paris avec le MQA et qu'il ap-
parait actuellement que l'interesse aurait profite de eet-
te occasion pour tenter de "sortir" les armes utilisees
dans le Brabant Uallon, nous en tenons compte dans la
' presente synthese.
3. - De ses differents contacts avec B0UH0UCHE , executes sous
1'instigation du Huge d'instruction SCHLICKER et du Capi-
taine ROUSSEAU du District de Gendarmerie de Uavre,il
faut en retenir qu'ils se deroulaient le plus souvent a
la Prison de Nivelles ou B0UH0UCHE etait detenu. Un col-
legue de la BSR de Uavre, en 1'occurence Michel BERTRAND ,
accompagnait A MORY afin notamment de verifier s'Tls etaien
corrects. A noter aussi que ce Michel BERTRAND est un ami
de AMORY , lequel, a un certain moment, avait decide de se
confier a lui apres le vol du bateau a Knokke.
Oe ces contacts, il en est resulte que B0UH0U CHE etait sur
le point de parler de BULTOT dans le cadre du Brabant
Uallon si du moins, certains objets saisis lui etaient
restitues. 30UHOUCHE n'ayant pas obtenu satisfaction, n'a
jamais parle de BULTOT .
Lots d'un contact, B0UH0UCHE a precise a AMORY que l'avo-
cat EL0Y , voisin de Ouan MENDEZ , aurait regu des armes.
L'agence commercials israelienne Ra'ida de Bruxelles dont
le directeur serait un "barbouze" de la CIA, repondant
egalement au nom de MENDEZ bien que n'ayant aucun lien
/ de parente avec l'autre, aurait, toujours d'apres B0UH0U-
traite a un certain moment avec Ouan MENDEZ .
P .V 21265
touiilex ^ ans l'analyse des documents saisis en cause de AMORY
Christian, nous avions releve une extraction terminal
faite en date du 07 novembre 1985, soit deux jours avant
C.8.U DUHET
2EME SUITE AU PV
E!I_1§_E£E5IE5_§§
les faits d’Alost at relative a un individu identifie
I conme etant LARBI , grand de taille, tel que le signale-
1 ment d'un des auteurs des faits.
Entendu a ce sujet, AP1QRY declare qu'il s'agit d'une
I information et d'un controle tout a fait strangers au
1 Brabant Uallon.
j II n'avait, selon lui, aucune indication sur la tu.erie
I qui devait se derouler deux jours plus tard au Delhaize
d'A lost.
Parmi tous les documents repertories et saisis en cause
! de AHORY Christian, nous avons retenu la transcription
dactylographies de la lettre de V ITTORID Adriano.
Lorsqu’il a«ete detach! a la CBU Sumet en fevrier 87,
AronRY avait regu copie de ce P.\/ en vue de debuter 1'
enquhtn. II l'a rameno a son bureau do la DSR do Hons
! et, etant donne les circons tances qui ont suivis, il
! n'est pas revenu pour restituer ces documents, de peur
qu'on ne le considere une nouvelle fois comme une "taupe".
3.-,En ce qui concerne ses contacts avec A 5fA DU I Hohamed a la
j Prison de Nivelles, AHDRY Christian explique qu'il s' a-
| gissait d'un projet d 1 e vas ion de COCU , 8AU PET et \l ITTCR 10 .
Un avocat bruxellois, en 1'occurence He CHEVALIER devait
vraisemblablement intervenir dans cette evasion. Au cours
de celle-ci, l'armurerie Hecar devait etre attaouee et 1'
indicateur du coup, soit le nomme ZLOKY , ressortissant
polonais, devait etre abattu sur place.
ASAHQUI avait fourni un numero de telephone ou VITTORIO
pouvait etre contact!. A 5HA OU I paraissait avoir de bonnes
J relations avec les membres de la filiere boraine et notam-
ment avec 'VITTORIO lequel lui aurait d'ailleurs demand!
de le conduire a Bruxelles afin qu'il puisse prendre con¬
tact avec des membres du SAC.
P.V 21266
1 .j- Dans le cadre de l'enquete relative aux faits du Brabant
Uallon, AHORY a effectue des recherches relatives a la
radio voles dans la voiture Saab. II a notamment appris
qu'une certains Nadia, travaillant dans un bar rie Nivel¬
les, aurait revendu ladite radio au directeur general- d'
une Compagnie d'assurances bruxelloise.
Desirant changer de vie car se sentant plus aventurier que
gendarme, AHORY avait appris qu'un certain GIGNEZ Freddy,
President d'une organisation "Contact" recrutait des per-
sonnes desirant se rendre a l'etranger.
II en est de meme pour le nomme CALHETTE V ancien instruc-
teur de Karate a l'ESI qui recrutait des mercenaires pour
l'Afrique du Sud. Les renseignements relatifs a ce second
personnage avaient e&e fournis par BOUHOUCHE et datent,
vraisemblablement de septembre 85. Ce CALHETTE aurait
loue une fermette a Erbisoeul ou des armes auraient ete
testees et ou des entrainements para militaires auraient
eu lieu. .
AHORY Christian a ete charge par le Chef de service de la
BSR de Hons d'obtenir des plans en reduction de la dispo¬
sition de grands magasins Colruyt et Delhaize en vue de
prendre les dispositions concernant la protection de ces
magasins par des tireurs d'elite de la Gendarmerie, dont
AHQRY a d'ailleurs fait partie.
2 .-
3.-
fGuillet
7
C.B.U 3URET
SEME SUITE AU PV
DU 16 FEVRIER 88
md
P.V 21268
II s'agit do la declaration de ARORY Christian relative au
trajet suivi par la carte d'identite regue de BDUHDUCHE et
redigee au non de HOFFRAIM Franco et qui serait finalement
arrives entre les mains de Robert BEYER .
P.V 21270
ARORY explique ses soupgons relatifs aux auteurs d'une ten-
t'ative de vol qualifie perpetreCa Namur dans une carriere la
nuit du 06 au 07 avril 1984. Les verifications ont ete solli-
citees aupres de la Gendarmerie de Namur et le resultat de
celles-ci feront ‘l'objet d'un P.V subsequent.
A FI DRY Christian sera en outre raantendu a ce sujet.
Son audition fera egalement l'objet d'un P.V subsequent.
P.V 21271
II s'avere que ARORY a ete en possession d'une apostille de —
livree par le Parquet de Rons prevoyant l'extraction de
ASHA0UI pour effectuer une confrontation dans le cadre d'une
enquete bien determines. II est apparu que ARORY a tire des
photocopies de ladite apostille afin de pouvoir extraire
ASP1AOil I quand bon lu i semblait sans avoir a rediner, a chaque
fois, un P.V initial.
P.V 21279
ARORY Christian avait regu de 80UHHUCHE des cartouches .45.
dans le but de tester une arme de meme calibre qu'il desirait
acquerir.
P.V 21280
De cette audition, il s'avere que la carte d'identite redigee
au nom de HO FFRAN Franco et "tombee" entre les mains de BEY ER
aurait ete cachee par celui-ci au meme endroit que les explo-
sifs. II serait done peut etre interessant, s'il echet, de
contactor l'Adjudant Chef GOFF IN ON ri ce sujet.
P.V 21282
1.— Le pistolet GP 9mm pour lequel A70RY avait une autorisa —
tion de port d'arme a ete modifiee, aune certaine epoque,
par B0UH0UCHE . Ces modifications consistaient a supprimer
la securite de chargeur et a adjoindre une grosse securi-
te manuelle.
2.- APIORY a achete le pistolet FN 7,55 mm a 1'arnureriB. DURIE
a Bruxelles en 80 par 1'intermedia ire de BOUHOUCHE qui
avait rachete les armes de 1'admin istrat ion pen iten tiaire
au prix unitaire de 750 francs.
V‘K-,
t dernier
euillet
3 .-
4 .-
Pour copia oertifie conforme
( Qreffer - M. STnAL^iAALT
ARORY Christian a egalement achete a BOU HOU CH E le riot-
gun figurant a l'inventaire des armes saisies alors qu'il
etait toujours affecte a la BSR de Bruxelles.
Er^ce qui concerne le fusil de calibre 22 avec lunette,
ARORY Christian explique qu'il s'agit d'une arme tres pre¬
cise et qu'il aurait pu l'employer pour abattre la per-
sonnalite politique algerienne sans que jamais 1' on nitait
pu faire un quelconque rapprochement avec cet assassinat
et son arme, meme si elle avait ete decouverte. ,Q
D0NT Acre
Cejourd’hui Dix—sept fevrier
quatre-vinqt-huit
*
Noussoussigne(s) ITIGNOL ET Claude,
mil neuf cent
, a 10,15 heures;
If'IDL
de gendarmerie.
en residence k
C. B . U JllT: ET revetu(s) dz/vklxt •LddolxkiJ(ji//
en tenue civile, (1)
et FICHEFET Lou is,Inspecteur Princ.de Iere Classe,
CertiFions avoir entendu le nomme:
A f" CRY Christian,
Ce tenu,
Ceja identifie,
Qui nous declare:
->i desire m’ expriner en langue frangaise.
- " Vous me reinterpellez au sujet de la tenta¬
tive de vol d'explosifs perpetree a Namur la nuit
du 06 au 07 avril 84 dont je vous ai parle dans une
declaration anterieure et pour laquelle des annota¬
tions manuscrites se trouve.nt dans l'un de mes car-
nets de rense ign emen ts
- u tomme je vous l'ai deja declare, je suivais
de tres pres l'evolution du projet deTackett sur
les grands magasins et je voulais en determiner une
date approximative d 1 execution afin de pouvoir en
aviser la justice.
-it Ces ren s e ign emen ts ont ate obtenus dans non
entourage au pres de personnes interessses par ce
projet mais je ne desire pas vous fournir son nom
bien que divers elements en votre possession puis¬
sant vous permettre d'identifier mod informateur.
Question : Etant donne que les annotations reprennent
le prenom ou surnomde Bob, nous supposons
que votre informateur n'est autre, que BEYEL
Est-ce exact ?
Rsponse : II est a supposer en effet que ce soit 1'
interesse lui-meme qui m’en ai parle.
Quest ion : Ne pouvez-vous donner plus de precisions
quant a endroit exact et la date de cet-
te tentative rin vnl ?
Rsponse : En ce qui concerne la date, il s'agit d'unt
approximation par rapport a la date ou les
revelations m’ont ete faites. 3e suppose^
done que cette tentative est anterieure a
avril 84. TTT
la mention Inuti^ l
I
C.B.U JUMET
IERE SUITE AU PV
DU 16 FEVRIER 88
/till
KiiC
Quant a l'endroit, je puis vous preciser que j’ai
appris que les auteurs avaient, du lieu ou ils se
trouvaient occupes a travailler, une vue parfaite
sur les allees et venues des vehicules qui s'ap-
prochaient. En effet, da l'nnriroit ou las auteurs
se trouvaient, ils pouvaient aperceuoir arriver
tout vehicule car la route etait en pente et lon-
geait la carriers. C'est ainsi d'ailleurs que les
gendarmes ont mis fin a l'execution de ce vol a
cause de leur arriuee sur leslieux.
A mon avis, l'endroit devait etre isole car jus-
qu'a l'arrivee des gendarmes, aucun vehicule n'
ava.it eta remarque par les auteurs et rien ne les
avait derange dans leur projet.
Question : Avez-vous tente d'obtenir la documentation judi-
ciaire relative a cette tentative de vol ?
Raponse : Non. Je croyais les auteurs assez malins pour n'
avoir laisse sur place aucun indice me permettant
a la justice d'orienter certaines recherches. De
plus, en agissant de la sorts, j'aurais Fait pese
des soupgons sur moi qui ne m'auraient pas permis
de continuer plus avant mas recherches.
Je peux vous dire que ce fait n'est jamais apparu
au BCS mais je suppose neanmoins qu'etant donne
que des degradations ont ete commises, il doit y
.avoir eu un constat de police ou de gendarmerie.
- " Commo je vous l'ai eqalement declare, j'ai appris
qu'une des voitures devant assurer Ip transport rins nxnlo-
sifs etait une Renault 18 type break.
Question : A une certains epoque, vous avez dispose d'un
vehicule d'un tel type. Ne pouvons nous pas sup-
poser que vous pourriez etre un des auteurs de
cette tentative de vol ?
Reponse : "Non. Si j'ai en effet ete titulaire d'un tel typ
de vehicule, c'est apres 1986. A ce sujet, je peu
fournir les precisions suivantes:
Mon vehicule etait un vehicule d'occasion qui pre
sentait a certains enriroits des enfoncenents et
des bosses. Lors d'un contact avec BEYER , afin d'
cbtenir des renseionements me permettant toujours
d'orienter mes recherches et ce, dans le but que
je vous ai deja explique, j'ai dsmande a l'intere
se s'il ne pouvait me fournir des pieces d'occa¬
sion pour reparer mon vehicule.
C'^est ainsi qu'il m'a dit que si je lui avais adr
se ma demande beaucoup plus tot, j'aurais pu obte
■ nir ce qui m'interessait a un prix raisonnable
etant donne qu'il avait dispose d'un vehicule ex?,
tement pareil au mien mais a l'etat neuf. II a re
grette ne pouvoir me,sat is fa ire car il s'etait de
barasse, quelques temps avant ma demande, de la
^ Renault 18 qu'il dtilisait.
Ces renseignements obtenus de BEYER me confirmaie
en partie ma premiere information quant a la ten¬
tative de vol d'explosifs.
Je n'ai pu obtenir aucun autre renseignement com-
plementaire me permettant d'orienter mes recherch
— ITon vehicule personnel n'a jamais subi de transfc
" 2 ~/2i c
mations. Las coups st enfoncamBnts plus particu-
liarBment au niveau de la portinre auant gauche
y sont toujours. Vous pouvez constater co fait
au garage LEFEBVRE a h'yon lequal m' a repris mon
vehicule pour son usage propre.
En foi de quoi, je n'ai jamais obtenu une quel-
conque piece de ce vehicule.
Lecture faite, perslste at signe sur le present -
% :'<7
Cejourd'hui Dix-sept fevrier
quatre-vingt-hijit
Nous soussigne(s) ' r ' IQN OL ET Claude
mil neuf cent
, a 10,15 heures;
' mdl dc gendarmerie,
en residence a C.9.U JUMET revetu(s)
en tenue civile, (1)
- Portons les renseianements suivants a la connais-
sance de Monsieur le June d'instruction LACROIX:
-Apres avoir extrait AE1CRY Christian de la prison
de Gamioulx, nous l'avons ramene en nos locaux de Gu¬
rnet en vue de procarier a ses auditions.
--— Aux date et heure susmentionnees, nous l'avons
re interpelle^au sujet de la tentative de vol d'explo-
sifs perpetree dans une carrie're de Namur dont il nous
avait parle precedemment (Cfr PU 21270 et 21280).-
- En fait, notre intention etait de determiner dans
quelles circ.onstances ATIORY avait eu connaissance de
ce fait et egalement de situer un peu plus precisement
1'endroit et la date des faits.
-A ce .sujet, AI1QRY nous relate qu'il a appris cet-
te tentative de vol par un membre de son entourage don
il prefers -taire le horn mais qui etait neanmoins inte-
resse par le projet de racket sur les grands magasins.
7 - Etant donne que dans les annotations manuscrites
a ce sujet dans son carnet de renseignements figure le
surnom de’ Bob, nous lui avons fait remarquer que pour
nous, il ne faisait pratiquement pas de doute que la
personne lui ayant parla de cette tentative de vol
etait Robert BEYER . Ce a quoi, AII0RY ratorque qu'il
faut supposer qu'il s'agit en effet bien de cette per¬
sonne.
- Quant a 1'endroit exact des faits, il ne peut nous
les preciser mais il donne toutefois certaines indica¬
tions qui pourraient peut etre de les situer un peu
•mieux. Il n'est pas non plus formel quant a la date
mais il pense qu'elle est anterieure a avril 84.
- Il affirme que ce fait n'est jamais passe au BCS
et qu’il n'a^jamais t^ite d'obtenir copie du P.V de
constat aupres d'un service de police ou de gendarmerie
Dans ses auditions precedentes, AMORY nous avait
relate que ^la voiture devant assurer le transport des
explosifs etait une Renault 18 de type break.
- Nous lui avons fait remarquer que lui meme avai
\
B-i^eA la mention
/till
- 1 -
eu un vehicule semblable et qu'il pouvait done eventuellement
etre considere comma suspect.
- A cala, il nous repondra qu'il a effectivement eu en sa
possession un vehicule semblable mais en 86 seulement.
- C'est o cette occasion qu'il nous dira avoir contactd
BEYER an vue de tenter d'obtenir certaines pieces d'occasion
pour reparer sa propre voiture. BEYER lui aurait repondu qu'i
avait effectivement utilise une Renault 18 break mais qu'il
s'etait debarasse de ce vehicule peu de temps aj3&Q£ sa deman-
de.
'- Al 71 0RY Christian n'a jamais vu BEYER faire usage d'un
tel vehicule.
L' audit ion de Af-iQRY fait l'objet d'un P.U distinct joint nu
present.
4
F«<*■
POLICE JUDICIAIRE
pr6s le
Parquet du Procureur
du Roi
de I'arrondissement
CHARLEROI ' •
Ai
N' 17 C [322881
Indicateur N°
Section : C. B . U
Transmis a Monsieur le Ouge d ' in s tru ct ion LACROIX
ANNEXE
Proces-verbal aud
N-..SS.j.. V
Suite au P.V. N" 5
du (s)
de la police de
Suite aux devoirs presents par
le 3.1 LACRCIX
3ureau :
Apostille:
Dossier:* 42/87
du 3.1 LACROIX
PRO JUSTITIA
L'an mil neuf cent quatre-vinot-huit ■ le dix-sept
du mois de fevrier , 3 3,1 Oheures.
Nous, FICHEFET Louis,
Agent-inspecteur principal de Ire classe. Off icier de Police judiciaire auxiliaire
a charge de
In connus
du chef de ■
Reurtre's pour facili-
ter .le vol
surplaintede
Divers
OBJET :
Audition ARORY Chris¬
tian.
..filbti. dernier
/ f rn ul!p|
L
de M. le Procureur du Roi de.CHARLEROI . commissionne h cette
RONS
qualite par M. le Procureur General pres la Cour d’Appel de.
par decision du ..*.....Q.9..?.?.P.ts.tJ\brB i .1.9.86.. en vertu de I art. 1 delarrete-
loi du 1 er fevrier 1 947et RIGNOLET Claude, IRdl de Gendarmerie
Certifions avoir procede a l'audition du nomme:
A R 0 R Y Christian,
Detenu,
Deja identifie,
Qui nous declare:
- 11 3e desire" m 1 exprimer en langue frangaise.
- 11 3e confirme en tous points la declaration que
je vous ai faite le 12 fevrier 88 (PV 21241).-
-" 3'apporte,'a votre demande, certai-nes precisio
- " Comme je vous l'ai declarej apres l'arrestatio
de BQUHOUCHE en janvier 86, j'ai tente de me-orappro-
cher de BEY ER vu que e'etaient des amis et que le der
nier cite devait en savoir plus que moi au sujet des
armes ayant ete utilisees dans le cadre du Brabant
Uallon, du moins je le suppnsni3.
- n Comme j'etais toujours en contact avec^le RDA,
j'ai propose a BEYER de me fournir des armes a desti¬
nation de ce Rouvement Revolutionnaire. II s'agissait
pour moi d'une provocation.
-- " Peu de temps apres, il m'a fait une proposition qui ne
m'a pas conuenue. II s'agissait des armes de queore et de cara¬
bines de precision dont je vous ai deja parle dans une declara¬
tion precedente et qui etaient v/endues pour deux cent mille
francs.
- " Si j'ai refuse ce marche, c'est parce que pour moi, ces
armes ne representaient aucun interet policier. Je precise que,
financierement, j'aurais pu en tirer profit.
-" C'est au cours de ces pourpalers entre HL'YEH et moi qu'il \
m'a dit qu'il etait occupe a faire du rangement, qu'il pouvait me \
uendre des armes personnelles, mais qu'en ce qui concerns les ar- 1
mes de BOU H HU CH E , il devait avoir 1'accord de ce dernier.
-ii pius.tard, j'ai revu a nouveau BEYER et je lui ai demands
s'il avait e«j 1' autorisation de BDUHCIU CH E de venrire ses armes.
Il m'a repondu par la negative, me precisant qu'a la demande de
BOLIHOUCHE , il avait procede a la liquidation de ces armes "chaudes"
dans un canal sans me designer l'endroit.
-" Tant pour BEYER que pour moi-meme, il "etait clair que les
armes liquidSes etaient celles qui avaient servijS dans le cadre
des tueries du Brabant Uallon. Cela doit se situer dans les en¬
virons du mois du mars 1986.
- 11 Je crois important de vous dire qu'a men avis BEYER n'etait
pas aussi engage que 1'on pense dans touts cette affaire. Si, plus
tard, des armes interessant les enqueteurs ont ete retrouvees lors
de certaines plongees, je crois que BEYER n'y est pas etranger.
Cose croire que tout comme moi, il cherchait la verite mais il
etait trop engage vis a vis de BOUHOUCHE ■pour pouvoir reculer.
- " Se n'ai aucune autre information a vous donner a ce sujet.
Lecture faite, persiste et signe
ACRY Christian ajoute:
- " Vous me demandez a quel niveau de 1'ornanisation je situe
30UHCUCHE .
- " Je vous reponds que pour moi, il est clair que l'organisa-
tion qui est a la base des tueries du Brabant Uallon a trois ni-
veaux: les commanditaires, les intermediaires et les executants.
- n reserve ma reponse en ce qui concerne les commanditaires.
Il ne fait aucun doute que BDUHOU CHE soit un maillon intermediate
^t que les executants b recrutent dans des mouvements extremis tes
que 1 con qu es. " ~
- " Actuellement, si les evanements connaissent une certain
acalmie, c'est a mon sens parce que le maillon que representai
BOUHCU CHE n'est plus disponible. S'ai le sentiment que, pour 1
'instant, la tete ne peut plus commander les jambes.
- " Be tiens encore a souligner que pour moi, BEYER n'est ab-
sdlument pas mele d'une fagon quelconque aux faits du Brabant
Uallon.' 3'estime que c'est par "accident" comme pour mon cas,
qu'il se retrouve agjourd'hui inculpe.
—.— ti xi en 03 ^ d e rnSme en ce qui concerne TCHAN UAI-Ll^JG. "
1
-Lecture faite, persiste et signe sur le present —
Four topic C2rt;,l3 ccaicme
l.e Greyer - M. STRAUNARO '
Dont acte, clos date que de^sus.
V;i /■Me _
fjy (
L
F- ~f(f-
POLICE JUDICIAIRE
pr6s le
Parquet du Procureur
du Roi
de I'arrondissement
de CHARLEROI >
Indicateur N° -■
Section : C. B.U
ANNEXE
Proces-verbal aud
v.55^'-'
Suite au P.V. N°
du (s)
de la police de
Suite aux devoirs prescrits par
le 2. I LACROIX
Bureau :
Apostille .4-2/87—FI 4
Dossier: 42 / 87
du 3.1 LACROIX
3 charge de
Transmis S Monsieur le Ouge d 1 Ins truct ion. L A CR 01X
...CHARLEROI..., le. 19 . 19-8-8
P^.e Commissa/re en’chef prvne+pal
I aux deleg/y'p^.judiciairesv
PRO JUSTITIA
L'an mil neuf cent quatre-wdngt-huit . le dix-sept
du mois d e fav/rier , £l 605heures.
Nous, _ FI CHEFET Louis,
Agent-inspecteur principal de Ire classe. Off icier de Police judiciaire auxiliaire
de M. le Procureur du Roi de.CHARLEROI.commissioned d cette
In conttus
du chef de •
I*leurtres pour facili-
-ter le vol
sur plainte de
Divers
quality par M. le Procureur Gdndral pres la Cour d'Appel de.NON-S.
par decision du . P.P. .SERtambrP...?£ en vertu de I'art. 1 del'arretd-
loi du 1 erfevrier 1947 st NIGMOLET Claude, IFldl de Gendarmerie
Certifions avoir procede a l'audition du nomme:
A N 0 R Y Christian,
Detenu,
Deja identifie -
OBJET:
Audition ANORY
Chris tian
..../iU&t dernier
reuillet
c
Qui nous declare:
- " De desire m'exprimer en langue frangaise.
-" Comma vous le savez maintenant, ASNAOUI Flohamed
etait effectivement l'un de mes informateurs. C'est en
1981 que j'ai fait sa connaissance en tant que tel alor
que j'etais affecte a la BSR de Mons.
-ii |_ a premiere chose que j'ai appris de lui etait
qu'un certain ESTIEVENART Dean-Claude preparait des
vols avec des amis et se livrait a des reperages. Pqrmi
ses amis, figuraient V/ITTORIO et B0UARGUD3 .
-" ASNAOll I ns m'a rien precise de concret a l'epo-
que sinon qu 1 il s'agissait de petits truands de la re¬
gion* De me souviens qu'il m'avait dit avoir effectue
un reperage au GB de Drogenbos fin 8l/debut 82 en com-
pagnie de BOUARQUOD .
- ii a ce moment la, mon collegue CQULON qui etait
mon chef d'equipe lui a conseills de la is s er tomber
- 2 -
afin d'eviter les ennuis.
-ii Qe mon c3te, je ne me suis plus interesse a
cette petite bands et, par la suite, jamais A 5HA DU I
ne m'a j^^srfrfs apporte le moindre renseignement inte-
ressant les faits dits du Brabant Uallon.
-ii |_ e contact principal que j’ai eu avec A SHA OUI
concernant les membres de la filiere boraine consists
au projet d'auasion qui etait en cours a la Prison de
Nivelles. Je me suis explique -longuement au sujet de
cs contact dans un P.V distinct.
-" ASHA OU I ne pourra quejcon firmer ce que je viens
de vous dire et je ne vois des lors aucune utilite a
etre confronts avec lui.
- 11 En- resume, je n'ai jamais obtenu rensei¬
gnement relatif aux faits du Brabant Uallon pouuant
mettre la filiere boraine en cause pas plus d 1 ASHAQUI
que d 1 un autre informateur. i,
-Lecture faite.
persists et signe sur le present v —-
A.
. -aT-C-
. -7
.;>• /
■ 6 ^
REN5EIGNEHENT5.
/
- A l'issue de cette declaration qui s'est terminee
a 1 63G 'heures , ;1 1 interesse-a et4tSmeqd . a• 14 Prison-.tig
Qamioulx_paf un service ABT de la Gendarmerie de 3UHET.
Pont acts, rlos date que rinasus.
p our ccpio cenij.ee- csn.'oisns
Ls •nrcA.'i'.r - iM. STRAUNARO
POLICE JUDICIAIRE
/ ' pr6s le
Parquet du Pcocureur
du Roi
do I'arrondissement
de CHARLEROI
Section : C. B. U
ANNEXE
Proc&s-verbal aud
Suite au P.V. N°
du (s)
de la police de
Suite aux devoirs presents par
Sz
/'IQ-cl
'• v r. 11; . "siii
Indicateur N"
Transmis £ Monsieur le
Bulge d'instruction LACROIX
■ CH A RLE R pi.| e .. J.C. L Mil ...19.88
Le Commissaire en chef pAfrerp-jrf
aux ddl6ga/^;Tjtjdi.ciaires.
le 3.1 LACROIX
Bureau :
Apostille: 42/87-
Dossier :
du 17.02.88
L'an mil neuf cent R ua tr8—v/ingt Emit . | e dix-huit
du mois d B feuriar _ ^11 2Oheures.
Nous. riCHEEET Louis,
Agent-inspecteur principal de Ire classe, Officier de Police.judiciaire auxiliaire
b charge de
In connus
du chef de '
Meurtres pour facili
ter le vol
sur plainte de
Divers
OBJET:
Audition ANORY
Christian.
de M. le Procureui du'Roi de.CHARLEROI. .commissionne b cette
qualitd par M. le Procureur G 6 ndral pres la Cour d'Appel de.['’.OMS.
par decision du .fi?...saRternbre _I 9_B6 _ en vertu de 1 ‘art. 1 de larretd- •
loi du lerfdvrier 1947 at MIGNOLET Claude, IHdl de. Gendarmerie.
Certifions avoir precede a l'nudition du nomme:
A M 0 R Y Christian,
Detenu,
Deja t.dentifie
Qui nous declare:
— — 11 3e desire m'exprimer e:t langue frangaise.
-" \/ous m 1 in ter pellez a f i t de savoir dans quelle s
c ircona tances j'ai eto design) pour Cairn pnrtin dn I n
Cellule drapant IJailon aBumet.
--- 11 3e vous reponds qu'en janvier 87, une reunion a
ete organisee a la- BSR de Hons a laquelle j'ai partici-
pe. L'Adjudant GRANOHENRY s'a.lressant aux membres de 1;
BSR, a dit qu'il fallait un valontaire pour faire. par-
tie de cette Cellule qui alia it se constituer a Burnet,
precisant que s ! il n'y avait pas de volontaire, il en
designerait un d'officB.
-it Comma a cette epoque, j'avais un differend avec
un collegue, an l'occurence le INdl Gerard TAILPENAN
au sujet d’une enquete a moner sur un individu de na¬
tionality alaerienne>et quo l’entonte n'etait pas^des
meilleures, je me suis propose pour atre detache a
2
cette Callule da Gurnet.
- " C'est done uniquement pares qua je connaissais
un probleme.in tarne au sein de man unite que je me
suis porta volontaire.
- " Da tiens a soulmgner ici qua ja n'ai subi au-
r.una pronoion do cjui quo oo nnit rat qura In hinrnchhin
n'a nullemBnt pose sur ma decision.
-ii /\ CB moment la, je ne pansais. pas pouuoir atra
particulieroment utile a la nouvello Collulo suite a
mas contacts privilegie3 avec BOUI-iniJCIIE at consorts.
3a reconnais toutaFois qu'une fois ma decision prise,
j'ai realise que certaines de mes connaissances pour-
raient servir^ l'enquete, notammant en faisant des re-
coupements entre la milieu que frequentait BDUHnU CHE
et calui que frequentait l/ITTQRIO par l'entramise du
SAC. II ast evident que je n'aurais entrepris ces re-
cherches qu'apres m'etre assure que le Ruger avait
servi effactivement dans le cadre de certaines tueries
du Brabant Uallon.
- " C'est done dans•cet etat d'esprit que j'ai re--
joins la Cellule de Jumet le 02 fevrier 19B7. Oe n'ai
pas'v^'e temps d'y travailler vu qu'apres quelques jours
d'installation, j'ai ate appele devant quelques Offi-
ciers superieurs de la Gendarmerie qui m'ont fait re-
marquer qu'etant- donne mes relations avec " B0UH0UCH C,
il etait preferable que je ne fasse plus partie de la
. Ce.llule. 3e me souviens qu'ils m' on t' - pre cise. qu ' ila
n'avaient absolument rien a me reprocher mais qu'il
etait preferable de m'ecarter.
- " D'ai accepte cette■decision la trouvant tout a
......fait fonde.e. .et, dans .un certain . sens je .m.' en .suis
meme rejoui etant donna que l'anonymat dans lequel j'
.:- ; allais me retrouver, pourrait me permettre de conti¬
nuer mes investigations plus a l'aise, c'est d'ailleurs
. .cb que j'ai fait.- . . ■ .. •
—-.— 11 _ A votre question, je vous reponds : qu.e les dif—
ferents articles de presse m^yant qualifie de "taupe"
m'ont laisse tot'alement indifferent. D'aurais pu c.xer-
cerr’un droit de' reponse mais je ne l'ai pas fait t fin
de calmer les esprits et rester dans l'anonymat. }
' ' , /
-Lecture faite, persiste et signe sur le present- ‘ ”
• i\.» -ft i'
l 1/
NOTE DES VERBALISANT5.
i
.Nous- interr.ompons 1' in ter roga to ire de AHORY Christian
a l'issue do cette declaration qui s'est terminee a
12H05 afin qu'il puisse se reposer et se restaure' *
1
J
Dont' acte, clos date que desa
• / / A.
v
US.
* POLICE JUDICIAIRE
prhs le
1 1 ; 11 (111 r 1 1 i III | *| i il '1111 > 111
iln Hoi
de I'arrondissement
de CHARLEROI
Indicaieur N"
Section : C. B . U
Transmis & Monsieur le Bulge d ' instru ction LACRPIIX
ANNEXE
Proces-verbal aud
Suite au P.V. N"
du (s)
de la police de
Suite aux devoirs prescrits par
CH A RL E R p i.| e '. ; ... i g 8 B
r ,J_e Commissairp en chef p^werptrl
'I aux cleldnnr'iinnfnurliciairnn.
I ; Hilda
PRO JUSTITIA
le 3.1 LACROIX
Bureau :
Apostille : 42/87-
L’an mil neuf cent qu a t re-u in n t-hu i t _ , e
du mois de fsvrier
dix-huit
, a-1 I 2 Oheures.
Dossier:
du 17.02.88
k charge de
In connus
du chef de
Heurtres pour facili
ter le vol
sur plainte de
Divers
OBJET :
Audition ANGRY
Christian.
Nous, FI CH P FET Louis,
Agent-inspecteur principal de Ire classe, Officier de Police judiciaire auxiliaire
de M. le Procureur du Roi de.CHARLEROI.commissionne k cette
qualite par M. le Procureur General pres la Cour d'Appel de.GOM-S.
par decision du .f!?..,?efi J-PCbre . .1.0.0fi.. en vertu de Part. 1 de I'arrete-
loi du lerfevrier 1947 et N I GN OL FT Claude, IFril de Gendarmerie
Certifions avoir precede a l'audition du nomne:
A F 0 R Y Christian,
Detenu,
Deja identifie
Qui nous declare:
- 11 3e desire m'expriner en langue frangaise.
-" Uous m*interpelloz afin de savoir dans quelles
circonstances j'ai ete designe pour faire partie de 1
Cellule Brabant Uallon aBumet.
- 11 Be vous repnnds qu' en janvier 87, une reunion
ete organisee a la- BSR de Nons a laquelle j'ai partie
pe. L'Adjuriant GRANDHENRY s'adressant aux rnenbres de
BSR, a dit qu'il fallait un volontaire pour faire par
tie de cette Cellule qui allait se constituer a Burnet
precisant que s'il n'y avait pas de volontaire, il en
designerait un d'officB.
- n Comme a cette epoque, j'avais un differend ave
un colleque, en l'occurence le IFril Gerard TAILDEfAM
au sujet d'une enquete a mener sur un indiviriu de na¬
tionality alnerienne <et que l'entente n'etait pas^des
mei1]niires, je me suis propose pour etre detache a
2
cette Cellule de Bumet.
-ii c'est done uniquement pares que je ennnaissais
un probleme interne au sein de rnnn tinitn que jn me
suis ports volontaire.
- ii j@ tiens a soulmgner ici que je n'ai subi au —
cune pression de qui que ce^soit et que la hieracbhie
n'a nullement pese sur ma decision.
- ii ft ce moment la, je ne pensaispas pouvoir etre
particu1ierement utile a la nouvelle Cellule suite a
mes contacts privileoies auec BOH HPU CUE et consorts.
Je reconnais toutefois qu'une fois ma decision prise,
j'ai realise que certaines de mes connaissances pour—
raient seruir l'enquete, notamment en faisant des re—
coupements entre le milieu que frequentait BOO H DU CH E
et celui que frequentait VITTORIO par l'entremise du
SAC. II est evident que je n'aurais entrepris ces re-
cnerches qu'apres n'etre assure que le R'uqer avait
servi effectivement dans le cadre de certaines. tueries
du Brabant Uallon.
- " C'est done dans cet etat d'esprit que j'ai re¬
joins la Cellule de Dumet le 02 fevrier 1987. Be n'ai
pas N 5^'e temps d'y travailler vu qu'apres quelques jours
d 1 installation, j'ai ate appele deuant quelques Offi-
ciers superieurs de la Gendarmerie qui m'ont fait re—
marquer qu'etant donne mes relations auec ROIIH PIJ CMC ,
il etait preferable oue je ne fasse plus partie de la
Cellule. Be me souviens qu'ils m'ont precise qu'ils
n'avaient absolument rien a me reprocher mais qu'il
etait preferable de m'ecarter.
-ii B'ai accepte cette' de cis ion la trouvant tout a
fait fondee et, dans un certain sens,.je m'en suis
meme rejoui etant donne que l'anonymat dans leouel j'
allais me retrouver, pourrait me permettre de conti¬
nuer mes investigations plus a l'aise, c'est d'ailleurs
ce que j'ai fa it.
- ii f\ uotre question, je vous reponds que les dif-
ferents articles de presse m^yant qualifie de "taupe"
m'ont laisse totalement indifferent. B'aurais pu exer-
cer un droit de reponse mais je ne l'ai pas fait afin
de calmer les esprits et Tester dans l'anonymat.
-Lecture faite, persiste et siqne sur le present-
NDTE DES VERBAL IS ANTS .
Nous interrompons 1'interronatoire de ARORY Christian
a L'issue de cette declaration qui s'est terminee a
12H05 afin qu'il puisse se renoser et se restaurer.
Dont' acte, clos date que des<sus.
Ce jourd’hui
vingt-deux fevrier
mil neuf cent
quatre-vingt-huit^ >a 1030 heurcs,
Nous soussigne(s) DAIX Jean—Frangois lMdl
* de gendarmerie,
en residence a CBW CHARLEROI-JUMET
en tenue civile, (1)
exposons avoir transmis un telex a destination de IP
ATHENES, IP WIESBADEN et IP LA HAYE aux fins d' iden¬
tifier, localiser ainsi que voir si le nomme MIHALOPU'
LOS Adonios est connu des services de Police de ces
differents pays.
Des recherches sont egalement en cours dans le
but d'identifier les freres KELTOUMI, ASMAOUI Mohamed
de PARIS, le nomme KHALED ainsi que le HARANNE.
Ci-joint: copie du telex dont question ci-dessus.
Dont acte et clos le 22 fevrier 88,
\
U
Bi^evt ta mntion
3 2163 q + 1 ■ -
.1-330 gdcomd p
51531 gd Jun b
,o 221030 a fev 88
fn cbw jumet (ImdL daix)
to emg gd dso-dops
messaae a destination de: ip athenes
in wiesbaden
io La haye
bt
unclass no or/203
vols avec violences, meurtre (affaires dites *brabant wallcn*)
ooiet: demanae a’identification d’une personne
ref : dossier no 42/57 de monsieur le luge d’ instruction
- Lacroix a Charleroi
a an 3 le cadre das affaire^ de vols avec violences ut -reurtres au
’brabant wallon’ , il serait souhaitable d’identifier le nomne:
mihalooulcs, adonios, ne a nig ria seron (crece)17 mai 3 q
- nat. grecque
olie en1 q 85 a aix-la-ciiaoel le (allemagne)
adeIbertsteinweg no 76
nnurrait actuellement se trouver en grece.
I'interesse aurait ou etre mele dans une affaire de trafic c’arrr.es
en decembre 1055.
,x oette enoque, il circulait a bord d ’ un vshicule one-. asccna oe
to into ver+o I.-cnat rinu le .iux nays-bas sour r.o 1 1 f r-V-.
rr 1 e 2 — vous i.Jonti f ior plus comoletoment l ’ J n trreor.se, le
I'c.tliser et nous f a 1 re - sa voir s’il est connu aes services ae police
de votre nays.
stant dcnne le caractere important de l’enauete, ime reverse raoide
est souhaitee.
nnnn
71630 gdccmd b r 1050 ak
51531 gd 3 urn b ar ar
aern.'er
uillet
Pour copio certifies ccrfcrrn<s
io GrcihOr - M. STS '.:.'':a~~
POLICE JUDlClAlRE
pr£s le
Pcfrquet du Procureur
du Roi
de I’arrondissement
de Nivelles
/f'si
R* i7 simple (32042)
rn
)*; Ihdlcateur N» 1
Section: 6
Annexe
RrocAs-Verbal aud.
-....SiC*.
Transmls it WohsieUrle ..d.<Jg9..d. , .Inq.txUQ.t.ip.O.^<?^WC.I3S!....^g^
. ..H;LyrU<JR.. .19.
Le Commissaire en chef principal
: de 1 re classe aux delegations Judiciaires,
Suita au P.V. N°
de la police de
Suite aux devoirs prescrits par
Monsieur le J.I. SCHLICKER
Bureau:
Apostille :
Dossier: 2/86
3 charge de HADANI BOUHOUCIL
du chef de complicity de
meurtre cur MENDEZ Juan
surplainte de
OBJET :
Audition de:
QUITTNER Anne.
dernier
yfeuillet :
PRO JUSTITIA
L’an mil neuf cent quatre-vingt-huit # le vingt-deux
du mois de fevrier
. 3 13.50 heures
Nous, NOEL Jean-Luc, Officier Judiciaire,
Co mas Lcca ire-co-chef--principal—dc—Lre-cfacce-eux-d^l^getieRe-jcdieiaifes,
auxiliaire du Procureur du Rol de I’arrondissement de NivelleB, entendons
la nommee:
QUITTNER Anne, deja identifiee, qui declare en frangais:
Dans le courant de l’annee 1986, alors que non mari se
trouvait a la prison de Nivelles, un jour que je lui ai rendu
visite, il m'a demande si j’avais regarde les informations a
la television relatives a 1'arrestation des borains pour les
affaires du Brabant Wallon. Je crois me souvenir que plus
exactement, il s'agissait de l'emission ou l'on voyait des
journalistes s'etre rendu en FRAfCE pour intervieuwer VITTORIO
dans sa caravane. Hon mari m'a dit qu'il avait deja vu ce VIT'IC
quelque part mais sans pouvoir mieux se souvenir. Deux ou trois
jours plus tard, mon mari m'a dit qu'il s’etait souvenu 1'avoir
rencontre a BOURG-LEOPOLD. Hon mari se souvenait Stre alle a
Bourg Leopold un jour ou il faisait muvais et qu'il etait accom
pagne de quelqu'un, qui, par la 6uite, devait jrobablement litre
WEYKAMP Alain, selon ce que mon mari pensait. Ce jour-la, ils
ont vu de loin, BULTOT qui etait accompagne de ce VITTORIO.
Hon mari ne m'a pas prewise avec quelles armes ces derniers
etaient occupes a tirer. Je ne suis plus sure mais je pense que
mon mari ne m'a pas dit qu'il avait salue BULTOT.
—- Comme mon mari ne se souvenait plus avec certitude d'avoir
ete a Bourg-Leo'pold avec WEYKAHP, je lui ai dit que j'en parler
a WEYKAMP afin de savoir s'il se souvenait de cette seance de t
J'en ai,. parle a Alain WEYKAMP qui m'a dit qu'effectivement
il se souvenait avoir ete avec mon mari a Eourg-Leopold et qu'i
y avait vu BULTOT accompagne de quelqu'un. Je ne sais plus s'il
••«/.•.
1
»'«!■} Vi
ae souvenait que la personna atrompagant BULTOT etait VITTORIO.
*7' en a i alors informe mon marl qui m'a encore dit qu'il etait
certain de ce que c'etait VITTORIO qui accompagnait BULTOT.
- Hon mari hesitait a parler de cela car l'affaire des tueurs du
Brabant Wallon avait priB une telle ampleur et en outre que mon
mari ne savait rien apporter de plus que cela. -"
Lecture faite, persiste et signe.
® ;•
rjirnuj Icrv..':.-.
lo'liusiv
GD
amoudiwwwi n?.
IvtfiOl'H O 1 .* RlV.X'URtUR (HI HOI
j:>jr G P-V V .
... 4 .._- PRO
UiU
.• -H •'-1 >—
JUSTITIA
Ce jourd’hui Vingt-neuf fevrier mil neuf cent
' quatre-vingt-huit , A 1630 heures;
Nous soussignd(s)
en residence 4
MI GNO LET Claude,"
•1 MDL
de gendarmerie.
C.B.W JUMET
en tenue ciyile, (1)
- I^isant suite a 1'apostille mieux rappelee au recto du
present, portons les renseignements suivants a la connaissance
de Monsieur le Juge d'instruction LACROIX :
- Des recherches entreprises dans la documentation judicial
re etablie au sujet de la vente possible de la radio de bord
de la voiture Saab 900 turbo volee au garage JADOT a Braine 1*
Alleud en juin 1983, il s'avere que 1'information initiale a
ete fournie par le nomme Mohamed ASI.IAOUI qui a d'ailleurs ete
entendu par une equipe de notre unite (P.V 21139 du 16.01.1988
- En fait, cette information avait ete portee a la connais¬
sance de Christian AI.IORY qui a d'ailleurs redige un rapport a
ce sujet en date du 24 septembre 1985, precisant que trois ra
dios auraient ete proposees en vente a "Jean le Grec" identifi<f
comme etant ZAFIRIADIS Ioannis par un certain KHAMECHE Abdel-
haved. Deux de ces radios, dont l'une etait de marque Aciko
auraient ete achetees par le precite tandis que la troisieme,
dont le prix etait trop eleve (35.000 Frs), aurait ete vendue
a un administrateur de la Royale Beige qui l'aurait installde
dans sa voiture personnelle.
-C'est en 82 ou 83 que ASMAOUI aurait assiste , dans un ca
fe de Mons a la vente de cette radio en presence notamment de
VITTORIO . C'est le nomme KHAMECHE qui aurait procede a cette
transaction avec le PDG de la Royale Beige habitant Bruxelles.
- Renseignements obtenus, ces faits n'ont jamais pu etre ve
rifies et aucune identification n'aurait eu lieu & la Royale
is;
4
17
f.'tn;
Bih&w. fa. iuznt-ion
inutitz
GENDARMERIE
District
ARR0NDISSEMEN1 L’E CHARLEROI
DU PROCUREUR DU RM|
PJP ..C.B.VV. - GO
(3)
- Ddtenu
□
- Etranger
□
- Militaire
□
1-1
- Fonctionnaire
u
- Mineur d’age
□
Test haleine □
Prise de sang
Permis d'lnhurtier Cl
Saisie EH
Retrait permis de conduireO
Civilement responsable □
- au BCS N°
- au procfes-verbal N°
transmis S
N° DU'PROCES-VERBAL
M. le Procureur du Roi (2)
l'fluditeur du Travail (2)
l'Auditeur Militaire (2)
le Ouge d'Instruction (2)
de Mr le J.I : LACROIX 01.03.88 *
URGENT (2)
Avert! le
&
heures
OBJET DU PROCES-VERBAL Execution d' une apostille. Ren-
seignements, au sujet du point 5 de son annexe. _
TRANSMIS A (3) Orig Copie A CHARGE.DE / EN CAUSE (2)
- Le Procureur du Roi □ □ . : :
de ' Inc onnus
. * r
- L'Auditeur du Travail □ □
de . -
- L'Auditeur Militaire Q Cl
de _:_
- Le Juge d'Instruc- 0
tion de Charleroi
-Mr LACROIX-
j-j DU CHEF DE
- Brigade de
- BSR de
- District de
- Contrevenant
- Autres
^ -o 7 UAHS 1988
Pour le Commandant de District
Commandant de la Brigade
demier
V.. /iwiw
Le Commandant de District
Nombre d’annexes :
(1) Unit<§' ' •
*•»*«“ .
r> 'Case r£serv6 au Parquet ou &
l'Auditorat
(2) Biffer les mentions inOtiles
(3) Cocher ou remplir la mention adequate
04626 - Imprirocrie de* Forces
(N* 24217 Cu J
• ;■ y } ■ ■
. • Vv LV
„*• V ■•■j. , f
es^i^-l.OOO.OOOcx.^-jX' I '/.’S': . •-'/
Meurtres pour faciliter le vol
VICTIMES - PREJUDICIES
Divers'"
JUSTITIA
Ce jourd’hui premier mars
quatre-vingt-huit
heures
Nous soussigne(s) VANDEN BOSCH , Charles, 1 MDC , OPJAFR
de gendarmerie,
en residence A C.B.W« JUMET
xxxx6CH(s^DciciratrorKHfooDC(^l)rxx
en tenue civile, (I)
' Poptons a ia connaissance de Monsieur le
Juge d'Instruction LACROIX de Charleroi que le 27.02.88 a 09,JO
heures nous avons procede a 1'audition du nomine:
LAMAL , Andre, deja identifie au dossier, qui nous a declare en
franqais;
" Je desire m'exprimer en franqais
" Pour en revenir au GP 9m/m achete chez ARMABEL , je
" peux vous affirmer qu'il ne s'agissait en aucun cas d'un GP
" normal mais bien de celui que vous avez saisi et tel qu'il ee
" Personnellement,..ne .connaissant rien aux armes.a feu, je n'ai
" apporte aucune modification a ce GP 9m/ ra . Lorsque j'ai achete
" ce pistolet, je n'ai pas requ de la part d' ARMABEL la notice
" qui accimpagne celui-ci, ce n’est'que par la suite que j'y
" suis retourne et que je l'ai reque. C'est d'ailleurs celle
" que je vous ai montree.^D^autre part, il est de coutume que
" lorsqu'on achet# un GP, on reqoit deux chargeurs; je n'en ai
" requ qu'un seull Je ne connais pas BOUHOUCHE . 11 --
( Lecture faite, persists et signe dans notre CR ).
Renseignements
Pour ce qui est de la deuxieme r.v.xne achetee chez
DEKAISE par BOUHOUCHE , (notamment le n* 24^ PZ 46379 ), il n&us
est revenu par ia cellule MENDES( ADC GOFFINONjquer'tlans* le reel R i
I '
tre de bouhouche , elle semble avoir ete vendue a un da sea amis,
l 1 it) d‘.r<-UniVTri.'S\*j. .
soit le nomine VSYKAMP , Alain de Bruxelleso - ,
/ W9J) • ImpflmoK 4a Forea innin -1.000.000 a. (M - Mill Cm, ,14 Dcp)
, • •/••• I /•-' . , , .. , .
. ! • H»I. '.'. U..:> • *
(1) Biffer U mention inutile
f
Avant de proceder tj 1'audition du nomine WEYKAMP Alain concemant l'arme qui nous
interesse, nous avons pris contact avec la cellule KEJfDES a Nivelles— PJP et les
membres de la cellule MENDES de Wavre - GD afin de nous assurer que cette audit!
ne puisse nuire a 1'enquSte. Personne de ces deux services ne s'est oppose a ce
que nous entendions l'interesse et il 6emble que personne n'a enquSte au sujet de
ces armes.
C'est ainsi que le 29.02.88 a \4,40 heures, nous avons entendu le nomine:
WEYKAMP , Alain, Raymond, celibataire,
ne a Bruxelles le 24.03.1958,
dlie a Auderghem , rue des PScheries, n° 107, qui nous a declare en fran-
•
gais:
" Je desire m'exprimer en frangais
" II est en effet exact que dans le courant de l'annee 1985, je ne puis
" vous dire de date car mon registre d'armurier se troive toujours a la PJP de
" Nivelles, j'ai achete un GP 9m/m au nomme BOUHOUCHE, Madani.
" Je precise avant toute chose que je detenais a l'epoque une licence d'armurier
" que je possede toujours d'ailleurs mais a laquelle j'ai renonce etant donne
" que je n'ai jamais vraiment eu 1'occasion derae lancer.
" En fait, si j'ai fait 1'acquisition de cette arme ce n'est pas tellement parce
" que j'avais des vues precises sur elle mais parce que je savais que mon frere
" etait interesse par la chose car il allait se faire membre d'un club de tir,
" de plus, BOUHOUCHE savait, m'a-t-il dit, me faire an bon prix. Sans pour au-
" tant me souvenir du prix exact que j'ai pu acheter cette arme a BOUHOUCHE,
" je sais que son prix etait effectivement interessant.
" La deuxieme raison de cet achat de pistolet est que j'avais de cette maniere
" 1'occasion d'entrer et de sortir une arme de mon registre et de plus, en la
" revendant a mon frere qui la possede toujours d'ailleurs, je faisais un gain
" de 2.000 frs environ. Avant que mon frere ne fasse 1 1 acquisition de ce pistolet
" je l'ai garde peut-§tre un raois chez moi, le temps que mon frere soit en pos-
" session des documents necessaires concernant le port et la detention d'une
" arme de poing. Je vous precise de suite que toutes les armes et munitions que
" j'avais a l'epoque, y comprise celle de mon frere, ont ete saisies par la PJ de
" Nivelles le jour de 1'arrestation de BOUHOUCHE en janvier 1986. Par la suite,
" environ 1 an et demi plus tard,tout nous a ete restitue.
11 vous certifie que le 9m/m achete a BOUHOUCHE etait une arme conventionnelle
telle que vous la possedez a la gendarmerie, il ne s'agieaait en aucun cas
m* ]
d'une arme de competition telle qpe reprise sous le n* 5051 de votre catalogue
( NDR:voir PV n* 21382 du 26.
sous le n* 1033 du m§me catal
cation a l'arme Sm/m vendue a
>2.88 de la CBW JUMET ), mais bien celle reprise
gue. Je sais que j'ai apporte une legere modifi-
% '*4.1 l -c-y ' • . * • , '■
mon frere en ce senB que je lui ai,mis des cros-
r ..V, "
r
/
... " sea pachmayr en caoutchouc sur la crosse au lieu des originales ven-
!'dues avec l'arme. Aves ces crossesj le tireur tient l'axine mieux en main. ''—-
( Lecture faite, persiste et signe dans notre CR ).
Le 29.02.88 a 15,45 heures, nous avons procede a l'audition du nomine:
W5YKAKP , Marcel, Julien,
ne a Uccle , le ll.O3.i9Mt, -
epoux de KINET , Myriam,
dlie a Anderlecht , 197, Chee de Mons, qui nous a declare en franqais:
" Je desire m'exprimer en franqais ".
M II est exact que vers la fin de 1985 j'ai achete un GP Stn/m a mon fre—
" re Alain.il porte le n° 245 PZ 46379- Je vous exhibe d'ailleurs l'autorisation
" de port et de detention pour cette arme dont les n°'s sont 431 PA 85 et 2379 du
" 27.09.1985 pour ce qui conceme l'autorisation d'acquerir le pistolet.
" J'avais acquis ce 9 m/m dans le but de faire du tir dans un club et je me suis
" affilie au club TISS , rue des Champs a Etterbeek .Je n'en fais plus partie a 1*-
" heure actuelle. J'ai paye ce pistilet aux alentours de 20.000 frs a mon frere.
" Je tiens a vous preciser que mon arme a deja fait l'objet d'une saisie par la
" PJ de Nivelles pendant tin an et demi, dossier n° 2/86 du Juge d'Instruction
" SCHLICKES de Nivelles . Je prends acte que suite aux ordres de Mr le Juge d'lns-
" truction LACROIX de Charleroi , vous saisissez mon pistoler 9m/m pour effectuer
" des coraparaisons balistiques, elle me sera restituee personnellement des que 1'-
" autorite Judiciaire le jugera utile. J'ai eu 1'occasion de voir BOUHODCHE a 3 on
" 4 reprises au club de tir dont je vous parle ci-avant mais je n'ai jamais eu de
" contacts avec cette personne."-
( Lecture faite, persiste et signe dans notre CR ).
Portons a la connaissance de Monsieur le Juge destruction LACROIX
de Charleroi que nous gardons l'arme dont question en nos bureaux en atfeente d'une
decision de ce Magistrat.
Pont acte,
3° suite au PV n° 21 386 du Ol.O 3.88 de la CBW JUMET.
Renseignements complementaires ;
Portons a la connaissance de Monsieur le Juge d'Instruction LACROIX que le
dossier n° 2/86 de Mr le Juge d'Instruction SCHLICKER et dont parle le nomme
WEYKAMP , Marcel dans le present est le dossier relatif au meurtre de MENDES .
Dont acte,
_ V^ et dernier
AfifiONOiSSE.V.rj/T Uf CHAfiLLHOi
PARQUET. DU PROCuREUR DU P.Oi
pjp c.e.vv. —• go
1L«3H5lA
. om
JUST1TIA
Ce jourd’hui
heures
quatre-vingt-huit
Nous soussignd(s)
de gendarmerie,
C.B.W JUMET
en rdsidence A
en tenue civile, (1)
- Faisant suite au point 5 repris a l 1 annexe de
1'apostille mieux rappelde au recto du present, por-
tons a la connaissance de Monsieur le Juge d'instruc
tion LACROIX qu'aux date et heure susmentionnees,
nous avons procede a 1'audition de AMORY Christian
h la Prison de Jamioulx en compagnie de l'Inspecteur
Judiciaire Principal Marc LAMBRECHTS de la Police Ju
diciaire de Charleroi.
- En date du 13 fevrier 1988 (P.V 21268), AMORY
Christian nous avait decrit la carte d'identity re-
gue de BEYER a destination de ASMAOUI Mohamed comme
dtant rddigee.au nom de VAN DEN EYNDEN Paul. II avai
pu nous fournir ces renseignements en compulsant 1'
,un de ses carnets de renseignements saisis. ....__
- Toutefois, en date du II fevrier 1988 (PV 21234
AMORY Christian nous avait precise que ladite carte
d'identite devait porter le nom de "LANVIN" ou d'un
nom semhlable.
■-Or, comme aucune "liaison" phonetique ne parait
exister entre ces deux identites, nous avons entendu
AMORY Christian a ce sujet, audition faisant l'objet
d'un P.V distinct joint au prdsent. .....
'Jsimob. leVil
Ill *1’
Dont acte
;j{i6e conforme
. straunabD
B-cK XeA la. m zntion inatiU
/iRnO.NOISSEMENI LIE OHAULLUUI
rARlXJFT DU PflUCUUEUFt UU HOI
PJP C.B.W. ------- GD
.: J//3-/6.
(l)Biffcr la mention inutile
Cejourd hui premier mars mil neuf cent
quatre-vingt-huit • ^ 15-00 heures;
Nous soussignd(s) p a I X Jean-Fran(;ois et LEGBOS
Roberto, sous-officiers de gendarmerie,
• • ‘
en residence A CHARLEROI(Jumet)-C.B.W. revetu(s) de yytjyytfyyypp', (1)
en tenue civile, (1)
porteurs de notre carte d'identite de service, portons a la
connaissance de Monsieur le Magistrat Instructeur, 1'execu¬
tion de 1'apostille mieux rappelee au recto du present(CBW
451), fait l'objet des devoirs suivants :
1. Audition de ASMAOUI Mohamed : P.V. n* 21 387 /88 du 16 fev
88 .
2. Audition de VITTORIO Adrian : P.V. n* 21 388 /88 du 17 fev
88 .
5. Audition de BOUAROUPJ Kaci : P.V. n* 21 389 /88 du 18 fev
88 .
4. Audition de ESTIEVENART Jean-Claude : P.V. n* 21390 /88
du 23 fev 88.
5. Confrontation entre ASMAOUI Mohamed et BOUAROUPJ Kaci
P.V. n* 21 391 /88 du 23 fev 88.
6. Confrontation entre ASMAOUI Mohamed et ESTIEVENART dean-
Claude : P.V. n« n* 21 392 /88 du 23 fev 88.
CONCLUSION . . .. • •' -•
Pans son audition, ASMAOUI confirme avoir eu des contacts
en 82 ou 83 , avec les membres de la'filiere boraine" soit
BOUAROUPJ , ESTIEVENART et VITTORIO . Ces conta/cts ont ete,
d'apres lui,plus particulier avec BOUAROUDJ . Ce dernier
lui aurait propose l'attaque d'un fourgon transportant les
fonds du GB de PROGENBOS. Dans ce but, ensemble, ils se serai-
ent rendus sur place pour effectuer des reconrial^ance^. .Lors
d’une rencontre avec ESTIEVENART , ce dernier aurait marque"^son‘
accord pour participer a l'attaque. En ce qui concerne VITTORIO
CM933 • ImpflnKtk da Form irr>4a . 1.000.000 tt, (N* 14311 Cm. f 14 Dtp)
V)i » *«»» ! t * Hb'M • i •
C-B.W.
C HARLEROI(Jume t)
Ier Buite au P.V.
Ani
du 01 mars 88.
ASMAOUI pretend qu'il jouait un role secondaire, servant de chauffeur a
BOUAROUDJ . II n'a jamais, d'apres ASMAOUI , participe aun conversations con-
cernant l'attaque du fourgon du GB deERCGENBOS. C'est lors de son incarce¬
ration a la prison de NIVELLE3, qu 1 ASMAOUI aurait eu un contact plus suivi^
avec VITTORIO , notamment dans le cadre d'un projet d'evasion de DEBARGE
Willy et d'autres prisonniers, mais egalement concernant l'attaque de
l'usine "MECAR" de PETIT-ROEULX. II semblerait que ce soit seulement a
ce moment qu 1 ASMAOUI renseigne AMORT Christian, alors en fonction a la
BSR de MONS, sur les agissements de VITTORIO . Lors de ces contacts avec
BOUAROUDJ , il avait averti Monsieur CPULON egalement de la BSR de MONS,
qui etait a l'epoque le coequipier d 1 AMORT Christian. Monsieur CPULON ,
aujourd'hui pensionne, etait chef d'equipe,etant donne son anciennete.
Dans son audition, VITTORIO Adrien confirme en tous points les dires
d 1 ASMAOUI Mohamed.
Ce n'est pas le cos de BO'U AROUDJ ,qui dement avoir accompagne ASMAOUI
a DROGENBOS, et lui avoir parle de l'attaque du fourgon transportant les
fonds du magasin GB.
ESTIEVENART Jean-Claude, nie egalement avoir rencontre BOUAROUDJ en
compagnie d' ASMAOUI . II pretend ne pas connaltre ce dernier, si ce n'est
par un article de presse parut quelques temps plus tot, dans'La Derniere
Heure".
Lors de la confrontation entre ASMAOUI et BOUAROUDJ , ce dernier pretend
avoir prete de 1'argent a ASMAOUI en 8.5, un jour ou il devait conduire 6 a
femme(en fait sa maitresse probablement COLMANT Laurence) a son travail.
Il n'aurait recupere cet argent qu'en 84 ou 85 . C'est en guise de vengean¬
ce qu' ASMAOUI aurait invente, d'apres BOUAROUDJ , toute cette histoire.
Ouant a ASMAOUI , il confirme see propos precedents, donnant notamment
des details suplementaires sur le lieu de rencontre, soit le cafe "Le Mo- -
nopole", ou ESTIEVENART ,- BOUAROUDJ et lui se sont vus. Il precise egale¬
ment le genre de vehicule utilise par ESTIEVENART pour se deplacer.
Au mom nt ; ou ASMAOUI est averti qu'il va etre confronts a ESTIEVENART .
avant qu'il ne soit mis en sa presence, il nous declare qu'il va se retrac-
ter, car il tient a la vie de sa femme et de ses enfants. Lors de cette
confrontation, ASMAOUI et ESTIEVENART ne se reconnaitron^ pas. ASMAOUI
■(££•4tend que BOUAROUDJ lui avait presente un autre individu. ESTIEVENART
declare que les seules fois ou il a vu BOUAROUDJ accompagne. c'etait en
compagnie de VITTORIO. i ' '.’V"' ,
" " i • -> ' • i, '•
Pour ce qui est d' AMORT Christian, BOUAROUDJ et VITTORIO pretendent ne
pas le conna£tre. Par contre ESTIEVENART Jean-Claude pretend avoir ete enten-
du par AJIORT en octobre 83 , lors de sa premiere arrestation, par la BSR de
HONS.
Lors de l'execution du present devoir, aucun contact n'n eu lieu entre
les divers inculpes des faits renvoyes devant la Cour d'Assises.
J
ARR0N0ISSEMEN1 DE CHARLEROI
PARQUET. DU RROCUREUR DU ROI
p UF -.- C.B.VV. .• >GD
JUSTITIA
Ce jourd’hui
quatre-vingt huit
hcurcs
n I G N 0 L £ T Claude
Nous soussign£(s)
1 Mdl de gendarmerie,
en residence k C.B.W. - JUMET
porteur(s) de notre carte de service et en tenue civile, (1)
en compagnie de 1’Inspecteur Dudicieire Principal OPO
LANBRECHT5 Hare, entendons en la prison de Damioulx,
le nomme : A PI 0 R Y Christian,
deja qualifie,
qui Nous declare en franepis :
-ii Lots de votre declaration du 12.02.19^8 (o.v.
21265) relative a l'analyse des documents oui vous ont
ate saisis, nous vous avions exhiba une extraction
faite eu terminal Gendarmerie, en date du 14.01.1985,
concernsnt un certain LANriERS Eric, ne le 02.09. 1960,
connu pour homicide.
Lots de cette declaration, vous eviez precise que cette
personne avrit ete identifiee'per le b*ais d'un informa-
teur, comma etant une connaissance du nomme UILLANI
Luigi, ayant des contacts narmi des associations cri-
minelles de droit common, mais aussi narmi des organi¬
sations extremistes de gauche.
A votre question, je vous renonds ou'au cours de mes
recherches, j'ai spnris oue LA HIRERS Eric fr^ouentpit un
roilipu criminogene du borinage, du moins a cette eooque
Oe ne connpis rien de plus au sujet de ce personnege
que je n'ai d'ailleurs jamais rencontre.
u t I
Nous portons. a votre connaissance oue LAririERS Eric est
————— / i . \
un ancien membra du IJ.N.P. oui a etr imquigte en son
. .V.*-. .1 ’ > .1 A/.I
temps dans l'assassinat dit de " le Pastorale " a
Anderlecht. !
l i
II m'avait ete renseigne comma rtant un susnect de droii
sans plus. . De n'ai jamais fair aucune liaisortrr
commun
BiUzA la. mznUon .inutUe.
■\
Centre ce personnage et le IJ.N.P. 3e sav/ais qu'un noyau
d’extreme droite exist=>it a Wons et a present, je me demands
si ce LANDERS Eric n’aurait nu etre en contact notamment
auec VITTORIO . Comme je uous l'ei declare orecpdemment,
mon intention premiere en uenant a la cellule de Oumet au-
rait eta de tenter d'etablir une liaison entre VITTORIO ,
ex-membre du SAC, auec une organisation de droite au denart
du meme milieu a Bruxelles.
A l'epoque ou j'ai identifie LATHERS , je ne mB suis jamais
doute qu’il pouuait faire Dartie d'une organisation de droite
ou de gauche."-
Lecture faite, oersiste et ‘sigrte.T
i
9
DOMT ACTE,
./ jZ
’■TV-
ARBONDISSEMENl [if CHAflLERU!
PARQUET Ull PROCU'.TEUR UU ROI
PJP ------ C.B.W. . :
'W5a
PRO
cm
JUSTITIA
ll^jV IU. - W. -T
Ce jourd'hui
t r o i s
mars
mil neuf cent
quatre-vingt huit
, A 10.15 heures;
Nous soussignd(s) niGNOLET ^Claude,
♦ indl de gendarmerie,
! en risidence 4 C.B.W. - JUMET
porteur(s) de notre carte de service et en tenue civile, (1)
en compagnie de l'lnspecteur Oudiciaire n rincinal 0 n 3
LAUBRECHTS Hare, entsndons en la nrison de Oamioulx, le
nomme : A M 0 R Y Christian,
. daja qualifie,
qui Nous declare en frangais r
- M Lots de nos differentqs entrevues qui se sont
deroulees dans la courant du mois de favrier 19TB, vous
evez ete amene a quelques reprises a prononcer le nom
de UEYCAUP Alain.
Nous vous demandons de nous dire tout ce oue vous sevez
da ce personnage et au sujet de vos eventuelles relations
avec lui. ;
3b peux vous dire qua l'interesse est garagiste a Bru¬
xelles, qu’il s'egit d'un ami intime de la famille
BflUHOUCUE . et qu’snres 1' arrestation de ce dernier, il a
souvent aonorte une aide matnrielle a son ppouse.
II s'occupait notemment de l’entretien de sa voiture, de
lui fournir ce^tpins ,, box ,, pour entreposer sbs meubles et
autres objets Personnels lorsou’elle a demenege.
3e sais que I.IEYCATIP feisait nartie.riu U.N.P. mais qu’il
s’agissait toutefois d’un modere. •
Personne1lement, je n'ai jamais eu aucun contact avec lu .,
pas plus qu'avec d’autres membres de ce mouvemant.
A votre question, je peux rppondre que je panse que
UEYCAT1P est effectivemant amateur d'ermes."-
Lecture faitB, persists et signe• ^~fr\/
PONT
_ H'X-o Us;
. poufxopt® :ertifi6e
_ to *[W. STRAWAP®
. i> ri'jiijr.'jmy} :.‘J
8-t^eA fa mzni'iori -inufiit..
: wt\
Z±=» ■>
ARRONDISSEMENT DE CHARLEROI
PARQUET DU PROCUREUR DU ROI
nip C.B.VV. .--iGD
SV3r
PRO
■ ■>' '■
JUSTITIA ...1
■VI. f !•:
Ce jourd'hui
trois mars
-quatre-vingt huit
Nous soussigni(s)
mil neuf cent
, A 10.40 heures;
NIGNOLET Claude,
• IPldl de gendarmerie,
en risidence A C.B.W. - JUMET
porteur(s) de notre carte de service et cn tenue civile, (1)
en comoacjnie de l'Inspecteur Oudiciaire Principal 0P0
LANBRECHT5 Marc, entendons en la prison de Oamioulx,
le nomme : A M 0 R Y Christian,
deja qualifie,
qui Nous declare en franqais :
- " Dans mes auditions nr/cerientes (°.U. 71184 et
71230), j' ai declare oue lors de non arrive© a l'agrnce
A.R.I. dpbut de l'ennee 1983, Enres l'invitation de
BEYER , j'ai vu trois oistolets 9mm GP que l'interesse
a sorti de son bureau. Dans la seconde de ces declara¬
tions, je orecise meme avoir requ un de ces GP tandis
que TCHANQ UEI LING en recevait un autre.
Pourriezvous nous donner certeines indications ouant a
ces ermes en ce qui concerns leurs caract>?ristiques et
leur origins.
3e dois d’abord vous dire rue lors de mon arrives a
l'egence, et apres avoir pte mis au courant du depart
pour Knokke, BEYER a place trois oistolets G D sur son
bureau, orecisant ou'il ne fallait laiseer aucun
_temoin. Uoyant cela, j'ai pris un des GP en mains afin
de me rendre comote s'il s'agissait d'ernes resiles ou
factices. 3'ei bien du me rendre a l'evidence, il
s'pgissait bien d'armes r^ellss, Elies ptaient numero-
tees, munies de leur chargeur. 3'ai redepose cette
arms sur le bureau at -je n'ai demand^ aucune explica¬
tion en ce qui concerne leur origine. ! Etant stuoafait,
j'ai dit a BEYER qu'il n'ntait dps aueUtion nour moi
• • • / • • • xtt
’ ■/. • •. ■ 4
-l»' - "I* i
I.';,
1
r
ni dout personne d’emDorter de telles prmes. BEYER ne m’a
donne aucune explication ouant a la provenance da ces prmes.
C'ast la toute premiers fois et la seule qua j'pi vu des prmes
au siege de l'agence A.R.I."-
\
Lecture faite, nersuste et signe.
ARROMOiSSEMcNT UL CHARI i : ROI
PARQUET DU PROLUHUJR DU ROI
pjp c.B.W. .— GO
JUSTITIA
quatre-vingt huit
hcures
Nous soussign£(s)
de gendarmerie,
en residence k C.B.W. - JUMET
porteur(s) de notre carte de service et en tenue civile, (1)
en comnagnie dB l’Inspecteur Oudiciaire Principal 0°3
L ANBRECHTS Here, entendons en Ip orison de Jamioulx,
le nomme : A M 0 R Y Christian,
————— " Dans une audition orepedente actae en date riu
13.02.19B8 (p.V. 21268), vous nous avez d-'erit la carte
d’identitn quo vous aviez regue de REVER a destination
d* ASNflOUI . V/ous avez precise en outre oue cette carte
d’identite etait attribute a un certain VAN DEN EYNDEN
°aul, document emanant de 1’Administration Communale de
Chaumont-Gistoux.
II est bien exact oue je vous ai donne toutes ces indi¬
cations que j’ai d’ailleurs retrouv^es en comnulsant en
votre compegnie, l’un de mes carnets de renseignements.
Vous me reppelez egalement le declaration oue je vous
ei faite en date du 11.02.1988 (p.V. 21234) et vous me
relisez le passage dans leouel je narle dpja de cette
carte d'identite en mentionnent un nom tel oue LANVIN
ou d 1 un nom ranprochant. . ._ .. ..
Nous vous faisons remarouer oue ces r'eux noms ne •
correspondent en rien phonetiouement.
Lorsaue jB vous ai donnp le nremiere precision, je , ir . ...
n’evais pas encore comoulse men carnet de renseignement
et il me semblait que Je nom figurant sur la carte
d’identite en question pouveit corresnondre a LANVIN .
A votre question, je peux vous certifier ou'il ne
s'agit pas d'unB autre carte d’identite eventuelle. jji
• ; yM. , -
" ■ • j ...
>fi tfcC.ZVt’
J . ZUiO . 5*3
' '•••!<?'« i .<v 11 .•
eA .(a mention inutile.
1
; v
l tm
4
y'
Celle que j’ai regue da BEYER comDortpit bien l'identite da
VAN DEN EYNDEN Paul.
□ a confirme una nouv/ella fois aue j'ni bien brule cette carta
d'identita au domicile d' ASNADUI at an sa oresenca.
3a confirme egalement qu'en echange da catte carta d'idantite,
je lui ai bian remis la carta d’idantitp oue je detenais at qui
Anl
. . • . ;.v:„ ‘ 7 ’-‘/ •
*• . . {Sfy .•■ ’f . v* /-.. . •*•
GENDARMERIE
Ols’/rlct
vffiiI§fia£5EMENT UK CtiARLEROI
AHOUEI LIJ PROCUREUR DU ROI
( 1 )
•' ' i'-'iZs:'? <3 •■' '!»•? .
j .//?-.s-Vv■ Vt 4 ivrvv*.'
jp .. r. p w —
GO
- Detenu
□
- Etranger
□
- Militaire
□
- Fonctlonnaire
□
- Mineur d'age
□
(3)
PRO vfevJUSTITIA
-$* *» ^“"T* • n * *? '*■ v . r
Privg de sa liberty le
heures
PROCES-VERBAL SUBSEQUENT (3)
- au dossier N° 42/87
- au BCS N°
- au proc&s-verbal N°
transmis &
- a 1 'apostille no 42/87 de Mr le J . I. LACRODfu 01.03.88
de Mr le J.I LACROIX
. de
N° DU PROCES-VERBAL
■I
JEM
Wi
il
MB
I:
URGENT (2)
Test haleine □
Prise de sang
Permis d'irViuner
Saisle O
Retralt permis de conduired
Civllement responsable
(3)
M. le Procureur du Roi (2)
l'fluditeur du Travail: (2) : flverti le
l'Auditeur Mllitaire (2) &
le Juge d'Instruction (2)
heures
OBJET DU PROCES-VERBAL Execution d' une apostille-Ren-
seignements, au sujet du point 3 de son annexe.
TRANSMIS A (3)
Orig
Copie
- Le Procureur du Roi
□
□
de
- L’Auditeur du Travail
□
□
de
- L’Auditeur Militaire
□
□
de
- Le Juge d’Instruc¬
tion de Charleroi
a
□
-Mr LACROIX-
- Brigade de
□
□
- BSR de
□
□
- District de
□
□
- Contrevenant
□
□
- Autres
□
□
A CHARGE DE / EN CAUSE (2)
Inc onnus
Entendu
Oul I Non
DU CHEF DE
r:
Meurtres pour faciliter le vol
VICTIMES - PREJUDICES
Divers
Entendu
Oui I Non
- e o 7 \nm teas
3 our le Commandant de District
#
Commandant de la Brigade
/fch. teuiUet
77
Le Commandant de District
Nombre d'annexes : r
(1) Unitd ! .i\'.
(2) Biffer les mentions inutiles ’•
(3) Cocher ou remplir la mention adequate
I '.- v
04426 - Imprimcrlc dei Forctt tr|
(N* 24217 CM. 91
.i :jn
,-:N>rtac.qai3 •,
1.000.000 a.
C*P)
Case rdserv£ au Parquet ou S . • , . ,.
l'Audltorat .
*• l :<■ •
•, LJ|-o '.1 i• f! V I.: jv "’: v;.U. H'C' 1
• *. v' .f ' .*!'! . l'v.; ’•
.<. * L-1.- : V'*'i>**;*A*^
i'itt* v*;i * c* & 3 Js {«*>*; * t \ '*
. .'V/. ’■ '•/ i7 77 ‘ f . •> ;• > ij
Cejourd’hui trois raara
quatre-vingt-huit
Nous soussigni(s) MIGNOLET
• ' mil neuf cent
• ^11,05 heures;
Claude,
* I Mdl de gendarmerie,
en residence k °* B,W - jumet UWAUM
.. en tenue civile, (1)
- Faisant suite au point 3 repris a 1'annexe de
1'apostille mieux rappelee au recto du present, por¬
tions k la connaissance de Monsieur le Juge d'instruc
tion LACHOIX qu'aux date et heure susmentionnees,
nous avons procede a 1'audition de AlvIORY Christian
k la Prison de Jamioulx en compagnie de 1' Inspecteur]
Judiciaire Principal Marc LAMBRECHTS de la Police
Judiciaire de Charleroi.
- Dans des auditions precedentes, consignees dans
les P.V 2II84 du 30 janvier 1988, 21230 du 09 fevrie
1988 et 21232 du 10 fevrier 1988, AMORY Christian
n'a jamais declare -precisement que les armes exhibee
k l'agence A.R.I a Bruxelles par BEYER , a savoir
trois pistolets GP 9mm avaient ou non et6 emportees
par le trio pour aller commettre le vol du dinghy a
Knokke.
-En fait, d'apres AMORY Christian, la "scene" se
serait deroulee de la faqon suivante:
-- Lorsqu'il s'est presente a l'agence A.R.I et
qu'il a eu connaissance du projet du vol du dinghy
k Knokke, il a vu BEYER prendre trois GP dans le ti-
roir de son bureau. BEYER en a alors place un en fa¬
ce de lui, un en face de AMORY et 1'autre en face de
TCHANG WEI LING . C'est ainsi que AMORY a pris cette
arme en main, ,
- Ayant rdussi a influencer les deux autres pour
que des armes ne soient pas emportdes, AMORY Chris^i
,• i I j .
, 1.1 ■*»•{
%i6&eA la. mention inutile.
i f y • y. *
■ • - r-V • £
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loU
C.B.W JUMET
IERE SUITE AU P.V
DU_03 MAKS 1988
. ■ » <
aurait m§me depose son arme de service qu'il avait sur
lui dans le tiroir du bureau de BEYER , afin de bien prou-
ver qu'il n'etait pas question d'emporter d'armes.
- L'audition de AMQRY Christian fait l'objet d'un
P.V distinct joint au present.
Ce jourd’hui trois mars mil ncuf cent
quatre-vingt huit ,4 11.05 heures;
. Nous soussigni(s) R I G N 0 L E T Cl pude,
• IRdl de gendarmerie,
! en residence 4 C.B.W. - JUMET
portQur(s) de notre carte rin service nt cn tcnue civile, (1)
en compegnie de 1'InspBcteur Oudiciaire °rincinal OPJ
LARPRECHT5 Rare, entendons en Ip prison de Oamioulx,
le nomme : A R 0 R Y Christian,
dpja oualifip,
qui Nous declare en frpngpis :
~— " Dans des auditions nrpeadentes actees en date
du 30.01.1988 (p.V. 21184) et an date du 09.02.1988
(°.U. 21230), vous avez declare cue neu de temos avant
uotre depart de l'egence A.R.I. a Bruxelles nour Knokke s
dans le but d'aller voler un " dinky ”, BEYER vous a
montre des armes, soit des G D 9mm, tout en nrpeisant
ou'il n'etait Das ouestion de se faire nrendre, ni da . •
laisser de temoins.
Dans la premiere de ces declarations, vous daclarez oue
■ BEYER vous a montre trois pistolets GP oui se trouveient
dans son bureau. Dans la seconde de ces declarations,
vous daclarez que REYER vous a remis un oistolet GP 9mm
et selon vous, TCHAMG UEI LING , aui se trouvait egale-
ment a l'egence A.R.I., a regu la meme arme.
A cela, je vous oracise oue les faits se sont dnroules
de la fagon suivante. REYER a effectivement sorti trois
GP de son tiroir, en a niece un sur son bureau devant
moi, un autre devant TCHAMG VIE I LI MG et le troisieme
devant lui. C'est ainsi oue j'ai nris en meins le
pistolet aui se trouvait devant moi, C'est pgalement a
*?■****&
ce moment que j'ai declare au'il n'rtait pas ouestion
d'emporter des armes pour com-iettre un tel vol. '
.../... ITT 8 <hieA ia. mention inutile.
i.*,- «vjv - .■*
; ; * : ' 1 : 1
f
D^vant ma reaction, BEYER m'n signale nue BnUMDUEHE qui nous
attendait deja a Knokke, ne serait nas satisfait da " travailler "
sans arms. .' -' " : ! 1 '
A votre ouestion, ja reoondrai nue je suis nratiouement cartpin
que ni BEYER ni TCHflN UEI LING n'ont emoortp una arms sans quoi
je nel; e iurais oas accomnagne. ,
Etant donne que BGIIHnUCHE avait nrewu da commettre le vol an
utilisant la cas echeant une erne a feu, on neut sunposer comma
vous me le faitas remarouer, nue Rni.lHOUCHE etait nrobablement
arme lorsque nous l'avons retrouvR a Knokke. D'ai d'ailleurs eu
une discussion avec lui a ce sujet et lorsnue je lui ai nrecise
♦
que nous etions nartis sans arme, il m'a rrtoroup oue j'en nrenais
la responsabilite.
Lots de vas declarations nr°crdentes, vous avez nrecise que vous
aviez nrefpre accomnagner BEYER et TEHAMG ME I LING a Knokke,car
comma il s'agissait da gens decides, vous auriez nu empecher aua
les evenements nrennent une tournure tragiqua.
°uisoue vous dites etre narfcis non arme et ou'en nrincipe, il n'y
avait done aucun danger a cmindre, bourquoi- vous Gendarme, avez-vous
malgre tout accente d 1 accompaqner les interesses tout en sachant
bien pue e'etait oour commettre un d^lit.
Quand j'ai franne sur la table en disant ou'il n'etait nas question
d'emoorter des armes, j'avais essez ri'influence sur REYER pour
l'empecher d'agir de la sorte. n ar centre, si je n'avais oas
accepts de les pccomeagner, BEYER aurait agi en se ralliant a-
l'autorite de BnijunUGHE et aurait certpinement emoorte les armes
comme BDilHnilGHE 1'avni.t demands.
Dans une autre audition actee en date riu 10.0?.1908 ( Q .V. 21232),
vous declarez nue lors de votre arriv^e a l'agence A.R.I., vous
etiez porteur de vntre arme r'e service, soit un pistolet G D 9mm oue
vous avez placee dans le tiroir du bureau de BEYER . Vous ajoutez
qu'en cas de nerte de cette arms, votre identification aurait pte
possible.
N'avez-vous pas affectivement laissp votre arme de service a
Bruxelles par crainte d'une identification eventuelle, tout en pre-
nant une des armes exhib^es nar BEYER qui elle vraisemblablement
devait etre non identifiable.
Le fait de l^bdentifiention de mon arme de service n'etait qu'accessoire
et en la laissant dans le bureau, e'etait pour bien prouver qu'il
n'pteit pas question d'emporter dBs armes.
is pratiquement certain que
e ralliait a mon idee d’agir
2
- 2 -
sans arms. Si BnIJHflUCHE aveit eu une arme sur lui, je crois
qu'il aurait eu la franchise de me le dire et dans ouel cas
j'aurais renonce de commettre ce vol avec ]^ui. "-
Lecture faite, nersiste et signe,
C
Pour copie certifi6e conforms
Lo QreHef - M. STRAUNARO
; , .. .. w
\
' * .. .5. w ..(
POLICE JUDICIAIRE
pres le
Parquet dO Procureur
du Roi
de I’arrondissement
..d&.C.harlenoj-
Section : CB'./
ANNEXE S 2
Procds-verbal aud_
Suite au P.V. N°
du (s)
de la police de
Suite aux devoirs prescrits par
le J.I. LACROIX.
Bureau :
Apostille: 42/B7 F 14
Dossier:
du 23/2/88
& charge de : inconnus
du chef de : neurtres pour
faciliter le vol.
sur plainte de : divers.
OBJET :
Audition de: .
LEC1IIEN Evelyne.
R^nseignerients.
#
FdH
N’ 17 C 1322881
Indicateur N 478
Transmis h Monsieur le Juge d 1 Instruction LACROIX .
.Charleroi.19.9P.
Le Commissai/e en cfief pcri'rsjlpml
aux dfeldg/tdsnsjudiciaires.
PRO JUSTITIA
L'an mil neuf cent quatre-vingt-huit , le sept
du mois de mars . 3l6,30heures
Nous, FICHEFET Louis,
Agent-inspecteur principal de Ire classe. Officier de Police judiciaire auxiliaire
de M. le Procureur du Roi de . Charleroi .commissionne £ cette
qualite par M. le Procureur General prOs la Cour dAppel de ...Ilona.
par decision du ...9/9/86. en vertu de I'art. 1 de I’arrete-
loi du 1 er fdvrier 1 947 , assiste de l'inspecteur principal LAMBRECHTS
Marc et muni d'une Commission rogatoire dument validee dans l'a
rond.isseraent judiciaire de Mons, nous rendons a Niray, 17 route
d'Ath, domicile d'AilORY Christian. A l'adresne, nous rencontron.
son epouse, soit la nonmee:-
L E C H I E II Evelyne, noe arMons le
6/3/1950, qul nous declare en langue
frangaise:-
—" Depuis 1982, annee de notre mariage, non epoux et moi avons
toujours eu des conptes separes. II a pris 1'habitude de me ver-
ser une certaine somme pour le menage, nensuelleraent, sur mon
compte courant au Credit communal de Belgique. Lui-m&me possede
un conpte courant a notre agence qui est celle de Ghlin. Je sai:
egalement que depuis plusieurs annee3, il est titulaire a cette
neme agence d'un carnet de depot, il'ayant pas pris l'habitude d<
m'interesser a ses affaires, financierenent parlant, je n'essay;
pas de savoir quel etait le nontant de ses avoirs.—
Vous mo demanded si je ne me souviens pas que, durant l'aunne 1905, il aurait
retire une sorune de 35.000 Frs de son compte courant ou de son carnet de depSt,
pour acheter une arme. Je vous reponds quo cela ne me dit ab3oluraont rien. Je
sais que mon nari parlait s uvent d'arnes, main il ne m'a jamais nise au courant
d'un achat d'un tel rnontant, ou d'une valeur approximative.—
Comme vous me le denandez, je vous aontEe les documents d'affaire qui lui appar-
tiennent etqui se trouvent dans une boite que je vous laisse examiner a loisir.
Vous me dotes n'y trouver aucun extrait de compte courant pour 1985. Je vous dirai
qu'a mon avis, Christian doit les avois sunpriraes. Par contre, vous venez de ddcou-
vrir son carnet de dep3t 082-0816230-96 et constatez qu'il y a effectue divers re-
trnits, dont un de 35-000 Frs le 4/3/05 et un autre de 30.000 Frs le 13/l2/05• Je
ne m'en souvenais pas ou plut3t, je ne l'ai jamais su. Je vous remets volontiers le
carnet dont question quo vous me restituerez apres avoir note ce qui est utile a
votre enquete.-
Lecture faite, persiste et signe en minute.
Rens eignements:-
L'examen du carnet de depot 082-0816230-96 du Credit communal de Belgique, appar-
tenant a AHORY Christian et nous rerais par son epouse, nous permet de constater
qu'en 1905, seize operations ont etn enregistroes, soit dix apports et six retraits.
Deux parmi ces dernier3 presentent un interet particulier pour 1'enquete; celui de
35.000 Fro effectue en date du 1/3/05 ( solde enregistre le 4/3/85) et celui de
30.000 Fro en date du 13/12/85 ( solde enregistre le 1b/l2/85).—
Rous joignons au present photocopie de ces extraits.—
AI'IORY Christian sera reentendu a ce sujet et invite a s'expliquer (juant aux dates
de ces retraits qui ne correspondent pas a ceiles dont il a fait mention dans ces
auditions nnterieures.-
Dont acte, clos date que dessus.
FEUILLE D’AUDITION
Annexe n
de la brigade de Gendarmerie
A .9?.99„ heures, a dtd entendu par moi/nous vcrbalisateur(s)
IDENTITfi
Nom et prdnom :.Adi
Lieu et date de naissancc
X, ..JDai<U.dja
Profession : ..dMvrf.f e.XVP. .
Adresse: QUAXSGiTOlT, Rue L.Caty, n
Pour militaircs : Grade et numdro de matricule
Unitd
qui a ddclard
DECLARATION
"Je desire n 1 exprimer en lanyue franqaise et fais choix de la procedu¬
re en cette langue. Je prends connaisoar.ee aue vous m'interpellez dans le
cadre des affaires dites du TX-AIlAhT V/ALLOI!. Je suis arrive en LJLGI'<U-i en
1956 a.voc men narents, Jc suis 1'aine d'une farnille de once enfants. J'ai
region de KO'-S . J'ai effectue tries etudes jusqu'a l'-jo d
oyennes en enseiyne.v.ent g-ind
ral a P iCUP, '.O'JS a l'Ccole I.oyenne de ?;'.?UX' .Cl 1C . Jnsu.it e j'ai ei'fc-ctue des
etudes techniques A2 en electro-mecaniquc a 1 'itcole Technique d' i-’0?-’7U puis
j'ai terrnine a l'Inctitut Cuperieur de 1'Ttat a KC'rJ . Fuis j'ai travailld
IPTC9 environ un an et deni, puis j'ai travaillc a KICHTLIr'
£ pendant environ un an et dead, Jnsuite, j'ai travaille
toujours halite la
18 ans. J'ai elfoctal
aux goryes de CL
a st-put x.s-itj
yion de ! PP3 du:
.ns, puis pour
jusou'a la fail
entrep:
dans le
ctucller.ent trois c:
no. Celui-ci frdquentait r.ton cafe en co':pn.;nie do
aue je conn
vente «c
lumort
03257 • ImcHimon da Foica • Uo.cwo t». (N* ui I* C«t. tu Dcpj
Prem iere suite au FA_-------- _
a I'cpoque, cela devait se siturr vers l'-.'t ' C.?. ran:; pouvoir S-tro formel.
J1VJI LK CASC travaillerait actuellement h l'HCtel Pcstnurant IPIP'f.PT .
a HOPS, selon lea domiers renseiqnerr.er.ts rue j'ai cu a son sujet.-
Je ne souviens qu'il y avait trois radios coit unc s..s.'.Ii.'., - unc ■'•--*-'•■ ct
une autre plus sophisticate de narque PI,Ualdhi 1 ? il y avait des baffles ot
un autre apureil avec cotte demiere radio. Je sais nv.e ’.'V'O'AZ 0 ctuit venu
sur place avec une femme et us enfant asses jeur.e. II avait precise one
e'esait sa fcrane, JTIAIT LP GPA2C a achetd deux radios coit l'ACIPO et 1c
PHILIPS. La troisieme etait vendue trop chere, et il ne l 1 a pan achetde
car il denandait aux environs de 7 a G000 PL, micro qu'il avait dc:.v..:ni' ;
15 CO YB phur chacune dec deux autre a. TTPm-'.TP n’a pas precise d’ os vomit
cec radios, qui semblaient avoir etc demontics de voitures, ellcc u' taiont
pas neuves. Au sujet de ~OU'-.PPIDJ , je puis vous dire cue l'inti-ro s. :r. 1 a
denar.de de lui trouver des armes car il avait un coup er. vue cans pr cinei
Cela s'ect p-v so apres sa premiere arrest at ior. et liberation dans in cadre
des affaires dites du "'PA? IP? './AT,LOP. Je puis ^element vous precise:: nu 1
fre un
;e suis die avec lui chore'..er PI
ncus somr.ee alli's sur plan
une TOYOPA 2TY1LPT prise. I
-v«:c : a v:. it’.s
au debut ou j'ai ouvert le cafe PC! IPO, : "P r "P m'a propose so farro un
coup a TiHPCTiPPP’O , a la sortie do 1 1 r.utoroute au PI. Cost le Lm c -no quo
je suis die avec lui chord.er "ill If' ”V" ■ : ' sen domicile, jo pc
ncus somm.es allt's sur plae .• uvoc ma v. ituro, .mi 'l -.it unc* .2F06B3r60C, ou
une TOYOPA ET'P.LPr prise. Pormalcaent, devait Stvo Ians. 1c co
pour PnOTY-’QP .par la suite, je n'ai plus ruvu ' P~T "1 I sis 1 part A 1
prison de Pf'PS vers 1jPj• Je situe la proposition vers 1i52, je pensc. Av
HCIUHOIIDJ et ma maltres.se CC'TPP.PI , Laurence (f), nous sonxes allJs sur
place a TnQtV-iPBOS , urn. aanedi apres-midi. j voulait me wontrer lec
lieux et que le coup Atait faisable. Pous sonnesrestes tous trois dans 1;
cafetaria. Pous avonc vu arrive un fourcon transportant des fonds. LCU’ TA
m’a fait voir comment les transportcurs procIdaient. Pous etions allJs s'
place avec la voit re de ■"0 PT , e'etait la YC.YCTA SPA-ALL? crise citde
avant. C.uelques jours, plus tard, j'ai fait part de cette inform:tion a. I
COIILCP de la 32P. de P r PC , qui n'a conseille de iaisser tomber cs^r e'etait
-ens danrereux. D’aillc-urs pour ma part P'-:?IT. r P’.PT m 1 avait fait part qv
avait etc pris pour un coup a la Carbochim.ique a T'PAP PC et qu'il avait
purpe une longue peine do prison, nais que la prochuine foie, il ne se
laisserait plus prendre, qu'il tirerait dans le tas. Je connais e.palenei
les autres borains, mis a part COC'J , que je n'avais jamais vu au. aravan
J'ai vu ce dernier la premiere fois a la .vison de PiyPbLPP . J'ai fait
connaisounce d' APOAY , Christian, par le biais d'un ami com.mun, coit ver
15^ approximativenent. Jusqu'a l'£jc de 16 A 17 anc, je l'ai frequentA
habituellenent, r.ous faisionsdes activites sportives comae natation ct
Je l'ai perdu de vue a partir du moment ou il c:;t c.ntrd a la qendarmer.i
qu'il est alle a ~.?.UPILLPA . Ce n’est que auand il a Its affeetd a la IP.
POPS , qu'il est ver.u chez moi en ccs.papnie d'un colll-cue Pr C'P".'!.' . l'ai
que je conr.aissaic I'calem.ent . Cela se situe vers 50 - El . A partir de c
Seconde suite a 1'annexe N° 1 au N° ^du 1o.01^38 de la CB;/.
/Me.
moment A KORY a repris contact regulierement avec moi. Vers Aodt - Geptembre 85 ,
j *s.x re<ju la. visits ds mon cousin KILTCXJI’.Xi Yousssf* c^ui ixabitait PAH IS a l^spo**
que. II etait accompagne di un certain KHALSD (rranqais d'origine algc-rienne)
qui habitait egalement en FRANCE sans poivoir specifier. Leur but etait de venir
acheter des armes a BRUXELLES pour le compte du KDa (RGUVEIuJiT POUR La DsKOCRATI
EN ALGERIE) il s’agit du mouvement preside par BEN' BELLA Ahmed qui reside en
SUISSE . Kon cousin est en fait le garde du corps de BEN BELLA . II voulait des
armes de poings. En fait, ils «paient venus a BRUXSLL.IS pour y faire une tran¬
saction pour acheter des armes, mais le marche de a'est pas conclu, j'en ignore
le motif et je ne sais vous aider concernant les personnes avec qui cette tran¬
saction devait avoir lieu. C'est lors de leur retour, qu'ils sont passes chez
moi. Mon cousin m'a demande si je ne savais pas 1'aider pour trouver un vendeur
d'armes. Sur ce, j'ai appele AKORY par telephone chez lui, c'etait ur. samedi.
AMORY s'est presente chez moi. Je lui avait explique la situation au telephone.
J'ai presente A KORY comme copain a. mon cousin. Directenent A.iORY a parle avec
mon cousin et 1'autre concernant les armes. Sur ce, comme mon cousin voulait
absolument avoir des armies pour repartir, AKCRY apris contact par telephone
de la cabine a 50 m de mon domicile. J'ignore qui il a contacte. II est revenu
chez moi, il a declare que le type qu'il avait voulu contacter n'etait pas chez
lui. A KORY a dit a mon cousin qu'il connaissait un certain K KND1.Z qui travaillai
a la FN et qui etait reprusentant pour l'AKERI^UE DU SUD et qu'il pourrait
fournir des armes. Il a ete convenu qu'ils se reverraient le plus tot possible.
Personnellement, je ne connaissais pas K.INDKZ et ne l'ai jamais connu. Pur la
suite, mon cousin ne m'a plus parle d'armes dans le sens de s’en procurer.
Personnellement, j'ignore s'il y a eu des livraisons ou pas. AKORY ne m'a jamai:
plus parle de cela non plus. Mis a part une fois ou je suis monte a PARIS , ou
j'ai rencontre les deux nemes personnes, en compagnie d' .LIORY . En fait AKCRY
etait en contact ivec les RG fran$ais qui souhaitaient obtenir des renseigr.ener.
sur le mouvement KDA. Selon moi, AKCRY avait fait cela avec 1'accord de ses
superieurs de la Gendarmerie, car il m'a presente des gens du RG frangais dc
LILLE , l'entrevue s'est deroulce a V^IENCIENI.'KI , en compagnie de Kr JEANKOTTE
de la BSR de EONS qui avait mis en rapport .JXLRY avec lesRSs. A PARIS , AKCRY
a de nouveau parle d'armes avec mon cousin, car ce dernier lui demandait commer
faire disparaitre les traces d'identifications des armes car certaines an.es
avaient servis. Sur ce AEORY lui a precise qu'il fallait des modifications au
percuteur et au canon sans pouvoir etre plus precis. Suite au crime comnis sur
EEM3EZ . Af#RY m'a fait part que son copain BOUUCUCit I avait des ennuis, qu'il
iGUillQt etait file, qu'il y avait eu une perquisition chez lui, jusau'au moment de la
decouverte chez lui de l'arme qui a servi a tuer KKK'DKZ chez 5CUHCUCHE . Ai'ORY
trouvait bizarre que l'arme trouvCe chez BOUHCOCHE n'avait pas ete decouverte
lors de la premiere mais au cours de la . econde perquisition. C'est a la suite
Troisieme suiie a i'amiext ..
4
L
de 1'arrestation de BCXJHOUCHC, du 1 AMORY s'est presente de plus en plus souvent
chez moi dans le but de parler. Personnellement, je n'ai jamais vu BQJHCUCHg.
AMORY savait que je jouaife rcgulierement, dans ce sens, je lui ai fait part
que je recherchais des des electroniques. C'est de la aorte qu' A.-.C.<Y m'a fait
part qu'il en avait parle a quelqu'un, sans me preciser. C'est ainsi nue dans
le courant de l'annee 86, AMORY m'a donne rendez-vous au MOTEL LE TCUCAN a
NIVELLES. Sur place, il m'a precsente un certain BOB , dont j'ai appris recemmentc
qu'il s'agissait de BUYER . J'ai remis deux bofcs de si:: des a BEY~R . Ce jour-la
BEYER m'a demande si jhvais des connais.-.ances dans le milieu italien en ITALIE,
*
il m'a egalement precise qu'il detenait des batons de dynamite ainsi que des
detonateurs. Il vendait le baton et le deto a E8.CCG F3 la piece. Il pouvait
livrer la quantite que 1'on voulait. Il m'a demande de chercher des amateurs.
Sur le voyage du retour vers KCilS avec AMCRY dans son vehicule. Lors du trajet
du retour AMORY m'a precise que e'etait un copain a BC'JHCUCHE , que e'etaient
des gens dangereux et qu'il ne s'etonnerait pas qu'ils interviennent dans les
faits du BRABANT './ALLON. AMORY m'a egalement precise qu'au sein de cette bar.de
il existait un electronicien denomme BUSLIK , qui avait ete inquiete suite a
un attentat contre un vehicule de la B3R de 3KUX_ELLE3, que ce serait probablemei
lui qui allait arranger les des. Vers la fin 56, /.MCRY est venu chez moi, il
m'a dit que BOB voulait me voir, je rectifie, il m'a d'abord dit que j'allais
rencontrer une femme dans le cadre d'un projet d'evasion de BCUHCUCHA. J'en ai
deduit qu'il devait s'agir de la femme de BCUiiC'JC-i-,' . En fait je n'ai jamais
rencontre cette femme, mais par contre AMORY m'a der.ouveau fait rencontrer
BEYER au TCUCAN . C'est alors que BEYER m'a demande si je connaissais quelqu'un
qui prendrait un contrat, de preference quelqu'un qui mojjterait d'IT aLIE. En
fait il s'agissait de perpetrer un assassinat contre une personne, dont la
mort provoquerait de nombreuses reactions, et qu'eux s'arrangeraient pour lais-
ser une lettre qui ferait du bruit sans specifier. Je lui ai dit que j'allais
me renseigner, mais je n'ai jamais fait aboutir la chose. Lors du.chemin du
retour, AMORY m'a fait part qu'il n'etait pas d'accord avec 203 et ses amis,
qu'il essayait de les raisonner, sans y parvenir. Et, que la personne visce
par ce projet etait un expert en balistique qui avait identifier l'arme de
3GUHCUCHE . Au sujet de la lettre qui devait faire grand bruit, je me souviens
maintenant que la victime devait laisser entendre par une lettre qu'il avait a[
sous la pression de la SUHETE DE L'ETAT dans la redaction de ses rapports d'
expertise. AMORY m'avait m§;ne signale qu'il pensait qu'il entrait dans les in¬
tentions de ces gens la d'aller dc-rober l'arme saisie en cause de BCUHCXJCHE .
car il s'agissait de la seule preuve. Lors de ce merae rendez-vous, j'avais
demande une carte d'identite beige a BEYER , je lui avait fourni une photograph
uitlet
Il m'a fourni cette carte d'identite au nom de Paul-Henri V.^ND.-J'iHAIDsN domicil
a FOREST , mais rc-dige a 1'Administration coimnunale de o.i.-.'J.'d.T-GTSTCCY avec le
*■' —O**
Quatrieme suite a 1'annexe N°_1 _au_PV_N°3^2S^^u^1 o^OI .38_-^CB./.
sceau de cette localite, ainsi que le cachet de la commune de FORMAT en regard
de l'adresse. C'est AMORY qui m'a remis cette carte d'identite quelques jours
plus tard. Je n'ai rien paye, il s’agissait d'un cadeau. Je dois egalement ajou-
ter que si j'avais des clients pour des documents, il pouvait m'en livrer.-
Vers la dehut 87. i ’ai de nouveau rencontre BJYFR en compagr.ie d'AMORY toujours
(
au TOUCAN. Sur place, je rectifie, je me souviens que durant le voyage aller,
AMORY m'a signale qu'il allait s'agir d'une proposition pour un lot d'armes,
que je pourrais peu4-etre avoir pour rien car il s'agissait d'armes qu'il6 de-
vaient balancer. Sur place, 3LYHR m'a signale qu'il avait un lot d'armes soit
15 a 20 armes a vendre. Il fallait qi'elles sodant vendues hors de 3BLGIJUi;, de
preference a un nouvement de gauche afin que si l'on dccouvrait ces armes dans
4 *
les mains de ces mouvements, "cela foutrait encore plus la rnerde". 3JYMR a pre¬
cise que ces armes etaient brulantes, sans donner plus de precision quant a
leur origine, ni leur emploii Sur le chemin du retour, AMOBY m'a conseille de ne
pas m'occuper de cela car c'etait trop dangereux. AMORY semblait bien connaitre
ce sujet. Je me rappelle, que parmi les armes figurant dans le lot propose par
BAYJR , il devait y avoir une KALASCHMIKOF, un fusil Ml, un fusil L..J JKFIMLD,
des FAL, un fusil mitrailleur MAG, ainsi qu'une pairc de TALK IJ-./ALKIJ puissantt
d'une bonne marque. Je crois que B.CYJR demandait 37C.CCO F3 pour le lot. D.-.Y.JR
m'a precise que ces armes se trouvaient dans un box sur BR'JM ILL.Z. Je dois vous
preciser qu'a plusieurs reprises AMORY parlait de ses gens comme intervenant
dans les faits du 3RABANT V/ALLGN, et .i'en ai done deduit que lot d'arme pouvait
-- ' ” ' ' —------------
avoir un rapport avec ces faits vu la demande de B.JYMR et les reticences d'
AMORY au sujet de ces armes. Lors de la discussion au sujet du lot d'armes, je
me souviens qu'AMORY est intervenu en interpellant 3 JYMR pour demar.der si dans
le lot figurait egalement des mitraillettes HdJKLJR UNO KOCH. BJYJR a precise
que ces armes ne figuraient pas dans ce lot. Par la suite, j'ai demand6 d 0.<Y
cequ'etaient ces armes, AMORY a'a dit qu'il s'agissait d'armes tout a fait part:
culieres, rarea sur le marche, quasi introuvables, du genre d'un U3I et qui
avaient ete volees par des amis de 3CUHCUCHI. Il est bien exact cue j'ai teste
de negocier le lot d'armes propose par 2_YMR et ce dans les conditions suivante.-
£n 1935, lors de non arrestation a LILLI porteur d'un GP sans numero, qui rn'ava:
ete remis par A KORY dans le but de le montrer au IDA d I-ARIS comme premier echa
tillon, j'ai ete en contact avec les Inspecteurs du SRPJ, avec lesquels j'ai
discute des affaires du B/IA3ALT• V/ALLON, dont ces enqueteurs avaient l'air de
s'y interesser. C'est de la sorte, qu'en mars S7 apres avoir de nouveau rencont
ce service^je leurs ai fait part que je connaisaais un type qui vendait des
armes qui avaient peut-etre trait au BRABANT V/ALLON. Ils m'ont signale qu'il
teuMet •
y avait une prime de IO.OOO.OGO FB, et ils m'ont propose de renconter des gens
de la CZLLUL2 BRAEMiT WALLGN. La rencontre s'est deroulee a VALCt.'CIMN/GD le
01.04.8? . Il est bien exact que j'avais demande pour avoir 4?COO.OCO FB pour rr
I
F
C
Cinquieme suite a 1'annexe N° 1
au PV du 16.01.38 de la CBJ.
/• i •"*'
et 570.000 FB pour les armes. Lon intention etait de mettre l'acheteur eventuel
avec BEYER, les quatre millions m'aurait pen.iis de fuir en ALGEKIE. Cette tran¬
saction n'a jamais ete conclue. Concernant les enqueteurs du SRPJ de LI LIa . ,
je puis ajouter que j'ai montre a ces enqueteurs la carte d'identite beige
que BEYER m'avait fait obtenir. Cette crte d'identite a ete dechiree par AKORY
lors de l'arrestation de BEYER en octobre ou novembre S 7 . Au sujet du lot d'amv
je me rappelle egalement que BEYER avait precise que ces armes se trouvaient
dans un box a BRUXELLES . A la rr.eme epoque AI 'ORY m'a confime le fait que ses
amis, je rectifie que BEYER avait plusieurs boxes et qu'il mettait sur ordina-
teur l'endroit et les merchandises que contenaient ces boxes. Pendant la deten¬
tion de BEYER en octobre 3?, AKORY m'a contactc alors que j'avais de gros pro-
bldmes financiers en me ‘signalant que je pouvais me refaire en allant a '.JQLUV/E-
ST-LAMBEKT pour vider un boxe de son cor.tenu soit des armes sans autre precisic
Je dois preciser qu 1 AMORY m'a mis en garde que ce boxe etait peut-etre surveil."
par la police et que celui qui serait pris accompagnerait BCUHGUCilE en Cours
d'Assises. Ai-IORY m'a precise que ces armes pouvaient etre dC-couvertes suite a
l'arrestation de BEYER et qu'il etait r.ece^saire de les faire^ disparaitre.
2n fait AMORY me propose le marchc et puis me deconseille de la faire, il en
agissait de m§me quasi chaque fois qu'il me parlait de SEYER dans le contexte
une transaction. Dans le rr.Sme contexte, AMGP.Y m'a dorine un numero de telephone
dans la zone du 02, en me precisant cue je devait le contacter le lendemain
soir a 22 ou 2300 heures precises. Que j'aurais a faire a une fe.mme ou a un
repondeur automatique. Que je devais dire le message suivant "LE LORAL DE BCB
2ST TRES BAS", sans m'identifier. Je suis formel pour vous dire que je r.e sui;
nullement intervenu pour le demenagement cuelconaue d'un box. Peu avant la I>'0.
87 , ALORY est venu me trouver en me signalant que la police le suspectait d'
avoir vide un boxe a l'Avenue Louise, en me signalant que Mr GOFFIUCii avait d
temoins de la participation d' ALORY au demenagement du boxx, un des temoins
serait un ancien gendarme du BED. A la m§me periode, il m'a fait part que la
police faisait des recherches a la foret de Soignes en vue de decouvrir des
armes et qu'en effet des armes y etaient enterrees. Vers debut janvier -3
AMORY m'a dit qu'il avait vu BOB et que ce dernier voulait se debarasser d'ui
quantite de deux Kg d'HEROIti'E pour le prix de 5C0.GG0 FB. Je lui ai rCpondu
que cela n'etait pas cher, et cola en est reste la. AMORY m'a signale que Li.,'
et ses amis se terraient et liquidaier.t leurs affaires dont les 2 Kg d'iiJEGi:
En ce qui con cerne le groupe autours de BEYER, AMCRY m'a signale qu'il s'ag i
d'un groupe structure qui agissait en commando, mais sans jamais me citer de
de membre s. Je peux vous dire avoir aper?u lors d'un contact avec 3EYER au
TQJCAW, un individu/asiatique^ qu'AEORY n'a dit etre un ami de B.^Y-R , d'aill
BEY ER en ma presence sT faPtetati d'une relation avec le uHIJOIS. A. .CRY a nf
signale que ce CHINOIS serait charge de faire taire ceux qui auraient une tr
Sixieme suite a l'annexe 1 au PV H°£ 11J-3 du_1o.01 • b8_de_la_C3Bj.
An
£c oe
feuil'pt
longue langue. J'ai cgalement eu 1'occasion de voir un autre individu qui
a tcompagnait BBYER lors d'un contact au TOUCAN, il s'agissait d'un honme de
40/45 ans - cheveux courts - taille moyenne, et d'allure sportive, de mise dis- ;
tinguee. Je pense pouvoir eventuellement le reconnaitre si on me le presentait.
Pour le BRABANT WALLON, AMORY m'a fait part qu'il s'agissait de gens qui gravi-
taient autours du WNP et que c'etait un noyau dur de 1'extreme -droite sar.s aut
precision, mis a part qu'il y avait un Officier Superieur de la gendarmerie qui
faisait partie du mouvement.ainsi que des officiers de l'armee. Concernant celu
de la gendarmerie, il m'avait cite un nom mais je r.e m'en souviens plus. Ourant
le trajet du retour lors de mon audition chez Mr GCP?INCN , ANGRY m'a fait part
que BCUHOUCHE etait implique dans les affaires du BRABANT BALLON a 90 chances
sur 100 . Il a precise que BQJHCUCilA travaillait pour la BUR-ATA DB L'BTAT et que
celle-ci intervenait surement dans les affaires du 2A.iB.wNr ..'ALIGN. Je vous si-
gnale egalenent qu'ANGRY m'a dit que BAYBR aetenait un dossier compromettant
des personnalites haut-plac.’.es, sans aucune precision. ..pres reflexion, je pens
qu' AKORY me faisait ses confidences dans le but que je les divulgues, ce qui
lui aurait permis de porter a la connaissance de la justice les renseignements
qu'il detenait et ce pour garder la face devar.t ses amis. mon avis AACRY n'a
tire aucun avantage de ses diverses interventions. Bt ce n'est depuis 1 'arrests ■
tion de 3CTJHCUCHB , qu' ANGRY a commence a faire des confidences sur BAYAR et
ses amis. La presente declaration est sincere et reflete entierement la verite.
J'ai consenti a vous faire une declaration ecrite, mais je sollicite un maximum
de discretion dans la diffusion de cette declaration, car je crains des repress
les envers ma personne et les membres de na famille, en for.ction du caractere
dangereux de ces personnes, caractere qui m'a etc- confirmc par nMCRY . Je peux
encore ajouter que A.NORY precisait qu'en plus des 26 morts connus dans le cadre
du Brabant 'Ballon, mais qu'en plus il y en avait d'autres qui avaient etc execu
tes par cette bande, notammenl/^KCHT^^ar il achetc des arses voices a l'Bol et
qu'il avait ete elimine de peurApr*!! ne parle. A.NORY m'avait parle de B.CRfBL
il y a plus d'un an. De part les confidences d'aNOKY et les diverses conversati i
j’ai acquis l’intime conviction que BEYBR - BOXRCiJCKB et leurx groupe ont quelc
chose a voir avec le BRABANT BALLON, sans pouvoir vous apporter un quelconque
element probant. Vous m'interpellez concernant la visite ce jour, je roctifie
le 15.01.88 vers 1530 heures environ d'un membre de la B3R de KOBO , soit un
certain VAGUENER . Je ne connaissais pas l'intcresse au prealable. Il avait de ja
essaye de me contacter la veille en me laissant une convocation. J'ai contacte
niei
son bureay^pe matin, mais il etait absent et j'ai eu DEHEUBCEUBGau telephone.
VAGUBHBR s'est presente seul, en citant le nom de G07BIN0N prccisant qu'il
travaillait en collaboration avec lui mais en etant affecte lui a .-IONS . 11 m'a
.cQ COSiQffl&ie qu'il etait intcresse par une discussion avec moi et m'a propose un
GTRAUl '^% ez _ V0US pour le 16 .oi .88 a 1950 hr dans un C-tablissement de la Grand-l’lace
de^KCNS. Il n’a abordc aucun sujet de discussion, npres lecture, pe.siwte^ct
POLICE JUDICIAIRE
pr&s le
Parquet du Procureur
du Roi
de 1’arrondissement
t r '
de Nivfilles'
Section : 6
Annexe
Proc&s-verbal aud
,, n- j 7 4
Suite au P.V. N°
r
du .. ... _ (s',
de la police Je
Suite aux devoirs presents-par
M. le J.I. SCHLICKER
Bureau
Apostille :
Dossier: 02/1986
du
d charge de BOUHOUCHE tladani
du chef de complicity
d'assassinat
sur la personne de MENDEZ
Blaya Euan Antonio
suP<£tef}W3Q&§
OBJET :
Renseignements
Mi-
No 17 simple (32 042)
w
Pro'- Justitia* t
indicateur N° r 1019 / 8 ?
*• ?
! *
Transmis a Monsieur le.Juge-d-l Instructon-SCHKICKER
.* ..Nivelles.•• ] e . ft . 7.1 : \9. .
Lc Commissaife cn ChcO^>G5625)QOdiCtDG£l£Xe aux delegation* judiciairet.
PRO JUST1TIA
L'an mil neuf cent quatre-vingt-huit . le quatorze ;
du mois de janvier , a 16.00 heures ;
Nous, NOEL Jean-Luc, Offieiier Judiciaire ;■
A i
auxiliaire du Procureur du Roi de l'arrondissemont de Nivelles,
entendons nos Inspecteurs Judiciaires REEOUTE Claude et
MARSZLAEK Stanislas qui nous rapporte :
" Ce 13 jan 88, nous nous sommes rendus chez M. DERY, expert
en balistique, ou nous avons pris possession de quatre armes.
Un pistolet HECKLER & KOCH GMBH 9mm X 19, dont les pieces mobiles
ainsi que la carcasse portent le n° 16 l68;un pistolet
BERETTA cal 22 l.r. portant le n° B 63 687 U; une carabine
cal. 22, munie d'un silencieux incorpore au canon, de marque
KITZMANN — LENGERICH, portant le n° 585* et munie egalement ■
d'une lunette de visee portant le n° 025108510 ; une carabine
COLT AR 15 Model SP 1 n° 191982. Le calibre de cette arme est
equivoque. La carcasse portait originellement la marque "CAL.
.223. Sur le chiffre"3"j a ete frappe dans la masse metallique
en superposition,le chiffre "2", et a droite de celui-ci un
petit "R" majuscule. Le calibre devient done "CAL..222 R".
Le canon, quant a lui, porte le n° "222 R" ainsi que les
marques du banc d'epreuve.
Nous nous sommes. done rendus au Banc d'Epreuve a Liege, ou
nous avons regu 1*explication suivante de ces constatations :
le COLT A R 15, est une carabine de guerre fabriquee en cal¬
ibre 223. Mais souvent, cette arme a ete transformee en cal-
kibre 222 R (Remington) afin de rentrer dans la categorie des
armes de chasse et de sport et d'en permettre de cette maniere
la vente libre. II est a noter que cette pratique est interdite
depuis 1'ArrSte Royal du 20 juin 84.
. iA /•••/...
A~>. FEUILLET^
Apres cette transformation, l'arme devait passer au Banc d'Epreuve, ce qui fut
fait, d'apres les signes que porte le canon, dans le courant de l'annee 1983.
Ce m§me jour, nous avons egalement remis a M. DERY, un jeu de photographies
representant les differentes pieces d'arme saisies chez BEYER.
II est a noter que les deux pistolets et la carabine 22L., dont question
ci-avant,nous ont ete remis avec leuy etui.
Les Inspecteiirs Judiciaires presltes confirment et signent leur rapport.
Exposons que nous saisissons et deposons au greffe du Tribunal Correctionnel de
ce .siege les differents objets dont question ci-avant. L'inventaire est joint au
present.
i . :\
DONT ACTE.
r
c
fouillot
• A t
I~
,'U
POLICE JUDICIAIRE
pr6s le
Parquet du Procureur
du Roi
de I'arrondissemsnt
...de..CHARLEROI
Z 3
N- 17 i:rnplc (2204 2)
Indicatsur N
Section: C.3.W.
Transmis h Monsieur le J.uge..d'...Ins.tcucLion. .LACR0.IX.
Annexe
Procfes-Verbal aud .Zl.
.CHARLEROI.
le.:.19.8.8
• /- Le Commissaire en chef y i..
.de 1 1 'c demise auxMalega’.ions judiciairss.
; i f r iy>^
■> /1 /i ’ i
Suite au P.V. N°
du (s)
de la police de
PRO JUSTIT1A
L'an mil neuf centquatre-vingt-huit Is vingt-sept
du mois d e janvier . a 1340 heures
Nous. F A B R 0 T Gerard
Suite aux devoirs prescrits par
Monsieur le JI LACROIX
Bureau :
Apostille:
Dossier: 42/87
du
& charge de Inconnus
du chef de VOLS A MAIN
ARMEE et MEURTRES.
surplaintede Divers
OBJET :
Audition ASMAOUI
Mohamed.
e
Commissaire zaoccsi principal. dsoi?Bc<des 5 SC aux delegations judiciaires.
auxiliaire du Procureur du Roi de I'arrondissement de CHARLEROI, assiste
de DAIX Jean-Frangois lMdl de Gendarmerie, exposons
avoir entendu le nomnte:
- ASMAOUI Mohamed - Epx ZERKANI Khadidja
Chauffeur - Nat Algerienne
Ne a AHFIR (M), le 10 fevrier 54
dlie a QUAREGNONj rue Louis Caty, n°6
qui nous declare sur interpellation:
"Je desire m'exprimer en Frangais.
Ce matin, vous m'avez entendu concernant le
BRABANT WALLON. Lorsque nous avons aborde le sujet de
Christian AMORY, j'ai oublie de vous faire part de
certaines de ses paroles.
Fin 1987, j'ai regu la visite de AMORY a mon
domicile. II m'a dit qu'il revenait de BRUXELLES. Un
moment donne, il en est venu a me parler d' un certain
WEYKAMP que je ne connais pas. Je me souviens qu'il a
dit que ce WEYKAMP serait le prochain qui se ferait
"descendre". II a meme ajoute: retient bien ce nom la.
Comme raison, il m'a dit que les "autres" croyaient
que c'etait WEYKAMP qui parlait. AMORY ne m'a pas dit
qui etaientles "autres". Je ne sais plus dire quel
jour AMORY est venu chez moi mais je peux preciser que
c'etait le soir. Je sais que AMORY avait deja ete
'®entendu a plusieurs reprises lorsqu'il m'a dit cela.
POLICE JUDICIAIRE
pr6s le
Parquet du Procureur
du Roi
de I'arrondissement
...de..CHARLEROI
30
N' 17 simple (J2042)
Indicatsur N'
Section: C.B.W.
Annexe
Trans mis a Monsieur le J.uge. .a’. .. Ins.tr uc Lion. LACRO.I.X.
.CHARLEROI.
le.
I 3.8.8
A
Le Commiss’aire en che: :
de Ha o l os sa-aux delegotions judioaires.
Suite au P.V. N’
du (s)
de la police de
PRO JUSTSTIA
L'an mil neuf centguatre-vingt-huit le vingt-sept
du mois d e janvier , a 1400 heures
Suite aux devoirs prescrits par
Monsieur le JI LACROIX
Bureau :
Apostille:
Dossier:
42/87
du
& charge de
Inconnus
du chef de
ARMEE
VOLS A MAIN
et MEURTRES.
surplaintede Divers
OBJET:
Audition ASMAOUI
Mohamed.
Nous, F A 3 R 0 T Gerard
Commissaire janocxiEk principal. deotosceisxssc aux delegations judiciaires,
auxiliaire du Procureur du Roi de I'arrondissement de CHARLEROI , assiste
de DAIX Jean-Frangois lMdl de Gendarmerie, exposons
avoir entendu le nomme:
- ASMAOUI Mohamed
mieux qualifie au dossier
qui nous declare sur interpellation:
"Je desire m*exprimer en Frangais.
Comme je l'ai declare precedemment, j'ai connu.
Christian AMORY aux environs de 1963 par 1'intermediaire
de Gerard OUSSAD qui est un ami commun. Nous sommes
devenus de vrais amis. Nous nous sommes vus presque
tous les jours pendant 5 a 6 ans. Par la suite, j'ai
demenage et je ne l'ai plus rencontre que de temps a
autre car nous frequentions le merae club de judo. Par
apres, je n’ai plus frequente le meme club et je ne l’ai
plus rencontre que rarement lors de sorties.
C’est en 80 ou 81 que je l’ai revu. En effet,
il est venu chez moi avec Monsieur COULON de la BSR de
MONS. En effet, AMORY venait de faire mutation a cette
unite. A ce moment, je ne le considerais plus comme un
ami. Pour moi, c'etait un "flic" a qui je donnais de
temps a autre des renseignements, tout comme a Mr COULON.
En mars 84, je suis rentre en prison et c'est a
,j£:ette epoque que AMORY est venu me voir assez souvent
a la prison puis a mon domicile. II est alors redevenu
■un ami et j'ai eu une confiance totale en lui. En effet,
il m'a rendu des services. Entre autres, il est intErven
aupres de 1' Office des Etrangers pour que je ne sois
pas expulse. Il est aussi intervenu aupres du Directeur
de la prison de LANTIN pour que j'obtienne ma
conditionnelle. Je dois dire que je continuais a lui donner
des informations. C'est ainsi qu'il est redevenu un ami pour
moi .
(Apres lecture, persiste et signe au present)
janvier 88,
L
N’ 17 simple (32042)
' v 4 ,
POLICE JUDICIAIRE
pr6s le
Parquet du Procureur
du Roi
de I'arrondissement
de...Charleroi _
Section: C B W
’Annexe 0
Procbs-Verbal aud...^.
Indicatsur N 3
Transmis a Monsieur le ... J.uge. .d! IhS t.f.U.Cti.Q.n..BAC.ROIX
Charleroi. !e .^janvier ig 88
•>5 Le Commi/saire en chef miner al
cfe-l^e-siasse/aux delegations judiciaires.
/
Suite au P.V. N°
PRO JUSTITIA
du (s)
de la police de
L'an mil neuf cent quatre-vingt-huitte vingt-neuf
du mois d e janvier . a 9 heures 30
Nous. LAITEM Jean
Suite aux devoirs presents par
Monsieur le J. I . LACROIX
Bureau :
Apostille :
Dossier: 42/87
du
£ charge de inconnus
du chef dq vols a main
armee et homicides
volontaires
surplaintede divers
OBJET :
Audition d’ASMAOUI
Mohamed.
L
Commissaire aux delegations judiciaires,
auxiliaire du Procureur du Roi de I'arrondissement Je Charleroi, assiste
de DAIX Jean-Frangois, 1 MDL de la BSR de Hons,enten¬
dons le nomine :
A S M A 0 U I Mohamed deja identifie lequel Nous decla
en frangais sur interpellation :
"Le samedi 23 janvier 88, j'ai pu lire le Journal La
derniere Heure dans lequel un article de Gilbert DUPONT
affirmait que j'etais le complice d'AMAURY Christian,
dans le "casse" de l'armurerie DEKAISE. II etait meme
precise que des temoins m'avaient reconnu.
- II etait egalement fait allusion au fait que je pou
rais etre le lien entre la "filiere borfaine" et l'affa
re MENDEZ. __ _
- N'ayant rien a voir dans ces affaires, j'ai pris
contact avec Me. POPIJN de Mons afin de lui demander
comment je pouvais reagir a ces ac cusations publiques.
Me. POPIJN m'a dit qu'il allait contacter Gilbert DUPOT
et suite a ce contact mon Avocat m'a fixe rendez-vous
pour le mardi 26 a 10 hrs en son cabinet rue de l'Ather
a Mons ou j'allais avoir une entrevue avec ce journalis
en presence de mon conseil.
- Cette entrevue s'est finalement deroulee le mardi
26 janvier entre 11 Hrs et midi. Mon seul but etait
d'obtenir un dementi public.
- Finalement, en lisant 1'article parVu dans la Der¬
niere Heure du jeudi 28 janvier, je m'apergois que Gil¬
bert DUPONT m'a "tire les vers du nez". Cependant j’ai
remarque un certain nombre d'inexactitudes.
- En ce qui concerne le paragraphe intitule "au cro:
sement des deux filieres", ce qui est rappoete par ce
journaliste est bien le reflet de mes paroles.
il
n' en
numerotez
de la partie gue
vous attribuez le
_ p ar contre pour celui intitule "il est loin BULTOT",
va pas de meme. Je confirme cependant le paragraphe que vous
1 sur cet article. Je confirme egalement la teneur
vousninnerotee 2 . En ce qui concerne celle a laquelle
n ° 3 ; je n'ai jamais dit que j'avais entendu dans la region bor^aine
que VITTORIO appartenait au SAC. Je n’ai jamais^dit non plus, qu'AMAURY
m'avait demande de mener une enquete sur la filiere boriiaine. je n'ai
jamais pretendu que AMAURY pensait que les tueries du Brabant avaient
un caractere politique. Je n'ai pas parle de 3ULT0T que je ne connais
d'ailleurs pas. Par contre j'ai bien dit que VITTORIO m’avait demande
de le conduire a Bruxelles; ce que j'ai refuse. J'ai egalement precise
qu'AMAURY avait appartenu a la Cellule Info du BRABANT.
Je savais ce dernier point par AMORY.
- En ce qui concerne le paragraphe que vous numerotec4, j'ai dit au
sujet de VITTORIO et de BOUAROUDJ que je les considerais comine des "YOYO".
Les termes employes par Gilbert DUPONT s'ils refletent ma pensee ne sont
pas ceux que j'ai employes.
- Quant au paragraphe que vous numerotez5, j'ai simplement dit que
BOUAROUDJ proposait des coups a beaucoup de personnes. J'ai appris par cet
article que 1'on surnommait VITTORIO le Gros Claude.
- Au sujet du § n° 6 , les termes en sont exacts, si
phrase. Je n'ai jamais dit que j'avais ete le dernier
RALLO en vie.
-- Pour ce qui concerne le § 7, j'ai bien dit que j’avais peur de faire
de la prison comme ceux de la filiere borVaine mais je ne les ai jamais
traites de "Guignols".
- Je confirme entierement le dernier paragraphe que vous numerotez 8 .
- Je tiens a vous preciser qu’hier 27 janvier 88 , j'ai regu une lettre
d'AMORY que je considere comme une menace et j'accepte
Dans cette missive, AMORY me menace de me faire passer
MDA aupres de l'Ambassade d'Algerie. Si cela etait, je
de mort.
Lecture faite persiste et signe.
^ i /c/1
ce n'est la derniere
a voir Joseph
de vous la remettre,
pour un agent du
serais en danger
Ce jour, a 11 hrs, Nous reinterpellons l'interesse qui Nous declare :
"- Je prends acte que vous allez m'accompagner a mon domicile afin
de saisir la lettre qui m'a ete envoyee par AMORY mais que je peux en
recevoir copie.
Lecture faite persiste et signe.
RENSEIGNEMENTS■
, L ' ^original de la lettre nous remise par ASMAOUI Mohamed sera
depose au Greffe Correctionnel de CHARLEROI.
Ci-joint; L'article de la D&IERE HEURE du jeudi 28 janvier 88 .
Photocopie de la lettre nous remise par ASMAOUI.
Dont acte, clos date que dessus.
>
m®ms® LE LIEN ENTRE LES BARBOUZES ET LES BORAINS
•“ Affolant: dans I'enquAte sur les rendre service. Ce qui le perd, c'est
: massacres, au riot gun, du Brabanlfc ■son amitid pour Bouhouche et Bei-
wallon, les nouvelles information^ jer. Cest Amory qui m'avait prd-
n’ont pas pour effet d'Adairer les sen td Beijer... *
"precrkl ernes, mais, au contraire,
•■de tout obscurdr. Depuis I'autom-
■.ne 1983,I'enquAte accuse la filiAre
•boraine d'etre liee aux tueries.
Coai, Vrttorio, c'est dair, ce sont
des piliers de bistrots qui prApa-
•raient, sur des cartons de bidre,
•des coups A= commettre A Mons,
cans le nord'de v la Trance 'et A
-Bruxelles.
j Changement de direction, le 13
Janvier, quand les enqueteurs s'in-
- On a prAtendu que d est vous,
Mohamed Asmaoui, qui aviez af¬
firms que Vittorio avart assiste, en
juin 1985, ci une reunion du SAC A
Bruxelles?
Asmaoui: « Faux, le savais qu< _
Vittorio appartenait au SAC parce
qu'il gen, yantair.dans- les.gsttols
de la'rdgfon. Ce'qui esiyraC c'est
qu'nrr jour Vittorio rtf a demandd
de le conduired Bruxelles: j'ai refu¬
se Par contre, d une certaine epo¬
ses agents de la SuretS de I'Etat.
: Des piliers de bistrots, d'andens
;flics, dangereux par les mSthodes
ttres limites qu'ils utilisaient par-
: fois. Bref, d'andens gendarmes
raux activitSs trAs procries. de ce
-que Ton appelle une barbouze.
1_Deux mondes„deux univers, deux
Igalaxies. ..o'; -
Au croisement ' ~' tr *
;des deux filteres
C* Or, voilb quelque temps, les en-
■quSteurs font une Strange dScou-
verte: un AlgSrien de Quaregnon a
rfrSquentS ces deux galaxies. Cet
Sa rSputation, Vittorio I’a no-
tamment acquise, un soir, dans un
cafS du Borinage, en ne se defen¬
dant pas aprSs avoir requ dans la
figure le poing d'un caid du coin.
Vittorio, «le gros Claude, disait
panout qu'il preparait des coups,
mais personne ne voulait s'enga-
er avec lui. II dta'rt incapable d'un
ffort physique, incapable de cou¬
nt D'ailleurs, les coups, c'est sur-
tout Bouaroudf qui les proposal r.
Cela rr'allart jamais frits loin: Tout
cela, Amory le’savait':. ’
numSro 43 de la rue Grande,
Saint-Ghislain.
Ce meurtre, certains vont le lier
la dScouverte, effectuSe dans i
chambre de visite placSe sous ea
du plan indinS de RonquiSres. d'u
autre cadavre en dScomposition
encore une affaire curieuse, tor
prSs de I'endroit ou certaines a:
mes ont StS abandonnSes dans i
canal de Charleroi par les tueurs c
Brabant.
■ Vousavez peur?-
« Peurde faire data prison poi
moins de mener une
tSressent A d'andens gendarmesJoue, Amory m'a demand S de me- paralleled
affirmant avoir StS manipuISs pettier une enquete sur la fUidre borai-' » Christian dtait surtout intrigue
- j-- J - ■- c -*-— A -- 1 ' c, ~^ ne et de prendre contact avec Vit- par Taffaire Rallo. II pensait que le
torio, Bouaroudj et Estidvenart. Il/T fneunre de Rallo pouvait etre lie
me Ta demands, mais it a fait lab, aux tueries- Et comme j'dtais le
meme demande A d'autres per-
Amory ne vous demande pa/?P ien ’ comme les guignols de la f,
enqueteJffAe boraine. » ^ ^,
- Rhysiquement peur ?•■ /< !
d
sonnes. Amory pensait que- ces
tueries dtaient politiques, pas de
droit commun. II parlait de Bultot.
[Amory appartenait d la cellule info
Khargde des tueries du Brabant. >
Mohamed Asmaoui: il est cort-
nu dans les commissariats du Bori¬
nage.
Son avis a d'autant plus dfintS-
ret: ii affirme que. dans le milieu, A
Mons, Vittorio et Bouaroudj Staient
pris r pour des guignols
:homme, Mohamed Asmaoui, a dO J « Renseignez-vous, id. dans le
“sroA Juepua'd 9 Jaqirap“e'Arriran'* ^ynHieu, on vous dira que Vittono.
Ic'd fait un zero, un nul ...»
:asuaj?p esmod ?jnole uau . ... '
e,u aqsroDe.i ‘iraoAe uos sqidy
. jamoje e uaj^j !
V .'•• ••. J
. ■ V- «f siour ap
sed e f-,u // 'uopjed e/ anuoj ■uou
-eiedqid jne/ ta stvauiaupx? sarib
t -tSett saa suep sftmqesuodsaj ap
tied aun m/ tnsveuaidnbprepap
e u,nb tuaujaieS? sed suoiiqnojj
V’ •- *
dernier a avoir vu en vie losephfa qu’il n'etait plus arnre, que cela n
Rallo... » (il servait d rien, puisque Mendez
De la mort violente de Joseph champion de tir, avait bien du
Rallo, il en avait encore trSs peu
StS question dans I'enquSte sur les
tueries du Brabant, dSjA jonchees
de cadavres.
En deux mots: au dSbut mars
1983, A I'Spoque de la tuerie du
Colruyt de Hal, des ouvriers vidant,
A Boussu, la dterne d'une anden-
ne centrale Slectrique retrouvent
des restes humains, bientot identi¬
fies comme Stant ceux d'un certain
Giuseppe Rallo. qui Stait nS le 3 fS-
vrier 1954 A Boussu et vivait au
- Et Amory ? ■
« C'est exact, ce qu'on dcrivai:
Amory m'avait, lui aussi, confu
abattu, lui, sans meme avoir eu I
temps de ddgainer. »
Ajoutons que mercredi, A 19 f
15, Mohamed Asmaoui, le croise
ment obligS de deux enquStes, ur
homme dont il est impossible d;
dire s'il en sait plus qu'il ne veu
bien le dire, se trouvait toujour:
»sur la sellette • dans les bureau:
de la gendarmerie, A Jumet. AprS;
six ans d'enquSte; mais qui son
les tueurs du Brabant ?
Gilbert Dupon
( Mr-r -i*, t;w-
touillct
GENDARMERIE
/
District
PRO JUSTITIA A
Prive de sa liberte le a heures
P.WQOtT OU WOCURl*: ! R D*.
PJP - C BAY. .
rHO!
Rwi
- Detenu
□
- Etranger
□
- Militaire
□
- Fonctionnaire
□ '
- Mineur d’age
□
PROCES-VERBAL SUBSEQUENT
(3) :
- au dossier N° 42/87
de Hr le juge <
>'instruction LACROIX
- au BCS N°
- au proces-verbal N°
de
transmis a
- a l'apostille N°
de
du
N° DU PROCES-VERBAL
■1
IHI
im
u
m
1
URGENT (2)
(3)
M. le Procureur du Roi
(2)
- Test haleine
□
•
l'Auditeur du Travail
(2)
Averti le
- Prise de sang
a
l'Auditeur Militaire
(2)
a
- Permis d'inhumer
- Saisie
□
□
le Juge d'Instruction
(2)
- Retrait permis de conduire
- Civilement responsable
□
□
OBJET DU PROCES-VERBAL
heures
Audition CHOQUET (3SR ATH)
TRANSMIS A ( 3 )
Orig
Copie
A CHARGE DE / EN CAUSE (2)
Enter
idu
Oui
Non
- Le Procureur du Roi
□
□
9
de
; 1
- L'Auditeur du Travail
□
□
de
- L'Auditeur Militaire
□
□
de
- Le Juge d'Instruc-
□
□
DU CHEF DE
tion de
- Brigade de
□
□
- BSR de
□
□
- District de
□
□
VICTIMES - PREJUDICES
Enten
du
Oui |
Non
- Contrevenant
□
□
- Autres
□
□
1
Le 0 FEV. 1987
Pour le Commandant de District
Commandant de la Brigade
Nombre d 1 annexes :
VU
Le Commandant de District
L-
(1) Unite
(2) BifFer les mentions inutiles
(3) Cocher ou remplir la mention adequate
04626 - Imprimcrie dcs Forces armies - 1.000.000 cx.
(N* 24217 Cal. 914 Dep)
Lase reserve au Parquet ou a
1' Auditorat
Pou « judicial
Prds le
Parquet du Procureur
du Roi
' ie l arron dissement
^e^charleroi
r '•
za
17 S'rr.olc (32042)
Trans
171 is a Monsi
ieur Is
indicates N 5
^se..d.... JastrwtiQa LAcfioix
CHAHLESQX. !e ^
-6s-Verbal aud.. 1
4'
i9.8a
Ja en c " ef P"-'Orrr;l
-e aux Relegations judiciairs
u P.V. N s
PRO JUSTITIA
(s)
lice de
L an mil neuf cent
du mois de Janvier
quatre-vingt-huife vingt-
neui
.30855 heures
Nous, L A I T
M
x devoirs presents par ,
jrle J -I • LACROIX
lean
: 42/87
de lnconnus
Je vols a main
gHtf£rlg micides
te de divers
OBJET :
tion d'ASMAOUI
med.
C t dernier
fou'llei
Commissaire exxxisicpLXXXooasci^^ aux delegations judiciaires.
auxiliaire du Procureur du Roi de I'arrcndissement de CHARLEROI, assiste
e DAIX Jean-Frangois lMdl de Gendarmerie, exposons
avoir entendu le nomme:
-AS M A 0 U I
Mohamed - Epx ZERKANI Khadidja
Nat Algerienne - Chauffeur
Ne a AHFIR(M), le 10 fevrier 54
dlie a QUAREGNON; rue Louis Caty, n'
qui nous declare sur interpellation:
"Je desire m’exprimer en Frangais.
oe vous confirme ce que je vous ai confie il y a
peu, a savoir que le nomme 30RZINI Miloud m*a dit,il y
a un peu moins d'un an.qu'un jour il avait du interveni.
car ESTIEVENART Jean—Claude avait place son arme sur
le cou du nomme OUATE Abdelkader. Cela s'etait passe
au cours d'une partie de cartes ou ESTIEVENART avait
perdu beaucoup d'argent. Cette partie de cartes se
deroulait dans 1' etablissement "Li. PARVIS" a LA BOUVERI
Je situe ce fait peu avant 83 car selon BORZINI,
ESTIEVENART,a 1 1 epoque,avait beaucoup d'argent et il
est connu que cela doit se situer peu avant 83.
I
Je peux vous preciser a ce sujet que beaucoup de
personnes sont au courant qu'il y a une bande de joueur
dans le BORINAGE dont faisaSS partie BORZINI Miloud;
un certain Giacomo de nationality italienne qui
travaille pour les assurances la PS et doit resider a
WASMES) OUATE Bachir ne.veu d' Abdelkader; ce dErnier;
un prenomme Pascal qui doit residue dans les environs
et nn ptenome Angelo
demeurant dans le meme coin. Ces gens out la reputation
de choisir un ou des ■•pigeons" qui possedent de 1
• « • / • • •
argent et de leur prendre cet argent par le biais du jeu. II n' y
avait pas qu'au "PARVIS" qu'ils jouaient, mais cela se passait
egalement a 1' "ORPHEON" a WASHES, au "BOCK ROYAL" a WASHES
egalement. Actuellement,ces parties se poursuivent principalement
au "GOUFFRE" sur la Place de WASHES.
II n'y a pas qu’ ESTIEVE.MART qui s'est fait"pigeonner" de la sorte.
Je sais qu'un certain "MAX" qui habitait PATURAGES et qui se
trouve actuellement dans une maison de repos aurait de la sorte
perdu plusieurs millions. II y a egalement un certain Leopold
BIVOR, entrepreneur de WASHES qui selon les memes bruits serait
ruine a cause de ces parties de cartes. Je sais qu'il a du
revendre sa maison et son magasin.pour pouvoir continuer a jouer.
Leopold BIVOR pourrait vous identifier le prenomme "MAX" auquel
je viens de faire allusion et vous confirmer ce que je viens de
dire.
Je crois que BORZINI va reconnaitre ce que je viens de vous dire
mais pour le cas ou il nierait*, je ne souhaite pas vu le contexte
etre confronte avec lui.
L
/- /! c
POLICE JUDICIAIRE
pr6s le
Parquet du Procureur
du Roi
de I’arrondissement
...de..CHARLEROI
Section: C.B.W.
Annexe
Procfes-Verbal aud
N ...MX
Suite au P.V. N°
du (s)
de la police de
Suite aux devoirs presents par
Monsieur le
JI LACROIX
Bureau:
Apostille :
Dossier:
42/87
du
h charge de
Inconnus
du chef de
VOLS A MAIN
ARMEE
et MEURTRES.
surplaintede Divers
OBJET:
Audition ASMAOUI
Mohamed
£?
N' 17 simple (320^2)
Irsdicateur N ■
Transmis a Monsieur le u.uge. .d.'...Instruction. .LACRO.IX.
.CHARLEROI.le..19.8.8
♦
/
jn Le Commissaire en chef p+rf^cal
/de 1 : ^e - e e auxylalegations judicairss.
, (ccUcb
PRO JUSTST1A
L'an mil neuf ceniquatre-vingt-hui t le vingt-sept
du mois de janvier . a 1100 heurss
Nous, F A 3 R 0 T Gerard
Commissaire xcoockx principal. dsobecosxssc aux delegations judiciaires,
euxiliaire du Procureur du Roi de I'arrondissement de CHARLEROI, assist’
de DAIX Jean-Frangois lMdl de Gendarmerie,exposons
avoir entendu le nomine:
- A S M A 0 U I Mohamed
deja qualifie au dossier
qui nous declare sur interpellation:
"Je desire m*exprimer en Frangais.
II est exact qu'en 79, j'ai travaille pour la
S.P.R.L. POTTIEZ freres. II s'agit d’une entreprise de
travaux publics. J'y ai travaille un an, un an hi tout
d’abord comme ouvrier et ensuite comme chauffeur de
camion. Le patron POTTIEZ Freddy habitait HAUTRAGE. So:
frere Ghislain habitait THULIN et exploitait un cafe
en cette commune. Lorsque j'ai quitte cette firme, je
relevais d' accident de travail et • il y a eu une
faillite. C'est pour cette raison que je n'y ai plus
travaille.
A votre question, je vous repete que j'ai regu un'
fois la visite d' ESTIEVENART au "DOMINO". Je suis all'
une fois chez lui avec-•BOUAROUDJ. Je vous ai explique
que BOUAROUDJ avait propose un coup, sur une camionnett
"SECURITAS''' au GB^de DROGENBOS. Cette proposition s'
adressait a moi-meme et ESTIEVENART qui etait deja au
courant. VITTORIO n'etait pas au courant de cette
affaire car BOUAROUDJ considerait ce dernier inapte.
physiquement. Lorsque je voyais VITTORIO au "DOMINO"
ou ailleurs, c'est parce qu'il vehicular. t BOUAROUDJ.
J'ai effectue une reconnaissance a ce GB avec BOUAROUD
et COLMANT Laurence. Laurence ne savait pas de quoi il
s'agis^ait. Nous parlions en arabe. J'ai fait cette
reconnaissance dans le but d'informer la BSR de MONS, en 1'
occurence Mrs COULON et AMORY. Mr COULON m'a recoramande de ne
pas me"mouiller" dans cette affaire. Je n’ai jamais eu mission
de qui que ce soit de contacter les Borains. Je sais egalement
que BOUAROUDJ a fait une reconnaissance avec RE2Z0UAL Mustafa
d'un magasin "CONTINENT" a MAUBEUGE. C'est REZZOUAL qui m'a
confie cela et il a ajaute que ce coup ne 1'interessait pas.
Je n'ai jamais mis Christian AMORY en contact avec BOUAROUDJ
et VITTORIO. AMORY n'est d'ailleurs jamais venu au "DOMINO".
En ce qui concerne AMORY, nous n'avons jamais parle des
£aits du BRABANT WALLON en 83. II n'a jamais aborde ce sujet.
Ce n'est qu'en 85 qu'il m'a demande de contacter VITTORIO. En
effet, j’avais informe AMORY du fait que VITTORIO projetait un
coup dans une fabrique d'armes MECAR et qu'il envisageait
egalement de faire’evader un certain DEBARGES de la prison de
NIVELLES. C'est ainsi que AMORY m’a demande de rester en contact
avec VITTORIO pour essayer d'en savoir plus. Monsieur LETEUL de
la BSR de NIVELLES etait egalement au courant. J'avais- appris
ces informations alors que j'etais detenu a NIVELLES en meme
temps que VITTORIO. J'etais detenu pour une affaire tout a fait
distincte de VITTORIO. En juin ou juillet 86, VITTORIO m'a
demande de 1'accompagner a BRUXELLES pour voir des gens. AMORY
m'a dit de laisser tomber et c'est ainsi que je n'ai plus rencontre
VITTORIO. Recemment, j'ai vu dans la DERNIERE HEURE qu'on parlait
d' AMORY. II etait precise dans cet article que j'avais informe
AMORY du fait que VITTORIO avait participe a une reunion du S.A.C.
a BRUXELLES. C'est tout a fait faux, je n'ai jamais fait part d'une
telle information a AMORY.
II est bien exact que j'ai travaille chez MICHELIN a SINT PIETERS
LEEUW. Je ne me rendais en cette commune que pour mon travail.
Lorsqu'en 84 ou 85, BOUAROUDJ m'a demande de lui fournir des
armes, il ne m'a pas precise le genre d'armes qu'il desirait. Je
lui ai repondu que je n'en avais pas et je n'ai jamais envisage de
lui en chercher. J’ignore si BOUAROUDJ a fait de la politique ou
a ete en contact avec des mouvements extremistes. BOUAROUDJ ne m'a
jamais parle de telles choses. A votre question, je ne connais pas
BOUAROUDJ Ahmed, frere de Kaci.
Vous me demandez si j'ai ete pf^rietaire d'une PEUGEOT 604.
J'ai bien ete proprietaire d'une PEUGEOT 604. Elle etait de teinte
brune et ce devait etre en ete 81 ou 82. C'est Jean le Grec qui
me l'a accidentee a la frontiere frangaise pres de QUEVY. Il n’
y a pas eu de constat des faits. Je ne me souviens plus de 1'
immatriculation de cette voiture. Elle etait assuree a la P.S.
J'avais achete ce vehicule a LAMBOT Joel, un entrepreneur de SPIENNES.
en residence 4 C3W JUMET (1)
en tenue civile, (1)
et porteurs de notre carte d’id ntite de service;
I\ STRAIT -H GEfv'i .
J "arce a 1’apostille rappelee ou recto et ci-jointe certifior.s
nous It re rmdus au greffo du Tribunal Correctionnel do Charleroi
avuc fins de retirer les clefs dbpos::es sous le n° C3W 200.
C0MTP.0L3 I)Jo CLIPS .
’.rur.is des treize clefs ce 05.02.1908 a 15.10 Ilrs nous nous
rendor.s au siege de la PJP de Hivelles oil nous les controlons
sur les vbhicules:
- voiture Volkswagen Passat,
- voiture Renault 25, et
- canionnotte Toyota,
s'-isis dsns le dossier Kendez-Blaya.
Ces clefs ne vont sur aucun de ces trois vehicules.
Nous nous rendono au groffe du Tribunal Correct ionnel de
clefs
Hivelles ou nous controlons ces treize sur les trois cylinflres de
clef jrovcr.uit do la voiture Volvo de Douhouche.
Ces clefs ne vont sur aucun de ces trois cylindres.
Ce 15 courant a 14.00 Era nous nous rndons a. V/ouunelgem ou
nous controlons ces treize clefs sur la jeep Mercedes 4^4 ayant.
ete utilisee par Bouhouche et actuellement propriety de la NV
QJJEEITIA Alphonse, Temesselei, 2220, Wommelgem,
Ces clefs ne vont pas sur^e vehicule.
^our ecpio cort;‘.-6e ocP.9Jrtie£cte clos ce 15.02_J,568. ..
CABINET
DU
JUGE D’INSTRUCTION
de I'Arrondissement
de NIVEUES
Corresp. n°
Notice n°
flanvoyer la presente avec la reponse
a I'adresse nominative du signataira.
ANNEXE
SfcL
Nivelles, le .3 0 / I / I-9 8-8. 19
Mon oner collegue.
Suite a votre deaande de ce 30 janvier.j'ai le plaisir de vous
faire parvenir un court expose des faits:
le 15 uiai 1985,des personnes volent les armes de Me nde z . Me nde z
fera son enquete personnel et soupqonnera ranidement Souhouc'ne
d'etre le commanditairedu vol.Lors de cette enquete, Mendes
dira, notamment a Melle Besse et a Melle Knaepen,qu'i1 a decou-
vert certaines choses a propos du Brabant Wallon.
Lors de 1'agression a Alost, Mendez n'arretera pas de' tele¬
phone r d'Amerique Latine afin de connaitre le calibre des
armes utilisees a Alost.Ses hotes et ses oroches diront qu'il
etait excessivement nerveux.
Bouhouche affirmera que Mendez avait vendu a Jean Bultot 4 UZI.
Apres sa mort, il est devouvert chez Mendez uneUZI provenant
d'un lot de 5 UZI qui ont ete detournees a la FN.Le Parquet
de Bruxelles me confirme que la seconde arrestation de Bultot
en novem^bre 1985 a ete justifiee par une information comme quoi
un certain Mendez avait vendu a Jean Bultot 4 PM.Le Lendemain
de 1'arrestation de Bouhouche, Bultot quitte la Belgique en disant
qu'il avait peur que l'on mette en relation des armes de Mendez
et 1'affaire d^ Brabant Wallon.II est a signaler que, selon un
temoin de Alost,les auteurs avaient dans le dos un pistolet mi-
trailleur qui n'etait pas une HK mais bien une UZI.
- 182 - /a
fouiilct
CABINET
DU Nivelles, le . 19
JUGE D’INSTRUCTION
de I’Arrondissement
de NIVELLES
Corresp. n°
Notice n°
Renvoyer la present© avec la reponse
a I'adressa nominative du signataire.
ANNEXE
./. . .
Mendez , suite a une transaction d'armes avec un ami , a t tenda i t le
7/I/I986 le paiement d'une somme.de 1 30.OOOFrs-.11 s'etait deja
rendu chez cet ami le 3/I/I986 au debut de la soiree.Cet ami in-
connu ne peut etre Bouhouche puisque , le 3/I/I986, il etait dans
1e s Ard e nne s .
En novembre 1987,les enquetreurs decouvrent 2 flats,3 garages
et un entrepSt.Avenue Hyppocrate,ils ont retrouve une Renault 25
contenant des armes de l'ESI, les araes longues volees chez Mendez
et differents effets d'habi11ements qui sont a 1'expertise chez le
Professeur Andre. ,•
Avenue Leon Lepage, i 1 ■ restrouvee une Passat volee apres 1'arresta-
tion de Bouhouche.
Avenue du Beau Site, il est retrouvee une camionnette Toyota volee
en 1981 et dont le contenu a ete retrouve Dreve des Tumuli.
Lorsque les enqueteurs sont arrives a ce boxe, des inconnus l'avaient
vide de son contenu.Des lors le contenu de ce boxe devait etre le
plus cqmp r ome 11 an t puisque l'on fait un choix entre les trois boxes.
Rene Chang Wai Ling reconnait y avaoir bouge 2 HK, 5 lots de muni¬
tions et un paquet de documents.Seuls les documents n'ont pas ete
retrouves.A'mon avis, Chang n'etait pas seul et a indique aux en-
queteurs'iqu 1 il ^stimait pouvoir indiquer.
Tous les vehicules ont ete voles avec l'original de la cle.Ce qui
implique une complicite aux niveaux des garages.
f
CABINET
DU
JUGE D’INSTRUCT!ON
de I'Arrondissement
de NIVELLES
Corresp. n°
Notice n°
Rerwoyer la present® avec la reponse
a ladressa nominative du signalaire.
ANNEXE
. / . . . 3
Nivelles, le
Les enqueteurs de Tertnonde s ' interes s ent a la Renault 25 car un
vehicule de meme type et de meme couleur aurait ete vu avant les
faits d'Alost.De plus, il paraitrait que le pro'trait robot d 1 un
suspect portant des lunettes corresponds, la physion omie d' un
agent de Beijer.
II paraitrait que le societe de Beijer aurait pris de, photos du
Delhaize d'Alost.
La voiture Passat etait tnise a l'entretien chez d'leteren Waterloo .
Madame Bouhouche affirme que c'est Weikamp qui l'a volee; Weikamp
affirme que c'est Maurice Laniers qui l'a volee.line des- ces deux
personnes avait-elle une complicite chez d'leteren Waterloo afin
d'obtenir l'original de la cle?
II a ete decouvert rue de la Buanderie un entrepot qui a ete loue
par Mendez sous un faux nom, location qui a ete faite pour compte
de Bouhouche.
Enfin, Beijer declare que pour le Brabant Wallon l'on trouvera la
logistique- tnais pas la raain-d'oeuvre qui etait etrangere.
Le semaine prochaine, les enqueteurs feront une audition de Beijer,
procederont a une confrontation entre Weikamp et Laniers, me feront
parvenir un rapport sur l'etat d'avancement des canons retrouves
chez Beijer- et tenteront de retrouver le solde des objets de le rue
du Beau Site.
Je nets a votre disposition les armes de calibre 22, le GP 9 mm
et le HK P7 trouves chez Chang Wai Ling ainsi que les HK et le RIOT
t
CABINET
DU
JUGE D’INSTRUCTION
de I'Arrondissement
de NIVELLES
Corresp. n°
Notice n°
Renvoyer la presents avec la reports*
a I'adressa nominative du signataira.
Nivelles, le
ANNEXE
. .4
de 1 ' ESI .
Je reste a votre entiere disposition.
i
f' POLICE JUDICIAIRE
pres le
Parquet du Procureur
du Roi
de I'arro/idissement
.de. -Cha-rlerai...
Section: C3W
ANNEXE
Proces-verbal aud_. 1 ,
Suite au P.V. N 3
du (s)
de la police de
Suite aux devoirs presents par
le J.l. LACROIX .
Bureau :
Apostille : u 2/87
Dossier:
du 30 / 1/88
A charge de ; inconnus.
du chef de : meurtres rour
faciliter le vol.
sur plainte de
OBJET :
Audition de:
A"ORY Christian.
tGUtflG*
N- 17 C (322881
Indicateur N°
Transmis d Monsieur le Juge d 1 Instruction LACROIX.
.. .CharLer.ai.le.1 9.8.8
Le Commissaire en chef pxi-neitExI
aux delegations judiciaires.
PRO JUST1T1A
L an mil neuf cent quatre-vingt- huit . le trente
du mois de janvier , a 1o . 25 eures.
Nous, Louis FICH5F5T ,
Agent-inspecteur principal de Ire classe. Officier de Police judiciaire auxiliaire
de M. le Procureur du Roi de Charleroi. ccmmissionne a cette
qualite par M. le Procureur General pres la Cour dAppel de . .Mans.
par decision du . .9. ,s.epts3ibre.';.9o5. en vertu de I'art. 1 del'arrete-
loi du lerfevrier 1947, asiste de I'Inspectsur Judiciaire Brio
CLAVIS et de Luc B^UCQUIAUX, MDL de la Gendarmerie, en-
r
tendons en les locaux de la C3W a Jumet, apres 1'avoir
extrait de la prison de Jamioulx le nomme :
AMORY Chrsitian, deja qualifie,
qui nous declare en langue frangaise :
" - J'ai passe mon enfance et na jeunesse dans la
region de Mons ou j'ai d'ailleurs fait mas etudes jusqu'n
W
l’'5ge de dix-neuf ans. j 'ai suivi des cours d’electro-
necanicien A2 a I'Institut </ai nt Luc.' 1
I
, -J’ai vaou aveu mas parents qui habits'.,toujours
la region. Je suis enfant unique.
" - Bn 1971, je suis entre a la eadarmerie ou
j’ai suivi durant neuf mois 1’instruct ion a Bruxelles.
Dea que j’ai ete nomme MDL, j’ai ete affect^au groupe
2
< . -i
V
Dyane, a ma denande et en consideration de nses qu .litis physi. ues.
effet, j'avais pratique durnnt ma jeunesse les Arts Martiaux.
°'ai participe a de nombreuses competitions sportives et j'ai m£me
fait partie de I'equipe nationals de judo. Je suis done rests au groupe
Dyane jusqu'en 19^7 a ma plus grande sa.tidfaction.
Etant donne aue je sou'naitais me rapprocher de raa famille, j'ai de¬
mands ma mutation dans une B3R. Corarae il n'y avait pas de place a la
BSR de Hons, 'j'ai eti affects provisoirement a la 3SR de 3ruxelles
avec l'espoir d'etre transfers a Mons ulterieurement. Toutafois pour
das raisons de service, j'avals 1 'obligation de raster trois ans
a la BSR de Bruxelles, ce q*ue j'ai d'ailleurs fait de 1977 a 1980 .
C'est la que j'ai fait la conr.ai 3 sance du nonme BOtTHOUCHE Madani
avec lequel j'ai fait equine njious avons immediatement sympathise,
et c'est lui qui m'a appris mon metier- Le chef de BSR a l'epoque etait
l'adjudant VA'fDEWALLE avec lequel je n'ai jamais eu d'incidents pas plus
qu'avec d'autres-collegues. BOUHOUCHS et raoi nous sommes particulierement bi-
entendu^ etant donne qu'on avait la mime conception du travail.
En effet, nous nous occuoions de la recherche de veritables trafiquants d
drogue et nous etions scandalises de la raamiere dont la Justice etait
rendue. Personnellement je ne prenais pas d' initiatives mai 3 j'etais
parfaitement en accord avec lui.
Avant mon arrivie a la 3SR de ^ruxelles, BOJHO'JCHE etait deja
I'ami d'in certain 3SIJED Robert dit Bob qui faisait egaleraent partie de
la BSR de 3ruxelles. II s'occupait principalement de la section " Chinoi 3 ".
Sa mission etait de peneter ce milieu.
Fin 1979, au court d'une conversation ou plutdt en rentrant u.n jour de
service, j'ai informe 30UI10UCHE, 3EIJER et d'autres qui se trouvaiuit au
bureau, que je venais de rencontrer la cinquieme richesse de pplgique ; qu'
il etait inconcevable que de telles fortunes puissant encore exister de . ;
nos jours; que j'etais bSte de rester a la gendarmerie alors qu'il etait
possible de gagner. davantage en prenant les poussieres chez des milliar-
daires. J'ai parle de cela a mes collegues tellement j'etais degoflte
par les rachesses- que.j'avais vues. A-aucun moment, il me m'est venu l'idee
dlimaginer qn c.oup. quelconque a faire chez la personae que j'uvais rencontre-
Quelques jours plus tard, alors que BOUHOITCHE et moi etions en patrouille
non loin de 1 */enue Louise ou habite la milliardaire en question, nous avon
ete amene a reparler d'elle et rnon ami m'a demande ou elle habitait exacte-
ment . 'ai corapris qu'il comraencait a s'interesser a cette fortune. ^e 3
S uestions.m'ont semble un peu suspectes et ai refuse de
es renseignements qu'il souhaitait obtenir.
POLICE JUDICIAIRE
pres le
Parquet du Procureur
du Roi
de I'arrondissement
dp.CfoirJ.prpj-..
./]~ Suite P.V. N° $s{'1 - 3
N* 1 7 (su.t«) (32.264)
" — A ce moment- la, j'ai commence a me poser
des questions et'je me suis dit que p our un poli-
cier, ses reactions etaient assez bizarres. Deux ou
trois jours plus ta£d, BOUHOUCHE m'a propose de fai-
re un coup chez la vieille. II me proposait de fairs
le coup a deux vu que cette derniere m'aurait ou-
vert la porte facilement. De plus je lui *ivais dit qu'
elle vivait seule. A ce stade, je n'etais pas totalement
sur que BOUHOUCHE parlait serieusement mais ma convictio
s'est faite quelques jours plus tard lorsqu'il .m 1 a pro¬
pose serieusement un plan pour faire le coup. Comrae
nos avis etaient divergents, j'ai commence a faire at¬
tention a ce que je disais et nos rapports ont ete un
peu plus tendus. Je me suis trouve de plus en plus
mal a l'aise en presence de mon ami. Nous somr.es quand
mdme restes copains etant donne qua BOUHOUCHE est un
homme fort agreable. A peu pres a cette epoque j'ai eu
ma mutation pour la BSR de Mons et j'ai partiellement
oublie les propos tenus par 30UH0UUHE quelque^ temps au-
paravant. Je me suis meme demande s'il ne m'avait pas te
te. Bien que travailant dans des districts differents
nous avons continue a nous renconter, mais assez irre-
gulierement.
Au fil des rencontres, j'ai constate qu'il devenait
de plus en plus dur dans ses positions vis-a-vis du pou-
voir. J'entends par la qu'il estimait que l'Etat n'etait
pas suffisament fort et que les policiers ne disposaient
pas de ocyens suffisants.
II en revenait toujours a l'idee que les autorites
devaient disposer de plus de pouvoirs et que le regime d
vait dtre plus dur. J'en ai progressivement deduit que
ses idees devenaient plus politiques et, me souvenant
de ce qu'il m'avait dit concernant la vieille milliar-
daire, je me suis dit qu'il pouvait Stre potentiellement
dangereux.
Fin 1982, lors d'une rencontre a Mons, BOUHOUCHE m'a
demande si je me plaisais toujours et je lui ai dit
que j'etais ennuye car je risquais decge^dr^ mon meilleu
collegue, Pierre BEDUWE, qui envisageait d'aller travailler chez G3.
Cela 1'a fort interesse surtout lorsqu'il a appris que son cousin
etait adrainistrateur dans cette societe. II a imagine que je lui organise u
rencontre avec BEDUWE afin qu'il puisse y recueillir des elements en vue
d’organiser un racket. A ce sujet, je me suis deja explique longuement
devant'' uOFFINON de la 3SR de Bruxelles. A ce stade, j'ai compris a
quel point etait arrive BOUHOUCHE dans sea intentions crininelles mais
je me suis demande s'il comptait retllement les concretiser et comment.
BOUHOUCHE m'a demande si je pouvais l'aider et par curiosite je lui ai
dit que j*etais interess® par ses affaires. H m'a-’ r-eoortdu. ou il m'en
dirait plus plus tard.
Quand j'ai compris dans les grandes ligne-i comment il voulait pratiquer
je ne lui ai plus poser de questions et lui-meme ne m'en a plus parle.
^e me doutais toutefois qu’il continuait a preparer quelque chose.
Au travers de nos conversations, je lisais entre les lignes et comprenaig
tres bien que la preparation de son projet etait minutieuse.
Durant l'hiver 1982 - 1983 , mais plutot debut 1983 , BEIJER m'a telephone
au bureau dans l'apres-midi en me demandant 4 e me rendre dans la soiree a
l'agence^ue Souveraine a Ixelles. Comme concenu, je me suis rendu a cette
adresse ou j'ai rencontre 3EIJER ainsi que CHANG WEI LING Jacques, un
Chinois que je connaissais de vue. J^e devais deja 1'avoir aperqu a
1'agence. Dans l'agence m£me, BEIJER m'a montre trois GP qui se trouvai ent
dans son tiroir et m'a dit que 1'operation u rand Magasin a V commence,
que Dany ( BOUHOUCHE) nous attendait a Knokke, et montrant les armes
il a a.ioute : " Pas question de se faire prendre ni de laisser de temoins".
Je me suis senti pris dans un guet-apen et n'ai pas ose reculer p.e plus
je me suis dit qu'en participant a 1'operation je pouvais eviter qu'on util
se les armes. En cas de pepins, j'auraisfait etat de ma qualite de gendarme
et j ’aurais pretexte une operation en presentant le Chinois comme etant un
acheteur de drogue. r our la suite des operations, je me suis deja
explique devant Mr GOFFINON. Apres notre periple a Knokke, j'ai signale
a BEIJER et a CHANG qu'il ne fallait plus compter sur moi car ce genre d'h
toires de m'interessait pas. °e dois a la verite de dire qu'a partir de
ce moment'j'avais realise que j'avais ete un peu trop loin. Je me suis pose
beaucoup de i^Pfestions et me suis demande comment j'allais m'en sortir.
Dana les mois qui ont auivi-,ni 30UH0UCHE ni 3SIJEK ne n'ont reparle
de leursprojets, s'etant rendu compte vraisemblablement que je ne parta-
geais pas leur maniere de voir les chose6. ^our eux, j'etais^devenu dan^
gereux et j'ai cru qu'ils avaient renconce a leur pro^giV^^ais^a-, cette
POLICE JUDICIAIRE
pres le
Parquet du Procureur
du Roi
de I'arrondissement
.. m-A&M
uiilGt'
^leuiUcl
Suite P.V. N°
5 -
N* 17 (sgit»| (32.:64)
epoque, je n'ai pense a eux comrne auteurs possible pour
les coups du Brabant rt allon. Personnellement je me
rends compte que j'ai ete trop loin e t • qu'etant don-
ne ma qualite je risquais de compromettre tout mon ave-
nir. Je ne voyais aucune possibility pour n'en sortir.
De fin ,1983 a fi n 1985, nous avons continue a nous re
contrer episodiquement^mais a chque rencontre nous evi-
tions de parler du projet dont il question plus avant.
J'e^n suis arrive a l'ideequ'ils I'avaient abandonne.
^e n'est que fin 1985 , que j'ai a nouveau eu des doutes.
lorsque 30UH0UCHE m'a telephone en me demandant si des
suveillances et des protections etaient toujours orga-
nisees sur les grands magasins. Apres re flexion,quelques
jours plus tard, je me suis dit qu' il pouvs.it etre un
des auteurs des tueries du Brabant Vallon. “ors d'une
rencontre je lui ai demande pourquoi il m'avait pose
une pareille question, ^'est a ce moment-la que 30UH0U
CHE m'a fait part de son intention de s'approprier la
prime de dix millions offerte par les grands magasins
et ce de la maniere que j’ai deja relatee lors d'une au¬
dition preceedente a la 33R de Bruxelles.
" - En 1983 , pour rattraper mon erreur de 1983 ,
j'ai fait une petite enquete personnelle sur 3EIJER
et 30UH0UCHE. 'ai essaye de provoquer certaines reac¬
tions chez les precites afin de pouvoir aider la Justice
J'etais mu par les meilleures intentions, a savoir :
assayer de recuperer les armes suspectes du Brabant Wall
Ion car je n'etais pas convaincu que 3EIJSR et 30'JHOUCHi
..'etaient tout a fait etra.nger aux tueries du
3rabant Wallon. C'est la raison pour laquelle j'ai
effectue certaines provocations que vous connaissez et
. , u
qui ont amene mon arrestation. 'ai mal manoeuvre car a
l'heure qu'il est je me sens mal pris car j'ai difficile
a prouver mon innocence.
Je possede neanmoins certains elements qui permettror.
de montrer que mon but etait d'aider la Justice.
A mon sens, il est exclus que 3QUH0UCHE soit direc-
tement lie aux tueries du grabant ^llon .^onais il
n'est toutefois x >as
Quant a BEIJER , ses
d'un homme d'argent
que BOUHOUCHE avait
un militant.
impossible qu'il ait fourni une a ide logistiquc.
idees politiques sont moins ancrees. II s'agit plutdt
beaucoup moins dangereux que le precedent. Je savais
des idees d'extreme-droite mais ignorais qu'il etait
Je tiens egalement a ce que vous sachiez que fin 1987 , j'ai demande
a BEIJER ce que BOUHOUCHE esperait en se taisant. II m'a repondu qu'il n'y
pour lui
avait que l’evasion ou 1'elimination de l'expert DERY en faisant croire a
un suicide. A ce moment, il m'a demande s’il m'etait possible de trouver des t’
eurs a gage, etant ionne qu'il savait que j'avais des contacts avec un raou-
veraent revolutionnaire algerien etabli a Paris. 3EIJER n'avancant jamais sans
garanties, j'ai pris contact avec ASMAOUI qui ajoue le jeu et qui lorn d'
une conversation avec BEIJER a affirme qu'il pcjavait trouver trois ou qua-
tre homr.es du HD A susceptibles de regler le compte a DERY. 3EIJER a °te
hesitant lor’qu'il a ete question d'argent a donner aux tueurs. A ce moment,
j'ai eu la conviction qu'il n'etait pas engage a fond dans cette idee.
J'ai demande ensuite a BjjlJoR comment il comptait procsder car j'avais
des tueurs en attente. Il m'a repondu que l'expert se serait suicide car il
ne pouvait supporter 1'idee d'avoir envoye un innocent ( BOUHOUCHE) en
prison apres avoir executd une fausse expertise aui avait ete com~anditee oar
la Sdrete de l'Etat. vuand je lui ai dit que cela ne marcherait pas, il'a ete
d'accord avec moi. ^
Vous me demandez pour quelle raison j.e suis ainsi entre dans le jeu de
3EIJER, ^e vous reponds que je tenais a pousser mon er.quete jusqu'au bout.
° e voulais savoir ce qu'il envisageait de faire et ainsi pouvoir le contre-
carrer et .. ' aider la °ustice. Vous pourrez remarquer tout au long de
l'enquete non intention d'arreter dans leurs desseins 3CUH0UCHE et 3SIJER.
Lecture faite, persite et signe.
Dont acte, clos date
■ \
que dessus.
^OllCE JUDICIAIRE
pres ie
Parquet du Procureur
du Roi
de I'arrondissement
...de.. CHARLEROI
Section: C.3.W.
Annexe
Procfes-Verbai aud
N«
/I
Suite au P.V.
du
de ia police de
'.s
Suite aux devoirs presents par
Monsieur le JI LACROIX
Bureau :
Apostille :
Dossier: 42/87
du
£ charge de Incormus
du chef de VOLS A MAIN
ARMEE et MEUSTRES.
surplaintede Divers
OBJET :
Audition L2CHIEN
Eveline.
■yV.y feuiilci
c.
17 sirr.DiC (22042)
Ir.aicatsur N 5
Transmis a Monsieur Ic J.uge..d.’..Instruction. LACEO.IX.
.CHARLES 01.le.. 1 3.8.8
Le Commissaire en chef on . - . -t i. t al
rip • -a aux delegations ]UdlP3lf5S.
2_.
\
PRO JUSTSTiA
L'an mil neuf centquatre-vingt-hui t Is trente
du mois d e janvier .a". 1610 heures
Nous, F A 3 P. 0 T Gerard
Commissaire anoocEk principal • deobscoasssc aux delegations judiciaires,
auxiliaire du Procureur du Roi de I'arrondissement de CHARLEROI, assiste
de DAIX Jean-Frangois lMdl de Gendarmerie, exposons
avoir entendu en nos bureaux la nominee:
- L S C H I E N Eveline, Marie, Alberte - Epse AMORY
Christian - Nee a MONS, le 06 mars 50
sans profession - dliee a MONS - NIMY;
r te d’ Ath, 17
qui nous declare sur interpellation: -
"Je desire m* exprimer en Frangais.
J’ai fait des etudes commerciales. En 1971, j’ai
epouse le nomme DECEUNINCK Daniel. De cette union est
ne un fils Georges dont j’ai la garde. Nous nous
sommes separes en decembre 72 juste apres la naissance
de 1*enfant. Mon fils et moi sommes retournes vivre
chez mes parents.
En 1973, j 1 ai fait la connaissance de Christian
AMORY dans un dancing denomme "LE VIEUX PUIT^ a MONS.
Pendant 6 mois, nous sortions a tout un groupe d’amis.
II s’agissait d'amis de Christian mais je ne me souvien
plus des noms. II y avait un prenomme Gerard, un autre
prenomme Alex qui etait son voisin. Je ne me souviens
plus des autres. II s'agissait de personnes qu’il
connaissait soit de l'ecole, soit de ses activites
sportives. Nous avons courtise de 1974 a 1982, annee
i de notre mariage. La raison pour laquelle nous ne nous
sommes pas maries plus tot est que mon divorce a tarde.
De cette union est ne un fils Francois en 1983. Nous
avons ete tout d'abord domicilie3a MONS; domaine des
Bruyeres, n° 4 dans les batiments militaires et e'est
en 1984 que nous sommes partis a notre adresse actuelle
Lorsque j’ai connu Christian en 1973, il etait plus corpulent
que maintenant. Je pense qu'il pesait a ce moment 115 kg pour un
poids actuel de 90 a 95 kg. Entre 73 et nos jours, il arrivait
a Christian de varier de poids car il faisait regime et puis
abandonnait. il a toujours fait du sport, soit du judo et depuis
quelques annees de la musculation. En 73, Christian avait beaucoup
de cheveux. Il les portait neammoins courts. Il a commence a
perdre ses cheveux en 74.
Lorsqu'il etait a la BSR de BRUXELLES avec BOUHOUCHE et BEIJER,
Christian a eu un accident en service. Il a ete blesse au genou.
Anterieurement, il avait deja eu des problemes a ce genou a cause
du sport. Christian a ete opere deux fois pour son genou. Une fois
un peu avant ou apres son accident ^t une fois avant notre mariage
en decembre 82. Nous avons d'ailleurs du reculer la date de notre
mariage a cause de son operation. Il a ete opere les deux fois a
la clinique Louis Caty a BAUDOUR. Quand nous nous sommes maries, il
boitait car il avait encore mal au genou. Quelques mois plus tard,
comme Christian souffrait toujonps de son genou, ma cousine lui
a conseille d'aller n un ostheopathe, soit le Docteur BRICHARD a
LA LOUVIERE. Il a subi plusieurs seances de traitement chez ce
praticien et son etat est alle en s'ameliorant. Au debut, il avait
parfois le genou bloque au point de parfois ne plus savoir se
deplacer et progressivement, il en est arrive a remarcher plus
normalement.
En 1983, je crois, Christian a souffert de la peau de son
visage et a ete autorise a porter la barbe pendant plus ou moins
3 mois. Il en a ete vite lasse et il a recommence a se raseri Je
ne peux vous donner plus de precisions quant aux dates a ce sujet/,
Il arrive egalement que Christian ne se rase pas pendant deux ou
trois jours.
Avant notre mariage, Christian m'a emmenee plusieurs fois au
repas annuel de la BSR de BRUXELLES et c'est ainsi que lors de ces
repas, j'ai fait la connaissance de BEIJER et de BOUHOUCHE. Nous
avons regu une fois la visite de BEIJER et ce en mars 1987. En
realite, Christian et BEIJER devaient se voir comme d'habitude a
NIVELLES, dans un restaurant je crois. Comme notre fils Frangois
etait malade, Christian a demande a BEIJER de venir. Ils sont
alles dans la cuisine et ont ferme la porte. J'ignore de quoi
ils ont parle. Quant a BOUHOUCHE, il n’est jamais venu chez moi.
Je peux vous dire que BEIJER et BOUHOUCHE telephonaient souvent
a Christian. Comme il arrivait souvent qu'il soit absent, Christian
leur retelephonait lui-meme. Les communications etaient breves et je
crois qu'ils se donnaient rendez-vous. Ces contacts etaient frequents
Je ne peux preciser davantage. Au retour, Christian me confiait qu'
il allait au restaurant avec eux. J'ai fait remarquer a Christian
que je trouvais bizarre ces rencontres dont les femmes etaient
toujours exclues. Il se contentait de sourire et ne repondait pas,
Je ne l'ai jamais vu ramener des objets suite a ces rencontres.
Elies se passaient le soir et il revenait assez tard, parfois
vers 0100 ou 0200 hrs du matin. Au debut de notre mariage, nous
avons ete une fois invites a diner chez le couple BOUHOUCHE. Il
n'y avait pas d'autre personne.
A part BEIJER ou BOUHOUCHE, je n'ai pas connaissance que
Christian ait eu d'autres contacts avec d'anciens collegues de la
■ BSR de BRUXELLES -ou de 1' ESI-.
En ce qui concerne nos revenus, Christian touche un peu plus
de 45000 FB, allocatffms familiales comprises. En ce qui concerne
le loyer de la maison, il etait paye par la Gendarmerie. A ma
connaissance, Christian n'a pas d'autres revenus. Au debut de notre
mariage, j'emargeaij au chomage et ensuite j'ai ete exclue en
decembre 87. Je percevais 9000 FB d'allocations de chomage.
Christian est tres peu depensier. Je trouve meme qu'il est radin
• ••/•••
lere suite a notre P.V. n°>Z/1 / |/' / / du 30 Jan 88 - CBW JUMET.
. Suite audition LECHIEN Eveline .
avec lui—meme. En ce qui concerne les depenses pour moi-meme
et les enfants, Christian ne regardait pas. et me laissait
acheter ce que je voulais.
Nous nous sommes toujours bien entendus. Nous n’avons
jamais eu de dispute grave.
lVl on pere etait jardinier et je suis l'ainee d'une famille
de 8 enfants. Avant mon mariage avec Christian, j'ai travaille
pour deux societes de BRUXELLES, soit IMPLASCO UNION rue d' Artoi
(grossiste en article de confection) et ensuite pour les
assurances ORBIS Avenue des Arts.
•
A votre question, nous possedons tres peu de photos de
famille. Je possede une photo de Christian porteur de la barbe.
Je suis d'accord de vous remettre cette photo. II est exact que
Christian s'interesse aux armes et qu'il en possede plusieurs.
II les a achetees avant notre mariage. J'ignore leur provenance
et le type car je n'aime pas les armes. C'est pour cette raison
qu'il les laissait chez ses parents. Toutefois, je dois dire
que Christian revenait avec son arme de service. II ne pratiquait
pas de tirs autres que ceux qu'il faisait dans le cadre de son
metier de gendarme.
Lorsque Christian allait a ses rendez-vous avec BEIJER ou
BOUHOUCHE, il allait avec notre vehicule et n'a jamais ete
ramene par quelqu'un d'autre. II partait toujours seul de la
maison. II n'est jamais revenu en taxi. Il ne m'a jamais dit
si il allait avec quelqu'un d'autre a ces rendez-vous.
Je vous autorise a compulser les photos , • documents et
agendas qui se trouvent chez moi et au besoin a prelever ce qui
vous interesse.
Je me souviens egalement que Christian m'avait explique une
fois qui etait MENDEZ et ce avant sa mort. Je me souviens qu'il
m’avait dit que c’etait un grand ami de BOUHOUCHE. u e ne sais
rien vous dire d'autre.
Je dois vous dire que BEIJER et BOUHOUCHE etaient presents
a notre mariage. J'ignore si Christian a eu des contacts avec
MENDEZ. Je n'ai jamais ete entendue par un Juge d* Instruction
a NIVELLES.
A votre question, nous possedons un bouvier qui se trouve
chez les parents de Christian. Christian l’avait achete chez
des fermiers de TERTRE.
(Apres lecture, persiste et signe au present)
Dont acte et clos le 30 janvier 88,
L
n
COUR D'ASSISES
DE LA
PROVINCE DE HAINAUT
Cabinet da PRESIDENT.
Nous, Jacques Y3R33CK3, conseiller a la cour d'appel de
Nona, president de la cour d'assises de la province de Hainaut seant
i Nons pour la cinquieme session de l'annee 1933,
7u l'arret de la cour d'assises de ceans du 21 janvier
iot 2 •
Vu les articles 253 et 303 du Code d 1 instruction crirainel-
1s •,
Delaeuons Monsieur Jean-Clnude LACROIX, vice-oresident et
juge d 1 instruction au tribunal de premiere instance de Charleroi,
a 1'effet de proceder a l'execution des devoirs ci-apres anumeres
dans le cadre de la procedure en cause de COCU Michel et autres ac¬
cuses, renvoyes devant la cour d'assises du chef de vols a l'aide
de violences ou de menaces avec diverses circonstances aggravantes,
ainsi que du chef de diverses autres preventions :
1°) Maire preciser, dans les plus brefs delais, les conditions de
la reraise du Huger nuraaro 153-2659°, apnartenant a 1'accuse 3STI3V3-
• ART Jean Claude, a la 3.3.R. de Mons ; les circonstances a la suite
desquelles cette arme a .ete presentee a l'expert D3RY pour faire
l'objet d'une expertise (requisitoire du 17 juillet 19S3 J.I. K33T3-
L00T loco HAHI3U, XIII, 9); determiner, autant que faire se peut, le
laps de temps qui s'est ecoule entre la remise de l'arme a la 3.3. 2.
et 1'expertise realisee par le sieur D3RY ; role des verbalisants
CHORUS’D et BSDU'73 ; faire apparaitre, de maniere claire, la ou les
raisons pour lesquelles cette arms a attire 1'attention des verba¬
lisants, alors qu'elle avait ete remise le 25 mai 1983 a la brigade
de gendarmerie de Colfontaine (I, 13, 1) ; proceder a cette fin a
toutes auditions utiles.
2°) Dans ses rapports (C.D. 310-33 et C.D. 310/3/33 - XIII, 9), l'ex¬
pert D3HY, designe par les juges d'instruction MAHI3U et K3ST3L00T,
conclut en ce qui concerne les faits de Hal, compte tenu de l'absen-
ce de douilles trouvees sur place, a la possibility d'utilisation
d' un Smith et v/esson calibre 9 mm. para. , ou a celle d'un projectile
recharge (C.D. 310-33) et, en ce qui concerne l'arme d'3STI3V3NAHT
Jean Claude (C.D. 310/3/83), "Nous n'avons pas trouve un nombre suf-
fisant de cannelures concordantes pour dire avec certitude que le
projectile litigieux retrouve a Halle a ete tire avec cette arme-la,
mais il y a tout de mSme des analogies assez poussees qui indiquent
que la chose est possible".
Les experts D3MAN3T, STEVENS et THIRION, dans leur rapport du 5 no-
vembre 1984, faisant suite, au requisitoire de Monsieur 3CIILICKER du
12 septembre 1934 (IX, 3), affirment 1'inexistence de certains types
d'armes en 9 mm. para, avec 5 rayures droitieres. (Notre ordonnance
du 27 octobre 1987).
Cette affirmation est inexacte , ainsi qu'il resulte de l'execution
des Avoirs prescrits en vertu de l'ordonnance prerappelee.
MONS. le.
c
„ /*■
f'
Xonobstant ce fait, les experts ont estime devoir naintenir leurs
conclusions. II convient de verifier si le postulat inexact des ex¬
perts est ou non susceptible d'avoir une quelconque repercussion
sur leur appreciation de 1 1 utilisation de l'arrne a Halle.
Pour uviter toute controverse a ce sujet, il serait peut-etre oppor-
tun de comparer le projectile de Halle avec des projectiles de refe¬
rence tires par un pistolet semi-nutomatique de 9 mm. para, a cinq
rayures droitieres.
II est evident que les projectiles de reference devront etre des prc ;•
jectiles similaires a celui retrouve a Halle.
,i°) Compte tenu des elements developpes devant la cour d' assises par
les temoins 3CHLICXER et BCFiTIMON, lors des audiences des mercredi
20 janvier 1933 et jeudi 21 janvier 1938, il importe de s'informer
s'-il R9 trouve dans la procedure an cause de B..., inculpe de com-
olicite d 1 assassinat, des ?lSments de nature a avoir une incidence
sur 1'appreciation de la culpabilite eventuelle des accuses COCU Mi¬
chel et consorts ; dans 1'affirmative, il echet de consigner ces elt
ments de maniere^a pouvoir les soumettre a 1'appreciation du jury.
4°) Il importe dans le cadre d’e 1'ensemble des faits criminels dits
du Brabant Vallon, d'obtenir une conclusion nette et definitive des
experts ayant eu a examiner des armes, des projectiles ou debris de
ceux-ci, des douilles , quant a 1'existence ou a 1'inexistence de
liens balistiques entre ces differentes affaires ; il echet d'eviter
toute incertitude a ce sujet a l'occasion des debats ultarisurs.
2°) -iu terme des devoirs executes ou en cours de realisation de ceu:
ci, il sera opportun d'en communicuer la teneur aux accuses et de re
cueillir leurs explications a ce sujet.
Avec 1'assurance de notre'consideration la plus distin-
guee.
rait en Hotre cabinet a. Mons, le huit fevrier mil neuf cer
quatre-vingt-huit.
c
END/RMERIE
( 1 )
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Lstfftt
- :-w EV'OI
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'{qpde' r).F:.w. ——• CD
£s1<t
(3)
DStenu
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Etranger
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Militaire
□
Ponctionnaire
□
Mineur d'age
□
PRO
JUSTITIA
5 ?«.
Prlve de sa llberte la
hpi/rp
PROCES-VERBAL SUBSEQUENT (3) : '
- au dossier N° 42/87 de Mr 1 q H.I LACROIX
- au BCS N°
- au proces-verbal N° 21256 de la C8U DUMET
transmis a nr le Duge d 1 instruction LACROIX
- a 1’apostille N° ’ de du
N° DU PROCES-VERBAL
URGENT (2)
Test haleine □
Prise de sang
Permis d'inhuner Q
Saisie Q
Retrait permis de conduirel I
Civilement responsable Q
(3)
M. le Procureur du Roi (2)
l'Auditeur du travail (2) Averti le
l'Auditeur Militaire ' (2) a
le Ouge d 1 Instruction (2)
heures
O BJET DU PROCES-VERBAL AUDITION AMORY CONCERNANT DOCUMENTS
ET PIECES REPERTORIES DANS LA CAISSE III
ANSMIS A (3)
Orig
Copii
.e Procureur du Roi
Je
□
□
.’Auditeur du Travail
ie
□
□
'Auditeur Militaire j
e
□
□
e Juge d'lnstruc-
ion de CHARLERO:
-MR LACROIX-
0
' □
rigade de
□
□
SR d e
□
□
istrict de
□
□
ontrevenant
□
□
utres
□
□
A CHARGE DE / EN CAUSE (2)
Inconnus
IS FtV. S38
r le Commandant de District
nandant de la Brigade
District
Entendu
Oui Non
DU CHEF DE
Meurtres pour faciliter le uol
VICTIMES - PREJUDICIES
Div/efs
Nombre d'annexes
(1) Unit£
(2) Biffer les mentions inutiles
& Cocher ou remplir la.mention adequate
..yd.yp feuillet
04426 - Imprimcr'w 6ct Forca anivto - 1.000*000 u.
(N* 24217 C*l. 914 Dtp)
Entendu
Oui l Non
Case reserve au Parquet ou a
l'Auditorat • .
POLICE JUDICIAIRE
pr§s le
Parquet du Procureur
du Roi
de I'arrondissement
do CHARLEROI
Section : C. B.LJ
ANNEXE
Proc6s-verbal aud
Suite au P.V. N°
du (s)
de la police de
Suite aux devoirs prescrits par
, e J.I LACROIX
Bureau :
Apostille: 42/87-F14-E14
Dossier: 4 2/87
du 09 fevrier 1588
Indicateur N°
Transmis ci Monsieur le Juqb d 1 ins tru ct ion LACROIX .
Charleroi _ le/.!.;.!.~?u... 19.?.?
PRO JUSTITIA
Lan mil neuf cent quatre-vingt-huit _ , e dix
du mois de fevrier , a17,30eures.
Nous, FICHEFET Louis,
Agent-inspecteur principal de Ire classn, Officier de Police judiciaire auxiliaire
d charge de inconnus
de M. le Procureur du Roi de.CHARLEROI.commissionne S cette
qualite par M. le Procureur General pres la Cour d'Appel de .f-lO-N-S.
du chef de ."eurtres
pour Faciliter le vol
sur plainte de
OBJET :
Audition de ANORY
Christian.
par decision du .?.?...3 fP-t-.qilb F. ?...??... en vertu de Tart. 1 del'arrete-
loi du ler fevrier 1947* assiste de NIGNOLET ' Claude et de
LEGROS Roberto, sous-officiers de Gendarmerie.
Entendons le nomme flflORY Christian-deja identifie-
Detenu - Qui nous declare:
" Oe desire m'exprimer en langue frangaise.
" De 1971, annee de mon entree a la Gendarmerie ( jusqu 1
en 77, j'ai toujours garde la meme physianomie, a sa-
voir que j'ai toujours porte la moustache, que je rv®
n'ai jamais change ma coiFfure et raa corpulence a tou¬
jours ete la meme. A partir de 77, c'est-a-dire a 1'
epoque a laquelle je suis entre en fonction a la BSR
de Bruxelles, j'ai fortement gross! a tel point que jt
suis arrive a peser 116 kilos. A ce moment la, mon vi¬
sage etait vraiment gonfle et je n'avais plus du tout
1 b meme aspect exterieur.
" Fin 78, debut 79, j'ai recommence mes activites spot
tives et retrouve mon poids actuel qui est de 92/93 Kt
" J'ai toujours ports la moustache et ce n'est que de¬
but 87 que j'ai laisse pousser exceptionnellement ma
barbe. J'ai garde celle-ci deux fois quinze jours ou
trois semaines; une premiere fois pour raisons medica¬
tes et une seconds fois pour choquer mes superieurs dt
la Gendarmerie.
" II me revient a l'instant qua j'ai egalement portd la barbe \
a l'epoque ou se commettaient les attentats CCC- D'etais alors
detache a Bruxelles. C'est sans raison qua j'ai laisse pousser
ma barbe a cette dpoque. Quoi qu'il en sait, je n'ai jamais eu
l'intention de changer ma physionomie car je n’ai jamais craint
d'etre reconnu par qui que ce soit.
" l/ous me faites remarquer que selon mon epouse, j'aurais encore
laisse pousser ma barbe en B3. A la reflexion, je dois dire que
coin oat possible a tan t rionnu qu'il m' oat arri.'h a plus lours rn-
prisos d 1 avoir des problnmes r)n peau mnis je no m'en souuions pas
avec precision.
" Si je ne v/ous. en ai pas parld,* c'est parce que je ne m'en sou-
viens pas car je n'ai absolument
que^pas plus c;u'a une autre."
Lecture faite, persiste et signe.
- RCNSEI GiM EVENTS
— A l'issue de cette declaration, nous avons recanduit ARORY
Christian a la Prison de Damioulx. La journee d'auditions s'est
deroulde sans aucun incident. Une collation a ete servie a midi.
POLICE JUDICIAIRE
pr£s le
Parquet du Procureur
du Roi
de I’arrondissement
.:'de. .Nivelles....
Section:
Annexe ^3
Proc6s-Verbal aud ...D...
N°. 4S6.
Suite au P.V. N°
du (
de la police de
/Ml.
Suite aux devoirs prescrits par
Monsieur le J. I. SCHLICKER
3ureau :
Xpostille:
dossier: 2 / 86 •
du
) charge de BOUHOUCHE Madani
du chefdecomplicity dg
eurtre
;ur plainte de
OBJET:
anseignements.
ipfit au greffe.
tLF.i ? reuiliet
c
17 simple (32042)
Pro - Justitia
Indicateur N°
Transmis a Monsieur le
- Jugs--d-'-Instruction--SCHLICKER-• ' »-
...Nivelles.le..19..
IJ Le Cdmmissairken chel PXXXJ^XX
PRO JUSTITIA
Lan mil neuf centq UatrQ _ vir)gt _ huit , le
du mois de fdvrier ■ 3 15.30 heures
dix
Nous,
NOEL Jean-Luc, Officier Judiciaire
jc x xxxxixxix x x xx x xx x Kkotfx xx kxwsJ x dx x ^ X k*k xS 1 ** x^Stei^'x 3
auxiliaire du Procureur du Roi de I'arrondissement Nivelles, exposons
que nous ddposons au greffe correctionnel de ce sifcge trois caisses
en carton et une caisse en bois contenant des objets saisis chez
BEYER ,dont inventaire ci-joint.
~ ^ est h n °ter qu'en ce qui concerne les cartes d'Etat-Major
deux de celles-ci sont assemblies a l'aide de papier collant et
reprennent la region de Wavre et notamment Court-St-Etienne ou
1'on a retrouvi le corps de LATINUS.
De plus, aucune annotation n'a iti relevee sur les cartes
giographiques saisies.
DON! ACTE.
dll F£U!LLET
POLICE JUDICIAIRE
pres le
Parquet du Procureur
du Roi
de I'arrondissement
de CHARLEROI
Section : C. 3. U
ANNEXE
Proces-verbal aud
Suite au P.V. N°
du (s)
de la police de
Suite aux devoirs prescrits par
:! C ijrrMl
Indicateur N°
Transmis a Monsieur le Ouge d 1 instru ct Lon LACROIX
PRO JUSTITIA
le 3.1 LACROIX
Bureau :
L'an mil neuf cent qua t re —v in a t-hu i t ■ le onze
Apostille :
Dossier: 42/S7
du
A charge de
In connus
du chef de
Meurtres pour facili-
ter le vol.
sur plainte de
DIVERS
OBJET :
Audition de:
Ai-iCRY Christian.
du mois d e fevrier _ £ 1 4 OOheures.
Nous, FI CHEFET Louis,
Agent-inspecteur principal de Ire classe, Officier de Police judiciaire auxiliaire
de M. le Procureur du Roi de.CH A RL ERO I.commissionne A cette
qualite par M. le Procureur General pres la Cour d'Appel de.MON-S.
par decision du . P?.J 9S6. en vertu de I'art. 1 del'arrete-
loi du 1 er fevrier 1947 assists de M IGNOLET Claude et de LEGROE
Roberto, sous-officiers de gendarmerie.
Entendons le nomms AHORY Christian - Detenu - Deja
identifie - Lequel nous declare:
-ii j e desire m'exprimer en langue frangaise. •
-ii Depuis mon arrivee a la BSR de Mons en 1 980,3*
ai eu comme equipiers successifs le INdl C0UL0N Paulin
actuellement pensionne; le NdlChef PLUMET Leon et en-
suite le IMdlChef Pierre 8EDUUE.
- " 3*ai travaille avec le IMdl C0UL0N jusqu'au mo¬
ment de sa pension que je situe fin 82/debut 83.
- " 3e n'ai travaille que deux ou trois mois auec
le Chef PLUMET.
- " 3'ai fait equipe auec le IMdlChef BEDUUE, lors
du depart de son equipier precedent, le INdl HENRARD,
depart que je situe au debut de l'annee 85.
-" 3e n'ai jamais travaille ‘'sur 1 ' ESTIEVENART alors
que je faisais equipe auec C0UL0N ( pour la bonne raisor
qu'il existait une animosite entre eux. En ce qui con¬
cerns la date de la pension de C0UL0N, je rectifie cel
le ci en precisant que lors de 1 * interception des bo-
rains, COULON etait toujours en activite de service.
- " Vous me precisez que les borains ont ete inter¬
cepts en date du 28 octobre 83'.
- n Tout ce dont je me souviens, c'est d'avoir effec-
tue au sujet de ESTIEUENART , plusieurs surveillances com-
mandees par le service, en collaboration avec l'ESI et,
par la suite, quelques controles d'alibis. Lors de sa der-
niere interception, je faisais egalement partie des equipes
chargees de ce devoir.
- " Qe ne suis jamais intervenu d'initiative a l'egard
de ESTIEVENART . Les surveillances effectuees a son domicile
se faisaient en compagnie d'un membre de l'ESI. C'est lors
des faits de 85 que j'ai ete amene a controler certains de
ses alibis. Qe ne suis jamais intervenu concernant l'arme
qu'il detena.it, soit le Ruges P38.
- " Concernant cette arme, je me souviens avoir entendu
rouspeter le IFldl MICHEL qui, a cette epoque faisait equipe
avec le MdlChef CHOQUET Daniel. II lui reprochait notamment
de laisser trainer cette arme dans son tiroir sans reellement
s' en occuper. CHOQUET dev'ait partir en conge et cette arme
risquait de trainer encore un peu plus. C'est la raison pour
laquelle CHOQUET a remis l'arme a 8EDUUE, qui, je pense ,-devait
toujours faire equipe avec HENRARD a cette epoque.
- » Qe ne connaissais pas du tout ESTIEVENART Qean-Claude
auparavant. C'est par le biais du service que je l'ai connu,
a une periode que je ne peux preciser davantage mais surement
dans le courant de l'annee 83, au debut des suspiscions con¬
cernant l'interesse dans le cadre des vols dans les grands
magasins.
-^ii Faisant equipe avec le IMdlChef BEDUUE, je n'ai jamais
procede a aucun devoir relatif a ce Ruger.
-'ii Fn ce qui concerne mes rapports avec le Chef CHOQUET,
ils etaient cordiaux. Qe ne le connaissais pas avant son ar¬
rives a la BSR de Mons. "
- Lecture faite, persiste et
Dont acte, clos date que dessus
rvfifiCMDiSScwitMT Dc ChAHLtriO!
PARQUET DU PftOa'FltJB DU RQI
PJP -. C.3 'A' - <5C
PRO
JUSTITIA
Cejourd’hui 11 fevrier
quatre-vingt-huit
mil neuf cent
, a 10 * 00 heures;
Nous soussigne(s) SCHOT Didier et DUTERME Jean-Luc
officiers de gendarmerie,
en residence a CHAhLSROI (JUMET) 0)
en tenue civile, (1)
portons a la connaissance de Monsieur le Juge d’instruction
LACROIX , que suite a sa deroande verbale, nous avons entendus
Mr CHQ3UET (B5R ATH) sur ses relations avec AMORY et
ASMAOUI . Ses declarations font l'objet de son audition
jointe en annexe.
Dont acte
B-c^eA ta. n e.nUon -inuUtzQ
DECLARATION :
FEUILLE D’AUDITION
4
Annexe n° . . .au
P.-V.n°
de la brigade de Gendarmerie
Cellule-BW....JUMET.
Le.. A .heures, a 6l& entendu par fftqi/nous verbalisateur(s) :
IDENTITfi :
Nometpr^nom : .CHOQUET.,..Daniel,..Raoul*..Louis.
Lieu et date de naissance : ....l.l *novembre..56..a..ATH.
Profession: ....Sousr;officier..Gie. Etat civil:. .M.
Adresse : Rue..des..chauffeurs*..79.735Q.St..GHISLAIN.
Pour militaires : Grade et*numdro dematricule :.Marachal..des..logis..chef
Uniti : .BSR....ATH.
qui a d£clar£ :.
Je desire m*exprimer en franqais et faife choix de cette langue
en justice.
Vous me demandez quelles sont mes relations avec Hr AMORY.
Je vous reponds que je n'avais aucune affinite avec lui. J'ai
travaille quelques fois avec lui a 1'occasion d'un service ou
l'autre. II ne m'a jamais parle de BOUHOUCHE ou de 3SJSR. Je
n'etais certes pas dans ses confidences. II avait un caractere
en general tres ferme.
Vous me demandez si AKORY a eu des contacts avec 30UAR0UDJ.
Je vous reponds qu'a ma connaissance, il n'a jamais eu aucun
contact avec lui, et BOUAROUDJ ne m'a jamais parle d'AMORY. II
en va de meme pour VITTORIO. Quanfi a ESTIEVENART et DSBRUYN, il
les connaissait bien car le 1 MDL COULON qui etait l'equipier d'
AMORY travaillait regulierement sur des dossiers concernant le
S5TIEVSMART DEBRYUNE.
Vous me demandez quelles sont mes relations avec ASMAOUI.
Je vous reponds que je ne connais pas cette personne, si ce n'
est ces derniers temps, via les media.
VeHS-m-*-i»%erregea-a-pi>eeeHt-eHr-ie 7 mots rayes nuls.
Vc..
03237 • Impdmcrk des Forctj trmie* - 150.000 cl (N* K21> Cix. f 14 Dcp)
F < /
POLICE JUDICIAIRE
pres le
Parquet du Procureur -
du Roi
de I'arrondissement
..de...CHARLEROI
Section : C. B. U
ANNEXE
Procbs-verbal aud .. 0 ..
Suite au P.V. N®
du (s)
de la police de
Suite aux devoirs prescrits par
le 8.1 LACROIX
Bureau :
Apostille:
Dossier: 42/87
du
h charge de
Inconnus
du chef de 1
Meurtres pour facili-
ter le vol.
sur plaints de
Divers
OBJET:
Audition de:
AKORY Christian.
ft
Indicateur N®
Transmis t Monsieur le
Ouge d'instruct ion LACROIX
.CHA RL.E.R.Q I.le r.V.-. ... 19.8.8
• ■ |^Le Commissair£cn c^ei (iyoarpal
aux delpdSwnsj,
PRO JUSTITIA
L'an mil neuf cent quatre-vin gt-huit , | e onze
du mois de fevrier . d 1 300heures.
■ Nous . FICHEFET Louis,
Agent-inspecteur principal de Ire classe, Officier de Police judiciaire auxiliaire
pLj q p i f p n t
de M. le Procureur du Roi de.R . 7 .R . . .. commissionne d cette
qualite par M. le Procureur General pres la Cour d'Appel de.F1QN S.
pardecision du .09..s.eptern.bre..1.9B6.. en vertu de Tart. 1 de I'arrete-
loi du '1 er fevrier 1 947 assi'ste de FlIGIMOLET Claude et L ECR05
Roberto, sous-6fficiers de gendarmerie.
Entendons le nomme ANORY Christian-De-tenu-Deja identi
fie, lequel nous declare:
- " Be desire m'exprimer en langue frangaise.
- " Dans un proces-verbal distinct, je vous ai pari
avoir regu de BOUHQU CH E , un GP, alors que j'etais en
pourparlers avec le F1DA a Paris.,
-tt En fait, je tenais a inspirer confiance a ce
mouvement en lui prouvant que j'etais a meme de lui
fournir ce qu'il desirait. Pour moi, 1'important etai
que BOUHOUCHE "lache" des armes a ces gens la, armes
que j'esperais avoir ete utilisees dans le cadre des
tueries du Brabant. A mon sens, il ne realisait pas
qua je lui tendais un piege et je crois que, dans son
esprit, il allait realiser une affaire commercials pe
mon intermediaire.
- " Il m'a done remis un pistolet GP 9mm que je lui
ai d'ailleurs paye 30.000 francs.
-ii 3'etais conscient qua le prix de cette arms !tait
surfait, mais sa pluvalue venait du fait qu'PUt’ne possl-
dait pas de numero. 3e vous rappelle que cela se passait
en septembre ou octobre 1985. Comma je uous l'ai d!ja de¬
clare, les euenements se sont precipites et j'ai coupe
court avec mes contacts de Paris.
- n Lots de la transaction, je me suis d'abord inquie-
te aupres de BOUHQUCHE afin de savoir si cette arme etait
"propre". II m'a .retorque qu 1 elle*etait neuve, qu’elle ue-
nait de sortiiy de l'usine par 1' intermediate de MENDEZ et
qu'elle sortait tout simplement par les poubelles.
- 11 Etant donne que mes contacts etaient momentanement
rompus a vec le MDA, j'ai demand! a ASnAOU I Mohamed de re-
nouer avec ce mouvement a ma place. 3e lui avais demand!,
en lui remettant l'arme achetee a BOUHDUCHE , de prouuer
aux gens du MDA, que j'!tais un homme capable de leur ren-
dre beaucoup de services, entre autre^ fournir des armes
qui n'avaient jamais et! immatriculees.
- 11 3e uous precise que cela se passait chez lui et qu' a
cette occasion, il m'a bien promis qu'il allait s'en occu-
per. 3e situe cette situation en fin d'annee 85.
- " Quelques jours plus tard, a mon grand etonnement, j*
ai appris de la bouche de ASriAOU I lui-meme que lors de son
retour de Paris, il s'etait fait arreter'a'la frontiers
franco-beige et que le GPen question avait et! saisi.
-A mon avis, ce n'est pas par hasard que ASM A DU I s’
est fait arreta - et fouiller a la frontiere. 3'imagine qu'il
m'a denonce- aux Renseignements frangais en leur montrant 1'
arme que je lutir avaij;' remise. Ces derniers services se se-
ront organises pour recuperer l'arme en montant une conbine
de concert avec A5MAQUI qui se sera arrange pour passer a la
frontiere ou il savait qu'on allait l'arreter et le fouiller.
3e n'ai pas et! dupe dans cette affaire et j'ai bien compris
qu'il s'agissait d'un coup monte par ASMADUI pour s'attirer
les faveurs des frangais, lesquels n'avaient pas peur de
paver les bons informateurs.
- " 3e vous signale que j'avais donn! comme instructions a
^ si V
POLICE JUDICIAIRE
pres le
Parquet du Procureur
du Roi
de I'arrondissemont
dB CHARLEROI
Indicateur N"
Section : C. B. U
ANNEXE
Proces-verbal aud
Suite au P.V. N°
de la police de
Transmis h Monsieur le Bugs d ' in s tru ct ion LACROIX
CHARLEIRCI |e ... ig Be
Lo Coo n ^hmf gc>ng 1 A -tl
PRO JUSTITIA
Suite aux devoirs prescrits par
le B.I LACROIX
Bureau :
Apostille :
Dossier: A 2 / S 7
L an mil neuf cent quatre-vinqt—huit . le onze
du mois d e levrier
^14 0 0h e
FICHEFET Louis,
& charge de
In connus
du chef de .
Neurtrss pour facili-
terlevol.
sur plainte de
DIVERS
OBJET :
Audition de:
AHCRY Christian.
../lU t dernier
/Quillet
Agent-inspecteur principal de Ire classe, Officier de Police judiciaire auxihaire
de M. le Procureurdu Roi de.CHA RL ERL I .. commissionneAcette
qualite par M. le Procureur General pres la Courd'Appel de.f‘7Q:\LS.
par decision du .en vertu de I'art 1 de I'arrete-
loi du 1 er fevrier 1947 essiste de I 0 L* 0 L F T Claude et rie L EGR f
Roberto, sous-officiers de gendarmerie.
Entendons le nomma AFIORY Christian - Detenu - Deja
identifie - Lequel nous daclare:
- " Be desire m'exprimer en langue Frangaise.'
-ii Depuis mon arrivae a la 3SR de Mons en 1980,j'
ai eu comme equipiers surcessifs le iridl COULCM Pauli;
actuellement pensionne; le FdlCheF PLUFiET Leon et en-
suite le IMdlCheF Pierre 5E0UUE.
- " B'ai travaille avec le IFldl COULCN jusqu'au mo¬
ment de sa pension que je situe Fin 82/debut 83.
-" Be n'ai travaille que deux ou trois mois avec
le CheF PLUMET.
- ii B'ai fait equipe avec le IFdlCheF BEOULJE, lors
du depart de son equipier precedent, le IfTdl HENRARD,
depart que je situe au debut de l'annee 85.
-it 3 e n ' a i jamais travaille‘‘sur’ E5TIEVENART alors
que je Faisais equipe avec COULOIR pour la bonne raiso;
qu'il existait une animositn entre eux. En ce qui r.on-
cerne la date de la pension de COL) L ON, je rectifie ce
le ci en precisant que lors de 1 * interception des bo-
rains, C0UL0N etait toujours en activite de service.
I
• • • / • • •
-ii Vous me precisez que les borains ont eta inter¬
cepts en date du 28 octobre 83'.
-ii Tout ce dont je me souviens, c'est d'avoir effec-
tue au sujet de ESTIEV/EN ART , plusieurs surveillances com-
mandees par le service, en collaboration avec I'ESI et,
par la suite, quelques controles d'alibis. Lors de sa der-
niere interception, je faisais egalement partie des equipes
chargees de ce devoir.
- " 3e ne suis jamais intervenu d'initiative a l’egard
de E5TIEVENART . Les surveillances effectuees a son domicile
se faisaient en compagnie d 1 un membre de I'ESI. C'est lors
des faits de 85 que j'ai ete amene a controler certains de
ses alibis. Je ne suis jamais intervenu concernant l'arme
qu'il detenait, soit le Ruger f*38.
- " Concqrnant cette arme, je me souviens avoir entendu
rouspeter le'lMdl MICHEL qui, a cette epoque faisait equipe
avec le MdlChef CHQQUET Daniel. II lui reprochait notamment
de laisser trainer cette argie dans son tiroir sans reellement
s'en occuper. CHOQUET devait partir en conge et cette arme
risquait de trainer encore un peu plus. C'est la raison pour
laquelle CHOQUET a remis l'arme a 8EDUUE, qui, je pense .devait
toujours faire equipe avec HENRARD a cette epoque.
-ii j e ne connaissais pas du tout ESTIEVENART Jean-Claude
auparavant. C'est par le biais du service que je l'ai connu,
a une periode que je ne peux preciser davantage mais surement
dans le courant de l'annee 83, au debut des suspiscions con-
cernant l'interesse dans le cadre des vols dans les grands
magasins.
-^"^Faisant equipe avec le If'ldlChef 8EDUIJE, je n'ai jamais
procede a aucun devoir relatif a ce Ruger.
-ii £ n ce q U j_ concerne mes rapports avec le Chef CHOQUET,
ils^etaient cordiaux. Je ne le connaissais pas avant son ar¬
rives a la BSR de Mons. "
- Lecture faite, persists et
Dont acte, clos date que dessus.
Cejourd’hui 11 fevrier
quatre-vingt huit
mil neuf cent
, a ^*3® heures;
Nous soussigne(s) SC HOT Didier et DUTERME Jean-Luc
Officiers de gendarmerie,
en residence A CHARLEROI(JUMET) (>)
en tenue civile, (1)
portons a la connaissance de Monsieur le juge d 1 instruction
LACROIX , que suite a son apostille dont question au recto,
nous avons convoque en nos bureaux de la CBW JUMET , le i-'are-
chal des logis chef CHOQUET .
PRISE DE CONTACT
Apres avoic succintement expose a CHOQUET le cadre general
de notre intervention a son egard, nous 1’avons exhorte a
rassembler tous £es souvenirs relatifs aux faits qui nous
occupent; nous l 1 avons invite a nous faiire un expose clair
et precis de ses diverses activites de l’epoque.
De pripe abord, ce grade de gendarmerie s’est montre
etonne de notre intervention, argant du fait qu'il avait deja
ete entendu, a ce sujet, par diverses autorites. II ne voyait
pas ce qu'il pouvait nous apporter de plus. Nous lui avons
bien explique que, suite a un manque de rigueur dans 1'execu¬
tion de ses divers devoirs judiciaires en 1983, divers points
obscurs devaient encore etre precises.
Nous laissons alors la parole au Marechal des logis chef
CHOQUET et, celui-ci, entame sa relation des faits. Nous le
laissons parler librement, de maniere a pouVoir verifier ses
dires en effectuant immediatement des cotnparaisons avec les
multiples devoirs judiciaires existants. Par moments, ce grade
nous semble hesiter dans ses affirmations.
Premiere suite au P.-V. n* •f _du de la CBW JUMET
renseignsments sur l4audition de choquet .
L'audit-ion porte, tout d'abord, sur des generalites pour en
arriver progressivement aux divers details qui pourraient ap-
porter reponse aux questions posees par l'ap^ostille nous delivree.
Sur base des declarations de CHOQUET, nous premier verbalisant,
quitons la salle d'audition a 10.50 Hrs; CHOQUET vient en effet
de nous relater qu'il s'est rendu au laboratoire de la PJ de MONS ,
vers le 15 juillet 1983, pour y faire proceder a deux tirs de
reference avec*les munitions et l'arme saisie en cause d' ESTIEVENART
en mai 1983.
II ne se rappelle pas du nom du laborantin qui a procede/ aux
tirs; mais precise: cette personne est agee d'environ 40 ans( NdR:
en 1983), ne porte ni barbe ni moustache ni lunettes; elle a
procede aux tirs dans du glucose, en presence de CHOQUET . Elle a
procede a deux tirs,bien qu'il n'y ait pas de demande officielle
emanant d'un magistrat et a conserve, pour le laboratoire de la PJ,
le resultat de l'un des deux tirs: une balle et une douille chromeeg.
L'autre balle et l'autre douille ont ete remises immediatement a CHOOU
Celui-ci nous precise que les deux pieces conservees par le laborantin
de la PJ ont ete placees,devant lui, dans une enveloppe scellee; celle
ci a ete deposee dans un meuble du laboratoire, meuble situe a gauche
au fond du laboratoire.
Muni de ses renseignements, nous premier verbalisant prenons
contact par telephone avec Monsieur KRUPAKRASOWSKI, du laboratoire PJ
de MONS . Nous lui exposons succiptement la situation et le prions d'
effectuer immediatement des recherches aux fins de retrouver traces
de ces deux tirs en 1983 , soit entre le 25 mai et le 30 juillet.
Aucune trace de ces tirs n'est retrouvee sur base du registre d'
inscription existant dans le service.
Nous exposons alors la situation de maniere plus precise et arrive
a la conclusion qu'une confrontation s'avee<»rerait utile. Nous insis-
tons cependant au—pres du responsable du laboratoire PJ, nous le
prions dfeffectuer des recherches plus appro^ondies sur base des
^judications nous fournies par CHOQUET . Ce responsable nous promet
de nous recontacter le jour meme.
Nous, premier verbalisant, rejoignons la salle d'audition dans
laquelle se trouvent le second verbalisant et CHOQUET.
Deuxieme suite au P.-V. n* du -/S/a///%' de la CBW JUMET
A 11.15 Hrs, nous premier verbalisant, sommes contactes par
Mr MULLER , chef du laboratoire de la PJ de HONS . Ce re^ponsable
nous sigrAe qu'il a ete mis au courant de l'objet de notre
requete et que, suite a. ses recherches, il vient de retrouver
une enveloppe pous5iereuse dans laquelle se trouventune balle et
une douille chromee. II nous donne les precisions suivantes:
- sur l'enveloppe, figurent les mentions: " vols avec DRAMAIX J-L
5STI5VENART J-C 16 05 45. STURM RUGOBR et Co . Inc. SOUTH-.
PORT CONN. USA. 58 Special. RUGGER POLICE SERVICE SIX R 153 -
2696.
- au sujet de la douille: eile est percutee et de teinte chromee;
sur son culot, on peut lire: W-SUPER-W 38 Spl + P.
MESURSS PRISES - SUSPENSION D'AUDITION
Nous, premier verbalisant prenons conge de Mr MULLER et rejoignon.'
le second verbalisant. Apres avoir fait sortir CHOOU5T de la salle
d'audition, nous relatons au second verbalisant les renseignements
nouvellement recoAllis. De commun accord, nous decidons de suspendre
provisoirement l'audition de CHC3UET etdd'attendre l'arrivee a la
C3W JUMET de Mr le Juge d'Instruction LACROIX .
Celui-ci arrive a 11.20 Hrs, nous lui exposons la situation . II
nous charge d'envoyer, sans tarder, une equipe mixte (PJ-Gd) au labo
de la PJ de MONS , afin de recu<illir les pieces a conviction et les
auditions utiles.
Nous premier verbalisant invitons immediatement Mr le Commissaire
Principal FA3R0T et 3* 1er Karechal des logis DAIX a se rendre a MONS,
aux fins de remplir les devoirs prescrits verbalement par le magis¬
tral.
Nous exposons succintement la situation a CHOOUET et lui signifion
que son audition est suspendue. Nous 1'invitons a se representer le
lendemain, 12 fevrier 88, pour continuation des devoirs.
RENSEIGNEMENTS
gl Le 11 fevrier 88, a 15;50Hrs, 1'equipe mixte PJ-Gd est de
retour a la CBW JUMET . Ces enqueteurs sont en possession d'une
enveloppe portant diverses inscriptions, ainsi que d'une douille
chromee et d'une balle.
3 c\
Troisieme suite au P.-V* n* £-/ 2^4 du t// de la CBW JUMET
Les divers devoirs auxquels cesenqueteurs ont procede font 1(
objet des P.V. n* 21225, 21226 , 21227- CBW JUMET du 11 Fev 88„
SUITE D'AUDITION
Le 12 fevrier 1988, a 0900 Hrs, nous reprenons l’audition de
CHOQUET , Cette audition sera suivie, a 1145 Hrs, par celle de
BEDUWE '
Ces deux auditions sont jointes en annexeo
RENSEIGNEMENTS
Nous avons constate que dans le paragraphe premier de l'ordonnanc
de Monsieur le conseiller a la cour d'appel VERREECKE il est fait
mention de la date du 17 juilet a propos du requisitoire de Mr
KESTELOOT . Or, il faut noter que le requisitoire en question est
lui date du 19 _.
Cl -JOINT
Annexe 1: Audition du Chef CHOQUET du 11/02
Annexe 2: " ” ” " 12/02
Annexe 3: " " IChef BEDUWE du 12/02
Annexe 4: Chronologie des evenements
Annexe 5: Copie PV audition de CHOQUET mar Mr le juge SCHLICKER
(E 22 i - 44 a )
FEUILLE D’AUDITION
i e-
Annexe n° ..au
P.-V. n° . du ..-tCSj/fiSj/SX...
de la brigade de Gendarmerie
. <£../$...T. ..
Le...J.1...fe.vxi.?.r.. 88 . i 1.0.*30.. heures, a6t6entendu parmoi/nous verbalisateur(s) :
IDENTITY :
Nom et prdnom : . CH03UET Daniel«...RaQUl..Lfiuis.
Lieu et date de naissance :...*novembre. 3.6. .a. ATH .
Profession : . Gendarmerie.. Etat civil : ....M.
Adresse : Rue. des.chauffours,.7.6. 735 .O SAIMT^HISLAIN .
Pourmilitaires : Gradeefnumirodematricule : MarechaJ,..des.log.is...chef.
Unit* : .BSR ATH.
qui a d*clar* :
DECLARATION :
Je desire m 1 exprimer en franqais et fais choix de cette langue
en justice.
Vous m'interrogez sur les circonstances dais lesquelles j'ai
requ l'arme HUGER ainsi que sur le cheminement de cette arme
jusqu'a son depot au greffe.
J'ai requ des mains de mon collegue BSDUWE le RUGER, fin juin
83 , juste avant son long conge. (NdR: Le Chef BSDUWE est parti
en long conge le 4 juillet.) J'ai ensuite range cette arme dans
mon armoire, dans mon bureaa. Au moment ou il me remet l'arme,
3EDUV/E me dit que vu les renseignements qui me provenaient de
30UAROUDJ , je tire mon plan avec cette arme et que je vois le pro-
bleme sur BRUXELLES . (NdR: Les circonstances dans lesquelles CHOQUET
rencontre 30UAR0UDJ sont relatees notamment dans le proces-verbal
d'audition redige par Mr le Juge d4inst±uction LACROIX le 13 juillet
87 , farde E 22 i,piece 44a) L'arme reste quelques jours dans mon
armoire, le temps de faire des recherches pour determiner quand et
ou elle aurait pu servir. Dans les BCS, je decouvre les faits de HAL
Je prends alors contact avec la BSR locale, j'apprends les liaisons
probables avec les faits de GENVAL et de HAL . J'explique a mes col-
legues que j'ai ete informe qu'une bande de chez nous envisageait de
commettre des coups dans 1 'agglomeration bruxelloise. , et qu'un
RUGER avait ete trouve sur un membre de cette bande, et que je souhai
tais une expertise ecentuelle. HAL me donna les caracteristiques de
la balle,soit le nombre de rayures, et sijelles etaient droitieres ou
gaucheres. Pour ne pas acheminer l'arme inutilement a BRUXELLES,
03117 - Iraprinxric da Forca imta • 150.000 a. (N* Ml) Cu. *14 Dtp)
lere suite a l'Annexe n*i. au PV rf
du
chez l'expert, je prends l'initiative de solliciter la PJ de
HONS pour effectuer un ou deux tirs. Je ne sais plus a qui j'
ai demande a la PJ; c'etait un apres-midi de la mi-juillet.
Etaient presents sur place, un membre du labo PJ, moi-merae
une tierce personne, que je ne connais pas, est arrivee ulterieure
ment.
Apres lecture persiste e
- A 11. 5 O, nous si/pendons 1'audition de Mr CHOOUET , pour les
raisons evoquees ci-dess us .-
FEUILLE D’AUDITION
V
DECLARATION
Annexe n° .. . I . .au
P.-V. n° . -
dc la brigade de Gendarmerie
C-eLlule • -BW. • -a • JBM-ET- .
Le ..12..feuEier....88. A 0900... heures, a dt6 entendu par R^ej/nous verbalisateur(s) :
IDENTITY :
Nometprinom : ■. CH.Q^UET. ,..Daniel^.,RaouI^Louis.
Lieu et date denaissance : ATH, »Me..ll..nQyembre..56.
Profession iSousrQf£icier...da.. 1 Sendar.mar.i<£tat civil :.>1.
Adresse :Rue.. des . chauffours*. .79.7.35Q. St^GHISLAIN .
Pour militaires : Gradeebnum£ro dematricule : .Mareqbal..des..lc>gis..Che.£.
Unit6 : .BSR.. ATH .
*
qui a d£clar£ :...
Je desire ra'exprimer en franqais et fais choix de cette langue en
justice.
Je vous disais done me trouver au laboratoire de la PJ. La, en
L
possession de balle txree, avec l'aide du membre du labo j'ai
pu determiner que les caracteristiques de cette balled correspon-
■ 'Lb
daient avec donnees qui m'avaient ete fournies par la BSR de HAL .
Les munitions qui accompagnaient l'arme etaient de type different.
II y avait des tetesde balle de couleur cuivree et argentee. Si je
me souviens bien les deux munitions tirees a la PJ etaient de type
argente; elles provenaient des munitions qui m'avaient ete remises
avec l'arme. Concernant le type de douilles, il y en avaient egalement
des cuivrees et des chromees. Je crois que les deux cartouches tirees
au labo etaient de type douille chromee.
Apres avoir effectue les tirs, le membre de la PJ m'a remis une
douille et une balle tandis qu'il gardait 1'autre douille et la balle,
il a mis ces deux elements balistiques dans une enveloppe, sur laquelle
il a inscrit les caracteristiques de l'arme ainsi que le proprietaire
en 1'occurrence ESTIEVENART J ean-Claude.
Je crois que e'est le lendemain que j'ai repris contact avec la
BSR de HAL. Je les ai informe des resulats. J'ai redige un Proces-
Verbal avec lequel je me suis rendu chez un magistrat au Parquet de
MOflte .( IldR: Il s’agit du P.-V. n* 1676 du 20 Juillet 83 BSR HONS .)
Vous me faites remarque que le P.-V. 1676 estdate rfu 20 alors que
le requisitoire de Mr KESTELOOT est lui date du 19« Je vous reponds que
j'ai du commettre une erreur de date.
031)7 ■ ImprinKrie d a Foroa im*a ■ 130.000 a. (N - 14119 Cu. 914 Dtp)
^ t* si****- ^ **
C./3U* t* f 7*
T/i c ‘ / ^TTrU***-
l ©i* ^l/-*' J-SS46 e^ ■V'TZui'?
il
(NdR: II s’agit du requisitoire de Mr KESTELOOT du 19 Juillet
83; dossier 126/83.)
Au Parquet de MONS, je n'ai pas eu la commission raogatoire,
j*ignore le nom du magistrat mais il s'agissait du magistrat de
service. II motive sa’decision par le fait qu'il ne possede aucun
dossier dans son arrondissement et qu'il souhaite que ce soit le
magistrat charge de 1'instruction des faits qui se charge des
demandes d'expertises.
J'ai alors pris contact avec la B 3 R de HAL afin qu'ils informent
le juge de ces elements. Je me suis alors rendu chez Mr MAHIES , en
compagnie de la 3 SR de HAL . Mr MAHIEU etant absent, c'Ast Mr
KESTELOOT qui a redige le requisitoire. Comme j'avais emmene avec
moi l'arme et les munitions ainsi que la douille et la balle de
reference, je me suis rendu ensuite,accompagne de la 3 SR d e HAL ,
au domicile de 1 'expert DSRY .
L 1 expert a effectue plusieurs tirs, c'est-a-dire qu'il satire
avec des munitions que je lui avaisnremises en 1'occurrence, celles
qui accompagnaient l'arme, ainsi qu'avec des munitions lui appartenant.
Apres les tirs, 1 'expert me remet l'arme et le reste des munitions,
je ne saurais vous dire combien.(NdR: Hous faisons remarquer a l'interes-
se que dans son P.-V. 2803 du 9 Decembre 83 il mentionne qu'il depose
9 . balles avec le RUGER, ce qui^declare-t-il^doit correspondre au nombre
de balles reques de Mr DSRY .
Je garde l'arme jusqui* a la mi-aout soit lors de mon depart en grand
conge. Je remets a ce moment l'arme a BEDUWE avec les munitions. Je lui
ai explique les demarches que j'avais effectuees.
Dans le courant du mois de septembre, j'ai repris plusieurs fois
contact avec Mr DERY. Ce dernier me disait toujours qu'il n'avait pas
eu le temps d'effectuer 1'expertise.
Dans le courant du mois d'octobre, a une date que je ne sais plus
preciser, j'ai ete convoque a BRUXELLES a une reunion ou j'ai appris
que l'arme avait servi pour l'un des faits, mais je nesais plus lequel.
A pertir de ce moment, plusieurs services de police sont venus
a la BSR de MONS , ils ont eu l'arme en main, on l'a emporte, elle a
beaucoup circule jusqu'au 9 decembre, moment ou je l'ai deposee au
J / 'orrrU~>. PU 2+S44 S&* S-' S’?
<s S3 Is - 7 <ss> ss
greffe.
(NdR: Mr DERY date son rapport balistique du 10.10.83; (13»9i2))
A pres lecture persiste et signe sur le pres;
Annexe
4ft
4 au 21244 de la cbw JUM5T du 11 fevrier 88
CHRONCLCGIE DES EVENEMENTS ENTRE LE MOMENT DE LA
REMISE DE L'ARME A LA GENDARMERIE DE COLFONTAINE
ET_LA DECI3ION_DE L'EXPERT.
1. REMISE DE L'ARME - RECUERCHE DE LA PROVENANCE
Cette chronolbgie est relatee dabs le P.-V. n* 20675/87
de la C3W JUMET . (E 22i-47c) en voici la synthese:
- 25 mai 83: FRICK Ghislaine depose le RUGGER a la
brigadd de COLFONTAINE .
- 26 mai 83: La BSR de MONS , en 1'occurrence le 1 Chef
3EDUWE et le 1MDL VIJNS se presentent a la brigade de
COLFONTAINE .
, " L 'arme reste a la brigade de COLFONTAINE .
En effet ce/2'est pas le 26 que 3EDUV/E repart avec l'arme
comme la lecture de son PV 2758 du 15 Dec 83 le laisse croire,
mais il revient la chercher plus tard. (P.-V. 21244 du 11
fev 88 CBW annexe 6 premiere suite)
2. RECHSRCHES A LA BSR DE MONS
- date X a debut juillet 83
/ Le 1 Chef 3EDUWE garde l'arme dans son bureau pendant qu'il
effectue une enquete pour determiner si l'arme a servi.
Cette periode est exagerement longue, cela est du a une
negligence de cet enqueteur.
- debut_juillet 83_au 19 juillet 83
Date du requisitoire de Mr KESTELOOT aux fins d'expertise de
1'arme.
- 20 juillet 83
. Date du P.-V. -1676 du Chef CHOOUET . P.-V. redige pour
solliciter une expertise balistique via le Parquet de MONS
Rrci: Le Chef CROQUET reconnait qu'il a commis une
erreur de date. Le P.-V. devrait etre date d'avant
le 19* - Premier anachronisme.
• Date du P.—V. 2325 du Chef CHOQUET. P.—V. redige pour
Premiere suite a 1'annexe
3oi
4 au PV 21244 de la CBW JUMET, du 11 fev 88
informer le magistrat de sa visite a la BSR de HAL et
de I'obtention du requisitoire.
i - 23 juillet 83
—-— - — - « -
Date a la quelle le Chef CHCOUST declare s'etre rendu chez Mr
DERY avec le RUGGER . Cette date est mentionnee dans le P.-V.
2325 du 20 juillet. Deuxieme anachronisme. (1,18,2)
Rm : Ces anachronisme; sont dus a la negligence du
redacteur qui, lorsqu'il fut informe des resultats
de 1'expertise, s'est rendu compte de 1'importance
des demarches qu'il avait effectuees et qu'il
n 1 avait,jusqu'a lors,pas consignees dans un ?V.
En redigeant a posteriori et dans la precipitation
il a confondu les dates. Ce pV est d'ailleurs trans
mis le 26 octobre.
- 23 juillet a mi-octobre 83
Mr DERY dispose des elements balistiques lui fournis par
CHOOUET . Dans son audition, par Mr le Juge SCHLICKER ,( 3,^2,7 )
Mr DERY explique le retard suite a un mauvais classement au
greffe de BRUXELLES .
- mi-octobre 83
Mr DERY communique a Mr WEZEL les resultats de son expertise.
**************
WRONLifSX;.«:V • •
•wioC'ti ou
PRO
JUSTITIA
Ce jourd’hui
onze favrier
quatre-vingt-huit
mil neuf cent
,4 1510 heures;
Nous soussignd(s)
en residence a
MIGNOLET Claude, IMdl
L E G R 0 S Roberto, Ifldl de gendarmerie,
C.B.U - 31) MET revetu(s)
en tenue civile, (1)
—■— Faisant suite au proces-verbal mieux rappele au
recto du present, certifions avoir procede a l’audi-
-tion du nomme AMORY Christian, detenu, deja identifie-
Lequel nous declare:
- n g e desire m'exprimer en langue frangaise.
- ” La lettre datee du 15 novembre 198?'dont vous
m'exhibez photocopie, a bien ete redigae par mss soins
a l'attention du Commissaire de la Police de Mons en
uue de solliciter 1'acquisition d'une arms a feu de
de fense.
- " En fait, il s'agissait de l'achat eventuel d’un
revolver 357 Magnum en Stainless dont je ne me rappel-
le plus la marque et dont-le Chef VACHAUDEZ de la BSR
de Mons desirait se dabarasser pour une somme de douze
mille francs. Cette arme devait etre livree avec ses
accessoires (gaine, cartouches,...).
-ii i_g march^a ete conclu. C'est moi qui devait
acheter cette arms, d'ou la demands d’acquis it ion.
-ii 3'ai regu l'accord du Commissaire de Police de
Mons mais, comme mes ennuis ont commence, j'ai abandon-
-ne ce projet d'achat.
- » 3e desirais acheter cette arme dans le but de
debuter une collection sans plus. 11
DECLARATION :
L
FEUILLE D’AUDITION ij
Annexe n°__.au
P.-V. n° . du.. 1 .^....?eyri_er.88
de la brigade de Gendarmerie
Cellule BW a JUMET
Le... .1.2,. Fi.y.r.le.r.... .8.8.. 4 1 1 „k5. heures, a &1& entendu par rm?*/ nous verbalisateur(s):
IDENTITfi :
Nometpr6nom : ..BEDUV/E....Eierr.e,.Ghislain.
Lieu et date de naissance :HONS*...le.2.3..octobr.e.. 154.5.
Profession : .....Gendarme. Etat civil :. J Ge.par.e...da.i'ait.
Adresse : 110NS,...Grand..route,...22/H2.
Pour militaires : Grade eVnumdro de matricule :.1..MD.L..C.HEF..
Unit6 :.dSR.MQN.S.
— t
qui a d6clar6 :...
Je desire m'exprimer en franqais et fait choix de cette langue
en justice.
Vous m'interpellez a propos des conditions dans lesquelles le HUGER
153-26696 appartenant a ESTISVENART Jean-Claude fut remis a la BSR de
MONS .
Je ne saurais plus preciser si c'est raoi personnellement qui ai
requ une communication telephonique de la Brigade de COLFONTAINE , me
demandant de me rendre chez eux ou bien si c'est mon chef de service
l'adjudant Chef MANISE actuellement retraite, qui m'a envpye sur place.
Je me suis rendu a la Brigade avec mon collegue V/IJNS . (NdR: Nous
faisons remarquer a l'interesse que sa visite a la brigade est reprise
au cahier de service de son unite a la date du 26 . dans 1'apres-midi.)
Mon premier contact a la brigade est avec le gendarme BOURLARD
qui venait de decouvrir la provenance de l'arme, a savoir l'armurie
BLARIAU q COLFQNTAINE . BOURLARD m'explique que FRICK Ghislaine est
venue la veille apporter cette arme a la demande Jjsianne DEBRUYN
qui souhaitait que l'arme soit remise a la BS3. Je pense que si elle
a emis ce souhait c'est parce qu'a son point de vue les enquete un p&u
plus importantes son z confiees a ce service. Si je me souviens bien , c'
est egalement ce jour la que j'ai requ deux plaques d'immatriculation
de voiture avec des n* differents, et qui emanaient egalement de
DEBRUYN , qui les avait pris dans la voiture du couple. Selon moi elle
venai^de subir a nouveau des coups de son mari, et par vengeance elle
voulait le faire tomber.
Lorsque je l'ai rencontree ce jour -la, soit le 26 a la brigade ou
03U7 • Iraprirocrie Foret* - 150.000 ex. (N* I421f C*i. 914 Dcp)
.ft ' £i(t £&- S'''?* u
3k
C^/2 ~V/ -f u t* £7
elle s’etait rendue pour deposer plainte ou etre entendue dans une
affaire familillale, j'ai eu une conversation avec elle.
Je lui ai explique que si je n'avais pas un peu plus d'elements
sur cette arme je pouvais di£ficilement trouver des elements a
charge de son mari, mis a part la detention illegale. J'avais le
sentiment qu'elle voulait nous faire passer un message, mais elle
ne voulait pas en dire plus. Elle m'a fait une reflexion de ce genre:
"T'a l'arme, maintenant tire ton plan avec."
Je quitte ensuite la brigade sans 1'cLrme car BOURLARD m'avait
demande de la garder pour pouvoir terminer ses P.-V. Dan am premier
temps, je ne voyaifr pas,dans la region,quel fait aurait pu etre
commis p l'aide de cette arme.
Je suis revenu un jour ou deux plus t<t&d a la brigade prendre
possession de l'arme,des munitions et des plaques. Je saurais plus
etre precis quant au jour. Je ne saurais plus dire non plus combien
de cartouches accompagnaient l'anme; cela doit etre de l'ordre d'une
bonne dizaine..
Lorque je rentre a la BSR, je mets l'arme et les munitions ainsi
que les deux plaques dans mon bureau. Je ne peuX donner d'explications
quant a l'aspect exterieur des cartouches.
J'effectue des recherches sur base des plaques d'immatriculation
Je decouvre que ces plaques ont ete volees a ENGHIEET, or les casinos
de cet endroit avaient ete victime de HIE. Comme ESTIEVSANRT est
un joueur, je pensais pouvoir faire un rapprochement, mais aucun
element balistique n'avait ete trouve sur place. Ces recherches n'
aboutissent pas. Je garde toujours l'arme car CHOQUET m'avait dit
qu'il travaillait sur une bande,du cote de QUAREGNON ,susceptible de
commettre ou de preparer des H.U. II m'avait cite certains noms
cad GUCHEZ , E5TIEVENART , VITTORIO , BOUAROUDJ , a part les deux pre¬
miers, ces noms ne me disaient rien a l'epoque. L'arme est done restee
dans mo£ bureau pendant quel^ues jours et lorsque je part en conge, je
lui remet l'arme dans le but de continuer ses recherches. En lui remet'
tant l'arme, je lui avais dit que si ses recherches etaient positives
il^^evait passer par le substitut de MONS pour demander une expertise.
Lorsque je rentre de conge, (NdR: cad ie 26 juillet) je m'informe
de la situation de l'arme, aupres de CHOQUET , il me dit quft il s'est
renseigne au parquet de MONS pour faire executer une expertise suite
aux renseignements qu'il avait eu. Selon ses dires, le magistrat
/>U r' <2+ 06* *~/*i/*Y
is ~^c*y» £ r ~ t '\ 3 i-
lui avait dit de deposer l'arme et de rediger P.V. pour detention
illegale, a charge d' 5STISVSNART et de cession illegale a charge
de COOT.
Q. Affirrnez-vous n'avoir eu connaissance d'aucune tractation, ayant
trait a la remise de l'arme de la part de D2BRUYNE et un membre de
la B3R MONS; vous-meme n'ayant jamais use d'un stratageme quelqu'il
soit pour entrer en possession de l'arme sachant qu'elle avait
servi?
R. Je l'affirme absolument.
Apres lecture persiste et signe sur le present.
/ S POLICE JUD1CIAIRE
pres le
Parquet du Procureur
du Roi
de I'arrondissement
de CHARLEROI
Indicateur N°
Section :-C. B. U
Transmis 4 Monsieur le Huge d'instruction LACROIX
ANNEXE
Proc6s-verbal aud
Suite au P.V. N°
du (s)
de la police de
Suite aux devoirs presents par
le 3.1 LACROIE
Bureau :
Apostille :
Dossier: 42/87
du
a charge de
PRO JUSTITIA
L'an mil neuf cent quatre-vingt-huit , le onze
du mois d e f' eurier , £ 1 11 Oheures.
Nous, FICHEFET Louis,
Agent-inspecteur principal de Ire classe, Officier de Police judiciaire auxiliaire
de M. le Procureur du Roi de .,. .commissionne 4 cette
In connus
du chef de 1
Neurtres pour facili-
ter le vol.
sur plainte de
Divers
OBJET :
Audition Af'IORY Chris¬
tian .
teulllet
c
qualite par M. le Procureur General pres la Cour d'Appel de .HOWS.
par decision du 9.9. en vertu de I'art. 1 del'arrete-
loi du lerfdvrier 1947 assi ste de f'UGNQLET Claude et LEGR05
Roberto, sous-officiers de gendarmerie.
Entendons le nomme Af'IORY Christian-Detenu-Deja iden-
tifie - Lequel nous declare:
-" 3e desire ,m'exprimer en langue frangaise.
- " Uous m 1 interpellez au sujet des connaissances qu
je pourrais avoir sur les mouvements de 1'extreme-droi
te. 3e vous dirai d’emblee connaitre relativement peu
de choses dans ce domaine car je n'ai jamais frequente
ce milieu. Oe les considere d'ailleurs comme des "illu
mines" et personnellement, je suis apolitique. Quoi
qu'il.en soit, durant ma carriere a la Gendarmerie,j'
ai pu me faire une certaine idee de ces gens la et me
rendre compte qu'ils avaient de plus en plus d'adeptes
.a un tel point qu'ils representaient une menace.
- " Ousqu'en 74/75, je ne connaissais absolument
rien des mouvements extiemistes. Peiit a .petit, alors
qua je me trouvais a l'ESI a Bruxelles, j'ai entendu
narler des colleques du laxisme des autoritos et de
c ..
la justice en general. II faut dire qu'au sein de l'ESI, ^ . ».
nombreux sont ceux qui souhaifeent une repression beaucoup
plus dure.
- " Un beau jour, alors qua jb faisais toujours partie de
cet escadron, un certain Jean CALMETTE . dit "le Marseillais"
est venu donner des cours de Karate et, en l'entendant parlBr,
je me suis rendu compte qu'il s’agissait d'un "illumine", com-
pletement fou, developpant des idees racistes' ne pensant qu’a
faire mal. II n’est pas rests tres longtemps a l’ESI et je
crois meme qile la (jajorite des membres de l’Escadron dosiraient
son depart.
- " Alors que je me trouuais, en 1977, a la BSR de Bruxelles,
j’ai fait la connaissance de BOUHOU CHE Madani comme je vous 1*
ai deja declare. Nous sommes deuenus de bons amis. Sans etre
pour autant etissi demonstratif que CALMETTE , BOUHOU CHE semblait
partager largement ses idees de droite. Nous avions ensemble un
point de divergence, a savoir que BOUHOUCHE ne pouvait supporter
les etrangers et que, pour moi, il s’agissait d’individus comme
les autres. C’est ce sujet qui nous divisait d’ailleurs le plus.
C’est peut etre aussi la raison pour laquelle BOUHOU CHE ne s’est
pas plus confie a moi et que je suis reste dans 1’ignorance de
ses connaissances dans les milieux de l’extreme droite.
- " En 1980, j’ai ete attache a la BSR de Mons et^un ou deux
ans plus tard, j’ai fait la connaissance d’un nomme PINELLA Ouan
qui av/ait des idees gauchistes et- qui, malgre cela, etait un ami
de CALMETTE etant donne notamment qu’ils faisaient du karate en-
--- r .
semble. En jouant avec leurs oppositions politiques, il m'a ete
possible d’obtenir de PIN ELLA certains renseignements concernant
CALMETTE.
- " C'est ainsi qu’ils aveient fonde tous deux une societe a
Bruxelles, soit la "Uackenut" qui s’occupait de la protection de
biens et de personnes. CALMETTE s'occupait surtout de la protec¬
tion des personnalites etrangeres de droite qui venaient en Bel¬
gique.et de leur accueil. O’ai egalement appris qu’il possedait
des fichiers sur differentes personnalites beiges, lesquelles
etaient photographiees.
- " Selon les dires de PINELLA , CALMETTE s’arrangeait pour que
certains hormties pilitiques soient mis en situation scabreuse afin
d'exercer sur ei^ ulterieurement des pressions pouvant etre utili-
sees. Par la meme occasion, j'ai appris que des surveillances et 'j
filatures avaient ete. exercees sur ces personnalites du Hondo po¬
litique. ' w /
-" J’ai eu le'sentiment que CALMETTE etait bien soutenu par 1’
\J/
<r .
■\L
?!
clCE JUDICIAIRE
pres le
Parquet du Procureur
du Roi
de I'armndissement
. .effimfai
d^ier
“foulilCt
Suite P.V. N°
N* I 7 (iuMo) ( 31 . JM)
organisation dont il Faisait partie et qu'il jouai
un drole de jeu.
- " Plus tard, comme j'etais toujours reste en
contact avec BOUHQUCHE , je lui ai fait part de ma
deception quant aux activites que j'accomplissais
a la Gendarmerie. Je lui ai dit que je desirais uo
du pays. II m'a alors retorque que je pouuais me
rendre en Afrique du sud, qu'il etait possible de
gagner 150.000 francs mensuellement si on n'avait
pas peur de "cogner sur du noir". II m'a appris qui
celui* qui recrutait n'etait autre que Jean CALFiETT
Je lui ai dit que j'avais connu CALHETTE a l'ESI
et il m'a rappele qu'en 74, c'etait le Colonel
PI A JERU 5 qui await introduit l'interesse a l'ESI
car ils se connaissaient bien.
- " Etant donne que l'enquete concernant les
tueries du Brabant semble actusllement s'orienter
wars 1'extreme-droite, je ne tiens pas a wous en
dire davantage car 1'Adjudant-Chef GO FFIN ON de la
BSR de Bruxelles e&t deja bien auance dans l'enque¬
te et je ne tiens pas a ce que les informations qui
je pourrais uous communiquer puissent eventuellemer
le deservir.
-- " En ce qui me concerne, je lui fail entieremer
confiance et je crois que c'est lui qui est le plus
a meme d'exploiter les renseignements que je pour-
I j Grcttwr - M. S^RAUMARD
Cejourd’hui treize faurier
quatre-vingt-hpit
mil neuf cent
. i 15,30 heures;
Nous soussigne(s) C'l I GM'OL ET Claude, I Ndl
L EGR 0 5 Roberto, If'ldl de gendarmerie.
en residence a
CBU □Ur-ET revgtu(s) JMUWoUlW
en tenue civile, (1)
- Faisant suite s notre procas-varbal mieux rap-
pole an recto du present, cortiFions avoir procddo
a l'audition du nomme:
ft M 0 R Y , Christian,
Detenu,
deja identifie -
Qui nous declare:.
- " Je desire m'exprimer en langue frangaise.
- " En compulsant avec vous le carnet de rensei-
gnements inventorie dans la caisse II sous le numero
198, je tiens a vous donner certaines precisions au
sujets d'elements notes, a la page 53 et que vous n'
avez pas releves.
- " Comme il apparaitra ou qu'il apparait deja
que j'ai tente- de suivre l'evolution du projet de
-rackett sur les grands magasins, en vue de l'enrayer
et d'aider la justice, je me suis rendu compte en
avril 1984 que ce projet prenait tout doucement la
voie de- la realisation. En effet, lorsqufeaj'ai aban-
• donne ce projet apres le vol du dinky a Knokke, je
vous ai cite plusieurs points qui etaient encore a
resoudre avant d'arrivnr a la finalite de cette nn—
treprise.
- n Parmi ces divors points, il on otait un qui
consistait a s'approprier des explosifs. Lors d'une
conversation et de divers entretiens, j'ai appris
qu'il avait ete tente de commettre un vol qualifie
a Namur, dans une carriere pour obtenir les explosif
Ces fa its s'etaient passes la nuit du 06 au 07 avril
1984. Les auteurs s'etaient alimentes en electricite
en se raccordan-t sur 1 1 installation eclairant les
lieux et ils avaien^ a l'aide de machines, reussi
a fracturer la premiere porte donnant acces aux ex¬
plosifs. J'ai d'ailieurs appris que cela avait're-
presente un certain danger car explosifs et detona-
teurs se trouvaient meles ensemble au detriment des
regies elementaires de securite. A la meme epoque
l'enlevement des explosifs et des detonateurs n'a jyy
EiiiQJi la, mention InullK
CBU DUMET
IERE SUITE AU P \I '
DU 13 FEVRIER 88
6ft-
ete avorte que par l'arrivee fortuite d'un service de gendar¬
merie.
- " Comme vous pouuez le remarquer, ces renseignements
ne font l'objet sur ce feuillet que d'un resume de huit mots
et de quatre chiffres, soit "Bob - nuit du 06 au 07/04/84 a
Namur dans carriere". Oe crois qu'en notant des renseignements
pareils dans man carnet, atteste que je suiuais l'evolution
de toute cette affaire et que j'etais bien decide a resoudre
mon cas de conscience*qui m'obsedait, soit le uol du bateau
a*Knokke.
- " Bien sur, ce vol, j'ai accepte de le commettre mais a
l'epoque, je ne vo^is pas d'autres solutions et je ne voulais
pas que ce vol tourne eventuellement en tragedie, j'ai tou-
joura rlnairn protrigor In vio nn prinritn.
-ti j'ai appris cos ronseiqnomonts au cnurs de mos rochnr-
ches. Si vous avez des doutes quant a ma participation cven-
tuelle a cette tentative de vol, je ne vous en aurais pas par-
le car vous n'aviez meme pas remarque cette annotation. De
toute fagon, vous n'auriez pu reussir a 1'interpreter. Si
je vous fourni les explications aujourd'hui, c'est bien pour
vous demontBBr ma bonne foi ainsi que vous prouver que j'ai
toujours tente de connaitre la verite afin d'aider la justice
car je crois pouvoir vous affirmer que je suis viceralement
honnete.
- " A votre question, je vous repondrai qu'en notant dans
mon carnet le.prenom "Bob" en regard des renseignements rela-
tifs a cette tentative de vol, je pensais a BEYER tout en
faisant une relation entre le projet de racket et l'emploi'
d'explosifs. De n'ai cependant aucune preuve formelle pour
affirmer que BEYER est l'un des auteurs de cette tentative.
- " De tiens a vous apporter la precision suivante:
-it Toujours selon les renseignements que j'ai obtenus,
les auteurs du vol ont employes un vehicule de marque Renault
18 type break. Ce type de vehicule etait employe pour emmener
les explosifs et les auteurs se seraient inquietas de savoir
3i Ins rjnndnrmr)3 lr>3 nynnt mia nn fuitn cnttn nuit In nvninnt
remarquo la presence dudit vehiculn sur le3 lieux.
et dernier
feuillet
- " De suis conscient que cette information peut vous ai¬
der grandement dans votre enquete. 8ien sur, je suis aussi
conscient qu'felle peut me deservir mais je vous signale qu'
elle aurait pu Tester sous silence et ne jamais etre remar—
quee. Encore une fois, dans toute cette affaire, j'ai voulu
faire "cavalier seul", afin de pouvoir obtenir dans toutes
ces affaires, un resultat eclatant qui aurait sans nul doute
fait passer dans l’ombre ma participation au vol a Knokke. "
Lecture faite,
cl.
Pour copic ccrtifiee conforme
Lo Gretlier - M. ST RAUL
tone sur le present -
Dont acte,
ARRONDISSEMENT Ur CHARLEROI
PARQUET DU PfiOCUiTEUR OU DOl
POP ~ C.B.W-C45
UUj
PRO
JUSTITIA
Ce jourd’hui troizo Fourisr
mil ncuf cent
quatre-vingt-hnit
, & 15,30 heures;
Nous soussigne(s)
en residence a
MIGNOLCT Claude, IMdl
*
L ECR05 Roberto, IMdl de gendarmerie,
C.B.U DUMET
en tenue civile, (1)
- Faisant suite a notre procras-verba1 mieux rappe-
le au recto du present, por’tons les renseignements sui
wants a la connaissance dB Monsieur le Duge d'instruc¬
tion LACROIX:
-Alors que AM0RY Christian compulsait en notre
presence un de ses carnets de renseignements, en 1*
occurence celui portant le numero 198 repertorie dans
la caisse II en uue de nous fournirles diverses expli
cations que nous sollicitions', l'interesse a tenu a s'
expliquer sur quelques annotations figurant a la page
63 et qui paraissent avoir e chappe a notre attention
lors de notre lecture.
-—- Lo fouillet n° 63 on question a ntrl photncopiu o t
est annexe au present.
- L’audition de AMORY Christian relative a ces in¬
dications manuscrites fait l'objet d’un proces-verbal
distinct -joint au present.
- RENSEIGNEMENTS -
—En fait, ces annotations se resument a peu de cho¬
se, .soit: "Bob...nuit du 6 au 7/4/84 a Namur dans Car¬
rie re".
- AMORY Christian s 1 en est explique comme suit:
- Dans le cadre de ses recherches et de ses divers
contacts relatifs au projet de racket sur les grands
magasins GB emis par Madani 80UH0UCHE quant a utiliser
-des explosifs pour causer des dommages, AMORY Christiar
a appris qu'une tentative de vol d'explosifs avait ete
perpetree dans une carriere de Namur dans le courant de
la nuit du 06 au 07 avril 1984.
—”— Comme il sui.vait l'evolution de ce projet de tres
pres en■vue d'aider la justice, il s'est interesse a
cette affaire et en allots les renseignements en ques¬
tion dans son carnet de rensn.tenements,
AMORY a encore pu obtenir des renseignements un
peu plus precis quant a cette tentative de vol d'explo¬
sifs et c'est ainsi qu'il nous relate quo les auteurs
se sont notamment alimentes en electricite en se rac
C.B.U □URET
IERE SUITE AU PU
DU 13 FEURIER 88
cordant directement sur 1'installation existante. Une premie¬
re porte dormant acces aux explosifs at aux detonateurs avait
ate fractures inais, pour des raisons non procisaes, ils n 1 on t
pu fracturer la seconds ports. Css raisons sont neanmoins sans
doute en relation auec l'arriuee fortuite d'un service de
Gendarmerie qui aurait d'ailleurs note les caracteristiques
de certains vehicules stationnant sur les lieux.
•
- Toujours selon les renseignements qu'il a pu recueillir
£ ce sujet, flDDRV nous informs qu'un vehicule ds marque Re¬
nault 18 de type break devait servir a emporter les explosifs
derobes. Les auteurs se seraient d'ailleurs inquietes par la
suite de savoir si le service de gendarmerie avait pu remar-
quer la presence ‘d'un tel vehicule sur les lieux.
-Si AF1QRY a note sur ce feuillet le surnom de "Bob", c'
est parce qu'il a songe a Robert BEYER tout en faisant une
relation entre le projet de racket et l'emploi d'explosifs.
II affirms cependant n'avoir aucune preuve formelle pour
accuser BEYER comme etant l'un des auteurs de cette tentative
de vol.
- Nous avons fait remarquer a ft PI PRY que le fait de savoir
que les auteurs s'etaient inquietes quant au reperage even —
tuel d'un de leur vehicule par la Gendarmerie, laissait sup-
poser que lui meme avait du etre en contact avec ces indivi-
dus.
-Davant cette remarque, AIUl IY n'a pratiquoment fait aucun
commentaire mais nous a toutefois laisse sous-entenrire, hors
declaration que ceux qui avaient participe a cette tentative
de vol qualifie pourraient bien etre BOUHOUCHE, BEYER et
TCHANG .
-Enfin, A PI 0 R Y Christian nous affirme etre tout a fait
stranger a cette affaire. En effet, s'il avait reellement
quelque chose a se reprocher, il ne nous aurait pas parle
de ces annotations qui avaient echappe, il est vrai, a notre
a ttention.
Dont acte,
feuillet
'.-fey rStjflfc;'
Annoxo nu P.V. n
WO h OL-tiuJ' ^io/b
'Udu -> /? L '$u
2/14 fr ■ Ja.
jpsi [dernier
feuillet'
Ce jourd'hui treizs feurier % mil naif cent
quatre—vingt—huit ,4 14,15 heures;
Nous soussigne(s)
en residence a
MIGNOLET Claude,IMdl
LEGR05 Roberto, IPldl de gendarmerie,
C.S.U - 3LK-1ET revetu(s) <UxlpLxkhMch'hkJM
en tenue civile, (1)
-Faisant suite a notte proces-verbal nrieux rap¬
pels an recta du present, portons les renseignemonts
sulvnnt .3 n la rnnnn i r, r. an on rln Monsieur lo Duqo d •
instruction LACRDIX :
-Alors que AMORY Christian compulsait en notre
presence le carnet de renseignements n° II et le
carnet n° 197 repertories dans la caisse II en vue
de fournir les explications et precisions que nous
sollicitions, l'interesse nous a fait part qu'il de-
sirait s'expliquer sur des annotations figurant au
feuillet 8 du premier carnet et au feuillet 87 du
second carnet, annotations que nous n'avions pas re¬
levees lors de notre lecture.
- Ces annotations concernent des numeros de cartes
d'identite deliurees a des personnes repondant au
nom de HOFFMAN Franco et de WAN DEN EYMDEN Paul.
-Ces fe'uillets ont ete photocopies et sont an¬
nexes au present proces-verbal.
-L'audition de A PI DRY Christian concernant ces
renseignements fait l'objet d'un proces-verbal dis¬
tinct joint au present.
- RENSEIGNEMENTS -
- Le feuillot fl du carnet n° II reprenri lea rnn-
seignements relatifs a la carte d'identite portant
le numero AH 740915 redinee au nom de HOFFMAN Franco
ne le 12 mars 1950.
- En fait, cette carte d'identite, uierge a l'ori
gine, e.manant d'une Administration Communale neerlan
dophone, avait ete saisie parmi d'autres, lors d'une
perquisition au domicile d'un certain DEN IS Marin.
A cette epoque, AflORY Christian etait affects a la
8 SR de Bruxelles,
- BOUHOUCHE Madani, egalement gendarme au sain de
cette unite, avait signifie h AflORY qu'il etait into
ressant d'avoir de tels documents sous la main afin
de pouvoir mieux s'introduire dans le milieu.
m
C.B.U DUNET , ..o,
IERE SUITE AU PV MUf
DU 13 FEVRIER 88
- AflQRY Christian, connaissant 1 1 admiration de BOUHOUCHE
Madani pour le paupla allemand, a redige la carte d'identite
qu'il avait regue au non de HOFFMAN , avant de la placer dans
le tiroir de son bureau.
- Par la suite, une enquete a ate effectuee au sein de la
BSR de Bruxelles concernant le dotournement de ces cartes d'
identite et c'est aj.nsi qu'il a ete decide de les cacher en
un seul lot au dos de l'armoire metallique d'un bureau. Plus
tard, lorsque les evenements se sont calmes, ils sont ren-
tres en possession de ces cartes d'identite.
- Plus tard, AN PRY demandera a Robert BEYER de lui procu¬
rer une carte d'identite en vue de la remettre a flSNAOUI Mo-
hamed pour qu'il puisse se rendre en France et renouer le
contact awec le MDA.
- C'est ainsi qu'il a obtenu unn carte d'identitn de Ro-
bert BFY FR , Inquolln provenait rin 1' Admin in trntinn Cormnunnlo
do Chaumont-Cistoux, File portait In numnro AN 490 54 4 nfc
etait btablie au non de VAN DEN CYNDEN Paul, Henri, epoux de
DEPREZ Veronique, ne a Schaerbeek, le 11 janvier 1954 et
domicilie a Forest, Residence Colbert,n° 2.
-I'idee de devoir quelque chose a BEYER 1 1 indisposant,
ANGRY a decide de lui remettre, en echange, la carte d'iden¬
tite redigee au nom de HOFFMAN Franco apres en avoir .note
les indications dans un carnet de renseignements qui trainait
dans son bureau et ce, dans 1'intention d'avoir un controle
permanent sur l'usage delictueux eventuel que 1'on pourrait
en faire.
- Quant a l'autre carte d'identite, soit celle de VAN DEN
EYNDEN , Christian AN PRY l'a brulee au domicile de A 5 FI A OU I
Mohamed apres son retour de France, alors qu'il avait appris
que le pistolet G.P 9 mm transports avait ete saisi a Lille.
- A l’heure actuelle et salon ce que BEYER lui aurait dit,
AMORY estime que la carte d’identite redigee au nom de HOF¬
FMAN Franco doit se trouver en "sous-sol" (lire en terras)’
et qu'il rests done une possibility de pouvoir la retrouver,
et ce, vraisemblablement avec les armes demenagaes du box.
Dont acte
V
Ce jourd’hui treize feurier % mil neuf cent
quatre-vingt-hy it ,4 1415 heures;
Nous soussigne(s) M IGNOL ET Claude,IMdl
LCGRD5 Roberto ,‘lMdl de gendarmerie,
en residence 4 C B U - DUMET revetu(s) ddihixliMsk'kiJM
’• en tenue civile; (1)
- Faisant suite a notre proces-verbal mieux rap-
pale au recto du present, certifions avoir procede
a l'audition du nomme:
ft M PRY Christian,
Detenu
Deja identifie -
Qui nous declare:
-it g e desire m'exprimer en langue frangaise. ■
-ir fr n compulsant avec vous le carnet de rensei¬
gnements n° II de la caisse n° II en vue de repondre
a vos questions, j'ai releve certains renseignements
dont vous ne me parliez pas. Ces renseignements Fi¬
gurant en _fait au verso’ de la page 8 dudit carnet.
De tiens ©a. m 1 en expliquer:
__— u \] ous pouvez remarquer qu'il s'agit d'un nu-
mero de carte d'identite ainsi que du nom de HOFFMAN
Franco. II s'agit de la carte d'identite qui avait
ete retrouvee suite a une perquisition effectuee.au
domicile da DEN IS Marin lorsque j'etais en service a
"la BSR de Bruxelles. Cette carte d'identite, redigee
en langue neerlandaise, provenait d'un lot qui etait
destine a pouvoir travailler sous couverture et a
mieux nous introduire dans le "milieu"., De voudrais
vous relater les circonstances particulieres dans
lesquelles j'ai redige cette carte d'identite.
““ " Sachant tres bien que BQLJHDUCHE avait une cer
taine admiration pour le peuple allemand, je lui ai
fait plaisir en lui disant qu'il pouvait m'appeler
''Herr HOFFMAN'j d'ou le nom de HOFFMAN . Lorsque j'ai'
indique le prenom de Franco, je lui ai signale que
je n'etais pas tout a fait pur etant donns qu'il y
avait deja eu la un "melange". Le sommet a ete at-
teint lorsque je l^k ai dit que j'etais l’epoux de
"Ludovichi Giuseppina". De suis d'un natural moqueur
Bt je uoulais "jouer" un peu et taquiner BllUIIDUCHL .
____ M p ar i a suite, une enquete a eto effeatuee^au
sein.de la BSR de Bruxelles car on avait constate qus
plusieurs personnes avaient utilise des cartes d'inhpp
CBU OUHET
IERE SUITE AU PU
DU 13 FEVRIER 08
svl-
tite pour s'introduire.
- " Comme les cartes d'identite n'avaient pas encore quit-
tea les tiroirs de nos bureaux, BQUHOUCHE m'a dit qu'il y
auait un risque qu'ell® soibntrouvues' at Tl a tite decide de Ins
cacher immediatement et en un seul lot dans l'armoire ou plu-
tot dans le dos de l'armoire metallique du bureau. Quelques
temps plus tard, lorsque les evenements se sont calmes, nous
avons recupere chacun les documents.
i
I -V— " Par la suite, et comme uous le saver, j'ai demande a
j BEYER une carte d'identite afin qu'elle permette a A5HA0U I
\ de reprendre contact avec le HDA. Lots de ce contact, ASHA OUI
j atait present et, BEYER lui a demande ce qu'il desirait exacte-
i ment comme papier. II voulait savoir si ASHA DU I desirait une
! carte d'identite avec permis de conduire, un passeport et la
nationality de ces documents. Etant donne qu' ASHA DU I n'avait
besoin que d'une carte d'identite et qu'il n'avait pas d'exi-
gence particuliere quant a l'identite, BEYER lui a dit qu'il
lui en fooonirait une avec un nom et une date de naissance
deja imprimes et que pour son domicile, il valait mieux qu'il
soit inscrit a Bruxelles dans un imrneuble a appartements mul¬
tiples car cela ne permettait pas a la police de verifier tres
rapidement son identite.
-" Quelques temps plus tard, BEY ER m'a remis la carte d'
identite a l'attention d' ASHAOUI .
I - " tiens a vous preciser que lorsque, BEYER ,a promis a
A sr A DU I do lui fournir une carte d' i d en t i to ,v Qrru^cn 1 a coutnit
j do 1 argent mnis qu' il lui mi faisaib cndeau nn provision do
la collaboration future qu'il envisageait.
-" Afin de ne pas etre redevable a BEY ER d'une quelconque
somme d'argent, ou d'un quelconque service futur a lui rendre,
je lui ai remis la carte d'identite au nom de HOFFHAN Franco
et j'ai releve le numero de ladite carte, soit AH 740915
afin de controler l'emploi qui en serait fait ulterieurement
et me permettant d'orienter ainsi mes recherches vis a vis de
BEY ER . C'est pourquoi vous retrouvez ce numnro dans ce carnet
de renseignements.
-n jr n reponse a votre question, si j'ai note les rensei¬
gnements au sujet de cette carte d'identite dans unnaussi
vieux carnet de renseignements (annua 84-), c'est parce que
1'idee d'etre redevable a BEYER de quelque chose m'indisposait
En fouillant mon bureau, j'ai retrouve la carte d’identito d'
HOFFHAN et comme ce carnet trainait dans mes affaires, j'ai
note les renseignements a 1^'endroit..ou .g.'^ai trouve un espace.
Cela ne correspond en rien a la datevx^aTr^remis cette carte.
- " Uous me demandez la fagon dont j'ai procede pour "fal¬
sifier" cette carte d'identite.
-it g e vous precise qu'il n'y a eu aucune falsification de
ma part puisque la carte d'identito ntait viorge. Les faits
remontent a l'annoe 78 environ. Q'avais inscrit les annota¬
tions Relatives a l'identite de HOFFHAN a la machine. La date
de naissance qua j'ai mentionnee ne correspond pas a la mienne
— " Comme je vous l'ai deja declare, j'ai tente d'obtenir
le maximum de renseignements me permettant de racheter ma
UiUlilet faute tout en prenant le minimum de risques et le maximum de
renseignements pour aboutir au but que je m'etais fixe.
C B 0 DUMET
2 ERE SUITE AU PV
DU 13 FEVRIER 88
Sruf
C'est ainsi que j'ai control! la provenance et la destination
qui allait en etre faite de la carte d'identit! que BEYER m'
avait remise a destination d ' flSNAOUI .En effet, dans un premiei
temps, etant donne la venalite it Te peu de confiance que 1 1 nr
pnu nccordnr ;i A 81*1 A MU I , j'ai rnlnvn Ins nn rn c tri r i n i. I qi ms rln
cette carte H' idantit! en me proponent d' in torpol Inr 1'intern*
se au moindre doute^quant a 1'uti 1isation litigieuse do cette
carte.
S- " D'un autre cote, afin de me renseigner sur BEYER ,
j'ai varifi! la provenance de cette carte d'identite mais
rien de m'a permis de la relier a un fait quelcoqque. Comme
vous pouvez le constater, il s'agit de la carte d'identite
portant le numero AIR 490544 emanant de Chaumont-Gistoux,
arrondissement judiciaire de Nivelles, etablie au nom de
VAN DEN EYNDEM Paul, Henri, epoux de DEPREZ Ueronique, n!
a Schaerbeek, le II janvier 1954, domicilie a FOREST, Resi¬
dence Colbert,n° 2. - Toutes ces indications sont reprises
a la pace 37 du carnet dp renseiqnements n° 193' de la caisse
II.
- " A l'heure actuelle, je tiens a vous dire que ces deux
cartes d'identite ont fait jusqu'en decembre 85, l'objet d'un
contro'le minutieux de ma part quant a savoir l'utilisation
qui en etait faite. De peux vous affirmer qu'elles ne sont
apparues dans aucun fait litigieux. De tiens encore a vous
signaler que lors du dernier contact avec BEYER , apres mon
interpellation par le Duge d'instruction SCHLICKER a la date
du 24 decemhm 87, j'ai precise a BEYER que mon but unique
etait de recuperer les armes du boxe, Tl m'a dit, comme jo 1'
ai deja declare, qu'elles etaient deja enterrees et a ma
\ question de savoir ce qu'etait devenue la carte d'identite
I au nom de HO F FID AN , il m'a dit qu'elle etait en sous-sol.
D'en deduis done qu'il reste une possibilite pour que cette
carte d'identite soit retrouvee.
-ii £ n ce q U j_ concerne la carte d'identite au nom de
VAN DEN EYNDEN , je confirme que je l'ai brulee au domicile
de ASf'IQU I en sa presence.
^our 'opie cortiiie
l&^eiiiec - M. ST'
- " De crois, a l'heure actuelle, vous avoir dit toute
la verite au sujet du mouvement de ces cartes d'identite'.
Si j'ai fourni des explications pouvant paraitre fausses,
c'est parce aee je suis un gargon impulsif. De prefere etre
entendu de maniere calme et lorsque l'on m'enerve, je ne
parviens plus a expliquer les choses calmement et posement
et c'est ainsi que mes explications sont mal comprises et
pretent a confusion. De crois qu'il est etabli, du moins en
ce qui me concerne, que ma responsabilit! dans toute cette
affaire, est classifi!e minime et que je suis pret a coope-
rer entierement a l'enquete et vous dire tout ce que je sais.
De sais tres bien que-j'ai fait "cavalier seul" a une certai-
ne p!riode. Cela m'a jou! de mauvais tours mais je tiens a
vous assurer que je n'ai gu'un espoir, c'est que ces meurtres
du Brabant Uallon soient elucidns et que de semhlahles crimi-
nela*§m!ritent le juste chatiment qui doit etre le leur.
D'accepte le fait d'etre actuellement en prison. Cela est de
ma faute. 3'aurais du faire confiance et pouvoir, a un cer¬
tain moment me confier, Ralheureusement, je n'ai jamais trou-
v! la personne que j'aurais estim!e digne de faire de telles
confidences.
cture faite,persiste et signe sur le pi|!sejijLr DCNT ACT(E",
—--aicC ’
PAPOi't’■■
PRO O^MjuSTITIA
Ce jourd’hui
Quatorze fevrier .
mil neuf cent
quatre-vingt-hi^it
' ,4 0 900 heures;
Nous soussign£(s)
en residence a
fllGMOLFT Claude,
I* NDL
de gendarmerie.
C.S.'J ZJIJ^FT
revetu(s)
en tenue civile, (1)
- Faisant suite a 1'apostille mieux rappelee au
recto du present, portons les renseignements suivants
a .la connaissance de Fonsieur le Juqe d•instruction
LACROIX :
- AH0RY Christian a ete entendu dans des proces—
verbaux distincts au sujet ds•1 1 inuentaire (annexe A
du P.V/ 21157 du 11 januier 193B) tant en ce qui concer
ne les armes que les documRnt.3 saisis.
- Pour ce qui est du trousseau contenant treize
(13) cles, A RORY Christian sera entendu ulterieurement
et son audition fera l'objet d 1 un P.U subsequent.
- Lots de cette audition, nous tiendrons compte des
renseignements figurant dans les proces-verbaux n Q s
21173 et 212C5 redines par nos collegues V F R 01N -
KASCHTFN.
Dont acte, r~
l/l Jj
Pour copic ooiu.v"; ocr*iO'm8
/. c (ji'sfc-zr * Sfi’iAUI'JARp
ARRONBISSEMfc'fiT Rf CHAHLE-'O!
PARQUET DU PRGCJRE'Jfi DU RO :
pjp C.L-.VV.- GO
PRO
JUSTITIA
Ce jourd’hui quatorze feurisr . mil ncuf cent
quatre-vingt-hi*it ,4 0900 heures,
Nous soussignd(s)
en residence 4
NIGNOLET Claude, IMdl
LEGR05 Roberto, IMdl de gendarmerie,
CBU DU NET revetu(s)
en tenue civile, (1)
--Faisant'suite au proces-verbal mieux rappele au
recto du present, portons les renssignements suivants
a la connaissance de Nonsieur le Duge d’instruction
LACROIX :
- Aux date et heure susmentionnees, nous nous som-
mes presentes a la Prison de Damioulx afin d’y extrai-]
re le nomme AHORY Christian et le ramener en nos lo-
caux de Oumet pour y etre entendu.
- D’emblee, l’interesse nous a signals qu’il desi-
rait refaire une declaration complementaire a celle
qu’il nous avait faite la veille au sujet des annota¬
tions manuscrites dans l’un de ses carnets de rensei-
gnements, concernant une tentative de vol qualifie d’
explosifs perpetree a Namur, la nuit du 06 au 07 avril|
1 984.
- A TO PRY Christian nous relate que, dans l’ensemble,
sa declaration de la veille reflete la verite mais il
tient cependant a y apporter certaines precisions qui,
selon lui, pourraient etre utiles a l’enquete.
—--II nous affirme que son but principal etait de
suivre de tres pres l’evolution des projets de racket
sur les grandes surfaces afin de tenter de earner la
date de realisation finale pour en aviser les autorite!
judiciaires et faire avorter l’execution. II tenait
particulierement a arriver au bout de ses efforts pour
se raohoter aux yeux rios autoritds, suite au vol du
bataau auquel il avait participd a Knokke,
- Etant donne que les explosifs n’avaient pu etre
derobes dans cette carriere de Namur, . AN0RY Christian '
n'a pas juge utile de parler de ses soupgons, d'autant
plus que les auteurs ne pouvaient ainsi passer aux ac-
tes.
- Apres son .interpellation par le Duge d'instruction
SCHLICKER en date du 24 decembre 1987, ANORY Christian,
lors d'un contact avec Robert 8 EYER , visant a recuperer
les armes qui avaient ete "demenagees" du box de l’Ave-
nue Louise a Bruxelles, apprend que ses amis etaient en
possession d’explosifs. BEYER lui aurait dit que ces-jyy
B-iUzA la. mention inui_ e
nl
C.B.U JUNET a.
1 ERE SUITE flU PV W
DLJ_24_FEV/R I ER_88
explosifs etaient dissimules at qu’il n’etait pas question
de las rocuperer. La carta d’identite redigee au nom da
HOFFMAN Franco -dont il a ate question dans un proces-
uerbal distinct- ss trouverait parmi ces explosifs.
- Ayant appris l’existence de ces explosifs, detonateurs
at grenades, AMORY Christian en a fait part a l’Adjudant-
Chef GOFFINON car il estimait qu’un danger reel pouvait
atre ancouru par*ceux qui les decouvriraient. Il nous a
laisse sous entendre a ca sujet qu’un indiuidu, tel que
Madani BOUHOUCHE serait capable de pieger la cache.
- A notre question de sauoir d’ou pouuaient prouenir
ces explosifs, Christian AMORY nous affirme l’iqnorer.
Pour lui, il *ne fait aucun doute que les explosifs qui
ont ete decouuerts par la suite devaient seruir a l’execu-
tion du fameux projet de racket.
-L’audition de Af'IORY Christian fait l’objet d ’ un P.V
distinct, joint au present.
Cejourd’hui quatorzs fnvrier , mil neuf cent
quatre-vingt-hy it ,a 0940 heures;
Nous soussigne(s) IT I PNG LET Claude, 1RDL
L u 0 R 0 5 Roberto, I IT dl Je gendarmerie,
en residence 4 C.B.U - DUI'-'ET revetu(s)/cli/^Vv^W#9V(/)
en tenue civile, (1)
- Faisant suite a notre procss-uerbal mieux rappele
au recto du present, certifiions avoir procede a l'au-
dition du nomme:
A FI 0 R Y Christian,
0a tenu,
Deja identifie
Qui nous declare:
- " De desire m'exprimer en langue frangaise.
- n g e tiens a revenir sur la declaration que je
vous ai faite hier au sujet des renseignements relatifs
a une tentative de vol d'explosifs qui s'est deroulee
a Namur la nuit du 06 au 07 avril 1984 et a vous appor
ter egalement certaines precisions qui pourraient etre
utiles a l'enquete,
- " Dans 1'ensemble, ma .declaration reflete la ve-
rite. Fiais il me semble que les motifs qui m’ont inci¬
tes a consigner ces renseignements dans mon carnet ne
sont pas bien apparus,
- " Tout d'abord, il est evident quo si j'ai note
.ces renseignements, c'est uniquement a titre d'indica¬
tion personnelle. Il est manifeste aue si j'avais par-
ticipe au vol, je n'aurais certainement pas apporte
ces annotations et je ne vous en aurais pas fait part,
De m'en explique.
- » Lorsque je me suis rendu a Knokke pour voler le
fameux Dingy, en chemin, je me suis demande comment il
etait possible de pouvoir me sortir de cette situation,
D'ai done decide, comme il m 1 etait impossible de recu—
ler d'obtenir le maximum de renseignements quant a 1'
evolution^de ce projet et de determiner une date appro¬
ximative a la realisation finale en vue d'aviser en
temps opportun les a4#torites judiciaires et ainsi me
racheter.
~ 11 Comme je vous l'ai dit, lorsque j'ai abandonne
ce projet, de nombreux points e.taient encore a solu-
tionner et, en suivantl'evolution de ces resolutions,
il m'etait parfaitement possible d'aboutir au but qu£_j-.
je m'etais fixe, soit I'avortement total de ce vasteUJ
BihiiA la mint-ion /nul^.e
C.B.U DUHET
TFRF SUITE AIJ PI/
i ill I -i I - 1 Uii 11 11 Mil
3/llfo
fouillot
projet de rackett. C'est ainsi quo j'ai appris qu’un des
points dont je vous ai parle, soit 1'approvisionnement en
explosifs, avait failli aboutir dans la nuit du G6 au 07
avril B4.
_ " A l'epoque, j’ai appris qu'une tentative de vol
d'explosifs avait ete commise et que ce point avait failli
etre solutionne. «Connaissant la maniere de travailler des
auteurs de cette tentative de vol, j'ai estime qu'il etait
‘ inutile d'aviser les autorites judiciaires de mes soupgons
e tan t donne qu'aucun element concret n'aurait pu etre fourn:
par moi, permettant de confondre les auteurs et que, de
plim, In revelation de tols faits aurait projetd sur moi
line rlui|li(M n I. ihi'i 'Hill|ii,'il|lH <
-"Do plus, lua uutuur a 11 1 uy .n i f !•••'• "I • 1 i ' " M" 1 1 I n
desiraient, doit les explosifs, il n'otait pns possible
done de passer a un des autres points dont je vous ai parle
et qui restait a resoudre. Cela me permettait, comme je
vous l'ai dit ci—avant, de suivre 1'evolution de tous ces
projets, d'en determiner une date approximative d'operation
finale et ainsi pouvoir la faire avorter.
- " Ce n'est que le 24 decembre 37 apres ma premiere
interpellation chez le Huge d'instruction que j'ai eu 1'
occasion de savoirque des explosifs etaient en possession
de mes amis. En effet, j'ai tents, par 1'intermediaire de
BEYER , de. recuperer les armes entreposees dans le boxe de
l'Avenue Louise et qui avaient eta demenagees et a ma demar
de, BEYER rn'a dit qu'il etait d'accord que certaines chose
soierrt recuperees mais certainement pas des explosifs et
des cartes d'identite. C'est ainsi qu'il m'a dit que la fa-
meuse carte d'identite redigee au nom de 11 HOFFMAN 11 se trou-
vait avec les explosifs et ce qu'il ne voulait pas qui soil
recupsre.
- ” Dans les jours qui ont suivis, j'ai eu un probleme
de conscience car j'estimais qu'il etait possible que ces
explosifs soient retrouvos mnia qu'ils pnuvninnt presenter
un certain danger lors de la decouverte par une personne
ne prenant pas un minimum de securite. C'est ainsi que j'a
decide de communiquer a l'Adjudant GOFFIN DM qu'il y avait
dans les objets demenages du. boxe, des explosifs, des tjre-
nades, des cartes d'identite. De ne voulais pas que quelqu
un puisse etre blessB ou tue en faisant cette decouverte.
Cela n'a pas ete estime a sa juste valeur par l'Adjudant
G0FFIN0N car il m'a alors reproche severement d'avoir re-
pris a son insu, des contacts car, apres ma visite chez
BEYER . je ne l'avais pas avise de ce que l'interesse m*
avait signale au sujet de ces objets.
-ii j]_ faut bien que je vous dise que je me devais d'
etre prudent dans toutes ces affaires. De me devais de tr;
vailler seul sans courir aucun risque de devoiler mon ver
table role.
- n a vos differentes questions, je reponds qufeil est
tout a fait logique que vous ayiez des soupgons sur les
auteurs de cette tentative de vol d'explosifs. De crois
que nous partageons les memas avis mais, encore une fois,
jB n'ai aucun element materiel en ma possession a vous fo
nir et, sachant tres bien qu'aucun indice n'a pu etre rel
ve sur les lieux,et ce du au fait que je connais la fago
C.B.U JUFIET
2ENE SUITE flU PV
DU 14 FEVRIER 88
Jcic,
Uib
dant travaillent certaines personnes de mes connaissances
professionnelles ou personnelles, je crois qu'il m'est
impossible de vous citer de noms.
-it pinalement, des explosifs ont ete retrouves. D'apres-
uous, prouiennent-ils d'un vol commis par les merries person¬
nes dont nous venons de cerner l'entourage ?
-" Sans aucur\ doute. Si ces explosifs ont eta retrouves
a l'endroit que j'ai designs a l'Adjudant GOFF INON . il ne
fait aucun doute qu'ils devaient entrer en ligne de compte
pour la realisation de ce projet de rackett. Neanmoins, j*
ignore tout de la provenance de ces explosifs. "
/
Ccjourd’hui quatorze Fevrier mil neuf cent
quatre-vingt-huit • ' ,4 10,30 heures;
Nous soussigne(s) f’l IGM OL CT Claude, ITldl
LEGROS Roberto*, IMdl de gendarmerie,
! en residence a
C.8.U - DlliiLT revetu(s)
en tenue civile, (1)
- Faisant suite a notre proces-verbal mieux rappe-
le au recto du present, certifions avoir procede h 1'
audition du norame:
A Fi DRY Christian,
Detenu,
Deja identifie -
Qui nous declare:
-" Je desire m * exprimer en langue Frangaise.
-" 3o pronds note que la prosen to declaration a
pour but l'analyse des differents objets (arnes et
munitions) contenus dans la caisse III et qui m'ont
etn saisis pour les besoins de votre enquete. Je mar¬
que raon accord pour repon’dre aux questions que vous
jugez utiles a ce sujet.
1 . Revolver cf'alarme.
II s’agit eFFectivement d'un revolver d'alarme de
marque Olympic 38 que j'ai garde dans les conditions
— • suivantes:
-" En 1983, mon collegue CPULDM et moi avons interpelle
— ‘de nombreux jeunes gens dans le cadre de vols quali-
Fies. L'inFormateur ayant "joue" un certain role, nous
avons decide d'eFFectuer une perquisition., en son domi¬
cile et nous y avons saisi led it revolver. Par la sui¬
te, l'enquete a ete menee a son terme et 1'inFormateur
a meme ete incarcera a la Prison de Fions dans le cadre
de sa detention preventive. Lorsqu'il a ete libere,
. aFin de ne pas etre condamne en Belgique pour les Fait'
qu'il y avait commis, il s'est reFugie en France ou il
s’est marie et a Fonde une Famille. Lorsque, Fin 87,
j'ai pu renouer un contact avec lui par 1'intermediai-
re de ses parents, il m'a dit que cola lui Ferait plai-
sir de me revoir un ^iur lorsqu'il pourrait rentrer en
Belgique librement. Comme cette arme n'a jamais ete
utilisee dans un quelconque delit, il etait tout a Fait
normal qu'elle lui soit restituee et e'est pourquoi j'
ai garde cette arme dans ce but. • =
3e demande a cb qu'elle me soit restituee.
C.B.U BUMET
IERE SUITE AU
DU 14 FEVRIER
fouillot
Le barillet do ce revolver atait a ff oc t iuoiion t garni do cinq
cartouches.
2. Brassards de la Gendarmerie .
-» ii s' agit effectivement de trois brassards rouges de
la Gendarmerie. L'un d'eux m 1 appartient. Les deux autres^da-
tent encore de l'epaque ou j'etais auec CPU LON . A cette epoque
les brassards Gendarmerie se trouuaient dans les vehicules en
prevision d'une intervention. Lorsque le vehicule a ete declas
se, les brassards n'ont pas ete repris a l'inventaire et c'est
ainsi qu'ils me sont parvenus. Vous pouvez d'ailleurs noter
que les deux brassards portent 1*inscription "ZP 121", soit
le numoro d'immatriculation du vehicule dans lequel ilsse
trouvaient. Be les ai gardes pour faire plaisir a des colle-
gues qui perdent parfois tout ou, aventuellement, en cas de
destruction d'un de ces brassards, le remplacer immediatement
sans devoir perdre un temps fou du bien souvent a l'administra
tion lourde, lente et "imbecile" de la Gendarmerie.
Vous en ferez ce que bon vous semble. "
Ils n'ont jamais ete pretes a qui que ce soit et sont toujours
Sestas dans non bureau, a l'exception peut etre de raisons de
services car, comme je vous l'ai dit, des collegues en perdair
par fo is.
3. Charoeur 7,55 mm avec 7 cartouches .
-" II s'agit du chargeur provenant de mon arme de meme
calibre qui m'a ete saisi par vos services.
4. Grenade .
- " II s'agit d'une grenade "Mills" a fragmentations demi-
litarisee. Be m'en servais comme presse-papier et. elle mta ete
donnee par un ami. Cet ami est un vieux resistant.
Be demande a pouvoir recuperer cette grenade.
5. Poiqnard .
-it B'ai achete cet objet alors que je m'etais rendu a 1'
armurerie du Dragon pour y voir les dernieres nouveautes en
matiere d'armes. Lorsque j'ai vu ce poignard, il m'a plu et
je me suis dit qu'il pouvait me servir a trancher le pain ou
le fromage dont je me nourrissais le midi avant d'aller a 1'
entrainement. Ce poignard est done reste dans mon bureau et
si vous voulez en faire 1'experience, vous y trouverez certai
nement des traces de chair mais il s'agit tout simplement de
residus de chair de cochon, soit du jambon.
Be demande a pouvoir recuperer ce poignard.
6. Cartouches diverses .
- " Les differentes munitions de Cal. 22, 7,65mm et 9mm
proviennent des armes qui m'ont ete saisies. La bpite de car¬
touches 9mm concerne mon arme GP de service.
-- " Les cartouches ?45 meritent une explication un peu plu
approfondie. Uous savez sans doute que je suis interesse par
les armes en tant que beau travail mecaniquB et j' avais’ J part
a BOUHOUCHE ,.au cours demes conversations avec lui, que j'
etais interesse par l'achat d'un tel type d'arme sn occasion.
Il m’avait dit qu'il n'avait rien a vendre et m'avait consei]
1 b de ne pas me faire rouler par un venrieur qui m'aurait code
7'
L
Me
C 8 U □ur-lET
2EME SUITE AU PV
DU 14 FEURIER BB
une arme an tres mauvais etat. II m'a dit qua le meilleur test
pour se rendre compte de l'etat d'une arme etait de l'essayer
et c 1 e31 ainsi qu'il m'a remis cinq ou six cartouches pour ca
typo cJ'urmn, Column i/iiua lu am/nz, j'ni Tixe mnti r:hnl.x nnnii i l.n
sur un revolver 557 Magnum mais j'ai girdo los cortnuchns do
45 en me disant que peut etre plus tard, mes moyens financiers
me permettraient d'acquerir un Colt 45.
-ii i_ a cartouche a balle plastique que vous mepresentez
est une cartouche d'entrainement qulil nous arrivait d'utili-
s*er lorsque nous etions en exercice alors que j'etais au Grou-
pe Diane. De tiens a uous dire que tout en etant amateur d'
armes, je suis egalement amateur de tout type de munitions.
D'ai ainsi decide’ de faire une collection de differents types
de cartouches et je crois sauoir que suite a la perquisition
effectude en mon domicile et chez mns parentsj 11 a ete saisi
un nonbre important de cartouches de tout type que j'etais oc-
cupe a nettoyer afin de leur rendre un aspect neuf.
De demande a pouuoir racuperer ces cartouches.
--" La cartouche 7,62mm est egalement une cartouche de col¬
lection. II s'agit d'un autre type de cartouche d'entrainement
que je demande egalement a recuperer.
-ii Le sachet contenant dix cartouches de 7,62mm pour "Fall
est la dotlatioh que j'avais reque lorsque j'etais repris en
tant que tireur d'elite lors de la protection des nagasins
grandes surfaces. De suis toujours repris comme tireur d'elite
et a In moindrn alerte, susceptible de remontnr sur Ins toits;
c'est pourquoi j'ai garde ces cartouches afin de ne perdre
aucun temps de reaction vis a vis d'une attaque brutale et
spontanee.
- " De profite de cette declaration pour demander a ce que
tous les documents, cartes postales et autres pieces qui m'ont
ete saisies et qui n'ont aucune incidence pour l'enquete me
soient restituees dans les meilleurs delais."
AHHGNUIi£iu»1h\ i Hi CRARLi.RO'
PAROUBI-D!.! ^'u,: .m;-
Pjp .
PRO
Ce jourd’hui quatoree fevrier
quatre-vingt-huit ' ,a
Nous soussigne(s) NIGN CLET Claude, If-ldl
«
LEGRD3 Roherto, Ii'ldl dc gendarmerie,
en residence 4 C. 3. U - 31)f-1 ET revetu(s) d4/nd/r/(4)
en tenue civile, (1)
- Faisant suite a notre proces-uerbal mieux rappe¬
ls au recto du present, certifions avoir precede a 1’
audition du nomine:
A F DRY Christian,
Detenu,
Deja identifie.
Qui nous declare:
-" De desire rn 1 exprimar on langue frangaise.
- " Vous m'interpellez au sujet des armes reprises
en inventaire a l’annexe A du P.V n° 21157 qui m'ont
ete saisies pour les besoins de uotre enquete, a 1'
exception du revolver Tau-rus Cal.38Sp pour lequel je
me suis deja explique dans un P.V distinct. De m'ex-
plique au sujet de chacune de ces armes.
1 . Pistolet GP ~9r-1M n 0 245P227605
- " II s'agit en fait de mon pistolet de service.
De n'ai aucune remarque a formuler a ce sujet.
2. Pistolet GP 9mm H° 225RN11126
- " D'ai achete cette arme de poing en date du 12
septembre 79 a l'armurerie du Dragon a Colfondaine,
pour une somme de moins de riix miile francs. Au depart
il s'agissait uniquement d'une arme qui otait destinee
a mon usage personnel. Elle devait en principe Tester
en mon domicile. Par la suite, j'ai utilise cette arme
'"'pour ma protection personnelle quand j'etais en servi¬
ce et e'est ainsi qu'en 82,-j'ai demande au Procureur
du Roi de Cions 1'autorisation de port -d'arme pour la--
quelle vous m'avez d'ailleurs entendu. Les documents
relatifs a cette arme sont en votre possession.
De tiens a vous signaler que cette arme a subi certai—
nes modifications, t#lles que suppression de la securi¬
ty du chargeur, adjonction d'une qrosse securite manue.
1 b. Ces modifications ont ete apportdes par BOUHGUCHC
qui ne m'a absolument pas roule sur le prix de ces
transformations mais j'ai deja eta entendu a ce sujet
par la 8SR de Uavre.
D'ai essaye cette arme et ai effectue .plusieurs tirsyyy
mil neuf cent
11,20 heures;
f
/
/ohI
C.0.U JUMET
IERE SUITE AU P W
DU 14 FEVRIER 88
" nnuiinur.ur n'n qnrrln nnttn armo gun qunlquos jouro, In temps
n n c n s n u ire ;t nlTnntui'r lonmorldi I'ico I. lony. II m'tiyl iinpu.'iy Hilo
da vous situcr la date oxncto do cns trans Torinn tions. Ju crnis
que la 8SR de Llavre a effectue une enquete approfondie a ce
sujet.
c /
3. Pistolet FM 7,65 mm n° A95691 .
-" J'ai achete cette arme de poing a l'armurerie PUR IE
^•Bruxelles en date du 27 septembre 1 960 par 1' intermedia ire
de 30UH0UCHE .A l'epoque, B0UH0UCHE m'avait dit ainsi qu'a des
collsgues de la BSR de Bruxelles, qu'il avait rachete les ar-
mes de 1'administration penitentiaire et qu’il pouvait nous
obtenir des 7,65 mm pour la somme de 750 francs. Comma je
uous l'ai deja dit, je suis interesse par les armes et j’en
ai achete une au prix indique par BGUHOU CHE . Si vous n'avez
pas encore constate ou que vous ne uous e tes pas encore rendu
compte de ce que je suis tres peu interesse par l'argent, j'
aurais pu a 1’instar de certains de mes collegues, en acheter
un nombre important, les reuendre a un prix tres important
me permettant de me faire ainsi un benefice de plusieurs dizai-
nes de billets de mille francs. En effet, ce type d'arme pou —
wait se uendre a l’epoque a un minimum de 5000 francs meme en
occasion; que je pouvais en uendre un nombre indetermine et
par consequent, rdaliser un bennfice trns important.
Je no suis pas lo gargon a mo lancnr dans des operations fi—
nancieres. Je prefers uiure ma petite vie bien tranquille et
je me serais, a l'heure actuelle, bien passe d'auoir pris les
risques que j’ai pris pour reparer une erreur que j'ai com’mise
en 83 et dont je vous ai deja parle.
Je peux uous dire que plusieurs de mes collegues de la BSR de
Bruxelles ont profite de l’occasion pour se remplir les poches
de fagon honnete, bien sur mais qui uont a l'encontre de mes
principes.
Je ne tiens pas a gagner de l'argent sur des engins de nort,
Je ne tiens pas non plus a rouler des amis, des collegues et
meme des inconnus.
Le document d'acquisition deliure par le Comnissaire de Police
de Cions est actuellement en uotre possession.
A aucun moment, je n'ai prete cette arme a ouiconque. Je ne
l'ai d'ailleurs jamais essaye personnellenent.
4. Riot-gun OS Police Special Clod 37 12GA n° 371 693012
- " Apres avoir quitte le Groupe Diane ou, lors d'operation
il nous arrivait d'utiliser ce type d'arme, j'ai estime qu'il
s'acissait d'une arme dont je devais acheter un exemplaire.
Cest ainsi que j ' en ai parle alors que j'stais a la BSR de
Bruxelles a mon ami B0UH0UCHE en lui disant que je desirais
obtenir ce type d'arme mais en marque Remington comma employee
a l'ESI. BOUflOUCHE m'a alors vante les qualitas de 1'ITAKA car
il s'agissait d'une arme fabriquee au Japon sous licence ameri
caine et qu'elle offrait toutes les garanties de qualito qu'
assure it le Label americain mais que son prix avait les quali-
tes j?loonaises. C'est ainsi que je lui ai achete cette arme
s un prix inferieur au prix pratique dans le commerce car il
m’avait dit qu'avec ses relations, les prix qu'il proposait
etaient inferieurs a tous ceux proposes dans n'importe quel
point de uente en Belgique. J'ai eu 1'occasion de le constater
Encore une fois, comme je vous ai ex.clique pr^cedemment pour
le 7,65 nn, si j'etais'rnellnmqnt interesse par l'erpcut.
c s y zuiFiET
2Ei'iE SUITE AU PV
DU 14 FEl/RIER 88
/oH£
taffy
du fait que cette arms etait et est toujours an vente litre,
j'aurais nont! un commerce et aurait approuisionne onornement
de inonde de non entourage car tout In monde, ?\ l'apoque, etait
interesso par ce type d'arme et j'aurais pu ainsi, au passage,
prelever une forte commission. Encore une fois, je ne suis in—
teresse ni par 1'argent ni par le fait de vendre des engins qui
peuvent servir a enlever la vie et je n'ai jamais pris contact
avec qui que ce soit*et je n'ai jamais vendu un quelconque
Riot gun a personne. Cela va a l'encontre de mns principes.
j'ai utilise cette arme pour la tester one seule fois chez un
ami ou 1 1 on pouvait l'essayer sans faire courir aucun risque
a qu icGnque.
Quant aux munitions, je les avais achetses a 14armurerie du
Dragon. II s'agissait de munitions de calibre 12 d'un peu tous
les types.
5. Carabine FQ Herstal Smokeless Cal.22 M 0 3G765
- " Cette arme a eta achetee avant 1577 alors que j'etais
toujours au Croupe Diane a Bruxelles, dans une armurerie pour
laqualle je ne peux aujourd'hui vous apporter aucune precision.
Plusieurs de mes collegues du Groupe Diane ont vu cette arme
car j'en etais tres fier etant donna qu'il s'agissait d'une
arme se demo.ntant totalement en deux parties et qu'elle etait
capable de tirer seize cartouches 22 Long en automatique car
elle se charge par la crosse. C'est pourquoi lorsque l'on ne
s'y connait pas., on remarque l'absence d'un chargeur. Je
tiens a vous signaler que cette arme n'est plus commercialisee
quo son prix d'achat etait dleve mais je ne sais plus vous' en
preciser le nontant.
- " Cette arme est malheureusement un jour tombee , le
guidon a !t! abime et j'ai demands beaucoup plus tard a mon
ami Uilly DEL-1TTRE du Groupe Diane d'essayer de lui rendre 14
precision qu'elle avait perdue. Si j'ai demand! cela a Uilly,
c'est parce qu'il s'agit d'un tireur hors pair ayant beau-
coup plus d'experience et de qualitss que moi.
- " G'ai essay! cette arme a une ou deux reprises.
6. Fusil Bushnel Soortvieu n°Q 20S1 Cal.22 avec lunette .
- " II s'agit d'un fusil que j'ai acquis rdcemment a 1!ar¬
murerie du Dragon pour la somme de moins de trois mille francs.
Qe l'ai achet! en fonction de sa construction car il est d'une,
robustesse a toute epreuve. De plus, il ne permet de tirer que
coup par coup, ce qui accroit sa precision. Avec les organes dc
visee dont il est !quipe, il permet de tirer avec precision
a plus de 75 metres et en fonction de mes qualites, je peux
arriver a l'amener a tirer avec pr!cision a plus ou moins
cent metres. Par l'adjonction d'une lunette dont le prix d'
achat est d'ailleurs beaucoup plus important que le fusil, il
m'est permis de tirer de fagon tres pr!cise a plus de deux
cents metres et en poussant a l'extreme, de tirer precisement
a trois cents metres environ. De n'ai pratiquement pas tire
avoc cette arme et il m'est impossible a moins dn pouvoir ti¬
rer a^terrain dacouvert, de verifier la justesse de mes dires
car je n’ai jamais trouv! de terrain capable de m'offrir une
securite suffisante sur plus de trois cents metres.
fGuillet
/
/OVcl
COU JUMET .ft
3 ERE SUITE AIJ P \L 1/Il6<s
HU 14 EEVRIER e8
- " Je tiens a vous faire remarquer, comme je vous l'ai
d'ailleurs deja explique, qua j'avais ote contactu pour eli-
miner un opposant aou du moins un responsable du gouuernement
algerien. En echange de ce service, je devais toucher l'equi-
valent de 14 millions de francs beiges. L'operation n'aurait
pour moi cause aucun probleme et n'offrait, toujours pour moi,
aucun risque. En effet, avec le type d'arme dont je disposals,
et avec un minimum d.' en tra in emen t, il m'etait possible d'acce-
der a la demanrie qui m'avait ete faite et de toucher 14 mil¬
lions. D'aurais pu eliminer cette personne en l'abattant a une
distance de plus de deux cents metres ce qui ne m'aurait fait
courir aucun risque vis a vis des gardes du corps de l'interes-
se. Cela aurait,^e plus, drolement perturbs les enqueteurs
car ni l'arme ni la lunette meme en cas de decouverte, n'au-
raient permis d'etablir un rapport entre le meurtre et moi-
mem e.
- " II faut que je vous dise a l'heure actuelle un petit
secret qui est employe au Groupe Diane au sujet de la protec¬
tion de personna1 ites. Sur tout le parcours employe par la
personnal ite, differents ilireurs d'elite sont postes a des
distances variant de deux a trois cent motres. En cas do ten¬
tative d'assassinat de la personnalito par une personne s'ap-
prochant trop pres, il est decide d'abattre cet individu a 1'
aide d'une munition de petit calibre soit une .22 afin de neu¬
traliser l'aoresseur sans faire courir aucun risque aux mem—
bres assurant la protection. Cela n'est pas possible avec une
munition beau-coup plus puissante. Dans le cas present, je
pouvais abattre M E 5 ft ft DIfl Cheriff au beau milieu des Champs.
Elysees sans qu’aucun passant soit femmes ou enfants ne
soient blesses ou tues par ma faute.
- " De crois encore une fois vous avoir revels mes opinions
quant a la valeur que j'accorde a l'argent et aux hauts inte-
rets que j'accorde au respect de la v ie.. huma in e.
7. Cartouche .45 Auto marque flouila - douille chromee.
__— h xi s'agit encore d'une des cartouches qui m'a ete don-
nee par BOUHOUCHE pour essayer de tester le Colt 45 que je de-
rais acheter 1 T^epoque,
- Lecture faite, persists et signe sur le
NOTE DEh UERflAL TCiANTS.
- /<j
prea %J.4<-'
i)
Cette declaration s'est terminee a 123U heurcsj Nous interrom
pons 1'interrogato ire de ARORY Christian afin qu'il puisse se
reposer et se restaurer.
ARRONOiSoLiviti'J DE CHARLEROI
PABuilEi i. 1 '' EPGuusiEiiR pu nos
pjr ■ .
Ullf PR0
JUSTITIA
Cejourd’hui quatorzo fnvrior . mil neuf cent
quatre-vingt-huit t a 1300 heures;
Nous soussigne(s)
en residence A
PiIGMCuET Claude, iridl
L ECR03 Roberto, Illdl de gendarmerie,
C. 3 .U - OUr ET revetu(s) de/n 6 i!r/
en tenue civile, (1)
-Ea'isant suite a notrn proces-verbal mieux rap—
pelrt au rocto du present, cnrtiPions avoir procnrie
a l'audition du nonne:
A r C R Y Christian,
Detenu
Jeja identiPio -
Qu i nous declare:
- " Oe desire m'exprimer en lanoue Pranpaise.
-" V/ous m'interpellez au sujet de l'origine ries
diPPercntes cles qui m'ont dto saisies et qui sont
reprises a l'inventaire du P.V '21157. Oe m’explique
au sujet de ce trousseau ccntenant treize cles:
--— " Pour moi, toutes ces cles proviennent d'une
meme personne. En effet, Pin 87, nous avons interpel
le et arrete un drogue notoire soit le nomme DflU31E
Antonio et ce, pour des Paits de vols qua 1iPies. Au
cours de la perquisition, il a ete decouvert ces
cles oue j'ai gardees pour la suite ri'enquete.
DAUP IE Antonio etont toujours actuellement detenu,
j'ai garde ces cles pour las lui restituer lorsqu'
il viendrait me voir en vue de Ins rncuperor. Oe do—
sir a is avoir un contact verbal avnc lui aPin qu'il
puisse me donner des explications au sujet de ces
diverses cles.
- " Oe tiens a vous signaler que la concubine de
DAUB IE Antonio, soit la nommee EU3EM Laurence ne m'a
jamais reclame ces cles. O'estimais done qu'elles n'
etaient. pas tres importantes et je voulais que DAUBIE
me donne une explication quant a leur origduie.
-ti Oe^n'ai pu poursuivre cette enquete au sujet
de ces cles etant j^nne qu'elles n'etaient pas appa-
rues comme ayant avoir pu at re utilisaes par DAU91E
dans aucun des Paits commis par lui, Il s'agissait
pour moi d'apaiser uniquement mon esprit en lui de¬
mandant l'origine de ces cles et obtenir eventu.elle-
ment des renseignements quant au mode d'obtention de
celles-ci.
C.B.U JUEET
IERE SUITE AU P \J
DU 14 FEVRIER 68
- 11 Les uols qualifies commis par DAUBIE et pour lesquels
il a ate ecrnuo a la Prison de Eons 1 1 ont e"te dans cette re¬
gion o
-" A unhrn question, j n rnpoiulrj qu 1 il nnl; possible quo
des uols aient ete commis par I'intdresse h Bruxelles etant
donne, comma je uous l'ai dit, qu'il s'anissait d'un utili-
sa.teur d'hdrine. IT pouuait tres bien et je crois qua cela
s'est uerifie, s 1 approuisionner en stupefiants a Bruxelles.
-" Je tiens a uous signaler egi&BHBibt que DAUBIE uiuant
dans un monde de toxicomanes s’est rendu coupable de plu-
sieurs uols qualifies et qu’il a d’ailleurs uole un uehicule
a Rons, qu’il y a embarque tout ce qu’il auait uole et qu’il
s’est rendu en Hollands auec des amis a lui pour echanger le
tout contra des stupefiants. Etant donne que sont impliques
dans ces fails les Freres DAUBIE (deux), les freres PfllJL IHB
(deux), EUBEN Laurence et bien d’autres personnes, je ne
sais a l'heure actuelle, sans auoir entendu DAUBIE uous dire
d’ou prouiennent ces cles, quel etait l’ussge que 1'on conp-
tait en faire ni meme sauoir si elles ont ete utilisees.
- ” A uotre question, je uous repondrai que la uoiture
uolce par DAU31E etait une Lada.
-” I'ous me faites remarquer que trois cles sont sdpardes
du trousseau. C’est rnoi qui Ins ai relidos a l’aide d’un
trombone car elles font partie du memo lot et prouiennont
de l’intoresse. Je uoulais 1’interroger en particulier et
a propos rin toutes ces elds.
- " Les cles unies au meme treusseau ont, si mes souue-
nirs sont exacts, ete trouuees en meme temps. Les trois au-
tres l’ont ete suite la perquisition effectuee.
L
' v * r jumeiAifte
Id
qudt. du F’rocurelir
i- du Roi
le I'arrondissement
ifi..de.JliTfilles...
Section t
ti* tilosi)
INVeNTAIRE DES RIRCfeS A CONVICTION
deposces au greffe du tribunal correctionnel de Nivelles
Mi
Objcts saisis cn cause de (1) ... BCUHOU-CHK. .Madani .
Inctilpd dc ..cpmpMP.it.9. do. .MWfeTR. fiW.. 1?. J. a «*?*W. e .. de MENDEZ. Juan
Sur plaintc dc (1) .....
Nom et qualite du vcrbalisant . ..HOEL. .JfianrLufi,. .Of flhieE.J.udiflisiXP.
Date du proccs-vcrbal.lA». 1 *.88..
N° du proces-verbal.
Date du depot...
Saisie opcrce : d’office (flagrant debt).
En vertu du requisitoire de M. le Juge d’Instruction .
en date du.
En vertu de la lettre (ou apostille) de M. le Substitut
.’.. Section.
en date du.
Saisie operee chez (1) .BEYER .. Ro.be.r6
SCHLICKER
n°.
n°
K Un pistolet HECKLER.%KOCH.?mra.n° I6l68 et.son.etui..
2- .Iln’.piatolat.BERETTA.,Cal.2RL..R*. ,n°..B..63..6.87. .P.,. .9.6. bo n..etui.
3 „ Une carabine KITZMANN 1(5 585, son etui, ainsi gn’ime lunet'
te de visee n° 0251085116.
X33C.....
Jc> k°o Une carabine COLT AR 15 Model SP 1 n° 191982».
6° K-B-..:. Aucune ,de.,ces. .armas. n.'.est. jnunie. .de. son.chargeur-..
7“ ...
8 °
9 -
lO-
ll 0
12 °
13°
14 °
15 °
1) Nom, prdnoms, adresse compldta.
feuiilot
ffivelles.., le.....».?§. 19 .
GENDARMERIE
Oi strict
(1)
ARRONDlSSEMt.Yl DE CHARLEROI
fttfSRJgr DU PfiGCUREUR DU KOI
pjp -- C.6.VV.-GD
(3)
- OStenu
□
- Etranger
□
- Militaire
□
- Fooctionnaire
□
- Mineur d'age
fstV.
PRO
JUSTITIA
Sr*.
Priv£ de sa liberty le
heures
PROCES-VERBAL SUBSEQUENT (3) .
- au dossier N° 42/87 de Mr le D.I LACROIX
- ou BCS N°
- au procSs-verbal N° de la CRIJ 3U MET
transmis S Mr le Jugs d’instruction LACROIX
- & l’apostille N° . ' de■ du
N° DU PROCES-VERBAL
■
u
m
m
W
8
O'
URGENT (2)
Test haleine CD
Prise de sang
Permis d’inhumer
Saisie CD
Retrait permis de conduirel I
Civilement responsable
(3)
M. le Procureur du Roi (2) ■ *
l'Auditeur du Travail .(2) . Averti le
l'Auditeur Militaire (2) S'
le Juge destruction (2).
heures
OBJET DU PROCES-VERBAL RENSEIGN EMENTS RELATIFS A DES PRECI¬
SIONS -CONCERNANT LA' TENTATIVE DE VOL D’EXPLOSIFS. .
TRANSMIS A (3)
Orig
Copie
A CHARGE DE 7 EN CAUSE (2)
Entendu
Oui
Non
- Le Procureur du Roi
□
□
.
de
■ - ‘ Inconnus
- L'Auditeur du Travail
□
□
•
de
t -
- L'Auditeur Militaire
□
□
de
- Le Juge d'Instruc-
0
□
DU. CHEF DE . - , -
_
tion de CHARLEROI
-MR LACROIX—
- Brigade de
□
□
■ ’ ‘ Meurtres pour Caciliter- l'e vol
- BSR de
□
□
'
- District de
□
□
VICTIMES - PREJUDICIES
Entendu
Oui
Non
- Contrevenant
□
□
- Autres
□
□
Divers
,e 1 6 FEV. 1908
'our le Commandant de Oistrict
Jommandant de la Brigade
Nombre d'annexes :
(1) Units:
(2) Biffer les mentions inutiles
T3.) .Cocher ou remplir la mention adequate
0*624 - Imprimcric daTorra irmici • 1.000.000 a.
(N-2*217 C*t. 91* Dcp)
Case reserve au Parquet ou S'
1 'Auditorat
LISTE DES PIECES ET OBJET S SAISIS CHEZ BEIJER ROBERT.
Un^imnprm^ahi S ? deU * vest ? s d 'uniforme de gendarmerie;
cinq cravates^leues" 3rm8riB portant Une Etiquette marquee "BOUHOUCHE",
une cravate noire;
une paire de gents blancs en tissu*
' ^ ne pai ye de gants blancs en cuir*’
-deux paires de gants noirs en cuir*
un prot&ge-k6pi; ’
une dcharpe bleue;
une trousse de couture en tissu ABL*
deux fourragbres; ’ .
un galon d'epaule (3 barettes)•
deux dpaulettes*avec grenade;
quatre galons d'dpaule (1 grenade, 1 barette)
quatre boutons de manchettos gendarmerie*
quatre boutons h anneau gendarmerie*
deux paires de lacets noirs;
deux bandes de tissu elastique noir*
un rouleau de sparadrap;
deux ceintures gendarmerie;
deux cl6s de cadenas;
une boite mdtallique pour munition contenant •
U U na r c U a b rtL d hujrS a ciS, P ° Ur " it ’ ralUeUS8 aa " a
deux kbpis et un beret ^endantferie^ a ^ imentation da mitrailleuse (plusieurs centaines);
une pibce drJirJxtdrieur■ aU °" ) ™ niti ° ns de demonstration;
una'eai^e^ftaUiqufl^niUons 1 ^? ba " d “ dentation;
deu^cagoule^noires ^rd^^ 65 ™ ^
un casque integral blanc;
une ^^ seblan ? he F ^ Bl -0 dans son emballage d'origine*
une veste en cuir gris clair, taille 46* 9 ’
un pull bleu, col en V; ’
cinq chemises bleu ciel;
nn k°w Gr ° n P 1 y stic l UQ Pour pistolot GLOCK;
un holster en cuir HUNTER n° 1100B5*
un holster en cuir SAFARLAND pour 45 Auto*
un holster en cuir BIANCHI, M66*
un holster en cuir BIANCHI pour’s&W carcasse K*
un passant en cuir SKELETON M27;
un passant en cuir BUCHEIMER;
un holster d'epaule FORESTIR;
un <§tui en cuir noir pour couteau*
un porte-chargeur BIANCHI pour .380 Auto*
en ■' " pour 45 Aut °: ’
nr, , p° ur deux charqeurs 45 Auto*
un double porte-chargeur SICKINGER* ’
Une pi&ce en cuir marqude "US"* '
nn P° rF f“ char 9 eur avec grenade’gendarmerie* '
un double porte-chargeur en cui? noir sa™ marque;
Ud: Gbfiret contenant On set de toUrnevis et cl4si
Url silencieux + Un sachet contenant sept dldments at Url tessort'
Un silencieux UNIQUE, 22 LR;
un9 raini-foreusa + accessoires;
Un couteau KERSHAW et un 6tui en cuir;
Un piston HYDRO PUNCH (material de rechargement);
Un huilier de crosse;
deux ressorts pour chargeur;
plusiaurs brosses de nettoyage pour armes;
diffdrents outils (tournevis, elds, etc..)
++++++++++++++++++
Ijne carte d'Etat-Hajor n” AO/1-2 et une carte EM n° 40/5-6 nssombldos b l'nide
do poplar collant (rdgion do Wnvro);
una C8rta d'Etat-Major, region de Lebbeke, N° 23/5-G
deux
una
une
deux
Une
Una
Une
Une
One
Une
Una
t Une
una
une
une
Una
una
une
una
une
una
Une
Une
une
Una
Une
Une
Une
une
une
une
Une carta administrative de Belgique;
une carte d'Ottignies-Louvain La Neuve;
trois tableaux d'assemblage des cartes typographiquas da Belgique.
++++++++++++++++++++
Sept bidons de poudre pour cartouches non-entamAs;
Une bolte de 80 amorces SPA;
six boites d'amorces 5,5mm;
quatre boites d'amorces CCI;
six boites d'amorces FEDERAL;
una boita d'amorces 4,5mm;
quatre boites d'amorces sans marque;
une boita de cent smorceS SPA;
deux boites de balles 6mm, une plejine et unecontenant 6 balles;
quatre boites de 100 balles, cel. 30, dont une ne contenant que 39 balles;
une boita en mdtal contenant balles cal. 30;
.../...
Vilvoorde, 23/7-8
Haacht, 24/5-6
Asse, 31/1-2
Bruxelles, 31/3-4
Duisburg, 32/5-6
Meldart, 32/7-8
Erps-Kwerps, 32/1-2
Wasseiges,41/5-6
Mons, 45/7-8
Fontaine-L'EvSqua, 46/7-8
Namur, 47/3-4
Malonno, 47/7-8
Andenne, 48/1-2
Modave, 48/7-8
Tevier, 49/1-2
Louveignd, 49/3-4
Gozde, 52/3-4
Silenrieux, 52/7-8
Grandrieu, 52/5-6
Bioul, 53/3-4
Philippeville, 53/5-6
Hastibre, 53/7-8
Biesme, 53/1-2
Aye, 54/7-8
AchSne, 54/5-6
Natoye, 54/1-2
Chimay, 57/7-8
Ste Marie-Chevigny, 65/1-2
Tintigny, 68/5-6
Assenois, 68/1-2
Perwez, '40/7-8
©
.../
Un sachet da balles, cal. 243;
Un chargeur de Fal;
un chargeur de fusil de guerre,
une caisse en bois contenant- :
wmliet
■ V
l u
capacity 5 cartouches;
- 21 cartouchiferes en tissu;
- plusieurs centaines de lames aide-chergeur.
iCi L HA
.. V'-.m I *'